Takuetsu no gakuen
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Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi]

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Hikari Saname
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Hikari Saname

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Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Vide
MessageSujet: Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] EmptyDim 18 Oct - 17:14

    Le début d’une journée banale, très banale même. Le matin, Hikari s’était habillée comme chaque jour, elle avait enfilé sa jupe rouge bordeaux et un chemisier blanc. Sa veste beige par-dessus et elle s’était préparée à partir. C’était un dimanche et qui dit dimanche dit pas de cours. Elle n’avait donc strictement rien à faire ce jour-là mais avait la sensation qu’elle devait en quelque sorte s’éloigner un peu de l’académie pendant cette journée. Enfin s’éloigner est un bien grand mot : elle resterait dans l’enceinte de l’académie mais allait avoir sous ses yeux un tout autre spectacle que les murs des salles de classes et couloirs. Elle allait aller à l’endroit que tout le monde nommait "centre ville", bien qu’il n’y avait pas de ville. Etrange non ? Pas pour la petite demoiselle, elle avait eu le temps de s’habituer et puis raison plus importante : elle s’en fichait royalement. Tant qu’elle avait un toit où dormir, des choses à manger et des cours auxquels participer tout allait bien dans sa vie, non ? Une vie rose pleine de souvenirs joyeux et autres friandises, le rêve… une illusion même, car ce rose était assombri d’une ombre qui lui sapait tout le bonheur que quelqu’un de normal pourrait ressentir dans sa vie.

    Assez de temps passé à blablater sur des choses déjà connues de tous, ou presque. Nous étions encore le matin, assez tard dans la matinée certes, vers les 10h un peu plus. De sa position "assise par terre à faire un peu de rangement" elle passa à la position pas de course. Pas qu’elle ne fut pressée en aucune manière simplement qu’elle avait envie de se dégourdir un peu les jambes en marchant plus ou moins rapidement. En effet, ces dites jambes étaient parcourues de fourmis, très désagréables, qui étaient apparues alors que la jeune fille au regard de glace rangeait quelque peu le bazar phénoménal qui sévissait dans sa chambre. Le moyen de les faire partir était inconnu à Saname elle allait donc devoir essayer plusieurs méthodes.

    La porte claqua derrière elle, elle n’omit cependant pas de la fermer à clé, après tout, une intrusion est si vite arrivée. Ses gambettes tressaillaient un peu, pas qu’elle avait mal, simplement que le sang qui reprend sa circulation donne une sensation des plus dérangeante. Au pas de course elle atteignit les grands escaliers des dortoirs. Elle les descendit tout aussi rapidement, ne prenant garde à aucune des nombreuses personnes qui se trouvaient sur son chemin. La demoiselle les évitait de manière déconcertante. Elle ne put cependant voir un collégien qui, les bras serrés contre une pille de feuilles et de cahiers, marchait lui aussi d’un pas rapide et lui coupa la route au croisement. Ce fut donc la collision entre les deux personnes. Ce garçon était d’ailleurs plutôt mignon, un regard marron un peu niais, des cheveux raides, mi-longs et également châtains. Son visage aussi était craquant, bien que le collégien en question fut un peu sonné et embarrassé d’avoir percuté cette fille tout aussi craquante en uniforme de lycéenne. D’ailleurs, dès qu’il la remarqua, ses joues virèrent au rouge. Il s’empressa de se relever et de ramasser ses dossiers. Hikari, de son côté l’aida un peu mais alors qu’elle s’était emparé d’une feuille, la main du brun toucha la sienne alors qu’il tentait lui aussi de ramasser le papier. Comme si ce simple toucher avait été une brulure, il enleva rapidement ses doigts et rougit de plus belle. Il n’osait pas regarder sa senpai qui, de son regard terne observait la scène. Il fut cependant obligé de poser un regard sur elle pour récupérer ses documents. Et alors qu’il tenta pour lui ce qui relevait de l’impossible, il s’aperçut du regard glacial de son aînée. Ses joues perdirent leur couleur, tout comme le reste de son visage, alors qu’en parallèle ses mouvements légèrement précipités et désordonnés les minutes précédentes se stoppèrent immédiatement. Il avait fini, comme beaucoup, glacé par ces yeux dépourvus de toute lueur de vie démontrant le cœur de pierre de la jeune fille. Son corps, bien qu’ayant l’apparence d’être détendu, s’était figé.

    Un silence de mort s’était installé entre les deux étudiants. La petite poupée de glace replaça les feuillets dans les mains du jeune homme. Ce simple geste eut le même effet que si l’on eut électrocuté le garçon : un frisson le parcouru des pieds à la tête et un petit sourire se dessina sur ses lèvres. D’une voix dénuée d’assurance il bégaya ces quelques mots :

    "Me… Merci de m’avoir aidé, tu sais, les feuilles", il montra le paquet qu’il portait dans ses bras d’un air un peu dépité et n’osa plus regardé la jeune fille. Enfin, il tenta un nouveau coup d’œil et fut encore frappé par ce regard vide mais il avait décidé de qu’il n’allait pas se faire avoir une deuxième fois et reprit la conversation regardant alternativement le sol et Hikari.

    "Alalala, elles sont toutes mélangées, pas grave, et excuse moi de t’avoir bousculée, je… je ne t’avais pas vue !"

    Un silence s’installe un instant puis il reprend en essayant de combler ce vide qui se faisait de plus en plus lourd et pesant tandis que les minutes passaient.

    "Euh… Ca… Ca peut paraître étrange mais… mais… en quelle classe es-tu ? Ce… Ce… ce n’est pas ce que tu pourrais croire, je ne suis pas un pervers ![/b], il fit un signe de non de sa main, sim… simplement tu… tu me p… plais et j’aimerais bien savoir siiii, enfin, si… "

    Il se tut et regarda fixement ses chaussures en rougissant. Un léger silence s’installa de nouveau pendant lequel Hikari regarda fixement l’inconnu. Elle l’examinait notant intérieurement chacun de ses faits et gestes, peut-être finirait-il lui aussi dans ses dossiers, qui sait ? De sa voix claire et aigu comme le tintement d’une clochette de cristal mais pourtant aussi froide que de la glace, elle prononça deux mot de façon plate et monotone.

    "Lycée, E."

    Le brunet la regarda de la tête au pied e expression de surprise sur son visage, peut-être ne s’imaginait-il pas que cette fille à l’allure de primaire était sa senpai. Il parut légèrement gêné, un petit sourire en coin et des yeux dont les iris tremblaient un peu sous la pression.

    "Ah? Je… Je suis en D, mais… mais j’ai ‘doublé donc… euh, on a le même âge non ? Enfin, ça… ça ne me concerne pas, je crois. Euh, tu t’appelles ?"

    Ses joues rosirent une nouvelle fois, définitivement mignon comme d’autres filles auraient pu le qualifier. Cependant, son charme ne faisait pas de lui un bourreau des cœurs, loin de là. Sa vie amoureuse était inexistante et le nombre de filles qu’il avait embrassé nul. Bref, rien d’étonnant que ce léger charme ne parvienne pas à faire fondre la paroi de glace qui retenait prisonnier le petit cœur de la petite princesse. Cependant, la discussion entre ces deux jeunes gens avait déjà attiré plusieurs regards il était peut-être temps d’y mettre un terme, non ? Bien que les regards furtifs des autres élèves n’étaient que curieux et ne restaient pas scotchés au "couple". Hikari regarda certains de ces impertinents petits curieux qu’étaient les collégiens. Il s’agissait là principalement de filles, peut-être croyaient-elles qu’il s’agissait d’une déclaration d’amour ? Enfin, peu importait à la petite demoiselle tout de bleu vêtue, tout ce qu’elle remarquait était l’heure qui tournait et petit à petit sa crème glacée partir au loin.

    "Hikari Saname."

    Encore une intonation monotone mais qui paraissait, petit à petit, refroidir l’ambiance jusqu’à la geler entièrement. Se forçant un peu, le collégien releva brusquement la tête et regarda dans les yeux de la lycéenne. Son teint était cramoisi par sa timidité mais il lutta pour jeter quelques mots d’un air précipité.

    "V… Voudrais-tu bien me donner ton adresse keitai si... s’il te plait pour... pour que, tu... tu sais, pour que l’on puisse se revoir ?"

    Cette question avait dû achever les quelques restes de son courage car il ferma immédiatement les yeux après avoir prononcé ces quelques dires. Hika-Chan, qui était rigide comme une épingle et ressemblait plus à un robot humanoïde qu’à une humaine ces dernières minutes se rapprocha soudain du garçon et se pencha sur son torse, provoquant un soulèvement de sa jupe et laissant entrevoir quelques peu sa culotte aux personnes derrière elle. Elle se releva de façon gracieuse et se mit sur la pointe des pieds pour essayer tant bien que mal d’atteindre le visage de son interlocuteur. D’une voix plus douce que la dernière fois, elle chuchota quelques mots dans le cou du timide brun.

    "Shoubi-no-Akuma@takuetsu.com."

    Les yeux du jeune homme se rouvrirent doucement et il regarda sans bouger les cheveux bleus et soyeux de la chibi princess. Puis, aussi rapidement qu’au départ, cette dernière se remit en mouvement et reprit le chemin des escaliers. Le collégien ne réagit pas tout de suite mais dès qu’il remarqua qu’elle était en train de partir, il leva son bras et chuchota un "Attends" quasi indistinct. Malheureusement, tous les feuillets qu’ils tenaient tombèrent de nouveau au sol. Des ricanements retentirent et machinalement, il se baissa, rouge comme une tomate, pour ramasser ses documents éparpillés sur le carrelage. Il remarqua alors qu’il avait omis de donner à la mystérieuse lycéenne son prénom. Son teint en devint d’autant plus rouge qu’auparavant et il se pressa de ramasser ses documents avant de partir en courant.

    Après cette rencontre plus ou moins intéressante, Hikari courut plus rapidement pour arriver au centre-ville à temps. Le vent faisait onduler ses cheveux qui poussaient de plus en plus, sa frange allait bientôt lui couvrir entièrement ses yeux. Tant qu’elle pouvait voir, cela ne la gênait cependant pas et elle n’avait nulle intention de changer de coiffure. Ses pieds augmentaient l’allure petit à petit, il ne fallait cependant pas qu’elle se surmène : les infirmières le lui avaient interdit. Deux choses obnubilaient son esprit tandis qu’elle courait : le collégien brun dont elle ne connaissait toujours pas le prénom et sa glace qui l’attendait bien au froid.

    Elle était enfin arrivée. Le soleil brillait mais n’était pas si chaud que ça, enfin elle pouvait tout de même se permettre une sucrerie rafraichissante. Elle s’approcha de façon gracieuse du vendeur ambulant, regarda les parfums qui lui souriaient tous l’un après l’autre, qu’allait-elle donc pouvoir choisir ? Le vendeur, lui, la regardait de façon amusé, c’était un homme plutôt grand, de beaux cheveux noirs, assez courts et raides comme la plupart des japonais. On aurait dit que sa peau était faite en porcelaine tant elle était blanche, de beaux yeux bleus brillants agrémentait le tout. Un sourire s’affichait sur son beau visage qui devait faire craquer la majorité des filles grâce à des traits fins légèrement efféminés. Son habit, quant à lui, se composait d’un teeshirt blanc et d’un jean, au dessus desquels un tablier marqué de "Colorful Ice-cream!" était placé. Un véritable vendeur qui devait faire de bonnes affaire grâce à son charme naturel.

    "Mademoiselle, vous désirez ?"

    C’était une voix des plus sublimes qui avait fait cette demande à Hikari. Elle n’eut d’autres choix de regarder le dieu qui se trouvait devant elle. De ses yeux d’un bleu glacial, elle l’observa longuement avant de s’arracher à ce regard envoûtant et de se pencher sur les différents parfums afin de les examiner plus en détail. Sa culotte fut de nouveau dévoiler aux autres personnes qui se plaçaient derrière elle, mais était-ce vraiment important ? D’un doigt fin et blanc comme neige, elle montra au vendeur les trois parfums qu’elle désirait le plus. Le choix avait été difficile, mais elle pourrait en reprendre si elle les voulait vraiment. Les parfums désignés furent : caramel, vanille et cookie. Un sourire éblouissant apparut alors sur le visage d’Apollon du glacier à l’instant même où la petite demoiselle l’avait regardé.

    "Hai, hai!"

    Il s’empara rapidement, de façon professionnelle, un conne trois boules et fit ses boules. Elles étaient parfaites, plus rondes les unes que les autres. Il tendit ensuite la glace et une serviette à Hikari avant de lui demander l’argent. La jeune fille fouilla dans la poche de sa veste et paya ce qu’elle devait avant d’aller s’asseoir sur un banc, ravie, à côté d’une petite fille qui s’était installé ici depuis peu. La lycéenne tourna la tête vers la demoiselle qui semblait être en primaire et la regarda un petit moment. Ceci fait, elle approcha le dessert de sa bouche et commença à lécher doucement et silencieusement, sa langue faisant des allers retours sur les boules et se délectant de leur goût.



Edi Meg' > Ma couleur YoY' / Size=15 put off aussi ici~
Gômen pour l'attente, je suis impardonnable >w<
Le début ne parle pas de toi, mais je trouvais l'idée intéressante, donc bon >w<
Je vais sans doute faire de cet inconnu un prédef, donc encore une fois pardon de l'avoir fait apparaître dans ton RP ;_;
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Emi Van Der Woodsen
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Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Vide
MessageSujet: Re: Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] EmptyMar 20 Oct - 2:55

Comment réussir à se sortir du lit lorsqu’on est plongé dans un merveilleux rêve? Comment fait-on lorsqu’on retrouve enfin le calme dans son esprit et dans ses pensées? Pourquoi une nuit passe si rapidement lorsqu’elle est désirée pour une fois? Enfin, elle n’avait pas à se sentir coupable. Enfin, elle allait se réveiller avec l’absence de cet affreux sentiment de culpabilité sur ses épaules. Depuis son arrivée, elle n’avait fait qu’une fois ce rêve. Celui qu’elle aimait tant, celui dont elle souhaitait la réalisation même si cela allait être impossible. La dernière fois, c’était lorsqu’elle s’était endormit à l’infirmerie. Son rêve était simple pourtant, mais à présent, tant de détails avaient changé comme si le milieu avait évolué malgré son absence. La forêt formant un cercle autour d’elle n’existait plus. Les grands chênes qui lui rappelaient le parc de l’école avaient été remplacés par de simples arbustes. La plupart était des rosiers où émergeaient de magnifiques fleurs. Cependant, l’une des roses avaient plus attirés son regard. Au milieu d’un buisson où plusieurs roses d’un rouge écarlate, d’un bleu poudre et d’un rose pâle, se trouvait une fleur prisonnière d’un morceau de glace qui étrangement, était découpé de façon à former une sorte de cristal autour des pétales d’un noir pur. Il y avait également d’autres modifications dans le milieu. On trouvait dans le champ plusieurs roches, tous très grosse. Au milieu de la place, un énorme arbre, sûrement un chêne, était entouré de papillons. Ses petits insectes volants étaient de toutes les couleurs, formant un nuage arc-en-ciel devant ses yeux.

Lorsqu’elle s’était trouvé dans son rêve, elle était tout d’abord couchée dans l’herbe, plus longue et beaucoup plus verte que jaune selon son dernier souvenir. Il n’y avait plus ce cerf qui se promenait dans la plaine, rien tout était vide. Il n’y avait que de petites fleurs semblables à des boules de cotons qui se trouvaient à ses côtés et un vent chaud et doux sur son visage. Puis, cette brise amenait des feuilles avec elle, les faisant danser en rond autour de la gamine. C’est ainsi qu’elle s’est réveillée, incapable de résister au soleil qui brûlait son visage par ses chauds rayons d’un blanc éclatant. Le voile d’un noir pur se leva, laissant l’enfant se faire aveugler. La gamine leva sa main vers son visage en se redressant légèrement, tentant de s’habituer à la clarté du jour. Tranquillement, elle déplaça les épaisses couvertures de coton vers le bout de son lit et s’étira comme un félin pour glisser ses pieds dans les deux chaussons en forme de lapin et s’approcha de sa fenêtre. La veille, elle l’avait laissé entrouverte pour profiter de la chaleur du soir, mais elle avait oublié de fermer l’épais rideau ce qui l’avait réveillé. Emi laissa un soupir l’échappé et posa sa main sur la fenêtre. Cependant, elle l’a retiré aussi vite que placé, la vitre étant brûlante sur sa peau. Qu’allait-elle donc faire en cette journée ensoleillée?

Les deux iris d’un bleu azur se déplacèrent vers son bureau où régnait une énorme pile de livres que l’enfant avait entamé la lecture. Cependant, elle ne l’avait toujours pas fini. Un seul avait était lu du début à la fin, mais l’enfant s’était ensuite rendue à une fête organisée par Selene, l’empêchant ainsi de continuer ce qu’elle faisait. La plupart avait été commencé, mais aucun ne s’était fait tourné leur dernière page. Soupirant la gamine resta ainsi, perplexe et indécise sur ce quel devait faire. Elle se rendait compte qu’elle n’avait jamais vraiment observé sa chambre et ses détails. Elle s’en était contentée sans rien dire sur sa décoration. La couleur recouvrant les murs étaient simple, un bleu plutôt blanc qui laissait la lumière se reflété dessus afin d’éclairer la grande pièce. Elle trouvait son coin plutôt neutre. Un bureau de travail fait de bois d’un chêne selon sa couleur plutôt pâle. Dessus, il y avait tout ce qu’il y avait de plus simple. Une lampe de chevet noire, un petit cadran en forme de bonbon rayé bleu et blanc, un bol de crayon où l’on trouvait stylos, crayons de plomb, crayons à dessin, pinceaux et à côté de celui-ci, on trouvait une simple étui avec des motifs de dango dessus qui regroupait tous crayons de couleur. Normalement, elle aurait été rangée dans le dernier tiroir de droite avec le reste de son matériel d’art. Diverses boules de papier étaient éparpillées sur la surface de travail accompagné d’un cahier à dessin ouvert. L’enfant se dirigea tranquillement vers ce dernier, tournant les pages avec rapidité en prenant un crayon. Elle commença une simple esquisse de son rêve comme elle aimait tant le faire. Elle n’y mettra pas de couleurs tout de suite, son ventre grognant de faim. Elle lâcha son crayon, posant sa main dessus pour essayer de le faire taire. Devait-elle se rendre au réfectoire ou piger dans le fameux tiroir du bas à gauche où elle trouvait le paradis de ses sucreries?

Plutôt indécise, l’enfant ne fit rien, observant de nouveau la pièce où elle regardait précisément son lit et ses couvertures. Pourquoi était-elle si.. si monotone? Si neutre? L’école avait peut-être mis ses draps afin de plaire à la personne, peu importe qui cela aurait été? La primaire se leva et replaça ses couvertures afin de mieux les observer. Ce blanc allant plus vers le beige avec comme simple motif de petites fleurs n’étaient pas très jolie.. Pourquoi ne pas aller en chercher de nouveau? Si elle réussit à trouver des friandises de toutes sortes et de partout dans la monde dans la galerie marchante, pourquoi ne trouverait-elle pas un jolie tissu chaud et doux à la fois qui pourrait lui servir de couverture? Elle pourrait en profiter pour trouver de nouveaux vêtements ou même de petits accessoires de bureau. Pourquoi ne pas remplir son tiroir empli de boules sucrées en même temps? La gamine fouilla dans la première case du bureau, chargeant le petit porte monnaie qu’elle y avait placée, mais sa main ne trouva que son journal. Un petit carnet beige ayant une couverture de velour noire sur lequel était inscrite un seul mot en soie argenté dans une calligraphie magnifique.

« 内証 » [Naisho]


C’était l’une de ses tantes qui l’avait faite pour elle. Il était entièrement fait à la main sauf le papier aux imprimés d’ourson et de lapin qu’elle avait acheté bien sûre. Le mot sur la couverture signifiait Secret car ce livret était fait pour y livrer nos pensées les plus intimes. Sa tante lui avait donné un cadeau bien utile pour une fois car l’enfant, étant plutôt timide autrefois et encore aujourd’hui, avait souvent de la difficulté à faire part de ses sentiments aux autres. Cependant, la gamine lui avait enfin trouvé une utilité lorsqu’elle l’avait sorti de sa valise. Pourquoi ne pas inscrire ce qui se passait dans ses journées à Takuestu dedans? Pourquoi ne pas exprimer ses pensées, aussi confuses et simples qu’elle pouvait être, dedans? Après tout, ce livret était à elle et devait bien servir à quelques choses.. Le quart du cahier était remplie des précédents journées de l’enfant où elle expliquait clairement ce qu’elle pensait des autres et avec détails ce qui s’étaient passées d’intéressant ou au contraire, ce qui avait eu de s’y ennuyant. La gamine secoua la tête et ferma le tiroir après avoir trouvé ce qu’elle cherchait. Pourtant, elle avait encore un problème… Que porter? Marie-Emilianne repoussa légèrement cette tâche et se retira de sa chambre pour se glisser dans la douche. Le jet brûlant la sortait de ses songes, lui faisant réaliser qu’elle devait commencer cette journée.

Elle finit, après un certain temps, par sortir de ce nuage de chaleur et entoura une serviette autour de son corps avant de retourner devant son dilemme.. Que porterait-elle aujourd’hui? La température étant plutôt chaude lui permettait de porter de vêtements plus léger qu’à l’habitude. Devait-elle enfiler une jupe ou un pantalon trois quart? Pourquoi pas une robe? Cependant, laquelle pouvait-elle porter? Il y en avait tant.. Il avait celle qu’elle avait porté au festival, d’un rouge écarlate qui ne la laissait pas inaperçu. Une autre d’un bleu poudre qui lui donnait une allure de poupée de porcelaine avec sa peau d’un blanc laiteux. Pourquoi ne pas opté pour la plus simple afin de se fondre dans la masse? Elle prit une robe de soie d’un blanc gris qui semblait plus être une jupe et un chandail à cause de son style. Elle couvrait le ¾ de ses jambes et laissait ses bras dénudés de tissu. Le col formait un « V » et était défini par une sorte de volant. La même chose se trouvait à la base de son ventre ce qui donnait cette effet que deux morceaux de tissus étaient superposé. Elle ne mit aucune chaussure, préférant être nu pied en cette journée ensoleillée. Elle laissa ses cheveux encore humide par la douche libre enfin de les laisser bouger librement par le vent et quitta sa chambre rapidement en espérant avoir assez d’argent.

Elle observait les gens autour sans vraiment les voir, portant plus un regard vide sur eux. Ses pieds avançaient tranquillement l’un devant l’autre, augmentant leur pas à chaque fois qu’il touchait le sol, écrasant la terre du chemin sous son poids malgré qu’elle était plutôt légère. Écrasant sans pitié les fleurs se trouvant sur son chemin. Elle courrait, la tête basse en oubliant ceux près d’elle. Puis, la gamine s’arrêta, laissant le vent la caresser une dernière fois avant d’entrer dans la galerie marchante. Le carrelage créa un étrange frisson sur sa peau, la faisant figer sur place avant de finir par être bousculée par les étudiants à la recherche de leur désir. La gamine serrait ses bras contre elle, marchant d’un pas rapide afin d’éviter de ressentir ce frisson à nouveau. Il y avait beau faire soleil et chaud dehors, à l’intérieur, un air glacé se propageait parmi les boutiques à cause de la climatisation. Cependant, Emi avait déjà assez froid avec son propre corps et n’avait nullement besoin de cette machine pour la refroidir. Soit elle repartait sur le champs avait d’être congeler sur place, soit elle se dépêchait à faire ses courses et allait sur le champs dehors suite à cela. Elle opta pour la deuxième option, ayant découvert un marchant de pain melon non loin du magasin qu’elle recherchait pour ses couvertures. Entrant dans le magasin, elle se fit accueillir par une jeune dame aux cheveux blonds et courts. Un grand sourire était marqué sur son visage. Avait-elle une véritable raison de sourire ou n’était-ce qu’à cause de son travail qu’elle devait le faire? Elle n’osa pas lui demander, cette question étant sûrement trop indiscrète. Ses pieds s’avancèrent tranquillement pour se rendre à la fin du magasin où elle trouva ce qu’elle cherchait. Un simple ensemble de couverture parfaite pour son lit. Elle semblait être d’un tissu chaud et doux en même temps et de plus, Emi ne pouvait résister à ses imprimés d’étoiles toute aussi mignonne les unes sur les autres avec ses couleurs douces pour le regard et qui contrastait bien avec le bleu foncé qui faisait office de fond.

Elle prit avec une légère difficulté les couvertures sur l’étagère et l’amena à la caisse afin de les acheter. L’argent qu’elle se donnait chaque mois venait de passer en un instant. Normalement, il lui en restait beaucoup plus, assez pour s’acheter des friandises. Cependant, il ne lui restait qu’assez d’argent pour s’acheter un petit melon chez son marchant préférée. En soupirant, l’enfant prit son paquet et quitta vers le petit stand où un jeune homme souriait en lui tendant déjà son lunch du matin. Il la connaissait plutôt bien, étant une cliente habituelle. Elle quitta la galerie marchante et s’éloigna vers la grande place où le soleil brillait à son plus fort. Emi se laissa tomber sur un banc, épuisé de traînée le lourd sac. Au moins, elle était certaine qu’elle n’allait pas avoir froid la nuit. Elle déballa le pain de son emballage de papier et le laissa ainsi entre ses doigts, les réchauffant. Tranquillement, elle approcha la friandise de ses lèvres et y mordit avidement, cassant la croûte afin de laisser la chaleur de la pâtisserie s’échapper dans sa gorge tout en profitant de la crème sucré et pâteuse à l’arôme de melon.

Les yeux clos, elle profitait de son petit délice en silence. Cependant, un bruit de pas suivit de plusieurs autres lui fit ouvrir les yeux. Elle tourna la tête vers la droite, observant celle qui venait de s’asseoir près d’elle. En fait, son regard était plus attiré par la glace à trois boules qui semblaient toute aussi délicieuse les unes que les autres. Secouant la tête, elle observa d’un simple coup d’œil celle à qui elle appartenait. Se trouvant légèrement indiscrète, elle déplaça son regard vers la pointe de ses pieds, mordillant sa lèvre en se trouvant stupide. Cette personne s’était assis que dans le but de s’asseoir justement, pas car elle voulait être à côté de la gamine. Qui voudrais être à ses côtés aussi? Qui voudrait parler à cette enfant qui bégayait à cause de sa timidité? Rentrant la tête dans ses épaules, elle avala sa bouchée avec difficulté en se retourna légèrement vers la lycéenne.


- Di..Dites moi.. Quelles.. Quelles sont les saveurs que.. que vous avez choisit pour votre glace.. ? Elle.. Elle semble plutôt.. bonne.. ?


[ =O Le plus long texte de toute ma vie >o< Le double de ce qui est normale pour moi O.O ]
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Hikari Saname
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Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Vide
MessageSujet: Re: Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] EmptyJeu 29 Oct - 1:33

    Le soleil chauffait de plus en plus tandis qu’il continuait son ascension dans le ciel d’un bleu azur, cependant la température extérieure ne montait tout de même pas à des sommets vertigineux. Cette glace dont les trois boules attiraient inévitablement la petite langue rosée ainsi que des lèvres douce comme la neige. Glace et neige ne font-elles pas bon ménage ? Cette sucrerie convenait parfaitement au caractère de la petite poupée dont la frange bleu couvrait presque entièrement ses beaux yeux inexpressifs. Une petite voix, presque inaudible mais qui teintait comme des clochettes de cristal, parvint à l’oreille de la princesse. La tête de Hikari se tourna donc vers l’origine de celle-ci, faisant virevolter des mèches de cheveux lisses et bleu océan au passage. Cette dernière, dont le pain melon qu’elle tenait entre ses mains dégageait une fumée de vapeur blanche attestant de sa chaleur, avait l’air plutôt timide. Ses joues étaient rosées et contrastaient avec sa peau blanche craie. Sa chevelure blanc-grise n’était pas des plus communes mais de ce côté-là, Hikari était plutôt mal placer pour en parler vu sa tignasse de cheveux bleus. Ils étaient plutôt longs et encadraient joliment son visage. De beaux yeux bleus et des traits fins agrémentaient le tout, la primaire ressemblait à une mignonne petite poupée. Elle était vêtue d’une robe plutôt simple et sans excentricité, à part peut-être qu’elle ne portait pas de chaussure… pourquoi ? Hikari n’en avait pas la moindre idée et en fait, s’en fichait royalement, la lycéenne se demandait juste si sa voisine n’avait pas un peu froid.

    "Di..Dites moi.. Quelles.. Quelles sont les saveurs que.. que vous avez choisit pour votre glace.. ? Elle.. Elle semble plutôt.. bonne.. ?"

    La jeune demoiselle à la chevelure azure fixa quelques seconde la primaire avant de poser son regard sur la glace trois boules qu’elle tenait entre ses main. Sa fine bouche s’ouvrit et une voix cristalline en sortit.

    "Cookie, vanille et caramel."

    Sa voix n’avait pas changé de ton, elle aurait pu tout aussi bien témoigner à un tribunal de la même manière. A chaque fois qu’elle parlait, un sentiment de froid se ressentait chez la plupart des personnes. Peut-être que ses yeux bleu glacial n’arrangeait pas cette ambiance plutôt sinistre des conversations qu’on pouvait avoir avec elle. De plus la fillette assise à ses côté n’avait pas non plus l’air très bavarde, la conversation s’annonçait intéressant, n’est-ce pas… ou peut-être pas.

    Plusieurs minutes passèrent, Hikari ne faisait presque plus attention à sa voisine… presque car en réalité elle la surveillait du coin de l’œil. Comme toutes les personnes ici, elle devait avoir un don, quel était-ce ? De plus, elle appartenait à Takuestsu alors peut-être que les recherches qu’elle pourrait faire sur elle allait la divertir un tant soit peu. Hikari était-elle une démone jouant des autres finalement ? Non, elle cherchait juste à faire des choses intéressantes sans y participer activement, ce qui revenait à ne pas prendre de risques inutiles. Avait-elle donc si peur de mourir ou d’être blessée ? Non, pas vraiment simplement, elle ne voulait plus s’attacher aux autres, et entreprendre des choses en étant vu par tous était un des moyens de nouer des relations, ce qu’elle ne voulait en aucun cas.

    Une bourrasque de vent souffla, elle était assez puissante et certaines choses s’envolèrent, un orage s’approchait. Peut-être allait-il contourner l’île ? Mais pour le moment il fonçait droit sur eux. Il valait donc mieux profiter de l’instant présent plutôt que de ne rien faire. Hikari, qui avait presque achevé de manger sa glace, leva du banc et décida de faire quelque chose pour la primaire pour la simple et bonne raison qu’elle s’ennuyait et que les personnes autour d’elle ne l’intéressaient pas plus que ça. Elle alla donc, sans prévenir sa camarade, vers un autre endroit de la place, laissant cette dernière seule sur le banc. Arrivée là où se trouvait ce qu’elle cherchait, Hikari s’approcha d’un magasin, la vitrine y proposait tout ce qu’il pouvait exister de plus mignons, de la vaisselle en forme d’étoile ou d’animal à des sacs plus kawai les uns que les autres, en passant par des vêtements de toutes les couleurs dont la forme et les motifs inspiraient un élan de douceur et de candeur. La jeune fille poussa facilement la porte, faisant retentir une petite cloche. La petite poupée fit alors un pas à l’intérieur du magasin et arpenta plus ou moins rapidement les rayons en scrutant scrupuleusement tous les produits que contenaient les étagères. Un objet en particulier attira son attention, il s’agissait d’un animal en peluche, doux, très doux. Il représentait un ours blanc fait à l’ancienne et qui était donc loin de représenté le véritable animal. Elle s’arrêta un instant devant, le fixant sans bouger le petit doigt. Puis, d’un coup vif et rapide, elle le prit et l’approcha d’elle. Il le lui fallait. Elle s’orienta vers la caisse, toujours d’une démarche souple et gracieuse, puis déposa son paquet. C’était encore le matin, la petite boutique n’était donc pas encore bondée et la file d’attente à la caisse n’était que minime. La caissière lui demanda l’argent, elle paya puis ressortit du magasin comme elle était rentrée.

    Il faisait de plus en plus chaud mais on voyait de gros et sombres nuages noirs se déplacer vers le lieu où elle se trouvait. Sa journée allait-elle être gâchée par une stupide intempérie ? Elle s’arrêta pour y réfléchir quelques secondes puis reprit sa marche vers le banc. La petite fille à la belle chevelure argent était encore là. Hika-Chan s’arrêta devant celle-ci, le temps qu’elle tourne la tête vers elle. Puis, de façon gracieuse, presque triomphante sans être claironnante pour autant, présenta le gros paquet à la primaire. La petite lycéenne dos au soleil, baignait dans la lumière tel un ange d’une blancheur immaculée. Sans demander l’avis de son «interlocutrice», elle déchira le papier cadeau d’une manière que l’on pourrait qualifier de rustre, barbare, brusque et brutale, ce qui, bien évidemment, contrastait énormément avec ses manières de tous les jours où la quasi-totalité des personnes qui la croisaient la voyaient plus jouer dans les dramas dans le rôle de la princesse ou la fille riche plutôt que dans celle de la violente qui n’hésite pas à se servir de ses mains.

    Hikari, poursuivant sur sa lancée, s’approcha rapidement de la fillette et lui mit le présent entre les mains. Ceci fait, la demoiselle aux cheveux bleus n’attendit pas et se rassit directement à côté de l’écolière. Puis, d’une infime délicatesse, elle s’empara des doigts fins et gelés de cette dernière. Quel message voulait-elle passer dans ce simple geste ? Elle ne le savait pas elle-même, cependant, une chose était sûre : ce contact physique allait très certainement gênée sa voisine et allait sans doute attirer plusieurs regards inquisiteurs. Ces personnes, des plus indiscrètes soyons d’accord, n’hésiteraient peut-être même pas à divulguer çà et là telle ou telle rumeur comme quoi deux filles s’essayaient aux tendances yuri. Mais, ignorant ces nombreuses possibilités, la jeune fille avait décidé d’écouter son instinct quoique très souvent incertain, plutôt que de jouer sur les apparences, la primaire la suiverait-elle ?



Edit' Meg > Hey, ma couleur d'édition! @_@ Pas touche >.>
Bref, size=15 ? C'est beaucoup hein, j'ai enlevé ~~

Désolée, post archi nul et super court (en plus j'ai mis du temps à l'écrire u_u) >w<
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Emi Van Der Woodsen
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Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Vide
MessageSujet: Re: Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] EmptyVen 30 Oct - 3:06

Les deux orbes restaient fixé sur la crème glacé. Elle en aurait voulu une, là tout de suite. Son estomac grognait malgré qu’elle fût en train de manger. Voulait-il prouver son désaccord envers le pain chaud ou était-ce parce qu’elle avait encore faim? La primaire croqua à nouveau, avalant la bouchée avec une légère difficulté comme si sa gorge n’en voulait pas. Pourtant, elle avait toujours adoré cette pâtisserie depuis son enfance selon ses souvenirs. Même si elle détestait la personne qu’elle était autrefois, cette envie de sentir une pâte moelleuse et légèrement feuilleté tout en étant légère comme un peu la pâte d’un croissant, mais avec la texture épaisse et dure du pain sortant du four. Elle adorait la crème d’un vert plutôt pâle à l’intérieur. Cette texture fibreuse et pâteuse à la fois. Ce goût sucré sans l’être trop. Une saveur douce et reposante à son avis. La bouchée finalement avalée, Emi emballa le petit pain dans son sac de papier voulant conserver cette chaleur qui réchauffait présentement tout son intérieur. Cela lui arrivait souvent, mais normalement, c’était lorsqu’elle ingurgitait une liquide ou un aliment plutôt froid. Cette sensation de chaleur dans la gorge comme lorsqu’on boit un lait au chocolat très chaud et qu’il descend lentement jusqu’à notre estomac où il devint le centre de chaleur intense qui fait disparaître les nombreux frissons qui semblaient nous attaquer de plein fouet.

Elle se sentait à son tour observer ce qui lui faisait plutôt étrange. Emi avait l’habitude d’observer et non le contraire malgré qu’elle savait que son apparence pouvait attirer les regards. Ses joues se coloraient d’une teinte rosé, incapable de faire autrement. Elle avait envie de rentrer encore plus la tête, mais elle était déjà assez tendue comme ça. Respirant tranquillement, elle laissa ses épaules reprendre leur place, droite au lieu d’être redressé de façon à ce que même sa tête soit plus droite. Elle sentait ce regard sur elle comme si quelque chose lui collait à la peau. Une sensation désagréable qui lui faisait presque regretté de faire la même chose lorsqu’elle rencontrait quelqu’un. Pourtant, les rôles étaient échangés puisqu’elle ne s’était toujours pas identifier cette personne. Alors qu’elle prenait une nouvelle bouchée, cette dernière répondit, empêchant pratiquement l’enfant d’avaler. Ce ton de voix employé était légèrement ou plutôt, très déstabilisent. Même si elle n’avait prononcé que trois mots, il avait été nommé avec une telle froideur que s’en était effrayant pour la gamine. Après tout, elle n’était qu’une primaire. On avait plus l’habitude de lui parler avec cette petite voix agaçante que les adultes prenaient avec les gens de son âge comme si elle était trop stupide pour comprendre.

La silence commençait à se faire pesant. La jeune fille léchait sa glace alors que l’enfant se demandé si elle devrait aller s’en chercher une ou garder son argent pour un moment plus important ou lorsqu’elle en aurait vraiment de besoin. Emi commençait à se sentir mal, autant psychologiquement que physiquement. Elle avait l’impression que la température avait soudainement monté comme pour l’étouffer. Elle qui avait froid un peu plus tôt était à présent en train de crever de chaleur et ne regrettait pas du tout son choix vestimentaire. La gamine poussa son sac contenant son achat par terre, cachant le pain encore chaud dedans. Son petit minois se tourna vers la lycéenne qui semblait peu présente ou alors, qui ignorait totalement l’enfant. La gamine détourna le regard pour observer le ciel, inquiète et à la fois un peu blessé. Avait-elle dérangé la jeune fille plus tôt ou était-ce seulement la personnalité de celle-ci si l’enfant était ignoré? Peut-être que cette dernière détestait les gamins de son genre ou tout simplement les enfants? Secouant la tête, la primaire se concentra à nouveau sur le ciel qui se faisait légèrement plus sombre. Elle n’aimait pas ça. Cette soudaine chaleur, ce vent qui se levait et ses énormes boules de cotons aux teintes particulièrement foncés semblaient indiquer qu’une chose à Emi.. L’arrivée d’un orage. Juste cette pensée eu l’effet de créer une sorte de frisson ou alors un spasme la parcourrant comme une décharge électrique du sommet de son crâne jusqu’à ses petites orteils dénudés de chaussure.

Lorsque son regard revint sur le sol, celle qui se trouvait auparavant assise sur le banc avait disparu. Un seul son se fit entendre, celui d’une petite clochette accompagnée par l’écho de celle d’un magasin. Ici, elle pouvait entendre les marchants criées pour attirer les clients peu nombreux vers leur stand. Elle pouvait apercevoir ceux qui se levaient tôt pour magasiner. Apercevoir les accros du shopping et voir les achats de ses derniers. Au loin, Emi pouvait même apercevoir un magasin qui semblait avoir tout ce qu’elle cherchait. De l’objet mignon à un autre encore plus kawaii. Cependant, l’enfant avançait vers un autre lieu. Un simple marchant de glace sûrement étudiant en voyant son visage. De court cheveux d’un noir comme s’il avait été dessiné à l’encre de chine. Une peau étrangement blanche puisqu’il semblait être de race japonaise à première vue. Puis, deux yeux d’un bleu si pur qu’il faisait rappeler à Marie-Emilianne les jours qu’elle passait avec sa mère. Un simple tablier par-dessus ses vêtements puis une cuillère à la main et d’un cornet. La gamine se mit sur la pointe des pieds, observant avec gourmandise les diverses sortes de glace et de sorbet qu’elle pouvait trouvé. Plus tôt, la lycéenne avait nommé trois sortes et l’une d’entre elle l’avait plutôt attiré. La gamine chercha la même texture dans les bacs avant de tomber sur le petit carton où était inscrit la saveur qu’elle cherchait. « Cookie » avec un des « O » à moitié mangé. La gamine pointa la sorte du doigt et le jeune homme lui en fit une glace. Cependant, elle aurait voulu en prendre une autre boule, mais son portefeuille ne le lui permettait pas. Les joues bien rougit par la chaleur qui l’étouffait, elle retournait à sa place sur le banc avant de se laisser succomber.

Lorsque la petite langue de l’enfant s’apprêta à toucher la boule bien froide, sa « compagnonne » était revenue. La gamine releva les yeux vers cette dernière, remarquant pour la première fois cette différence qui aurait dû la frapper dès le début. Une chevelure plutôt courte d’un bleu tout aussi magnifique que le visage d’ange qu’elle avait. Même si ses traits faciaux semblaient être figé dans la glace comme un peu le masque que Zuka Suzuharu, la secrétaire de l’école, semblait abordé. De plus, la lueur du soleil face à elle faisait une sorte de contour lumineux autour de la silhouette mince et parfaite de la jeune fille. Emi observa ses yeux, prisent d’une certaine fascination pour ceux-ci. Il n’exprimait rien, aucune émotion. Un vide que l’enfant aurait tant voulu avoir. Les siens laissaient voir à tous ce qu’elle ressentait, mais la lycéenne pouvait les cacher à volonté. Il était également d’une couleur attirante et plus belle que celle de l’enfant. Un bleu brillant malgré le manque de lumière, comme si c’était naturel. Un bleu allant vers le cobalt. Le contour était plus foncé, une sorte de bleu marin, qui allait vers le pâle pour redevenir foncé autour de la pupille. C’était étrange, intrigant, effrayant et magnifique en même temps. Cette personne était tout simplement un ange de glace parfait que l’enfant enviait bien. En l’observant, elle trouvait son regard presque affreux. Ses yeux étaient vitreux, allant plus vers une teinte azur ou un bleu topaze que vers une couleur normale pour ses origines suédoises.

Cependant, son regard fut attiré vers le présent qu’elle avait dans ses mains. Un simple emballage au début qui se fit déchiré avec une certaine rage ou envie. Emi n’en avait aucune idée, mais ce qui avait à l’intérieur était magnifique. Un ourson d’un blanc crème qui semblait très doux à première vue, comme ses peluches que seules les grands-mères savaient faire. Elle aperçut la peluche bougé, signe que celle qui le tenait bougeait également avec rapidité. En un instant, la gamine se trouva avec l’ourson dans la main gauche, pouvant sentir la douceur de celui-ci sans problème. Elle se retourna vers celle qui venait de s’asseoir, surprise et ébahis en même temps. Devait-elle prendre ce cadeau ou refuser poliment? Alors qu’elle tentait d’éclaircir ses pensées, une étrange chaleur se fit sur ses doigts, sensation étrange qui lui fit réalisé qu’on la touchait. Contact voulait normalement dire utilisation du pouvoir non désirée. Pourtant, la jeune fille ne sembla point s’en rendre compte comme s’il n’y avait rien en fait. Ainsi, son pouvoir était ralentit par ce bracelet ou tout simplement annulée? Hypothèse sur hypothèse. La lycéenne était telle chanceuse ou au grand contraire celle-ci allait se faire avoir par un froid que seule elle connaîtra l’intensité? Aura-t-elle la sensation d’être dans une début d’hypothermie ou au contraire est-ce qu’un simple frisson allait la parcourir?

Pourtant, Emi n’avait aucune envie de retirer sa main. Elle était bien là où elle était et même si cette personne lui était inconnue, elle appréciait bien sa présence. Que cette dernière parle avec une tonalité glaciale, que son visage d’ange semble sans émotion, l’enfant aimait bien ce personnage encore inconnue. La petite créature silencieuse prit une petite léchée de la friandise glacée, se laissant envahir par une sensation sucré et froide qui dansait sur ses papilles gustatives avec joie. L’enfant tourna le visage, adressant un petit sourire timide à la jeune fille, plongeant ses yeux mi-clos dans ceux de cette dernière. Ses joues ne lui faisaient pas mal, contrairement aux fois où elle souriait de force. Cette fois, c’était de son plein gré qu’elle le faisait. Elle serra délicatement le cadeau contre elle, sentant la peluche la réchauffer d’une certaine façon. Elle quitta le regard de la jeune fille, portant ce dernier sur leurs mains.


- Votre main.. Elle est chaude.. Vous avez de la chance d’avoir une chaleur corporelle comme celle-là.. Mer.. Merci pour l’ourson.. Il.. Il est magnifique.. Personnellement.. Je crois que se.. se serait préférable pour vous de ne pas me toucher.. C’est..plutôt risqué.. Mais.. Euh.. Dites-moi..Pourquoi.. Pourquoi est-ce que vous ne souriez pas Madame.. ? En vous observant.. J’ai l’impression que vos sentiments sont pris.. Pris dans la glace d’un cœur glacé.. Excusez-moi.. C’est.. C’est stupide.. Je suis Marie-Emilianne Van Der Woodsen.. Emi suffit. Et vous êtes.. ?
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Hikari Saname
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MessageSujet: Re: Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] EmptySam 31 Oct - 0:43

La main que Hikari serrait semblait froide mais ce ne fut qu’après quelques secondes que les problèmes arrivèrent à la volée. Enfin il n’y eut qu’un seul problème : le froid. En l’espace d’une seconde, son corps avait été emprisonné par une froideur sans borne. Son cœur, même, la faisait souffrir à battre ainsi, peut-être allait-il à son tour se faire prendre dans l’étau de ces glaces invisibles ? Mais que ce passerait-il alors ? Mourrait-elle ainsi frappée par un éclair aux éclats bleutés ? La demoiselle sentait ses mouvements se ralentir comme si elle s’était mystérieusement téléportée au pôle sud. Etait-ce donc ça le pouvoir de cette enfant ? La lycéenne releva la tête puis se tourna vers la primaire afin de la fixer droit dans les yeux. Elle remarqua alors un sourire doux et enfantin s’étaler sur ce visage juvénile taillé comme celui d’un ange. L’étudiante entendit alors, presque sourdement cependant, des paroles prononcées avec une délicatesse sans fin, prononcée par une voix douce et timide.

"Votre main… Elle est chaude… Vous avez de la chance d’avoir une chaleur corporelle comme celle-là… Mer... Merci pour l’ourson... Il.. Il est magnifique... Personnellement… Je crois que se… se serait préférable pour vous de ne pas me toucher... C’est… plutôt risqué... Mais... Euh… Dites-moi... Pourquoi... Pourquoi est-ce que vous ne souriez pas Madame... ? En vous observant... J’ai l’impression que vos sentiments sont pris... Pris dans la glace d’un cœur glacé... Excusez-moi... C’est... C’est stupide... Je suis Marie-Emilianne Van Der Woodsen... Emi suffit. Et vous êtes... ?"

Ainsi sa main était chaude… La primaire ressentait donc encore la chaleur de ses membres alors qu’elle-même était en train de geler à la manière d’un animal pris par les glaces. Elle la mettait en garde maintenant. Hikari voyait le danger que la petite fille aux cheveux d’argent représentait. La lycéenne n’était pas une miraculée, elle n’avait pas eu la chance d’échapper au froid qui, désormais, l’entravait quasi totalement. Mais ce qui inquiétait le plus la petite demoiselle n’était que cette fillette avait réussi à la percer quasi totalement. Il était évident que sa façon de parler et l’aura qui se dégageait de sa personne ne pouvait prêter à confusion : Hikari était froide. Sa façon de vivre, sa façon d’être, sa façon de se tenir, sa façon de parler, toutes ses habitudes étaient entourées d’une couche de glace, telle une carapace, cette coquille semblait la protéger mais… ne la rendait-elle pas tout simplement plus seule qu’elle ne l’était déjà ? Ne faisait-elle pas qu’éloigner toutes personnes qui voulaient l’approcher ? N’était-ce pas tout simplement l’attitude d’un faible ?

La lycéenne frissonna, plus encore par sa réflexion que par le froid qui, elle le savait, à long terme allait l’emporter loin du centre-ville. Peut-être allait-elle encore atterrir dans une chambre d’un blanc immaculé, seulement souillé par le grand nombre de personnes qui avaient été blessées puis amenées. Elle en était une habituée, à chaque fois qu’elle faisait usage de son don, assez puissant à vrai dire, elle s’y retrouvait. D’ailleurs, elle ne voyait plus que d’un œil, bien que la morsure du poisson de la Saint-Valentin ait et que les infirmières lui avaient dit qu’elle avait de grandes chances de retrouver au moins en partie sa vue il n’en était rien. En effet, elle ne voyait la fille devant elle, Marie-Emilianne Van Der Woodsen de son nom complet, que d’un seul œil. L’autre avait beau être guéri, à cause de son don et de la contrepartie qu’il exigeait, sa vue n’était jamais revenue. Peut-être allait-elle bientôt perdre l’autre, qui sait ?

Boum… Son cœur venait de lui déchirer la poitrine. Perdue dans ses pensée, ses yeux recouverts par un voile brumeux, elle en avait été jusqu’à oublier la réalité. Cette dernière était bien dure. Son corps avait été quasi entièrement privé de ses mouvements comme si d’un coup d’os et de chair, par on ne sait quelle magie, ils étaient devenus de métal. Sa main droite, luttant contre cette paralysie que la lycéenne espérait passagère, bougea aussi rapidement que possible afin d’aller se placer sur le côté gauche de sa poitrine. Des soubresauts animèrent son corps, il était en train de rejeter le froid. De la sueur dégoulina de son front, tandis que tout son corps se pencha brusquement en avant. Cependant elle ne se décidait pas à lâcher cette enfant. Pourquoi ? Elle ne la trouvait pas seulement intéressante et attachante, elle avait ce petit plus qui faisait que Hikari ne pouvait la laisser seule. Etait-ce la une adoption du troisième type ? Une lycéenne adoptant une primaire pour sa petite sœur… n’était-ce pas mignon ? C’était bel et bien digne d’un manga de type shôjo.

Mais la réflexion n’était pas vraiment à ça pour le moment. Eh oui, il y avait pour le moment quelques petits problèmes légèrement plus embêtants que de remplir un formulaire d’adoption inter-sœur. Les gouttes de sueur dégoulinaient sur la tête de la jeune demoiselle, elles partaient du haut de son crane, glissaient successivement sur son front, sa tempe puis sa joue pour enfin atterrir au sol. Ses sourcils s’étaient arqués en une expression de douleur intense tandis que sa bouche était grande ouvert et sa respiration difficile et bruyante. Ses pupilles s’étaient rétractées à la manière des yeux d’un chat. Elle sentait qu’Emi essayait d’enlever sa main mais la lycéenne s’agrippait à celle-ci, la serrant le plus fort possible pour ne pas la laisser filer. Après tout, elle aussi avait le droit d’être têtue par moment. Les doigts de sa main gauche se trouvaient toujours sur sa poitrine, s’enfonçant de plus en plus comme si une douleur pouvait en guérir une autre. Chaque battement de son cœur lui était difficile et peu à peu elle sentait ses esprits partirent au loin, essayant tant bien que mal de les garder en elle, de ne pas les laisser bêtement s’enfuir.

Sa tête, toujours penchée vers le bas, se tourna vers la primaire aussi vite que la paralysie le lui permettait, les convulsions qui la secouaient étaient de plus en plus forte et sa vue se faisait trouble, peu à peu happée par les ténèbres de l’inconscience. Ses cheveux, auparavant coiffés et peignés comme une princesse, étaient devenus un véritable champ de bataille, était-ce vraiment les mêmes ou ceux-ci avaient-ils remplacés ceux d’avant ? Une pensée lui traversa promptement l’esprit.

Tu vas encore une fois abandonner la partie, hein, Hi-ka-ri.

Cette voix qu’elle avait entendue au plus profond d’elle-même lui glaça le sang un peu plus encore. Ce n’était pas une de ses pensées, c’était une parole prononcée par son autre elle. Enfin cela n’en restait pas moins une pensée mais il s’agissait là plus d’une discussion intérieure. Son regard posé sur Emi semblait être celui d’une folle : en plus de la douleur, une impression de peur avait ombragé ses yeux. Alors, des larmes se mirent à couler d’elles-mêmes de ses yeux. Il n’y en avait que quelques unes et elles volaient dans tous les sens au gré des saccades qui secouaient le corps frêle de Hikari.

Sans réfléchir, l’instinct de survie sans doute, elle lâcha brusquement la main de la primaire assise à ses côtés, l’envoyant par la même occasion loin d’elle. Ainsi elle n’avait pas réussi à tenir… Une sensation de chaleur recouvra alors ses membres les libérant de la paralysie qui s’en était emparé quelques secondes plus tôt. Cet instant qui avait paru prendre des siècles n’avait en fait duré que 30 ou 50 secondes. Son cœur cependant la faisait encore souffrir. Pourquoi ? L’ombre de la douleur passée planait encore au dessus de lui. Sa bouche, ouverte, se transforma en un sourire n’exprimant que démence et folie. N’avoir pas pu tenir avait sans doute achevé la jeune fille et elle n’était désormais plus qu’une masse informe qui pourtant vivait encore.

Peu à peu, elle retrouva la raison, ses yeux se fermèrent et se rouvrirent à plusieurs reprises tandis que les pupilles se rétractaient et que les gouttes de sueur stoppaient leur ruissèlement sur le visage de la jeune fille encore plus blême qu’à son habitude. Malheureusement, les larmes et le sourire effrayant n’était pas parti de son visage. La lycéenne essayait pourtant de se reprendre en main mais elle avait l’impression que certains fils connecteurs s’étaient coupés et que c’était le cas pour ceux qui rejoignait son cerveau à sa bouche ou à ses glandes lacrymales. Ce ne fut qu’après une ou deux minutes, qu’elle put enfin, à force de lutte, retrouver une expression à peu près normale. Hikari allait enfin pouvoir répondre à la question de la jeune princesse qui sévissait à sa droite. Elle remarqua alors qu’elle était à bout de souffle et que parler n’allait sans doute pas être une tâche facile à accomplir. C’est pour cela qu’avant d’entamer tout discours, la demoiselle prit une longue inspiration.

"Je… Je suis… Je suis Hika… ri… Saname en… en… classe F."

Sa tentative n’était pas remarquable, sa voix pourtant presque aussi claire et aigue que d’habitude avait perdu en froideur et en assurance à cause des nombreuses coupures que sa respiration l’obligeait à faire. Après s’être relevé le torse, auparavant penché en avant, elle s’octroya une petite pause le temps de récupérer puis reprit la conversation.

"Je m’appelle Hikari Saname, je suis au lycée en classe F."

Il n’y avait pas à dire, le résultat cette fois-ci était bien plus satisfaisant, même si ses paroles avaient été dites à toute allure de peur de se voir couper. Hikari passa alors une main dans ses cheveux tentant tant bien que mal de se recoiffer. Sa tentative n’était pas fameuse, son air était bien plus fatigué et son teint plus pâle, des cernes s’étaient même dessinés sous ses yeux. On ne pouvait pas dire qu’elle allait bien en tout cas. Sa main toujours agrippé au côté droit de sa poitrine ne semblait pas vouloir s’en détacher preuve que la douleur était encore présent et qu’elle n’avait pas disparu partout. Consciente de l’état dans lequel elle se trouvait, elle fit un léger sourire à Emi avant d’ajouter comme si de rien était :

"Je vais parfaitement bien, pas la peine de t’en inquiéter."

Mais qui ne s’en inquièterait pas, même si ses dires avaient été prononcés aussi froidement que possible, personne ne pouvait consciemment laisser une fille aussi frêle en aussi mauvais état sans vouloir lui prêter main forte. En était-il de même pour la primaire, car en plus de la douleur physique qui pesait encore sur son cœur, une douleur psychologique semblait être née dans son esprit. Pour la première fois depuis longtemps elle s’en voulait d’avoir agit de telle ou telle manière envers une personne : elle s’en voulait d’avoir littéralement jeté la main d’Emi et elle avait peur que cette dernière lui en veuille. Son cœur commençait-il sa période de dégel ?
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Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Vide
MessageSujet: Re: Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] Crèmes glacées, friandises et chocolat...[PV Emi] EmptySam 31 Oct - 5:49

Elle aurait espéré que le bracelet allait lui permette de toucher cette personne. Elle espérait que son don soit d’une certaine façon comme retardé. Mais pourtant, il l’avait été. Une bombe à retardement en fait. Au début, le contact semblait ne rien lui faire et la gamine ne s’en voyait que réjouit. Cependant, peu à peu, le cauchemar pour elle arrivait. Elle ne pouvait prévoir le déclanchement de son pouvoir, ne pouvant cesser le contact avant que la lycéenne ne ressente plus la peau froide de l’enfant sur la sienne qui était brûlante. Et tout commença..

La gamine continuait de lui tenir la main, léchant tranquillement sa glace en profitant du délice froid et sucré qui retirait cette chaleur qui l’étouffait. Cette sensation glacée qui descendait tranquillement de sa gorge jusqu’à son estomac était parfaite et merveilleuse. Cette saveur qui dansait sur sa langue était un réel plaisir. Pourtant, peu à peu, la main si chaude de la jeune fille devenait lentement froide. Qu’arrivait-il? Aurait-elle dû tourner la tête? Peut-être que non car cette simple vue eu effet de paralyser l’enfant. Un spectacle à la fois cruel et déstabilisent. Une épreuve plutôt douloureuse que l’enfant n’avait pas vécue depuis le retour de son pouvoir lorsqu’elle avait récupéré d’un coup toute sa mémoire. Elle était en état de choc complètement et n’arrivait toujours pas à déplacer son regard ainsi que le reste de son corps malgré qu’elle tentait de le faire, criant intérieurement pour qu’elle puisse arrêté ce désastre qui commençait. Emi connaissait la puissance de son pouvoir ou du moins, ce qu’il pouvait faire pour le moment. Pourtant, elle n’arrivait toujours pas à le contrôler.. Normalement, la lycéenne n’aurait nullement plus bougé son bras vers sa poitrine. Pourtant, ce simple geste avait effet de rassurer un peu l’enfant tout en la terrifiant. En premier lieu, savoir qu’elle pouvait encore bougé signifiait que le pouvoir n’avait pas encore prit totalement la possession du sens du toucher de l’écolière. Comment le savait-elle? Simplement parce que si son pouvoir aurait déjà prit le « contrôle » alors Hikari n’aurait pas ressentit la douleur dans sa poitrine.

En fait, peut-être qu’Emi se trompait.. ? Et si les gens pouvaient tout de même ressentir une douleur, mais différente que celle physique? Peut-être que la douleur du cœur de la jeune fille était seulement la douleur que son mental infligeait à son cœur froid et glacée par ses sentiments cachés. Cela pourrait expliquer tout ce qui allait se produire.. Ainsi, l’enfant avait malgré tout des craintes contre un évènement positif dans tout cela. Si elle pouvait bougé, malgré la difficulté, alors cela signifiait que son contrôle contre le mouvement n’était plus entier. Donc, soit le pouvoir commençait à se déclencher, soit il était présent depuis un moment et qu’Emi s’en était point rendu compte. La réponse lui parut claire pour elle, même si elle se trompait en fait. Le pouvoir touchait l’aimable donneuse d’ourson depuis un certain moment. Ses pensées, déjà confuse et nerveuse, furent de retour à la réalité lorsqu’elle sentit les frissons de la jeune fille tout comme les spasmes qui la parcourraient. De courts soubresauts, des lignes de sueur sur son front qui parcourrait complètement son visage angélique. Pourtant, le pire n’était toujours pas arrivé. Le regard de cette dernière fût la dernière chose qu’Emi remarqua avant de se « perdre ». Deux orbes d’un bleu pure et innocent, froid et démontrant tout de même des émotions que l’enfant n’aurait jamais crue voir en cette journée, ce premier jour de rencontre. Peut-être plus tard, si elle devenait proche d’Hikari, mais pas là. Ses pupilles étaient rétractées comme si un chat l’observait. Deux yeux qui la scrutait douloureusement comme tristement. Des larmes de douleur semblaient couler sur son visage, s’unissant avec la sueur que son corps échappait en voulant se réchauffer contre le froid de l’enfant.

Cela a beau être une certaine épreuve pour celui dont le pouvoir affecte comme un virus pénétrant votre système immunitaire, Emi se sentait étrange contrairement à son habitude. Il est vrai aussi qu’elle n’avait jamais touché quelqu’un aussi longtemps à moins d’avoir quelque chose d’assez épais pour couvrir ses mains. Ainsi, après avoir vu le regard terrifié de la lycéenne, elle n’avait vu plus rien. Qu’un vide profond qui lui rappelait son coma. Ce néant qui nous entoure comme si on se trouvait à être seule alors que c’est bien le cas. Sentir les autres vous touchez, leurs paroles atteindre vos oreilles et les comprendre était bien, mais ne pouvoir leur répondre, leur sourire ou leur prouver que l’on était bel et bien vivant était impossible. C’était justement ce détail qui était différent dans le cas présent. Emi sentait son bras bougé de force par une conscience dont elle ignorait l’existence. Elle avait l’impression que ce n’était pas elle qui avait contrôle de son corps même si elle ressentait cette douleur au niveau de la main. L’écolière la serrait de plus en plus fort comme si elle allait lui broyer les os à force de ne pas vouloir la quitter. Pourtant, ne comprenait-elle donc pas que c’était à cause d’Emi qu’elle était en train de souffrir? Ne pouvait-elle donc pas la lâcher pour laisser l’enfant reprendre ses moyens sans se sentir trop coupable? Qu’attendait-elle? Que son corps ne puisse plus le supporter et qu’il ne puisse plus lutter pour rentrer lentement dans un coma comme l’était Nathan présentement?

Emi avait pourtant cette impression d’être présente tout comme la sensation de ne pas être là. Elle voyait toujours aussi bien Hikari qui devant elle, était en train de perdre son souffle. Son corps était parcourût de plus en plus rapidement par les spasmes causée par le froid de la créature glacée et de celle au cœur de glace. Elle entendait un son qui semblait provenir du fond de son âme. Une respiration si faible qu’elle lui semblait inexistante comme si elle allait disparaître dans quelques instants. Pourtant, celle d’Hikari était bruyante puisqu’elle haletait en cherchant son souffle. Alors, qui semblait être en train de perdre conscience..? Comme si elle avait fermé ses yeux depuis le début, Emi eu l’impression qu’un voile venait de se lever de sur les iris d’un bleu cristal. Sa vision se fit soudainement si claire qu’elle en fût elle-même étonnée. Pourtant, elle ne pouvait toujours pas bougé. Voir ainsi son aînée était plutôt étrange et captivant. Ce n’était pas une admiration que l’enfant observait de son gré pour voir le résultat, en fait c’était tout le contraire. Son crâne ne voulait pas bouger, elle ne voulait pas se détourner du spectacle qui devenait de plus en plus horrible.


- Non.. Arrêter.. Lâchez-moi.. ARRÊTER.

De simples mots dit tout d’abord dans un ton si faible qu’il semblait inexistant. Mais le dernier fût crier avec une telle force qu’elle se surprit d’avoir cette capacité vocale. La gamine secoua la tête, les larmes commençant à lui monter aux yeux en voyant ainsi celle qu’elle ne voulait blesser. Sous peu, ses joues blanches comme sa chevelure furent inondés par tristesse, colère contre elle-même et une rage étrange qui lui prenait. Elle ferma les yeux, tentant de faire taire la voix dans sa tête qui lui disait qu’elle n’était qu’une lâche, qu’elle ne pouvait empêcher son monde de s’écrouler ou de blesser les autres. Qu’elle ne pouvait tout simplement point arrêter cela. Elle pensait, tentant de prendre contrôle pour une fois de son pouvoir. Elle aurait voulu le retirer, mais cela aurait demandé toutes ses forces, celles qu’elle n’avait pas. Pourquoi ne pas tenter de l’empêcher de bouger afin de pouvoir retirer sa main pour de bon? Non, elle ne contrôlait que son toucher, et rien d’autre. Alors, elle n’avait que cette autre solution..

Le silence se fit si soudain dans sa tête que cela était étrange. Elle espérait du fond de son être que cela marche. Si elle pouvait couper le lien entre le don et ses mains pendant que quelques secondes afin de se faire lâcher, cela serait parfait. Mais comment devait-elle s’y prendre? Comment faire cependant? N’avoir aucune pensée pouvait peut-être l’aider, mais comment devait-elle faire pour le contrôler? Y penser fortement? Tenter de trouver une sorte de connexion entre son cerveau et son don? Peut-être que cela serrait une solution.. Cependant, avant que la gamine n’eut le temps de trouver la réponse, elle sentit la faible chaleur d’Hikari la relâcher d’une façon si brusque que l’enfant ressentit encore plus la douleur de ses os du poignet et de la main.

Emi l’observa, épuisée par le vide mental qui semblait avoir demandé beaucoup d’efforts sans qu’elle ne le sache. Un sourire sur son visage plutôt effrayant que rassurant, mais au moins, la lycéenne reprenait quelques couleurs. Elle reprenait son regard froid et la tonalité de sa voix identique après quelques essaies. Puis, l’effroi fût remplacé par une peur. Elle n’était pas provoquée par le sourire de la jeune fille, mais seulement par l’enfant face à elle. Encore une fois.. Elle avait encore faillie détruire la vie de quelqu’un. Comment aurait réagit l’école en sachant cela? L’aurait-il renvoyé chez elle? L’aurait-il enfermé ailleurs, loin d’êtres ayant un cœur qu’ils soient de pierre, de glace ou de chair?

De simples mots déchirèrent le silence qui s’était installé suite à la présentation de la jeune fille. Emi continuait de l’observer, mais d’un regard vide d’expression. Puis, soudain, si vite, ses pieds touchèrent le sol, se relevant avec comme seul sentiment, une rage intense pour elle et pour les mots que la Saname avait détachés avec son ton habituel. Elle ne réussit pas à se garder debout, ses jambes tremblantes encore par ce qui venait de se produire. Ses genoux touchèrent le sol avec violence, risquant d’être blesser ou sanglant, mais l’enfant s’en fichait. Ce fût ce moment que prit la pluie pour arriver. Les gouttelettes chaudes et froides en même temps qui tombaient avec rapidité. Une simple averse sûrement, mais qui pourrait duré toute la journée également. La chevelure d’un blanc pure commença à se coller contre son visage de gamine, ses joues prenant quelques couleurs.


- Co.. Comment voulez vous que je ne m’inquiète pas? Com.. Comment pouvez-vous donc dire que vous aller parfaitement bien? Vous ne vous êtes pas vu? Ne pensez-vous donc que comme les autres? Croyez-vous vraiment que parce que je suis une enfant, je ne comprend jamais rien? DITES-MOI! Pourquoi.. Comment pouvez-vous dire ça.. Comment..

Ses mots se turent ainsi, laissant que le silence autour d’eux. Les gens qui partaient se réfugier s’était arrêté en observant curieusement le spectacle. La gamine, à bout de souffle, avait caché son visage par ses mains, l’une d’un rouge intense alors que l’autre était bien blanche. Les larmes avaient reprit de nouveau sur son visage et elle ne pouvait les arrêter. C’était à la fois un mélange de la colère soudaine qui venait d’arriver, attitude qu’elle n’avait jamais vraiment eu et de sa culpabilité. Ceux toucher par ses mains étaient blessée autant physiquement que psychologiquement, mais jamais autant que cette enfant..
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