Takuetsu no gakuen
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Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA]

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Amamiku Matsuri
Professeur indépendante des SA
Amamiku Matsuri

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MessageSujet: Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] EmptyMer 9 Sep - 22:49

La nuit était tombée depuis longtemps. Pourtant, une silhouette errait encore dans l’académie, silhouette se faufilant au travers des couloirs, des buissons, et autres espaces couverts. Que fait-elle ? Nul ne le sait. Pas même elle, à vrai dire.

Cela faisait plusieurs heures qu’elle errait à la recherche de quelque chose. Un signe, une réponse, ou autre chose. Elle ne savait pas vraiment quoi. Depuis bien plus tôt dans la journée, elle réfléchissait. Elle se posait des questions, des tas de questions, mais n’avais pas encore trouvé une seule réponse. Ou plutôt si. Mais trop. Alors lesquelles choisir ? Elle n’en savait rien.

Ses pas la conduisirent jusque chez elle. Enfin, c’est un bien grand mot. Chez elle, en ce moment, c’est le dortoir des professeurs. C’est aussi chez lui, même si les chambres en elle-même sont séparées.

Elle hésita plusieurs instants avant de pousser la porte et d’entrer dans le hall qui donne ensuite accès aux différentes chambres. Elle rentra directement dans la sienne, rangeant ses affaires sans y penser. Demain, elle les chercherait ... Mais nous ne sommes pas demain. Concentrons-nous déjà sur le présent.

Matsuri, parce que c’était-elle, passa vers la salle de bain où elle entreprit de prendre une douche. Elle laissa l’eau chaude, brûlante même, couler le long de sa peau, la faisant frissonner. Se mêlant à l’eau, des larmes retracèrent leur chemin sur ses joues. Non, elle ne s’y était pas encore fait. Elle s’agenouilla, et resta ainsi plusieurs minutes.

Elle devait se reprendre. Elle ne pouvait continuer à se morfondre comme ça, sur elle-même. Oui, il était mort, et alors ? Elle, elle restait là. Elle continuait à vivre. Quel que soit l’endroit où il était, elle ne pouvait pas rester à pleurer sur son sort, ce n’était pas digne d’elle.

Elle ferma l’eau, et sortit, prenant une serviette au passage pour se sécher avant de se diriger vers penderie. D’habitude, cet enchainement d’action présageait une visite nocturne surprise pour le directeur. Là, c’était une autre personne qui allait la recevoir ... Et dans d’autres circonstances.

Dans un silence presque total, elle sortit de sa chambre et poussa la porte de la chambre à côté. Elle la referma également en silence, s’appuyant dos contre la porte. Quelqu’un voyant dans le noir aurait remarqué qu’elle avait passé un kimono traditionnel de deuil et s’était attaché les cheveux en chignon. Après, quelqu’un ici pouvait-il voir dans le noir ? C’était une question qu’elle ne se posait pas trop. Elle « observait » la personne en face d’elle, allongée. Il dormait. Elle était là, face à lui, et il dormait, tranquillement, sur le dos. Elle aurait pu faire à peu près tout ce qu’elle voulait ...

Elle retint un fou rire. Ca faisait assez bizarre pensé comme ça. Bref. Elle n’était pas là pour ça. Elle se rapprocha du lit, et s’assit sur le côté, dans un léger froissement de soie. Elle se pencha au-dessus de lui, et passa une main sur son visage, partant du haut du front pour descendre en suivant la joue jusque à la base du cou, un geste en réalité assez maternel et plutôt étrange dans cette situation. Elle s’allongea à côté de Zhémial, et posa sa tête sur son torse. Il était réveillé, elle le savait. Elle entendait presque son cœur battre, et il battait trop vite pour quelqu’un qui serait réveillé. Elle parla donc à voix plutôt basse et posée, mais qui résonnait dans le silence de la pièce.


- J’ai bien réfléchi, à propos de tout à l’heure. J’en suis arrivée à tellement de conclusion que je n’en ai aucune de réellement établie. Il est clair que je devrais te détester. Mais en même temps ... Je n’y arrive pas. Ce serait tellement plus simple, pourtant ... C’est pathétique, non ? Du coup, je suis là, comme une idiote, à ne pas savoir quoi faire ... Et à venir rendre visite de nuit un homme que je n’arrive pas à ranger clairement dans mes sentiments ...

Elle ferma les yeux. Le souffle régulier de Zhémial avait quelque chose ... d’apaisant.
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Zhorne Zhémial
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MessageSujet: Re: Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] EmptyJeu 10 Sep - 14:22

Ça aurait été tellement plus simple qu’elle t’en veuille et te frappe pour le montrer clairement, n’est ce pas ? Elle ne l’avait pas fait… son hésitation pouvait être gradué sur plusieurs niveau… émotionnel au premier abord, après tout c’était beaucoup de nouvelle en un instant qu’elle venait d’apprendre, certaines heureuse, d’autre troublante, et une dernière… Mortelle pour sa raison… Au fond, si elle avait voulut le tuer pour me venger… Il n’aurait probablement pas réagi… Cela faisait tellement de temps qu’il attendait qu’une personne prononce un jugement à son encontre… Céthiel aurait put en donner un c’est vrai… Mais elle l’avait toujours préféré à moi (après tout c’est lui qui s’occupait d’elle) donc il n’avait pas vraiment pris son avis en compte… Matsuri se présentait comme le juge qu’il attendait, celui qui choisirait de le pardonner ou de le maudire… Mais il avait une mission… Je lui avait confié, et il tiendrait sa promesse c’est pourquoi, pour lui je ne m’inquiétais pas. Il survivrait quoiqu’il arrive parce qu’il le devait… Mais une fois sa mission accompli, si le jugement était la mort, alors il se tuerait de ses mains si il n’y avait personne pour le faire…

Dans l’esprit de zhémial, après le départ de matsuri les choses avaient du rapidement défiler, pour en arriver a la conclusion suivante : Il ne l’éviterait pas et ne la chercherait pas, à elle de décider ce qu’elle compte faire… Certes le problème le concernait aussi, mais ce n’était pas lui qui avait à prendre une décision… il était patient… Alors il attendrait, sans lui forcer la main, sans lui demander de prendre son temps, il la laisserait prendre sa propre décision, parce qu’il n’avait rien d’autre à faire tout simplement.

Le reste de la journée se déroula normalement, lentement, très lentement, mais normalement c’était un fait indéniable, les questions se bousculaient dans mon esprit, et dans le siens aussi probablement, mais il n’y prêta aucune attention…Enfin c’est ce qu’il paraissait, au fond peut être les traitait-il dans son esprit tout en se concentrant sur ses tâches quotidienne.

Finalement le soir arriva, la douche et enfin le sommeil, il n’y avait rien à faire ou à dire… Juste attendre, et continuer à faire ce pourquoi il était là. Je ne sais pas tellement ce dont il pouvait rêver, je n’avais d’ailleurs jamais su si il lui arriver d’avoir quelconque vision onirique une fois aux mains de Morphée… Ce n’était pas son genre de parler de ces choses futiles… Bref j’étais partit pour m’ennuyer en le regardant dormir quand une silhouette silencieuse et sombre ouvrit la porte et la referma avec la discrétion d’un fantôme… Enfin façon de parler puisque le seul fantôme ici c’était moi et que… Bonne chance à celui qui voudrait me surpasser pour le faite de passer inaperçu.

Zhémial semblait encore dormir…bizarre pourtant habituellement c’était le genre de personne qui réagissait au quart de tour lors d’attaques nocturnes… Peut être était-ce une question d’instinct… peut être qu’il ressentait qu’il n’y avait aucun danger.

La silhouette s’approcha du lit, et les mouvements qui suivirent me confirmèrent clairement que les intentions de l’individu n’étaient pas hostile… Zhémial du se réveiller lui aussi, mais comme moi il ne comprenait pas vraiment la situation… il se réveilla dès que la main passa sur son visage, cependant il ne comprit totalement la situation que quand elle s’allongea à ses côtés, la tête sur son torse… Il l’avait déjà serré contre lui un peu plus tôt dans la journée, aussi il savait parfaitement par ce simple contact à qui il avait affaire… Matsuri nous rendait donc une visite nocturne aux objectifs indéfini pour nous… Et pour elle même si l’on en croyait ses mots.

Il leva la main et voulut la passer dans les cheveux de Matsuri, mais il ne le put a cause du chignon… Il soupira… et il dit tout haut ce que je ne pouvais que penser…


« Je sais bien que la nouvelle de sa mort te trouble… cependant tu dois savoir qu’il détestait ce genre de cérémonie… »

Il passa ses bras autours d’elle malgré tout… Que dire ? que faire ? Au final, peut être n’y avait-il qu’une seule chose correcte à faire, dire ses pensées et la simple vérité, quitte à blesser, quitte a choquer, quitte à se montrer insensible, dire les choses franchement pour qu’il n’y ait pas d’erreur, de mur inutile, ou d’amour impossible entre nous.

« Soyons honnête, je suis le meurtrier d’une personne qui nous est chère à tout les deux… ça on ne pourra le changer. Le tout c’est de savoir ce qu’il attend de nous… Si il avait voulut me tuer il l’aurait fait… Cependant si tu juge que je dois mourir pour ça, alors je n’aurais rien à redire, car je ne sais moi même pas quel est le jugement approprié. Cependant je doute que tu sois venu pour ça n’est ce pas ? »

Il se redressa lentement, C’était assez étrange soit dit en passant, alors que quiconque aurait au moins émi une protestation par rapport à la visite nocturne(moi le premier), lui ne disait rien, comme si cela n’avait guère de différence par rapport à une rencontre normal… Peut être au fond était-il dans le même état que tout homme normal, c’est à dire « Tu pouvais pas ma le dire demain non ? » mais que part… Amour ? Protectionnisme ? Respect ? Compassion ? un mixe des quatre ?, bref pour une raison particulière il se refusait à l’envoyer paître, contrairement à ce que beaucoup auraient fait.

« Si tu cherche des réponses, je ne suis pas en mesure de te les fournir… Je sais juste ce qu’il attendait de moi, et je sais que par respect pour lui je le ferais… Tu as été son élève et une proche, il doit attendre quelques chose de toi aussi, essaye juste de la définir… Je dispose peut être de quelques chose qui pourrait t’aider mais… Je ne suis pas persuadé que ce soit te rendre service que de te confier ça… »


Il se tut… Au fond, même si j’avais beaucoup de mal à le percevoir je pense que le contact de matsuri ne lui était pas désagréable, et que c’est pour ça qu’il prenait autant de gants avec elle… mais bon entre mes suppositions e les pensées de terminator il y a souvent un fossé donc ne nous avançons pas trop.
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Amamiku Matsuri
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MessageSujet: Re: Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] EmptySam 12 Sep - 20:33

Elle l’écoutait parler, ce qui relevait de l’exploit. En général, Matsuri n’écoutait personne, mais elle en revanche, tout le monde devait l’écouter. Sauf que là, elle avait en effet un problème, et les quelques paroles de Zhémial pourraient lui être utiles.

Elle avait bien compris qu’il n’était pas très généreux affectivement parlant, et plutôt avare dans ses paroles. Elle appréciait donc à leur juste valeur l’étreinte qu’il lui accordait, ainsi que son discours. Il se releva, la tenant toujours serrée contre lui. Elle profitait de la chaleur dégagée, qui lui réchauffait autant le corps que le cœur. Mais pas entièrement, car il restait une petite boule qui, encore et toujours, résistait à l’envahisseur continuait à la faire souffrir.


- Alors tu te reposes sur moi pour savoir si tu dois vivre ou mourir ? C’est pas très sympa ça ...

Elle ne s’était jamais vue avoir le choix de décider de la vie d’un homme. Elle en avait pris beaucoup, certes, mais jamais avec de la réflexion avant, et presque toujours sur ordre. Elle réfléchit à quoi dire. Choisir ses mots. De véritables armes, plus puissantes parfois que les plus traditionnels et les plus efficaces des sabres.

Une idée lui passa par la tête, elle retint un sourire. Elle se décolla légèrement de Zhémial, juste assez pour pouvoir lui faire face. Sa main alla se poser vers le cœur du professeur et remonta vers son cou, se posant comme pour l’étrangler. A ce détail près qu’elle ne serrait pas du tout. Elle se pencha vers lui, amenant sa bouche tout près de son oreille, et accentuant un tout petit peu sa pression.


- Sur le coup, oui. J’ai eu envie de te tuer là, de mes propres mains, de le venger en quelques sortes, ou alors était-ce pour me venger ? Tant de choses se bousculaient dans ma tête ... Mais j’ai décidé de prendre le temps de réfléchir. Maintenant, c’est fait.

Elle se recula, revenant à une distance plus normale, et desserra son étreinte, avant de le regarder. Elle écarta sa main du cou, et la laissa courir doucement son doigt le long de sa joue, s’arrêtant quelques secondes au niveau du menton.

- Et puis, au final ... ma réponse définitive est non. Non seulement je ne peux pas te tuer, et ne crois pas que je vais te laisser le faire à ma place, mais en plus, ça ne le fera pas revenir, et ça ne résoudrait rien, au contraire.

Elle s’assit, position plus appropriée à celle adoptée par Zhémial, et cala sa tête contre l’épaule du professeur, bien confortablement. Oui, oui, elle n’avait pas l’intention de repartir immédiatement. Alors autant être confortablement installée ...

- Tu sais mieux que moi ce que tu peux me dire ... Je ne te demanderai rien. Je trouverai ce que je dois faire seule, ou avec de l’aide, mais je trouverai. Je continuerai à protéger mes élèves, ou au moins à leur enseigner à se protéger seuls, du mieux que je le pourrai. Si tu veux un jour venir les voir pour m’aider, je devrais pouvoir arranger ça ... ma position me le permet.

Oui, elle les entrainait dur, mais c’était pour leur bien. Mieux que quiconque autre elle savait ce qui les attendait, et comment les protéger. Toutes les missions n’étaient certes pas dangereuses et mortelles, mais elles demandaient toutes une préparation minutieuse ... Et une préparation contre Zhémial, ce serait vraient l'idéal, même si il était sûr qu'ils se prendraient une raclée. Ou juste l'avis du professeur sur leurs points faibles, un avis objectif ...

- Mais en attendant ...

Elle se retourna et l’enlaça, se serrant contre lui aussi fortement que l’était la douleur de la perte de l’homme qu’elle avait sans doute le plus admiré. Ses mains un peu crispée dans le dos de l’autre, retenant de moins en moins bien au fur-et-à-mesure que le temps passait les sanglots et les larmes. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que ce soit lui ? Un autre encore, elle n’aura pas dit ...

C’est donc avec sa tête enfouie contre l’épaule de Zhémial qu’elle parla, d’une voix étouffée.


- En attendant il faut vivre avec ce fait, accepter. Etre fort. Ou essayer ... Je ne sais pas si je pourrai te pardonner un jour. Je ne pense pas. Mais je ne pense pas pouvoir te détester. Alors j’aimerais ...

Ses mains se serrèrent un peu plus dans le dos de Zhémial.

- J’aimerais qu’on surmonte l’épreuve à deux, ou au moins que tu m’aides, si jamais ça ne va pas. Peut-être que ça m’aidera à te pardonner un jour, de sentir que tu ne me rejette pas ... D’avoir quelqu’un comme lui à côté de moi ...

[Un jour, j'arriverai à lui faire dire les choses de manière plus concise ... on y croit ><]
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Zhorne Zhémial
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MessageSujet: Re: Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] EmptyDim 13 Sep - 20:12

Ainsi elle le laissait en vie hein ? Bah rien d’imprévu au final… à partir du moment où elle était entrée dans cette chambre nous savions tout deux à quoi nous en tenir… Elle n’était pas venu pour tuer mais pour parler c’était évident… La question était surtout… De quoi voulait-elle parler ? Je pense que Matsu ne visualisait pas quelques chose de très important… Ils n’appartenaient pas au même monde… Elle pensait avoir trouvé un semblable… Dont l’histoire se composait de sang, de mort et de moi… Mais c’était malheureusement la seule ressemblance entre eux… Car pour zhémial n’existait que le choix… Les décisions que l’on prend et leurs conséquences… Matsuri elle n’avait jusqu’à présent vécu que dans la servitude et le fait de commander… Le fait de suivre les ordres et de ne rien avoir à assumer… La solution de la facilité à nos yeux à tout les deux.

Matsuri se colla un peu plus contre lui… Visiblement la conversation était loin d’être finie… Les mots qui suivirent ne purent qu’arracher un soupir a Zhémial… La encore elle ne comprenait pas… il n’était pas la pour enseigner le combat à quiconque… Et encore moins aux SA… Il était la pour que la classe SA disparaisse… et pour que les chercheurs n’aient pas à vivre dans cette académie… pour que cette endroit soit un havre de paix pour les mutants et rien d’autre… L’étreinte de Matsuri se resserra autour de lui… tandis que son discours devenait plus… Sentimental… J’avais décidément du mal à concevoir que ses êtres si opposé aient put être tout les deux êtres mes disciples.

Elle ne s’en rendait pas compte… elle ne le pouvait pas après tout… Il était trop insensible pour qu’elle puisse le comprendre après seulement deux rencontres, mais il faut savoir que les élan d’affection de la jeune professeur le gênaient… Non pas que cela soit désagréable mais… Il restait ce qu’il ne voulait pas vraiment être : Un homme… Et bien peu de personne pourraient ne pas être intéressé par le physique de Matsuri… Enfin il pris sur lui et la serra dans ses bras doucement, pour lui apporter le réconfort qu’elle attendait de lui…


« Tu me demande de les entraîner… Ou tu du moins de t’aider à le faire… Il semblerait que Mitsuomi n’ait pas eut le temps de te faire part de la plus importe des leçons pour un combattant… « Comment être invincible ? » c’est là un savoir qui te manque. »

Hum… à la réflexion c’est effectivement un truc que j’avais oublié de lui enseigner… Bon en même temps à l’époque elle avait dix ans, je pense qu’elle aurait eu du mal à assimiler les trois règles qui faisaient qu’un guerrier ne pouvait être vaincu si il les appliquait à la lettre.. Malheureusement ce qu’il s’apprêtait a dire n’allait pas forcément plaire à Matsu… Enfin tant pis, il était temps pour elle d’apprendre cette chose essentielle.

« Trois règles qui si elles sont parfaitement appliqué font qu’on ne peut être vaincu :
La troisième d’entre elle est de vaincre son adversaire en un coup…
La deuxième est de toujours frapper en premier…
Et enfin la première et la plus importante… »


Il se tut… les deux règles qu’il avait énoncé étaient évidente pour la plupart des combattants, mais ce n’était pas le cas de celle qu’il s’apprêtait à dire et il le savait, c’est pourquoi il laissait planer cette instant de… silence, qui renforçait l’importance de ce qu’il allait maintenant déclarer :


« Ne pas combattre… Tu peux entraîner ces enfants tant que tu le souhaite, tant que tu les enverra en mission, ils courront des risques, se blesseront physiquement ou mentalement, se feront des ennemis qui voudront venger les morts qu’ils feront, et un jour viendra l’erreur qui les tuera… »

Il resserra un peu son étreinte sur Matsuri et lui caressa la joue doucement… puis il poursuivit :

« Je connais parfaitement ce sentiment qui t’habite de vouloir les protéger du mieux que tu peux… Mais tant que pour les protéger tu te pliera aux ordres de quelqu’un, tu ne fera que limiter des risques… Le jour ou l’un de tes protégés mourra… Tu pleurera, et tu t’en voudra irrémédiablement, tout simplement parce que tu ne fais pas tout ton possible pour les protéger… Si je dois un jour faire quelque chose pour aider ses enfants, se sera simplement démanteler la SA ou faire les missions à leur place… Pour moi ne faire que les entraîner serait juste un moyen d’essayer de me donner bonne conscience… Et c’est ce que tu fais aussi inconsciemment, en obéissant à ses ordres qui te disent de les envoyer au front… »
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Amamiku Matsuri
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MessageSujet: Re: Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] EmptyMer 16 Sep - 22:52

*Pardon ? Ais-je bien entendu ?*

Matsuri s’était figée de plus en plus, à mesure que Zhémial avançait dans sa théorie de l’invincibilité. Elle essayait de clarifier ce qu’elle ressentait de manière simplet logique, mais n’y parvenait pas.

Pourquoi ? Elle avait l’impression qu’il la rejetait, mais si c’était le cas, le serrerait-il ainsi contre lui ? C’était fort peu probable. Encore que, en tant que généreux donateur d’espoir à tout le monde ... la manière dont on interprétait les gestes et les actes pouvait différer de beaucoup de la manière dont ils étaient sensés être pris en compte. Alors ... s’était-elle trompée ? N’avait-il été depuis le début qu’un sale hypocrite essayant de ne blesser personne, juste par acquis de conscience ? Elle se recula un peu, l’observant. Non, elle ne pouvait pas y croire. Et pourtant ... cette petite voix ne se taisait pas. Aussi, la sienne était blanche lorsqu’elle lui répondit.


- Comment ? Comment oses-tu me dire ça ? Je ne le fais pas par choix. Si ce ne sont pas eux, ce seront d’autres. Tu ne peux pas empêcher ça d’arriver. Quelles que soient tes bonnes intentions de départ, sache qu’on ne peut pas survivre avec juste une illusion d’un monde pouvant être tout rose.

Elle ne pouvait pas rester comme ça, dans ses bras, plus longtemps. Comme si d’un seul coup, sa seule présence devenait étouffante. Il fallait qu’elle sorte, qu’elle respire un autre air. Elle recula, se remettant debout et allant jusqu’à la fenêtre qu’elle ouvrit, passant sa tête à l’extérieur, s’appuyant contre le rebord. Que devait-elle faire ? En soi, oui, elle obéissait bien à des règles. Mais des règles qu’elle avait choisies, et les autres, elle s’en moquait. Alors pourquoi les paroles de Zhémial la touchaient-elles tant ? Comme une vieille manie qui reviendrait, elle détacha ses cheveux et joua avec l’une des mèches qui lui tombèrent devant les yeux. Après un instant de silence pesant, elle soupira et se retourna, tout en claquant la fenêtre, fermant l’arrivée d’air frais. Elle resta cependant loin de lui, adossée au mur.

- Tu trouves que je ne fais qu’obéir ? Tu penses vraiment que je ne fais ça que pour me donner bonne conscience ? Tu me crois de ce style de personne ?

Elle était ... déçue. Mais après tout, qu’est-ce qu’elle croyait ? A quoi elle s’attendait ? A une super déclaration, comme dans les films ? Genre « Oui, je t’aiderai, à deux nous serons plus forts, rien ne nous séparera plus » et autres bêtises du genre ? Elle s’était monté un beau film ... Elle avait raiment cru que, parce qu’ils avaient de tous petits points communs, ça pourrait peut-être marcher entre eux ? C’était sans compter les différences énormes ...

Au fond, ce n’était qu’une déception comme une autre. Elle s’était monté la tête, il lui fallait juste redescendre sur terre. Alors ... pourquoi est-ce que ça la rendait aussi triste ? Pourquoi avait-elle si mal au cœur ?


- Je ... Je ne peux pas le faire à leur place. Je n’ai pas d’autre choix ... Ma position me permet juste de les protéger au mieux ... Je les entraine, je décide des missions, je les supervise, décidant qui y vas, participant à l’élaboration de toutes les tactiques ... y prenant part, parfois, certes, mais je ne peux pas remplacer un groupe.

Elle laissa son regard dériver vers lui.

- Crois-tu vraiment en être capable, Zhémial ? Penses-tu avoir les capacités pour démanteler la SA ? C’est bien présomptueux.

Pourquoi ? Pourquoi avait-elle une telle envie de le rabaisser ? Vengeance personnelle ? Jeu de gamin ... Mais qu’était-elle d’autre, après tout, qu’une enfant ayant grandi trop vite ?

- Je pense que tu es loin de savoir où tu as atterri ... Ce n’est pas parce que môssieur a un Don puissant qu’il est immortel et peut faire ce qu’il veut. Ici, tu es comme n’importe qui d’autre. A la merci de ceux qui sont meilleurs que toi. Et crois-moi, il y en a. Enfin, tu te débrouilleras très bien tout seul pour les éviter, n'est-ce pas, tu l'as dit toi-même, la première règle est d'éviter le combat ...

Elle se dirigea vers la porte. Oui, vraiment elle avait été une belle idiote ... Ca, c’était une leçon qu’elle retiendrait. Quand on a mal, on dit que c’est le métier qui rentre, après tout ... Ce devait être ça, cette douleur ...

Non, ça, c’était pas normal ... Pas celle-là.


*Qu’est-ce que ...*

Sa vue se brouilla un instant. Son pied agrippa le sol, et elle se sentit partir en avant. Cela passa en moins d’un millième de seconde, aussi eut-elle le temps de placer sa main entre elle et Zhémial qui en un mouvement se retrouvait près d’elle.

- Ne me touche pas. Après tout, il est désagréable d’avoir du sang sur les mains, non ?

La voix était plus blanche que ne le serait une aspirine passée à l’eau de javel. Matsuri ne savait pas ce qui lui arrivait. Elle n’avait pas utilisé son Don depuis l’après-midi, alors il n’y avait aucune raison que ça ait un quelconque rapport avec ...

Ses jambes tremblèrent un instant, avant de se dérober sous elle et elle s’affala sur le sol, inconsciente.
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Zhorne Zhémial
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MessageSujet: Re: Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] EmptyJeu 17 Sep - 22:56

Il était simple de mal interpréter le comportement de Zhémial… et c’est ce que Matsu fit… Hypocrite non… Ne souhaitant blesser personne…Limiter la casse aurait été un terme mieux adapté… Soyons franc… Si Zhémial était venu ici ce n’était pas pour transformer tout ça en bisounours land ça c’est clair… Mais pour corriger un fait qu’il jugeait inacceptable… Et il avait bien l’intention de réussir quoiqu’on puisse en penser, cependant il avait ses méthodes, qui consistaient à éviter des morts inutiles et a ne se battre qu’en dernier recours… Certains pourraient interpréter ça comme de la lâcheté ou de la faiblesse… C’en était en un sens… il haïssait tout ce qui touchait au meurtre et à la violence parce que c’était la le grand amour de son double, et que plus il les pratiquait plus il se rapprochait de lui… C’est vrai, son comportement était en parti dicté par la peur… Mais pas celle du danger, ni même celle de mourir, il n’avait peur que d’une seule et unique chose : lui même.

Il écouta Matsu sans la moindre réaction, il ne savait que trop bien ce qu’elle pouvait penser , il savait aussi parfaitement ce qu’il allait répondre… Ils avaient beau être mes élèves ils n’étaient pas fait pour s’entendre… Elle était trop impulsive, ne cherchant pas a comprendre les réactions de l’autre, et c’est pourquoi ses attaques ne parviendraient jamais à atteindre un point sensible de Zhémial. Cependant Il s’abstint de répliquer, car il repéra quelque chose d’anormal… même pour de la colère elle tremblait trop, il y avait quelque chose d’anormal… Lorsqu’elle s’approcha de la porte il la trouva définitivement trop pâle, il se précipita, et eut raison de le faire… Matsuri tombant comme une fleur dans ses bras…Pour une fois la pensée de Zhémial et la mienne se rencontrèrent lorsque de ses lèvres s’échappèrent ces mots :


« Si cela peut sauver une vie qui m’est précieuse je noierais le monde dans un océan de sang. »

Aucun de nous deux ne savait si elle nous avait entendu avant de sombrer dans l’inconscience, et à vrai dire cela n’avait que peu d’importance pour nous. Il la transporta sur le lit et l’allongea délicatement… Il pris une chaise et s’assit à côté du lit… Veillant sur elle durant son sommeil… Je ne sais pas combien de temps s’écoula lorsqu’il commença à parler… Peut être avait-il perçu qu’elle l’entendrait… peut être avait-il juste besoin de se parler à lui même… Ou peut-être n’était-ce qu’un caprice quelconque que je ne parviendrais pas à comprendre.

« Tu sais… Je suis parfaitement conscient que vouloir changer les choses ici n’est que folie… Je ne connais personne ici… je ne sais pas les don des autres, je ne connais les règles et les méthodes qui régissent cet endroit… Cependant, je sais ce qu’il s’y passe et ce qui s’y fait… Toi tu y es peut être habitué, parce que tu as été l’un de ses enfants que l’on envoyait dans des missions souvent risquée… Mais pour moi c’est inacceptable… ce sont des gosses… En tant qu’adulte c’est vraiment tout ce qu’on peut leur offrir comme enfance ? c’est vraiment l’éducation que tu veux leur donner ? Quel avenir on leur offre en faisant ça ?… »

Il marqua une pause et ferma les yeux… Le silence s’installa durant une dizaine de seconde puis il reprit :

« Je ne sur estime pas mon don, et je n’ai ni peur de combattre, ni de mourir, cependant j’estime que ce ne sont pas vraiment les bonnes méthodes à employer si l’on souhaite apporter un espoir de paix aux enfants qui résident ici… Alors oui, peut être que je suis ridicule, peut être que je peux parraître hypocrite a refuser tout conflit ouvert si je peux l’éviter… Mais je n’ai jamais cherché a acquérir de l’influence en ce monde… tout simplement parce que je ne le pourrais pas même en le voulant… C’est pourquoi tout ce qu’il me reste se sont, mes bras, mes jambes, ma tête, et ce don que je surestime peut être beaucoup trop. »

Il glissa sa main sur la joue de Matsuri doucement… il ne savait lui même pas pourquoi… mais après tout il ne savait plus ce qu’il faisait depuis un moment.


« Mais l’on m’a appris que lorsqu’on tenait vraiment a quelques chose, il n’y avait pas de meilleure arme que ses poings, car même si ils sont faible, c’est tout ce que nous avons au final, et c’est la seule chose qui est vraiment fiable… »


Il déposa doucement ses lèvres sur le front de matsu et continua :

« Je ne te forcerais pas à m’aider, je te demanderais juste de réfléchir à tout ça, pas de comprendre ni de partager mon point de vu, mais de réfléchir a ce que je compte faire… et si tu l’accepte j’aimerais que tu m’y aide, car il a placé ça confiance en toi, donc je sais que je peux te faire confiance, mais aussi parce que je pense avoir compris, que tu es probablement une des personnes qui se soucis le plus de l’avenir de ces enfants ici… et que je tiens par dessus tout a ne pas devoir te faire de mal. »

Et il se tut, laissant le silence reprendre son droit sur cette pièce qui semblait être une offrande a l’obscurité en cet instant
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Amamiku Matsuri
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MessageSujet: Re: Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] EmptySam 19 Sep - 19:55

"Papa, j’ai peur du noir.

Le noir est ton ami, Hideko. Il te camoufle aux yeux des autres, te cachent pour que tu puisses leur tomber dessus sans qu’ils s’en aperçoivent.

Papa, j’ai peur de souffrir.

La souffrance n’est qu’une sensation passagère. Elle n’est rien face à la joie, à l’excitation que tu ressens lors des combats.

Papa, j’ai peur de la solitude.

On est toujours seuls face à son destin. Plus tu as de compagnons, plus tu as de chances d’avoir des traitres autour de toi, prêts à te frapper dans le dos.

Papa, je ne veux pas aller me battre.

Tu n’as pas le choix, Hideko. Pour le bien de la famille, pour ton bien, tu dois y aller. Seuls les lâches refusent de se battre.

Papa, j’ai mal.

Ce n’est qu’une égratignure. Bientôt, tu ne sentiras plus rien. Tiens, bois-ça.

Papa, c’est amer.

Tu n’aimes pas ça ?

Si, c’est bon. Mais ça a un drôle de gout.

C’est normal. Peu de gens en boivent, mais toi, tu peux le faire sans crainte ... C’est très bon pour toi.

Papa ... j’ai peur de mourir.

La mort ne doit pas t’effrayer. Elle n’est que l’aboutissement de la vie, et arrive quand elle doit arriver ... Elle vient chercher son dû ... Si un jour tu dois la rencontrer, et que tu sens que ce n’est pas ton heure, offre-lui un autre tribut que ta vie : celle de tes opposants.

Papa ... je ne veux pas y aller ...

Tu n’as pas le choix, Matsuri. Tu iras là-bas, et je compte sur toi pour y faire ce qu’on te demandera. Et quand tu reviendras, je m’occuperai de toi. Mais avant ... tu iras.

Papa ...

Papa ?

..."

Depuis quand le noir m’est-il devenu si familier ? Le silence, également. J’ai l’impression de les connaitre depuis toujours, et pourtant, je sais que j’en avais peur. Je ne les aimais pas. Je les redoutais. Depuis quand est-ce que je les cherche ? Ne rien sentir, ne rien avoir à faire ... Cela me parait si reposant ... Je n’ai qu’une envie : partir, et rester dans ce désert de sensation, cet endroit vide de tout sentiment, vide de toute souffrance. Souffrance. Cette vieille amie. Je la vois me tendre les bras, me demander de venir la voir. Mais je ne veux pas. Je me doute bien que quelque chose ne va pas. J’étais en train de parler avec quelqu’un, je me retrouve seule. Autour de moi, le noir. Pas de sensation. Je ne suis donc pas dans une pièce, où la lumière se serait éteinte. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je crois une chose : en fait, je ne suis pas consciente. Cela expliquerait le noir, le vide, tout. Question : est-ce que je me réveille ? Je n’en ai pas vraiment envie ... La vie qui m’attend au dehors ne m’appelle pas avec le sourire. Et pourtant, il y a des mots, des sons ... une voix qui me parle. Que me dit-elle ? J’entends les mots, mais je ne les comprends pas. Et puis ... il y a une petite lumière blanche, une lumière qui s’intensifie. Une lumière qui vient jusqu’à moi ...

Matsuri reprit conscience alors que les lèvres de Zhémial quittaient son front. Elle ne bougea pas, essayant plutôt de regarder si tout allait bien chez elle. Apparemment, il s’agissait juste d’une petite surchauffe du système. Tout était rentré dans l’ordre, a priori. Voyons un peu où elle était ...

A première impression, la gravité n’était pas concentrée sur ses pieds, mais son dos : elle était donc allongée. Vu la consistance, un lit. Celui de Zhémial ? Fort probable. Elle voyait mal le professeur s’inviter dans sa chambre. Les mots qu’il avait dit avant traçaient peu à peu leur chemin dans son cerveau jusqu’à la zone de traduction où elle commença à en comprendre le sens. Mais aucun commentaire, il se remit à parler ...

Elle sentait dans ses paroles qu’il avait raison. Le directeur avait eu raison de créer cette académie, mais il allait trop loin. Certes, il n’y aurait qu’en installant des mutants au pouvoir que le monde pourrait changer. Mais cela ne devait signifier la mise à mort des humains normaux, ou leur asservissement. Et surtout, l’utilisation des enfants était ... incompréhensible. Cependant, sa fierté lui disait de ne pas céder ainsi. Elle voulait trouver d’autres arguments. Des arguments pour la classe SA. Mais elle n’en trouvait pas. Et ça, ça la chiffonnait.

Le silence revint dans la salle. Se lèvera, se lèvera pas ? Déjà, ouvrira les yeux. Le regardera discrètement. Regardera en profondeur. Derrière ce que l’hoeil humain perçoit normalement. Regardera les battements de son cœur. Regardera la circulation qui, par à-coups, lui permet de continuer à vivre. Ce rythme hypnotisant qui la rassure.

Elle l’observe, et pour une fois envie Mitsuko. Elle, elle saurait ce qui se passait dans la tête du professeur. Matsuri ne voulait pas commettre d’impair. Elle voulait savoir la vérité, et faire de son mieux, mais elle ne voulait pas blesser le professeur. Etait-ce contradictoire ? Non, pas tellement. Mais une part d’elle ne pouvait s’y résoudre. Elle rompit le silence.


- Comment comptes-tu t’y prendre ? En allant voir le directeur et en lui disant « Bonjour ! Je suis contre la classe SA, vous pourriez l’enlever » ?

Elle se doutait bien qu’il ne ferait pas comme ça. Le ton ironique le montrait bien d’ailleurs, mais elle voyait mal le scénario qui pourrait se faire ... enfin, le scenario où il ressortirait intact du bureau du directeur et où la classe SA serait enlevée, s’entend. Pour que ce scenario se produise, à vrai dire, elle savait ce qu’elle devrait faire. Participer. Y aller avec lui. Le .. protéger ? Voilà qui sonnait étrange. Et pourtant, à bien décoder ce qu’elle ressentait, c’était ça. Elle ne voulait pas qu’il se blesse. Qu’il se mette en danger. Qu’il lui arrive quoi que ce soit. Sentiment étrange de celle qui, voulant plus que tout n’être enchainée à rien, s’attache à quelqu’un. Elle soupira. Que faire, alors, au final ?

L’aider, et prendre le risque d’échouer, de tout rater ? Ou bien rester tranquillement à sa place, protéger le directeur, ses intérêts, garder le monde tel qu’il est ? La réponse paraissait pourtant si simple ...

Elle se leva et alla se placer derrière lui, passant ses bras autour de son cou, posant ses mains sur la région de son cœur – toujours ce battement régulier si reposant ... – et plaçant son visage dans son cou, son corps appuyé sur le dos du professeur.


- Si je faisais mon travail, je devrais t’éliminer. J’ai bien dit « si ». Mais je ne le ferai pas. Moi ... moi non plus, je n’ai pas envie de te faire du mal. Et je dois bien reconnaitre que sur certains points, tu as raison. Cela dit, l’académie est trop grande, trop puissante pour que, seuls, nous puissions faire quoi que ce soit. Il faudra la changer d’abord en profondeur pour que la surface puisse bouger. Mais soyons clairs : en aucun cas, l’académie en elle-même doit-être touchée. Ces enfants ont besoin de ces murs pour se protéger de ceux qui ne peuvent pas les comprendre et les accepter.

"Mitsuomi, j’ai peur du noir.

Rien n’est totalement noir, Hide-chan. Il y a toujours une lumière quelque part, même si parfois elle est si petite qu’on a l’impression de ne pas la voir. Des fois aussi, elle est cachée ... cachée en toi, attendant que tu la trouves.

Mitsuomi, j’ai peur de souffrir.

On souffre de bien des choses, Hide-chan, et personne n’a rien trouvé pour ne plus souffrir. Alors il faut vivre avec, accepter, et se protéger autant que possible. Mais il faut aussi protéger ceux qu’on aime, et ils te protègeront aussi, dans leur possible ... Souviens-toi toujours des bons moments pour te former une carapace contre la souffrance.

Mitsuomi, j’ai peur de la solitude.

On n’est jamais seul. Moi, par exemple, je serai toujours avec toi, où que tu ailles. Même si c’est par la pensée, même si je ne suis pas physiquement à côté de toi.

Mitsuomi, je ne veux pas aller me battre.

Malheureusement, je ne peux pas t’empêcher d’y aller, je ne peux rien faire. Mais lorsque tu seras grande, n’oublie jamais que le choix de te battre sera toujours tien. Personne ne devra t’y obliger sans ton consentement.

Mitsuomi, j’ai mal.

C’est normal, tu as vu la coupure que tu t’es faite ? Tu n’a spas du y aller de mainmorte, encore ... Allez, viens là, je vais te mettre des bandages.

Mitsuomi ... j’ai peur de mourir.

Tout le monde meurt un jour ou l’autre, Hide-chan. Même moi, même toi.

Non ! Toi, tu es immortel !

Non, bien sûr que non ... la seule chose qu’on peut faire, c’est faire en sorte que la mort vienne nous voir le plus tard possible, et vivre en attendant, vivre autant qu’on peut, pour ne pas avoir de regrets, et ne pas en laisser derrière nous ...

Mitsuomi ...

Mitsuomi ?

..."

Matsuri retint une larme. Oui, elle changerait la vision qu’offrait l’académie. Ce ne serait plus la voix de son père, mais la voie de Mitsuomi ...

Ou du moins, elle l’espérait ...
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Zhorne Zhémial
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Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Vide
MessageSujet: Re: Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] EmptyDim 20 Sep - 15:53

À quoi servent nos poings ?

Zhémial et moi même nous étions très souvent posé la question… Peut être trop souvent… dès onze ans nous étions tout les deux capable de tordre l’acier en le frappant… Alors nous pensions sans cesse à ce que nous allions pourvoir faire de cette faculté, qui quand bien même elle nous rendait unique, n’avait pas grande utilité en soit.

L’idée de devenir des super héros nous avait bien sur souvent effleurer, mais pour être un héros il faut un méchant, car même avec tout les supers pouvoirs que vous voulez… ça ne rime à rien de s’en servir sans véritable mal à combattre… On avait fini par arriver à la conclusion suivante : Nos pouvoirs sont puissant, mais nous n’en restons pas moins des hommes… Il ne nous change ni en héros ni en monstre, c’est nous même qui faisons ce que nous sommes et non pas la faculté que nous possédons.

Rien ne nous empêchais de devenir le mal après tout, alors pourquoi ne l’avions-nous pas fait ? Aucun de nous n’était vraiment un justicier dans l’âme… En fait la raison était aussi simple que stupide : Si l’on sait nager il n’y a pas de raison de ne pas aller sauver une personne qui se noie. Alors si nous pouvions sauver des gens comme nous l’avions fait pour Céthiel, y avait-il ne serait-ce qu’une seule raison de ne pas le faire pour d’autre ? Serions nous vraiment nous même en se tournant les pouces alors que nous pourrions aider quelqu’un comme nous dans le besoin ? Certes, cela nous aurait évité bien des blessures et des risques si j’avais continué mon travail et que je n’avais pas protéger Céthiel, mais à défaut de garder nos corps intact, quelques chose qui nous était indispensable pour vivre se serait inévitablement brisé : Il s’agit de notre âme…

C’est pourquoi nous avions pris la décision de protéger ceux que nous pouvions protéger, et de le faire en exploitant ces poings, à la fois si faible et si puissant, dont nous avions été doté sans raison apparente et qui nous donnait pourtant la faculté de sauver d’autre personne de la noyade.

J’aurais put continuer longtemps à me parler à moi même comme maintenant, je le faisais souvent quand je n’avait rien d’autre à faire… Mais un mouvement du côté de Matsuri me tira de mes pensées, elle semblait enfin être réveillé… Et visiblement, elle semblait avoir un minimum écoutait ce que racontait Zhémial pendant qu’elle dormait… Comment comptions nous nous y prendre… la réponse était plutôt simple à vrai dire, mais Zhémial préféra la laisser finir avant de répliquer.

Elle établit à nouveau un contact physique entre eux… Toujours cette même douceur entre eux, bien qu’ils n’aient pas de raison d’être violent l’un envers l’autre, la tendresse dont-ils faisaient preuve l’un envers l’autre était assez surprenante. Ce n’était pas vraiment maternel ou paternel, puisqu’ils montraient tout les deux ces élans d’affections et de douceurs… Peut être fraternel… Peut être autre chose que je n’arrivais pas à voir entre eux peut être.


« Je sais bien qu’y aller en douceur ne servira malheureusement à rien, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai passé un temps plutôt important à l’extérieur de l’académie, j’ai beaucoup appris sur la manière de combattre un ennemi d’une telle taille… Et bien que certaine méthode ne me plaise pas il faudra les employer malheureusement. »


Il se laissa bercer par l’étreinte de Matsuri… Son cœur battait encore plus lentement qu’a l’accoutumé, signe du calme olympiens qui le prenait en cet instant, c’était difficilement définissable, c’est comme-ci le fait d’avoir ne serait-ce qu’une alliée proche le soulageait d’un immense fardeau. Il porta sa main sur le visage de matsu, et dessina doucement ses traits avec ses doigts… puis il essuya la larme qui commençait à poindre aux yeux de sa camarade.


« Je ne compte pas toucher à cette académie, bien qu’elle soit parfois contestable, en particulier d’en le fait d’isoler totalement ces enfants du reste du monde, elle reste leur seule protection contre la bassesse du monde des hommes. »

Il passa ses bras dans son dos enserrant doucement la taille de Matsu . Finalement peut être m’étais-je tromper… ils se ressemblaient plus que je ne le pensais, c’est juste qu’il masquait chacun leur gentillesse et leur douceur sous quelques chose de différent, Zhémial sous cette froideur robotique qui le caractérisait, elle sous cette impulsivité exagéré, qui servait probablement a paraître plus violente et méchante qu’elle ne l’était vraiment… Enfin bon toujours est-il qu’une alliance entre ces deux était ce que je pouvais espérer de mieux pour mes ambitions…enfin celles que je leur avait confié plus précisément, parce au cas ou vous auriez oublié, je suis malheureusement mort.

« Mon objectif premier est a vrai dire de détruire le matériel de recherche de l’académie… ceci afin d’empêcher d’autre monstre tel que moi de naître… ce devrait déjà être un coup assez dur dans le mesure ou même si les fond de l’académie ne sont pas limité, le matériel est assez rare pour certain éléments important, pour le reste il faut que je saisisse bien tous les rouages de cet endroit pour parvenir a établir un plan concret. »

Il lâcha Matsuri et pivota sur lui même pour lui faire face, il enleva les mains de la jeune femme de son cou pour les prendre dans les siennes, la regardant dans les yeux avec son manque d’expression habituel.


« je ne te demanderais pas de me suivre quoi que je fasse, ni même d’approuver toutes mes décisions… Je préfère au contraire que tu me dise si quelques chose ne va pas, tout ce que je te demanderais, c’est de me faire confiance… Je n’ai pas l’intention de trahir mes objectifs ni même une alliée, alors s’il te plait ne doute jamais de moi. Et surtout…. Reste à mes côtés, c’est tout ce que je te demanderais… »

Il se tut, je ne sais guère si il avait quelques chose a dire en plus ou pas, mais toujours est-il que pour l’instant il semblait ne pas avoir envie d’un dire plus.
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MessageSujet: Re: Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] Le pas entre l'amour et la haine ... [PV Zhémial][NA] EmptyMer 23 Sep - 19:16

Au moins, il était conscient des risques et avait un peu prévu le coup. C’était déjà ça. Il ne s’était pas jeté dans la gueule du loup sans avoir prévu au moins un bâton en cas de danger pour se défendre, ou se relever.

Il visait donc le matériel de recherche ... c’était compréhensible, vu son cas. Qui ne chercherait pas à éviter aux autres ce qu’on lui a fait subir de désagréable ? Elle, elle voulait leur éviter les combats et les chimères, lui voulait éviter d’autres orphelins de la science ...

Elle découvrait des aspects de la personnalité de Zhémial insoupçonnés. Derrière l’assurance se cachait la peur d’échouer. L’inquiétude de ne pas pouvoir faire ce qu’il devait faire. Ce qu’il voulait faire.
Derrière l’indifférence, un gouffre d’émotions, calmes, tranquilles, violentes apparemment si on le cherchait trop et qu’on parvenait à le trouver.
Un personnage tout en contraste.

Elle laissa ses mains dans les siennes.


- La confiance ne s’accorde pas comme ça. Surtout la mienne. Je te laisse ta chance, et je décide ensuite si tu es digne d’avoir ma confiance ou pas. Mais si jamais je considère que tu fais un faux-pas, je te préviendrai. A toi de voir si tu persisteras ou pas ... avec les conséquences qu’il y aura.

Quelles conséquences ? Hum ... Elle préférait éviter de les imaginer dès maintenant. Après tout, si rien ne certifiait sa bonne foi, rien ne prouvait également qu’il mentait. Alors pourquoi ne pas essayer ? Ca ne coutait rien ...

- Si tu as des questions sur l’académie, tu pourras me les poser. Officielle, je ne suis peut-être « que » le professeur en charge des SA, je persiste d’ailleurs à croire que tu devrais venir un jour et les rencontrer, mais officieusement, je suis au-dessus du directeur ... ou au moins juste à côté.

Elle eut un petit sourire. Ce coup-là, il ne le verrait pas venir. Trop occupé à gérer ses pions pour s’occuper de sa reine, hein ? Elle allait lui apprendre à perdre des alliés ... et encore, alliés ... c’était vite dit. C’était plus un compromis où chacun se servait de l’autre pour ses intérêts. Et ça ne marchait pas trop mal au final. Après, il était vrai qu’il était attirant ... même si ce qui était surtout attirant, c’était son charisme. Elle avait tenté de le séduire ... avait presque réussi, d’ailleurs, la dernière fois. Il l’avait tout de même embrassée. Mais ce n’était pas assez. Elle tenterait encore d’avoir toujours un peu plus d’emprise sur lui ...

- Cependant, au départ, je n’étais pas là pour parler de trahir mon employeur.

Car au final, il était vrai qu’il ne s’agirait de rien de moins qu’une trahison, vu qu’elle était aussi sensée protéger l’académie. D’ailleurs, après le premier coup porté par Zhémial, nul doute qu’elle aurait à enquêter ...

Voilà qui promettait beaucoup d’action. Et d’inquiétude, aussi. L’avenir se voilait d’une brume opaque empêchant toute prévision certaine. Rien que de penser à tous les futurs possibles qu’elle allait avoir à imaginer, elle sentait pointer le mal de tête.

Mais ... après tout, rien ne l’obligeait à penser à ça dès maintenant. Elle pourrait très in y repenser plus tard ... Elle avait le temps.


- Dis ... Ca te dérange si je reste ici cette nuit ?

Rester dormir, bien sûr. Quoi d'autre ? Elle ne doutait pas de passer une nuit particulièrement inconfortable si elle retournait dans sa chambre, et ne se sentait ni l’envie, ni la capacité, d’aller voir le directeur ou même William. Non ...

Et puis, au final, même s’il avait quelques petits côtés déplaisants, elle l’aimait bien, lui.


[Désolée, c'est nul, c'est court, y a pas d'action, mais ... je voyais pas quoi mettre d'autre TT]
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