D’un souffle court, elle courrait. Son cœur battait comme jamais dans sa poitrine. Le vent chaud de l’été brûlait lorsqu’il y avait contact avec sa peau glacée, mais la brise était si douce et agréable qu’elle ne pouvait s’arrêter. Ses pieds enchaînaient l’un à leur tour un atterrissage violent sur le sol, poussant les roches qui se trouvaient sous la semelle de son espadrille loin derrière, là où personne ne se trouvait. Pourquoi courir? Pourquoi gardait-elle la tête base malgré qu’aucun étudiant ne puisse la voir? Elle finit par s’arrêter, à bout de souffle, pratiquement incapable de respirer même. Son corps se laissa tomber contre le sol dure et brûlant, réchauffer depuis un long moment par l’astre qui illuminait cette journée. Un vent aussi chaud que le précédent vint faire danser les hautes brindilles d’herbes d’un vert éclatant. La rosée avait disparût, l’enfant était arrivé un peu trop tard pour pouvoir l’apercevoir.

Cette journée avait commencé comme toutes les autres. Du moins, pour la primaire, c’était une journée identique à celle qu’elle vivait depuis le début de l’été. Son sommeil était plus long, mais parfois, il se trouvait coupé par ses cauchemars qui hantaient de plus en plus ses rêves. Son monde à elle, celui dont juste elle connaissait l’existence et pouvait y accéder se détruisait lentement. La dernière fois qu’elle en avait rêvé, ce dernier avait extrêmement changé. Les arbres n’existaient plus. Le paysage qu’il ressemblait à celui dans le parc avait été effacé par d’énormes buissons. Ces derniers étaient emplis de magnifiques roses, mais elle se souvient que l’une d’entre elle était d’un noir pur. Cette nuit, dans son rêve, ce monde avait encore changé.

Il y avait ce papillon. Aussi sombre que la rose que la gamine avait aperçu auparavant. Elle le poursuivait, sans raison, comme un petit chat derrière ce qui le fascine. L’être magnifique et volant finit par s’arrêter. Au début, sur l’un des rochers qui parsemait la plaine autrefois vide et entouré d’arbres. L’enfant remarquait alors qu’elle ne se trouvait plus là où son rêve avait débuté, mais dans son monde. L’insecte reprit une trajectoire plutôt désorienter avant de se diriger vers le fameux buisson de la rose de la couleur de l’ombre. Cependant, lorsque la papillon toucha la rose, l’enfant n’eu qu’un éclair et fût aveugler. Elle tomba à la renverse et observa alors le ciel. Le bleu merveilleux de ce dernier avait disparût. Un gris sombre et terne prenait place. Tout ce qui l’entourait avait perdu ses couleurs sauf une chose. Le petit papillon avait pris toutes les teintes de l’arc-en-ciel et même la rose était devenue d’un rouge pure comme elle aurait dû être. Tranquillement, les couleurs se dégradaient. Elle, elle avait que plus froid. Et le ciel commençait à tomber en petit morceau, laissant qu’un fond noir.

Ce fût à ce moment que l’enfant se réveilla. Son front en sueur, les couvertures sur le sol, et son corps tremblant de froid. Ce froid n’avait été nulle autre que le sien et non celui de la pièce qui au contraire, était bien brûlante. Lorsqu’elle remarqua la pièce vide autour d’elle et baignant dans la lumière, l’enfant comprit que ce n’avait été qu’un rêve. Puisque le soleil était déjà bien haut dans le ciel, la gamine avait entrepris l’idée d’aller se promener. Au moment où elle se souvenait de tout cela, un petit oiseau eu effet avec son petit chant aigu de lui remettre les pieds sur terre. La gamine remarqua que ses vêtements, un simple t-shirt blanc et un jean, était bien sale. Pourquoi ne pas rentré et se glisser sous un jet brûlant.. ?

La gamine partit donc vers sa chambre, d’un pas lent et plutôt douloureux. Rare étaient les jours où elle courrait autant. Jamais, elle n’était sorti lorsqu’il faisait si chaud car la température ne faisait que lui rappeler comment elle était glacée, comment son cœur l’était et cet élément ne faisait que contraste avec le froid ce qui était douloureux lorsqu’elle retournait à l’abri. Cependant, elle ne comprenait toujours pas pourquoi elle avait eu cette envie. Pourquoi après avoir enfilé ses vêtements, elle n’avait eu que le goût de courir, loin de la réalité qui l’effrayait tant. Elle n’avait plus la curiosité de voir ce monde, elle en avait vu assez à son goût. Mais, que devait-elle comprendre de ce rêve? Savoir que le monde qui lui appartenait était en train de se décomposer.. Cela voulait-il dire qu’elle était en train de mourir intérieur? Que son imagination s’épuisait à présent?

Ses pensées, elle finit par les laisser sur le bord de sa porte de chambre pour se glisser dans la salle de bain. Son petit corps glissa sous le jet qu’elle désirait tant. Elle y sorti peu de temps après, son ventre grognant la faim qu’il avait d’avoir sauter deux repas. Enroulant une serviette autour de son corps, elle alla chercher de quoi s’habiller plus chaudement malgré la température toujours aussi élevée à l’extérieur. Une simple paire de culotte courte en jean, un grand et large kangourou d’un rouge cerise avec une paire d’espadrille de sport blanche ou plutôt grise par le temps et la saleté avec des lignes bleus.

Elle s’approcha du miroir sur son bureau de travail et attrapa une paire de ciseaux. Sa chevelure commençait à être un peu longue et elle coupa alors quelques mèches, refaisant sa frange et raccourcissant même les pointes jusqu’à ce la longueur arrive au milieu de son dos. Sur ce, elle disparût de la pièce en courant. Avant d’aller manger un petit quelque chose, la gamine devait aller voir s’il y avait eu des travaux ou alors un cours dans sa salle de classe. Auparavant, elle y allait tous les jours pour vérifier, mais maintenant, elle prenait la peine d’y aller qu’une à deux fois par semaine. La petite poussa la porte de sa classe lentement avant de passer discrètement la tête. Elle passa sa main dans les mèches encore humide par la douche. Les deux cristaux de couleur azure observèrent avec curiosité la peine où trois personnes s’étaient réunit. Pourquoi donc.. ?

Elle fit un pas incertain vers l’avant avant de se diriger vers le fond de la classe et de s’asseoir sur l’une des tables qui avait été reculé. Une jeune fille à la chevelure colorée et aux vêtements qui l’était tout autant. Une autre ayant les cheveux de la même couleur que les siens. Était-elle victime de son pouvoir ou n’était-ce qu’une coloration? Pourtant, son attention se portait vers la plus âgé de la pièce, une métisse légèrement enrobée qui semblait bien gentille en voyant son visage si doux.