Quand tout redevient blanc [RP Clot]

Bon, ceci est la suite du RP au Centre Ville du nom de "Rencontre Mystérieuse au Coucher du Soleil" ^^ (ici).
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L'esprit de Hikari était perdu, elle était bel et bien tombée dans un néant total et complet, dans un de ces lieux obscurs qu'aucune lumière ne pouvait atteindre. Rien, pas un souffle de vent, elle ne ressentait et ne voyait rien, comme endormie dans une nuit sans étoiles, sans lune et où pourtant il n’y avait pas de lumière. Néanmoins, il ne faisait pas froid, elle avait même un petit peu chaud, où pouvait-elle donc bien être ? Plongée dans un profond sommeil ? Peut-être n’était-ce que le résultat de l’utilisation d’un don… Elle n’en savait trop rien, mais une chose était sûre : là où elle se trouvait, tous ses problèmes s’évanouissaient. Tiens, peut-être était-elle morte, quoi de plus doux et de plus simple que ça ? Mais, ce qui était bizarre, c’était qu’elle ne se souvenait pas de ce qu’il s’était passé pour que la mort vienne la chercher. Si ses calculs étaient bons, elle avait encore assez d’énergie vitale pour vivre encore une bonne cinquantaine d’années, bien évidemment, si elle arrêtait d’utiliser son don à tort et à travers cela va de soit. Mais alors, c’est qu’on l’avait tuée ! Non, ce monstre dénué d’humanité serait certainement venu à sa rescousse en tuant les misérables qui lui faisaient face. Mais alors, où était-elle ? Plus le temps passait plus la sensation de bonheur et de bien être en ces lieux s’atténuait, peu à peu remplacée par une peur incompréhensible et des milliers de questions qui trottaient dans sa tête. Cette dernière lui faisait horriblement mal d’ailleurs, étrange, quelques instants auparavant elle allait mieux qu’une sauterelle venant de s’alimenter, bien sûr, en supposant que les sauterelles vont bien quand elles s’alimentent, ce qui reste à prouver.

Ce qui était sûr en tout cas c’était que ce mal de crâne s’accentuait de minute en minute, rah, qu’est-ce que ça pouvait être gênant ! En ayant marre de ce trou noir et de cet affreux mal aise, elle essaya d’ouvrir les yeux, tout à coup, un flot de lumière vint percer sa bulle d’obscurité. Cette lueur si blanche, si lumineuse et si soudaine eu tôt fait de l’éblouir. Hikari se cacha donc ses beaux yeux bleus derrière l’une de ses mains. Petit à petit, elle s’habitua à cette lumière, ses yeux s’ouvrirent alors entièrement. Dès que cela fut fait, elle releva le haut du corps à une rapidité époustouflante. A ce moment précis, une douleur lui déchira les côtes et elle fut bien obligée de retomber mollement sur le lit dans lequel elle était installée. D’ailleurs, qu’elle était cet endroit ? Où avait-elle bien pu atterrir cette fois-ci ? Récapitulons : dans ce champs de vision il y avait des murs blancs, des chaises blanches, des meubles blancs, des lit blancs, des rideaux blancs, une fenêtre blanches, un sol blanc et une fleur rouge dans un vase transparent. Aucun doute possible, elle était encore arrivée à cet endroit : l’infirmerie. Elle y passait tellement de temps qu’elle ne pouvait plus supporter ces lieux, essayant toujours d’y échapper. Et pourtant, elle était obligée d’y aller souvent à cause de ses petits problèmes de pouvoirs et d’énergie. Néanmoins, dans ses yeux de glace, rien ne semblait percer, ce n’était que des pierres que l’on pouvait croire dur tellement ils étaient clairs mais immobiles. Sa peau blanche comme un cachet d’aspirine se fondait parfaitement dans ce paysage incolore.

Sa main gauche bougea quelque peu et attrapa un tissu fin et léger : une robe. Il y avait donc une fille dans cette chambre, mais la question était qui pouvait-elle bien être ? La demoiselle tourna lentement la tête et aperçu la toute jolie Megumi. Des souvenirs lui revinrent alors en mémoire, tel un oiseau fonçant sur elle à la vitesse de la lumière et en s’incrustant dans son cerveau en lui faisant un mal de chien. Le plus important était tout de même que tout soit bien là et en ordre. C’est alors que la collégienne [hrp : au moment où se déroule le RP, Hikari est encore collégienne ^^] commença à décrypter les images que son cerveau lui envoyait en rafale.

Si ses souvenirs étaient bons, après qu’elle ait sauté avec son couteau devant le nouveau petit couple, la fille lui avait pris son couteau des mains grâce à son pouvoir. Elle était donc une maîtresse de la télékinésie, c’était déjà ça. Après, après, qu’avait-elle pu bien faire ? Ah oui, elle en avait fait apparaître cinq autre mais le sang coulait de plus en plus de sa bouche, elle n’arrivait toujours pas à faire cesser cette foutue réaction dû à sa perte d’énergie vitale. La jeune fille avait donc dû mettre un genou à terre, les couteaux qui flottaient allégrement autour d’elle étaient tombés et elle-même avait chuté d’un côté. Mais, ce n’était que pour mieux se relever car quelques secondes plus tard, la furie était de nouveau debout et attaquait les deux autres élèves. Grâce à l’un de ses couteaux et à un magnifique effet de rotation pendant un saut, elle avait coupé une mèche de cheveux de taille moyenne à la collégienne et avait érafler la joue du lycéen. Cependant un problème survint à l’atterrissage et elle ne parvint pas à se réceptionner correctement : elle avait donc glisser jusqu’au meuble à alcool, avait cassé la porte en verre et en même temps toutes les bouteilles qu’il contenait. Résultat des courses : elle était pleine de sang, elle «nageait» dans les morceaux de verre et n’arrivait plus à se relever. Joyeux dîtes moi. Mais, cependant, ses yeux devenaient de plus en plus rouges, on aurait dit un lapin, de plus un sourire carnassier s’étirait de plus en plus sur ses lèvres. Traduction : c’était mauvais signe et ça n’allait pas tarder à virer au cauchemar. Pendant que sa conscience s’éloignait loin, loin, très loin, même trop loin de son corps, une autre se l’appropriait comme si de rien était. Désormais les yeux étaient plus rouges que des braises ardentes ou que des rubis, que sais-je. Alors qu’il y a quelques minutes elle avait toute les peines à esquisser ne serait-ce qu’un mouvement, désormais elle se mouvait à sa guise et ne faisait plus fi de ses nombreuses blessures. Etait-elle folle ? Il faut le croire, mais, en tout cas, elle était bien décider à faire mordre la poussière à ses deux adversaires.

Les minutes passaient, le combat continuait de plus en plus rageusement, le manipulateur d’ombres était trop lent pour toucher cette boule d’énergie sur patte qui se déplaçait à une vitesse des plus effrayante. La fille cependant, était plus efficace, elle au moins parvenait à voler toutes les armes à la princesse déchaînée. Mais, cela allait-il durer encore longtemps ? Oui, plutôt, car les choses ne faisaient que commencer, la preuve : la démone au corps d’ange souriait et rigolait encore de plaisir et n’avait pas encore sorti son grand jeu. Mais, petit à petit les choses commencèrent légèrement à la barber : elle s’ennuyait de plus en plus, ses nouveaux jouets n’étaient plus intéressants et il allait bientôt être l’heure de se quitter car son emprise sur ce corps commençait à la fatiguer : il était temps d’en finir avec eux. Elle sauta sur le bar et une lueur rouge entremêlée de noir apparut entre ses mains : elle avait enfin décidé de l’utiliser. Un katana des plus beaux et des plus raffiné avait pris la place de la lueur. Son fourreau était noir entrelacé de fils rouges, sa lame par contre était grise foncée du côté plat et grise plus claire du côté tranchant. Des mèches de cheveux tombèrent alors dans les yeux de la jeune fille, de son visage, on ne remarquait plus qu’une bouche étirée en un sourire sadique qui était pourtant des plus fascinants. Mais après tout, la haine, la colère, la méchanceté, l’ironie, la malice, le sadisme et tous ces autres sentiments mauvais n’ont-ils jamais plus attiré les hommes que la bonté, la joie, la paix, la gentillesse, la gaieté et les autres sentiments de bonheur ? Si, et ce depuis toujours.

En compagnie de sa nouvelle arme, elle fonça sur la jeune Megumi, et c’est à ce moment là, après avoir vu le sang gicler que tout était devenu noir. Avait-elle tué cette autre collégienne ? Non, sans doute pas, sinon, pourquoi se serrait-elle évanouie et surtout pourquoi cette fille serait-elle à côté d’elle maintenant à monter la garde à son chevet ? Alors, à qui se sang appartenait-il ? A elle peut-être, mais qui avait bien pu la toucher si grièvement. En tout cas, désormais elle était, comme presque à chacune de ces visites en ces lieux, couverte de bandages et de pansements. De ses yeux bleu glacé, elle fixa la jeune fille. Celle-ci la fixait aussi. Hikari laissa échapper un léger soupir. Doucement cette fois-ci, elle se releva et sortit de son lit pour prendre le visage de sa camarade entre ses mains. Pourquoi avait-elle fait ça ? Même elle ne le savait pas, par pur plaisir peut-être, néanmoins, après l’avoir regarder en face yeux dans les yeux, et sans même ne lui avoir adressé un quelconque sourire, elle se dirigea vers les fenêtres. Il devait être très tard car il faisait nuit noire dehors. Avec mille et une précautions, elle ouvrit la fenêtre pour laisser l’air rentrer. Une brise légère souffla alors et lui agita ses beaux cheveux bleus.

Elle reporta son attention sur Megumi, s’assit sur le lit, et la regarda une nouvelle fois en face. Qu’est-ce que cette petite poupée pouvait-elle bien vouloir à cette beauté brune à l’air étrangement timide et réservé ? En vérité, je vous le dis, elle essayait de percer à jour cette fille qui lui paraissait trop insouciante pour son âge… Pouvait-elle réellement avoir une personnalité telle qu’elle le laissait deviner ou cachait-elle ses véritables sentiments en elle ? Hikari penchait plutôt pour la deuxième solution d’ailleurs. Après un long silence plutôt pesant et qui sembla durer une éternité, la princesse d’habitude peu bavarde entama la conversation, en fait, elle voulait juste un rapport des faits qui s’étaient produits après qu’elle se soit évanouie.

«Comment suis-je arrivée ici ? »

Sa voix était belle, presque chantante, mais elle était aussi froide qu’un glaçon et on n’y entendait aucune intonation. Tellement qu’on aurait pu se demander si elle posait véritablement une question ou si c’était plutôt un ordre qu’elle lançait comme à l’une de ses subordonnées. Cela n’avait certainement pas beaucoup plus à Megumi, mais Hikari se fichait bien de cela, elle, tout ce qu’elle voulait, c’était savoir ce qui s’était passé après sa chute dans le sommeil et aussi pourquoi elle était ainsi tombée.

Quelques heures auparavant…

Comme on dit, la bataille faisait « rage ». Le jeune homme, Korosu tenait absolument a protéger Megumi, fille qu’il ne connaissait que depuis 5 minutes. Pathétique ou mignon, c’est comme vous voulez. Mais mystérieusement, la diablesse aux cheveux bleus, en avait plus après Korosu, qu’après elle. Tant mieux, elle ne voulait pas se battre. Néanmoins, Megumi était « rentré » dedans, et c’était mise en tête de protéger Korosu, même si ce n’était pas prévu au départ. Pourquoi Hikari avait l’air d’un monstre ? Elle ne le savait pas elle-même. Son subconscient lui disait qu’elle était une menace et elle se sentait obligée de la considérer comme la méchante. Les verres s’étaient éclatés, et les bouteilles avaient fait de même. De nombreux liquides, plus ou moins visqueux une fois mélangé s’étaient répandus sur le sol, ce qui rendait les choses encore plus pénible. Megumi avait été entraîné pour les combats éloignés, et le corps, à corps ne lui réussissait pas vraiment. Korosu était à terre. Mort ou juste blessée, elle ne le savait pas. Aprioris, maintenant, c’était contre Hikari, et elle. La jeune fille profita d’un moment d’inattention pour attaquer l’autre. Elle glissa, vers Hikari, puis brandit son point contre elle. Elle élança celui-ci, vers le visage de l’autre, mais celle-ci esquiva, et, le point de Megumi, finit par se heurter contre l’armoire à glace, qui se trouvait derrière la diablesse. La vitre explosa, en millions de morceaux, et une grande partie d’entre eux, pénétrèrent la main, puis la peau de Megumi. Elle saignait énormément… c’était douloureux, trop douloureux. Sans qu’elle s’en rende compte, la jeune fille s’apprêtait, à la planter avec son katana… qui était splendide au passage. Elle ne pouvait pas bouger. Le coup qu’allait lui infliger la démone, ne devait pas être des moindre, ce qui faisait trembler la jeune fille. Fermant, les yeux, le bruit d’un corps qui tombait au sol, la fit sursauter. Elle ouvrit les yeux, et vit Korosu, au sol, encore plus mal en point qu’avant. Il l’avait donc sauvée… Elle ne lui en était pas vraiment reconnaissante, vu que pour elle, les actes héroïques étaient inexistants pour elle. Avant qu’elle n’eût le temps, de faire un quelque conque gestes aussi dur qu’il soit, ses yeux se fermèrent et la jeune fille s’écroula au sol… Et depuis là, le trou.

Maintenant…

Megumi avait très mal à la tête. C’est comme si un essein d’abeilles était venu se loger dans sa tête, La jeune fille ouvrit péniblement les yeux. Sa vision était floue, elle ne pouvait distinguer, que les murs blancs et le long couloir dans lequel elle se situait. Exténuée, la jeune fille voulu enlever la mèche, qui flottait sur son visage, avec sa main droite, mais elle n’avait plus le contrôle de celle-ci. Elle était recouverte d’un bandage blanc et bleu qui l’enveloppait totalement en lui donnant trois fois plus de volume. Elle se souvenait de tout, grâce à cet élément déclencheur… Le combat… L’infirmerie…et Hikari. A propos d’Hikari… elle se demandait bien où pouvait-elle être. Le petit côté protecteur, du rôle qu’elle jouait constamment pris encore le dessus, et elle ne put s’empêcher d’essayer de la retrouver. Justement l’infirmière passait par là… Quelle chance… La jeune fille prit appuie sur sa chaise, puis se leva péniblement. Elle interpella l’infirmière. Celle-ci, peu chaleureuse, pointa du doigt, une porte tout aussi blanche que les murs. Megumi marchait à petit pas. Elle hésitait un peu. Mais si l’on apprenait, qu’elle était restée au chevet d’une jeune fille « en détresse », cela ne ferait qu’augmenter l’admiration que les autres ont envers elle, malgré le fait qu’elle soit très forte. Elle toqua doucement. Une fois, deux fois, trois fois… Personne ne répondait. Alors, elle prit la liberté de pousser la porte, puis d’entrer doucement. Elle s’assit sur un tabouret, situé en face du lit d’Hikari. Celui-ci avait déjà fait son temps… Elle observait la jeune fille, qui avait l’air maintenant plus calme qu’avant…

Après quelques temps d’attente, la jeune fille se leva péniblement. Megumi, la laisse faire, et reprendre ses esprits. Elle adoptait un comportement étrange… Etrange, pour elle, qui l’avait vu il y a quelques heures déchainé comme un diable. Quand celle-ci la regardait, le regard de la musicienne, était assez fuyant, comme si elle avait honte, elle avait peur. Pourquoi ? C’est simple. Megumi continuait encore et toujours d’être dans la peau, de la fille parfaite et timide, et adoptait le même comportement, qu’une fille comme cela aurait. La jeune fille aux cheveux bleus, avait presque l’air inoffensif comme cela… A la regardait, ça en faisait peur, l’expression de son visage lui paraissait trop différent…

Depuis toujours, elle adoptait cette double personnalité, c’était comme une seconde peau pour elle… Elle ne savait pas vraiment quoi répondre, à la question d’Hikari… A vrai dire, elle même ne se souvenait pas vraiment de tout, et ne voulait pas lui raconter n’importe quoi. Elle affichait un sourire, et malgré les quelques blessures qu’elle avait au visage, elle fit mine de rien sentir. La vraie Megumi n’aurait pas répondu, car elle ne supporte pas de se faire commander, mais son rôle de petite fille gentille, l’oblige parfois à se faire oppresser par les autres, et même si ce n’est pas forcément une partie de plaisir, le résultat est satisfaisant. Elle prit sa voix douce et calme, et apparaissant, presque comme une victime [j’exagère un peu mais bon ], elle lui répondit.

« A cause du…du combat. »

Pas vraiment clair comme réponse, mais elle n’en savait pas plus. Ses cheveux, maintenant en bataille, recouvrait une bonne partie de son visage, notamment son regard, la chose qui la trahissait le plus. Sa main, lui faisait encore mal, et malgré son sourire, son visage était tout de même crispé. La douleur ne se masquait pas. Hikari allait-elle le remarquer ?

Cette fille semblait fausse. Une image superficielle sans doute, peut-être même était-elle le contraire de ce qu'elle prétendait être. Pourquoi faisait-elle donc ça? Cette aspect de la personnalité de cette jeune fille l'intriguait. Sa curiosité la poussait à se demander le pourquoi du comment elle faisait cela. Son regard de glace, quant à lui, était toujours poser sur Megumi, mais, ce regard était un de ceux qui semblait vous voir tout en vous traversant, comme si vous n'existiez pas. Un regard dérangeant qui vous donnait envie de vous retourner pour vois ce qu'il y avait derrière vous, qui vous donnait également envie de détourner les yeux, de les baisser. Cette fille résisterait elle à ce regard si intense? Hikari en doutait, mais, contre toute évidence, ce n'était pour cela qu'elle l'utilisait. Non, en réalité, c'était son regard habituel, celui qu'elle arborait chaque jour.

D'un coup, elle pencha la tête sur le côté, ses cheveux suivirent ce mouvement pourtant minime. Certains passèrent sur son visage, cachant ses yeux de leur belle couleur océan. Sans prévenir, elle s'approcha de l'autre et lui posa la main sur la joue... Que voulait-elle bien faire? Nul ne le savait et, tout aussi promptement, elle retira sa main et, après une légère grimace, elle éloigna rapidement sa main puis la fit revenir directement sur la joue de la personne. Tout aussi rapidement, le rouge envahissait cette joue qui quelques secondes auparavant était encore d'une blancheur extrême. Pourquoi avait-elle fait ça? Elle n'en avait aucune idée elle-même, mais c'était sans doute dû au fait que cette personne l'exaspérait au plus haut point. Megumi, cette fille méprisable qui se jouait de tous et de tout le monde, qui, derrière ce masque si bien façonner, se cachait un monstre qui était peut-être assoiffé de pouvoir et d'idées nouvelles. Cette personne la dégoûtait tellement qu'elle n'avait pas pu résister à la frapper, la frapper sur cette joue où sévissait déjà plusieurs pansements.

Après un assez long moment de silence pesant, Hikari se leva et se dirigea vers la porte cette fois-ci. Avant de partir, elle jeta un dernier coup d'œil à l'horrible personne remplis de faux semblant en tous genres. Pouvait-elle réellement partir comme ça? Non, sans doute pas, cette personne était assez populaire, beaucoup de personnes parlaient d'elle à tout bout de champs. De plus le fait qu'elle ait été giflée par une de ces filles flippantes qui rôdaient dans l'académie n'allait sans doute pas resté entre ces murs, sans doute ferait-il tout le tour de Takuetsu en un temps record. Après un soupir d'exaspération, Hikari retourna vers cette horripilante fille. Sans prévenir, elle mit ses bras autour de son cou et serra fortement avant de souffler quelques mots à l'oreille de la demoiselle en mauvaise posture.

"Dis moi toute la vérité, rien que la vérité... Pourquoi agis-tu de la sorte?"

Dans la plus profond d'elle-même, elle sentit qu'elle y était allée un peu fort, mais, la peur qu'elle faisait aux autres était sa meilleure amie et elle ne devait point l'oublier, au risque même de se perdre dans la néant une nouvelle fois peut-être.

La tête de Hikari cependant, s'approcha du visage de la jeune fille, bien que cette dernière était beaucoup plus grande qu'elle. Puis, tout doucement, le plus délicatement possible, elle lui lécha le cou. Pourquoi? Était-ce de nouveau une méthode pour soutirer des information à cette beauté? Peut-être, mais la réponse à cela était très confus, même à l'intérieur de l'esprit de Hikari. Elle qui d'habitude prenait si soin de réfléchir à tout ses actes, à se contrôler, à ne pas faire d'actions stupides et irréfléchies était en train de se faire guider par ses émotions, par de simples humeurs passagères. Devait-elle arrêter? Ou bien, devait-elle plutôt continuer? Une chose cependant était sûr, elle ne contrôlait plus tout à fait toutes ses actions et pour une fois cela n'avait rien avoir avec le démon qui sommeillait en elle la plupart du temps. Mais alors, qu'était-ce? Le caractère de cette fille, cette pâle imitation avait-elle un effet néfaste sur ses pensées et sur ses actions ainsi que sur sa façon de réfléchir? Multitude de questions tournoyaient dans l'esprit de Hikari sans pour autant y trouver de réponse. Ainsi, elle était en train de lécher le cou d'une parfaite inconnue qui pour Hikari n'était jusqu'à aujourd'hui qu'un simple dossier.

Du cou, sa langue passa à la joue, et c'est enfin à ce moment que son cerveau hurla l'alerte rouge. Il fallait qu'elle arrête, il le fallait. Pour son bien, celui de sa santé ainsi que de sa santé mentale et de l'état dont cette fille sortirait de l'infirmerie après avoir rencontré pareille folle. La sirène retentissait tellement fort qu'elle en avait mal à la tête. Cependant, il était beaucoup plus difficile pour elle de s'arrêter que de commencer. Par conséquent, ce ne fut donc qu'après une bonne minute de concentration intense qu'elle arrêta enfin de lécher cette pauvre personne. Cela ne la fit cependant pas lâcher ses bras qui allait bientôt étrangler Megumi. Deuxième sirène d'alarme, deuxième mal de crane, elle devait encore une fois s'arrêter avant d'aller trop loin. Ce fut donc très lentement qu'elle retira ses bras du coup de la brune. Au passage, les beaux cheveux ébène de la jeune fille tressaillirent légèrement et se soulevèrent. Vraiment, cette personne avait un physique magnifique. Mais, le Malin ne se cachent-ils pas dans les plus belles choses? Il ne fallait sans doute pas trop y penser car pour le moment, le cerveau de Hikari ressemblait à un véritable champ de bataille où les idées allaient et venaient.

C'est donc sans trop réfléchir qu'avec le plus de soin du monde, si délicatement et tout en douceur, qu'elle poussa la fille sur le lit blanc. Celle-ci retomba dans une cascade de couvertures et rebondit légèrement avant de se stabiliser. C'est à ce moment-là que la petite demoiselle monta elle aussi sur le lit. Elle était dessus Megumi, à quatre pattes sur le lit. Hikari baissa la tête vers sa pauvre victime et la posa sur son front. Qu'était-elle donc en train de faire bon sang?! Pourquoi agissait-elle comme cela avec cette stupide pimbêche?! Ses yeux, cependant, restaient de glace et sa peau blanche brillait légèrement à la lumière des lampes. Ce pendant, d'un coup, les lampes s'éteignirent... Zut, il manquait plus que [b]la[/u] panne de courant qui arrive toujours au mauvais moment. Mais, ce n'eut pas que des mauvais côtés vu que cela calma quelque peu. Ainsi, elle put tranquillement reprendre ses esprits et remarquer qu'elle se trouvait dans une position contraignante. Un chien, elle faisait penser à un chien. Cependant, comme à son habitude, ses joues ne rougirent pas même s'il n'y avait personne pour être témoin.

Le noir régnait, la lune était cachée par de nombreux nuages et les deux filles se retrouvaient donc dans une obscurité totale. La lumière allait-elle percer les ténèbres? Et éclairerait-elle également l'esprit de Hikari qui avait soudainement viré à la folie? Peut-être, peut-être pas, en tout cas, les rumeurs allaient certainement courir sur les deux jeunes filles si quelqu'un entrait dans la pièce maintenant. A voir ou à revoir, était-ce la destinée qui a fait ces deux êtres totalement différents se rencontrer? Mais, Megumi pouvait-elle encore aimer la fille étrange qu'est Hikari?

Le premier acte d’Hikari, fut assez étrange. Une gifle… Elle lui avait donnée une gifle. Pourquoi ? Etait-elle vraiment un monstre, pour frapper, une personne comme Megumi ? Gentille, douce et attentionné, quoi de plus. La brune, voulu prendre un air attristé, mais une pensée lui vint à l’esprit. La diablesse, aussi cruelle et sans remord soit-elle, ne pourrait jamais frapper un innocent, dans un état tel que celui de Megumi… elle se trompe ? L’évidence, se lisait dans le regard de la jeune fille, pas besoin d’être un génie pour comprendre cela. En trois mots : Hikari détestait Megumi. Pourquoi ? Elle ne le savait pas encore, mais quelques choses lui disaient, qu’elle n’allait pas tarder à le savoir. Bref, Megumi, se contenta de garder un air serein, qui n’exprimait ni haine, ni joie. Elle se contenta, de rester là sans bouger, en ne jouant ni le rôle de la victime, ni celui de celle, qui allait se défendre. Elle allait juste faire une chose. Observer.
La réaction de la poupée de porcelaine ne la surpris que très peu. Pour la race humaine est si prévisible ? La musicienne, savait que la jeune fille, ne pourrait partir comme cela laissant, cette fille détestable s’en sortir comme cela. Mais la deuxième action l’a surprise totalement. Elle eût comme une révélation, maintenant, elle savait pourquoi Hikari agissait de la sorte… Elle avait grillé sa couverture. Malheureusement pour Megumi, son jeu était fini. La poupée de porcelaine était la première personne à l’académie, qui avait réussi à cerner, son faux caractère. Au moins il y avait un point positif. Elle parlera, à la vraie Megumi, et celle-ci, n’aura pas peur de dire tout ce qu’elle ressent. C’était l’une des seules fois que Megumi avait été détesté par quelqu’un, qui plus est plus ou moins violente. Si elle ne faisait rien, elle pourrait bien y rester…mourir étouffée. Pour l’instant, Megumi décida d rester silencieuse, de ne plus dire un mot. Elle prendrait se risque.

La musicienne, croyait vraiment détenir les cartes en main, mais elle se rendit vite compte qu’elle se trompait. Quand Hikari, lui lécha le coup, Megumi se mit instantanément à rougir. Aucun garçon ne lui avait fait cela, encore moins une fille… Ne sachant pas vraiment comment agir, elle resta immobile, telle une fille soumise, ce qu’elle a toujours été… Pendant ce temps, dans son esprit, il eût comme un déclique… Ne suivant plus vraiment ce qui se passait dans la réalité, elle était comme emprisonnée, dans son esprit. En fait Megumi ne jouait pas qu’un rôle, mais plusieurs. Celui de la fille gentille, était celui qu’elle jouait le plus souvent. En effet, elle en avait plusieurs. A vrai dire, réussir, un jour à voir la vraie Megumi est très difficile, car, on se demande quelques fois, si il y en a une vraie.

Brefouille, grâce à se déclique, Megumi avait…comment dire, envie de s’amuser ce soir. S’amuser, dans le sens de provoquer. En effet, Megumi s’amusait, en provoquant les autres…voir les autres s’énerver, contre, elle l’amusait, et lui donnait encore plus envie de les provoquer, ou de les énerver. Cercles vicieux en effet. Vous allez peut-être penser qu’elle est maso, peut-être, en tout cas, maintenant, c’était sûr. Elle allait tout faire, pour « provoquer » la poupée de porcelaine, et savait que cela, allait être plus que facile, vu l’état dans le quel elle se trouvait…
Déclique… La jeune fille sortit de son long sommeil, et sans qu’elle s’en rende compte, elle semblait se retrouver sur le lit de l’infirmière, où se trouvait Hikari, il y a encore quelques minutes… Anomalie… Il n’y avait plus de lumière, elles étaient plongées dans le noir le plus complet. Ou était Hikari ? Elle ne tarda pas à le savoir. Sentant une présence, au dessus d’elle elle comprit de suite, que c’était la diablesse, aux cheveux bleus. Décidé à faire ce qu’elle avait prévu, le regard malicieux, et le sourire narquois, elle se rapprocha tout doucement de son oreille, puis passant sa main, dans la chevelure bleutée de la diablesse, elle lui susurra quelques mots à l’oreille.

« L’amour des autres… tu connais ce sentiment ? »

Continuant à lui caresser les cheveux, sa joue frôla, la joue de la poupée de porcelaine, puis son visage enfin en face de l’autre, Megumi essaya de percer son regard cachée, dans l’immense obscurité de la pièce. Elle se rapprocha, de plus en plus du visage de l’ange déchue, puis sans le savoir pourquoi elle posa ses lèvres contre les siennes. Le pire, était que c’était le premier baiser de Megumi. Et elle l’avait donné, à une fille comme elle. Pour certain, le premier baiser avait beaucoup de signification, mais pour Megumi, pas du tout. Ca ne sera que le premier, d’une longue lignée, alors pourquoi en accorder autant d’importance ? Enfin, l’important était la réaction qu’Hikari allait avoir. L’électricité ne s’était toujours pas rétablie… Qui sait ce qui peut arriver dans l’obscurité ?

[OMG ! J'ai mis 4H pour faire ce foutue RP, qui à la fin, et un gros navet tout pourri ! Purée, l'est vraiment nul mon post, mille excuses, la prochaine fois je me surpasserais ! *Deg de chez Deg là* T.T

Des lèvres… Oui, des lèvres au goût fruité s’emparaient des siennes avec une telle délicatesse que même un ange n’aurait pu savoir si cette sensation d’extase était réelle. Choquée ? Non, la jeune demoiselle ne l’était pas. Mais, n’était-ce pourtant pas une autre fille qui l’embrassait ? Si, c’était la réalité, on s’aurait cru dans un rêve pourtant ce ne l’était pas. Pourquoi cette fille aux cheveux d’ébène avait-elle fait cela ? Sans réponse. De la provocation ? Peut-être. Rien n’était sûr à part bien évidemment le fait qu’elle était en plein baiser avec une autre fille de son âge. Continuez ? Pourquoi pas ? Ce jeu avait l’air si amusant. Mais était-ce bien raisonnable ? A quoi bon être raisonnable ? Ce n’était pourtant pas son genre de continuez la provocation d’autrui, que lui arrivait-il aujourd’hui ? Etait-ce une envie comme une autre qui la prenait ? Une envie pourtant si folle mais aussi si agréable. Dans ses yeux de glace, rien ne brillait, ils étaient morts et froids. Rien ne pouvait trahir l’idée folle qu’elle avait en tête. Dans le noir de la nuit, sur ce lit blanc, dans cette chambre prise par l’obscurité, une main de jeune fille bougeât et, en plein milieu de ce baiser caché, alla caresser la douce joue de cette jeune fille aux yeux bleu azur, aux yeux profonds.

Une fois ses vêtements remis à leur place initiale, elle marcha vers la porte mais se retourna vers le lit où se trouvait encore la collégienne avec désormais une blessure profonde au bras. La petite poupée laissa passer un petit moment avant de dire d’une voix douce, tranquille très belle mais aussi froide et morne que la glace elle-même :

«_Désolée pour ce qu’il s’est passé ici, je ferai en sorte que ça ne sorte jamais de cet endroit.»

Pourtant, ces excuses paraissaient si fausses dîtes d’aussi loin et sur ce ton-là. Qu’allait-il alors se passer ? Seul l’avenir le dirait, mais est-ce que cette «Megumi» lui en voudrait infiniment d’avoir agit ainsi ? Il y avait des raisons de lui en vouloir après tout. Mais une chose était sûre, personne ne saurait jamais de cette pièce, à moins, bien sûr, d’avoir le don de lire dans les souvenirs ou dans les pensées. Car si elle voulait garder sa réputation, la brunette ferait bien de se taire et Hikari, elle, ne voulait pas montrer au monde ce côté-là de sa personne.