Cours de don [PV]

Les yeux clos, elle continuait de penser. Elle tentait de se concentrer du mieux qu’elle pouvait, mais plus que la souris bougeait, plus cela la chatouillait et donc, moi elle avait de concentration. Cependant, Emi sentait bien que les mouvements de la petite créature se faisaient plus lent. Était-elle en train de réussir? Elle ouvrit un petit œil curieux, observant le rongeur qui semblait pratiquement la supplier du regard. Une vague de remord prit la jeune enfant, mais elle se contenta de se mordiller la lèvre en refermant les yeux pour mieux se concentrer. Une douleur l’assaillit soudainement dans le creux de la main. Geste automatique, elle laissa la petite souris se dégager et l’observa. Sur son pelage, elle remarquait un reflet rougeâtre malgré la teinte foncé dont il faisait preuve. L’avait-elle blessé? Remarquant quelques gouttes d’un rouge vin, elle ouvrit la main et regarda ce qu’elle n’aurait pas dû voir. Aussitôt, sa tête commença à tourner, son estomac sembla se retourner. Un vertige la prit, mais elle referma aussitôt les yeux pour cesser de voir le sang.

Affreux.. C’était dégoûtant pour l’enfant. La seule idée de voir son propre sang lui faisait penser à ça.. Épisode de sa vie qu’elle aurait préféré ne jamais se souvenir. Une voiture, des cris, des pleures, du sang. Ses yeux ouverts et ses membres qui refusaient d’obéir. Ses yeux ouverts qui voyaient le sang s’échapper par les plaies sur son corps. Le liquide coulant sur sa langue. Sur son front. Sur ses joues. Sur le sol. Un haut de cœur prit la gamine qui tenta de se calmer. Son corps tremblait, mais que de peur face à ses souvenirs. Elle les détestaient.. Elle se détestait. Elle détesterait toujours la Marie-Emilianne qu’elle était avant.. La primaire n’ouvrit pas la main pour observer les faibles dégats et se contenta d’observer la souris qui semblait bien rire d’elle avec ses yeux brillants de vengeance. Était-elle folle ou cela n’était que son imagination débordante?

Sa main droite s’approcha de la souris, la faisant déplacer vers la sens contraire de l’approche afin que sa main gauche puisse la prendre par surprise. La créature se démenait entre ses mains, poussant de petits cris aigus. Cependant, elle n’avait aucune envie de la laisser encore une fois filé. C’était de sa faute cette blessure. C’était de sa faute si elle avait encore repensé à ça. Et c’était de sa faute si l’odeur de son sang était en train de la répugner et que sa vision était plutôt étrange puisqu’elle était encore pris d’étourdissement. Emi ferma les yeux et se concentra à nouveau, marmonnant un ordre simple à l’animal. Cesse de bouger. Arrête.. Elle répétait ses mots à voix basse, audible que pour elle et la petite créature entre ses mains. Elle sentit alors la queue de l’animal frapper le grelot sur son poignet, lui rappelant qu’il était encore existant lui.. Et si elle n’avait pas réussi car la force n’avait pas été assez élevé? Si elle n’avait pas franchi cet obstacle, alors c’était normale que la souris n’est rien senti du tout à part un léger froid passager.

La gamine ferma les yeux et imagina le froid. Son poison à elle en forme liquide. Elle l’imagina en train de courir sur sa peau, glissant sur ses pores déjà habitués à ce froid continue. Elle l’imagina foncé dans un mur, mais sans s’arrêter. Un mur bien haut qu’elle tentait malgré tout de vaincre. Il fallait qu’elle passe la limite du bracelet.. Elle se fichait des conséquences, il fallait qu’elle apprenne pouvoir utiliser son pouvoir efficacement malgré le ‘’cadeau’’ de Zuka, la secrétaire au visage de glace. Elle continua de se concentrer puis décida de faire le vide en elle. Un silence paisible. Que la battement de son cœur doux et lent comme toujours. Un battement accompagné de celui de la créature entre ses mains, un cœur qui semblait sur le point d’exploser tellement il était rapide. Le noir éternel se colora lentement de blanc. Emi imagina le blanc comme étant son pouvoir, le noir ce qui devait être conquis de la petite créature. À cette pensée, le blanc givre sembla prendre plus de vitesse à remplir l’endroit sombre qu’elle voyait, mais s’arrêta soudainement comme si un rond était tracé et à ne pas dépasser. Elle fronça les sourcils et tenta de continuer, il fallait qu’elle passe cet obstacle, il fallait qu’elle continue. Que sa force augmente juste un peu.. Elle remarqua qu’une petite partie du blanc avait traversé la ligne doré. Continuer.. Lentement, le givre prennait plus d’espace. Il avançait pour finalement prendre la vitesse jusqu’à ce que la ligne doré soit entièrement caché. Avait-elle finalement réussi à passer son obstacle à elle? Elle sentit le battement rapide devenir plus lent.. La créature se calmait-elle ou avait-elle également réussi à ce niveau?

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#1 'Puissance du don' : 3

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#2 'Concentration' : 3

Les bras étaient engourdis. Si on avait regardé à l'intérieur, ça n'aurait pas été joli à voir. La décharge n'avait pas été aussi violente que sur l'autre bras, puisque ça avait été rapide. Marya fut tout d'abord rassurée que l'objet soit "enfin" scindé. Et très net. Mais rien ne parut sur son visage. De plus, il n'y avait pas de vrai raison de émerveiller : ce n'était qu'une toute petite partie de ce qu'aurait normalement pu faire son pouvoir.

Enfin, pour un Akatsuky digne de ce nom.

Lorsque la jeune femme lui amena l'objet suivant, elle se demanda quelques seconde ce qu'elle était sensée faire : Le pot ou bien la fleur ? On lui laissait rarement le choix, et Marya préférait plutôt croire que c'était le végétal vivant dont 'il fallait qu'elle s'occupe : elle avait déjà bien trop de mal à élever la puissance au delà de la limite du bracelet. Alors elle tendis de nouveau le bras, puis s'arrêta. Brusquement en fermant les yeux, ou plutôt en les fermant à demi. Sa vue n'était plus sollicitée, c'était son ouïe qui l'avait arrêter : les bruits de battement de cœur de la petite fille aux cheveux argentés. Eux qui avait té, si doux, si calmes, si faible jusqu'à maintenant au point qu'elle ne les remarqua même pas, il s'étaient mit à manquer quelques battements, cassant le rythme de la musique qui raisonnait en fond dans la pièce dans les oreilles de la jeune fille au regard blanc. Et puis il se remit brusquement à un rythme réguliers, suivit de quelques mots : "Cesse de bouger".

Et là tout redevint normal, et les yeux de Marya se réouvrirent, et le moment passa dans une autre partie de sa mémoire qu'elle ne solliciterai que plusieurs heures plus tard, au QG des Seshuu. Un détaille inutile, et pourtant, c'était enregistré. Déjà fait, sujet clos dans sa mémoire. Plus tard, elle verrait bien, plus tard, elle chercherai le sens, si elle en avait le temps ou l'envie.

Sa main continua son chemin pour toucher du bout du doigt la tige, et, sans attendre, elle repris le travail :

50 Hz.
100 Hz.
200 Hz.
400.
800.
900 Hz.
900.
900.

Maintenir.
Maintenir.
Relâcher :
Vibration.

S'arrêter à temps.
Être précis.
Être rapide.

Cette fleur était jolie, en y regardant de plus près. Commune mais jolie.

Il n'y arrivait pas, il avait beau se concentrait les legos ne faisaient que frémir. Enfin, se n'était peut être pas si mauvais, il avait déjà réussit à faire pire les quelques fois où il avait essayé. Ce n'était toutefois pas très motivant, et en même temps, il n'y avait pas de quoi baisser les bras pour autant. Sentant qu'il ne pouvait plus tenir, il lâcha pour regarder un résultat médiocre. A ce moment il entendit des mouvement étrange à côté de lui. Il regarda sur le côte et la vit.

La petite, la plus jeune du groupe n'allait pas bien. Elle était devenu toute pâle, les yeux plissés, l'air écœuré. Kouen voulut intervenir, voir se qui n'allait pas, mais il entendit le professeure commençait à crier, en même temps qu'il sentit une douleur dans l'épaule gauche. Un faible "aïe sortit de ses lèvres, et il se retourna pour voir arrivé une balle de tennis, une de ses balles jaune fluo, lui arrivait droit dessus. Par réflexe, ses yeux s'ouvrirent en grand, et il fit un geste avec ses bras, un geste naturel de défense. Sa main partit de la table, cette main qu'il avait posé pour se lever un peu plus tôt, dans un mouvement presque circulaire vers l'avant de tout son bras, accompagné d'un mouvement de recul sur sa chaise. La surprise, et surtout la nécessité de se protéger de l'objet qui lui foncé dessus, firent ce que l'enseignante espérait sûrement : le morceau de la table sur lequel se trouvait ses doigts et sa paume, ainsi que les quelques légos avoisinants, formèrent une barrière en suivant le mouvement de son bras, et firent comme une traînée qui se solidifia dans sa course.

Kouen regarda sa protection, avec un instant de surprise. Il n'avait pas l'habitude de l'utiliser, et avait encore du mal à s'y habituer, même si tous cela était venu étonnamment facilement. Mais bien vite son attention se retourna vers l'enfant aux cheveux claires. Elle avait l'air de s'être calmé. Il se demanda ce qui s'était passé, mais se sentit rassuré. Puis il reporta son regard vers sa barrière. Il manquait un morceau à la table, et ce morceau fusionner avec quelques légos de couleurs, était dans une position où sans le pouvoir activé de Kouen, elle ne pouvait tenir en l'air. La barrière étant fine mais dure se fissura et tomba en plusieurs morceaux. Kouen se sentait un peu plus fatigué que précédemment, mais rien d'autre. il n'était pas particulièrement content de son résultat, après tout il ne l'avait pas vraiment maîtriser, juste utiliser sans contrôle et sous l'effet de la surprise en grande partie.

Par contre, il essaya de suivre le même raisonnement qu'il avait eut un peu plus tôt. Les raisons était les même, mais il y avait peut être quelque chose en plus. Sa barrière avait suivit le mouvement de sa main. Il devait sûrement y avoir un rapport. Sûrement que sans mouvement, il ne pourrait pas réussir à faire une barrière. Il devait essayer, et essaya. Il se reconcentra sur ce qu'il restait de ses legos, repris le même fonctionnement et rajouta le mouvement. Mais rien à faire, les légos bougèrent à peine plus que la première fois, il manquait sûrement encore quelques chose, ou alors c'était son manque de concentration à cause de la table incomplète et des morceau jonchant par terre.

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#1 'Puissance du don' : 1

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#2 'Concentration' : 3

Ce qu’elle voulait faire de son don ? Voila une bien étrange question pour Ismael. Elle n’en avait aucune idée de ce qu’elle voulait faire avec ce machin… Son regard se reporta sur la pauvre fougère, elle n’avait rien demandé celle là et c’était pour l’instant son défouloir, son punching ball. Inexpressive et toujours en pleine réflexion, la punk paraissait décoller de la salle de cours, frottant sans intérêt particulier les quelques feuilles brunes entre ses doigts avant de retirer rapidement ses menottes de la plante, donnant l’impression de ce bruler à son propre don. La peau pale et les doigts fins se remirent sur sa table. Sagement. Dur d’imaginer que les mains de la demoiselle, et toute celle de ces camarades féminines pouvait détruire aussi facilement. C’était donc ça Takuetsu ?
Le talon d’Ismael reprit sa course soudaine contre le sol, battant le tempo, de plus en plus mal à l’aise.

On lui demander de s’améliorer. Mais jusqu’où pourrait-elle maintenir cette chose en elle ? Jusqu’où son barrage tiendrait il ? Etait ce une si mauvaise chose de le voir se briser ? A présent, il n’était même plus un avantage. Cette protection pour les autres qu’elle c’était infligée la tire aujourd’hui vers le bas, et le combat contre Selene et la fougère avait suffit pour montrer son incapacité à ce défendre correctement. A ses cotés le monde continuait de tourner, les élèves continuaient de s’entrainer… pour atteindre un objectif qui leurs étaient propre.. et il était temps qu’elle se joigne à la danse. Après tout, elle avait passé plus de temps à apprendre à limiter et à enfermer son don en elle en érigeant des barrières mentales composées essentiellement d’une volonté pure et dure qu’à chercher à tout détruire sur son passage. Elle avait cherché à le maitriser et finalement elle avait amoindrit ce qui faisait sa force.

Et maintenant… on lui demandait ce qu’elle voulait faire avec ? On lui donnait l’opportunité d’arriver à le lâcher encore un peu… suffisamment pour causer des dégâts réparables.
Alors quoi aborder ? Quelles facettes développer ? C’était une bonne question… Le combat avec Selene lui revint subitement… le coup de poing terrible du poing américain combiné avec son don avait fait de gros dégâts, mais pas suffisamment… si elle avait pu…
Le regard acide d’Ismael se rembrunit et s’assombrit subitement, le pied se stoppa, la musique fut éteinte d’un rapidement mouvement de doigts, faisant tournicoter l’écran tactile entre le pouce et l’indexe tandis que sa pensée finissait par ce conclure d’une façon… oh combien peu réjouissante.
Si elle avait pu… la vérité était un brin terrifiant, mais là bas, dans le fight club, si elle avait pu… Selene serait morte.

Tout simplement.

Les doigts stoppèrent leurs mouvements tandis que sa voix résonna étrangement quand elle répondit à la métis:

« Le temps… je veux réduire le temps.»

Le raisonnement était d’une simplicité effrayante, pourrir plus rapidement c’était augmenter aussi la puissance. C’était détruire l’exterieur pour permettre d’atteindre plus rapidement l’intérieur, donc d’atteindre plus rapidement l’os, donc de pouvoir le détruire plus facilement.

CQFD.

La punk remit ses mains en place et ferma les yeux. Le regard brulant de la panthère revint se placer devant ses paupières fermées, hantant une nouvelle fois sa concentration. La douleurs de son artère arrachée, le sang qui avait quittè son corps, le froid.

La collégienne déglutit.

Ce n’était qu’un début… il ne fallait pas rester sur ses échecs… pour sa revanche… il ne resterait plus rien de l’universitaire. C’était une promesse. Une morbide promesse mais une promesse quand même.

Ses mains effleurent la plante avec une étrange douceur et le don fut lâché, une nouvelle fois… et il le sera jusqu’à ce qu’elle réussisse à exterminer la sensation d’inutilité qui avait réussit à prendre son esprit. Une fois que la crainte de ce chaton serait totalement exorcisée de son corps.

Quitte à pourrir tous les pots de géranium de l’école.

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#1 'Puissance du don' : 2

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#2 'Concentration' : 3

Emi : [réussite niveau 1]

Ismaël : [échec niveau 2]

Kouen : [réussite niveau 1]

+Marya

Le givre continuait de s’infiltrer, allant partout. Le noir qui entourait cet endroit devenait de plus en plus claire. Comme une sorte d’araignée, la teinte aussi claire et net que ses cheveux, aussi brillante que la neige, finit par recouvrir jusqu’au dernier point noir pour se dissiper le plus rapidement possible comme lorsqu’on donnait un coup de balai directement vers elle. Emi ouvrit les yeux alors que la souris recommençait à prendre lentement conscience de son état. Elle voyait ces petites pattes bougés lentement, très lentement tout en tremblant. Ses yeux d’un rouge écarlate clignant plusieurs fois pour finalement recommencer à bouger en observant les alentours d’un air terrifié. Son petit museau reprit ses petits reniflements dans l’air, humant toute odeur alors que son petit ventre rondelet gonflait et dégonflait.

Emi l’observa d’un air mélancolique, d’un regard que seul elle avait secret. Un regard qu’une gamine comme elle n’aurait pas dû avoir.. Ses petites mains la laissèrent tomber près du sol de sa cage qu’elle venait justement d’ouvrir pour la glisser à l’intérieur. Elle se rassit sa chaise et se retourna vers les autres. La jeune punk tapait rageusement du pied. Un bruit rythmé qui lui rappelait selon qui battait un peu plus tôt dans ses oreilles, quand elle avait eu l’impression que son cœur était soudainement trop fort. Peut-être que ce qui avait réellement pété sa bulle était son pied qui tambourinait le sol? Son regard curieux se posa sur la plante qui semblait toujours en si mauvais état, même un peu moins bien puisque ses feuilles étaient maintenant d’un noir pure et tombante.

Elle tourna la tête vers des bruits de pas. Elle avait remarqué des pots de verre et d’argile brisées ainsi que des legos sur un autre bureau. Cependant, là d’où venaient les pas, c’était de trois personnes. L’enseignante. La jeune fille aux cheveux aussi blancs que les siens. Le jeune homme qui semblait être dans les plus âgés des étudiants de la classe. Puis, elle les perdit de vue. Une autre pièce. Elle était seule avec l’autre. Une inconnue qui semblait ne pas être heureuse des résultats qu’elle obtenait. Peut-être que non aussi.. La gamine était encore jeune. Lire les sentiments des autres étaient chose peu simple.

À la place, la gamine se retourna vers la cage des souris et se concentra sur les mots prononcés par la métisse. Connaître son don.. Pourquoi voudrait-elle vraiment le connaître? Pourquoi la primaire était là? N’avait-elle pas détester son don depuis qu’elle s’était réveillé? Elle ne voulait qu’une chose.. Que cela ne se reproduise plus.. Et si elle voulait pas que ça arrive, il fallait qu’elle sache le contrôler, non? Quel sens pourrait-elle tenter de bloquer? Le toucher.. Elle savait un peu comment. Ne devrait-elle pas plutôt s’améliorer à ce niveau-là? À moins qu’elle tente sa chance pour un autre sens.. Qu’est qui serait plutôt simple à couper? La vue lui semblait plutôt compliqué tout comme l’ouïe.. Le goût ou l’odorat?

- Je pourrais bien essayer pour l’odorat.. Mais.. Mais ne devrais-je pas m’améliorer au niveau du toucher? Sauf que.. J’ignore les effets que ça peut avoir chez moi..

La gamine s’approcha de la cage et attrapa la même souris qu’avant, celle tout en noir. Après tout.. Si elle était déjà traumatisé par ce qui était arrivé avant, alors mieux valait ne pas le faire avec une autre.. Emi ferma à nouveau ses yeux et flatta la tête de la petite créature du bout de son doigt. À quoi devait-elle penser pour commencer? Devait-elle réessayer de la même façon qu’auparavant? Emi se concentra, réfléchissant lentement pour se mettre dans sa bulle. Sa main se dirigea vers la poche devant le kangourou rouge cerise qu’elle portait et elle sorti un simple petit appareil. Un Ipod, tout simple et plutôt petit même, mais il était parfait pour elle. Elle sélectionna Summer de Joe Hisaishi, une mélodie simple sans parole jouer par du piano. Ce pianiste japonais était également reconnu pour ce talent et c’était un artiste qui composait des chansons que la gamine aimait bien.

Elle laisse sa tête tombée vers l’arrière et la musique envahir sa tête. Elle colla le rongeur contre elle, la flattant du bout des doigts pour laisser un vide total envahir ses pensées. Penser. À rien. Imaginer un néant total. Non. C’était faux. La gamine visualisait simplement un piano dont les touches s’appuyaient toutes seules. Elle composait la mélodie comme si c’était elle qui appuyait sur les touches. Sur le piano d’un noir blanc pur, on trouvait des roses bien odorantes qui laissaient une merveilleuse odeur infiltrer ce lieu. Il y avait même ce goût dans sa bouche. Celui des biscuits qu’elle faisait avec sa mère lorsqu’elle écoutait cette musique. Le goût simple Où était-elle? À la même place que tantôt.. Soit, un monde sombre, mais que la musique rendait apaisant. Ses pensées. Sa tête. Lentement, la musique se détendait, se calmait et ralentissait. Dans ses mains, elle remarquait même que la souris se faisait plus calme. L’odeur enivrante des fleurs lui sembla plus éloignée, comme si elle s’effaçait doucement. Même la délicieuse saveur des biscuits semblait s’éteindre dans sa bouche. Elle aurait voulu les garder, mais les laissa partir, continuant d’écouter la mélodie. Peut-être que le fait que les touches bougeaient plus lentement et que ses trucs s’estompaient signifiait qu’elle était en train de réussir? Les résultats semblaient pourtant positif si elle prenait en compte que la souris ne semblait plus bouger entre ses doigts. Simple hasard, ou non?

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#1 'Puissance du don' : 1

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#2 'Concentration' : 4

Echec.

«Un autre pot madame..S’il vous plait.»

Le « s’il vous plait » avait tardé, laissant la sensation que la phrase n’était pas une simple demande mais bien un ordre. Un ordre précis et net, qui n’acceptait aucun refus, et ce, sous aucun prétextes. Un ordre finalement digne d’Ismael qui n’avait pas sourcillé devant son résultat, n’adressant aucun regard à ses camarades. Les autres y arrivaient alors pourquoi pas elle ?

Détermination et ego visiblement fortement touché. C’était ce qui se lisait dans les yeux de la punkette et dans ses lèvres fines pincées et pâlichonnes. Un bien étrange mélange qui ne trahissait cependant aucune déprime ou faiblesse devant la nullité du résultat obtenu. Parce que soyons franc c’était nul, pitoyable, naze et indigne de l’image qu’elle avait d’elle. Les fêtes, sorties et beuveries avaient dut finir par venir à bout de ses capacités. Après tout la cigarette avait déjà détruit ses poumons et son endurance pourquoi le reste resterait il mieux ? Mais Ismael pouvait peut être encore sauvé les meubles. Peut être…

Ou peut être pas….

Les deux orbes verts électriques ne paraissaient vibrer que de sa propre persévérance propre à son caractère, l’idée même d’échouer n’ayant pas l’air de lui traverser l’esprit. Les autres le faisaient facilement, alors elle aussi réussirait, c’était aussi simple que ça.
Les questions et doutes c’étaient bon pour les intellos, ceux qui pensent avant d’agir. La collégienne n’était pas de ce bord là. Il y’avait un mur face à elle et ses objectifs, et elle l’abattrait. Point final.
L’échec n’était pas une solution, c’était une étape. Une étape bien connue de la collégienne par ailleurs. La punk était loin d’être un génie, c’était facile à voir, et elle essuyait trop souvent des échecs depuis sa petite enfance pour y accorder un intérêt. Oui, c’était une habitude chez elle de s’étaler pitoyablement, d’être pris pour un rebuts et d’échouer. La définition même de l’échec était un bon mot pour définir sa vie. Echec scolaire, échec social…

La collégienne osa un regard vers la demoiselle aux cheveux blancs, celle qui avait une si jolie petite fiche pleine de phrases et d’explications. Bien qu'Ismael ne comprenne pas vraiment le don que cette bêcheuse pouvait avoir il était puissant. Tres puissant même. Elle n'avait aucune envie de remplacer le pots de terre ou le machin en verre.

Combien de personne dans cette école était capable de tels désastres? Combien d'entre eux paraissait ne pas se rendre compte de la puissance qu'ils avaient entre leurs mains? Combien tremblez devant un directeur et des professeurs qu'elle n'avait jamais vu? Combien était au courant de ce qui se passait dans les étages supérieurs des dortoirs et combien n'avaient ils pas étè surpris de posséder un talent aussi particulier?
Beaucoup trop de questions et de zones d'ombres. Beaucoup de différence entre elle et les autres.

Non, sa famille ne cultivait pas de don comme certaines.

Sa famille ne lui apportait pas de soutiens et personne ne la motivait pour se donner à fond. Ismael n’avait personne à protéger ou qui comptait sur elle… et c’était aussi bien ainsi.

La punk ne devra cette réussite qu’à elle seule et à ses entrainements. Juste elle et son entêtement, comme elle devait tout ce qui faisait d’elle ce qu’elle était. Mais quoi qu’elle essaye de penser, la colère continuait de s’infiltrer insidieusement en elle.
En elle et contre elle.

C’était comme si chaque personne de cette salle allait réussir à la plonger dans une colère noire dont la punk avait le secret, chacun des mouvements l’énervant d’avantage, chaque bruit provoquant la pulsation d’une veine sur sa tempe.
Un nouveau regard, cette fois vers la primaire se déporta sur la petite souris. La petiote n’avait pas beaucoup de chance… Emi.

Le souvenir de la tempête sur le toit était encore vivace et une pointe de tristesse et de pitié monta soudainement chez Ismael.
Voir cette pauvre petite devoir s’entrainer sur un animal vivant, connaissant légèrement la timidité maladive et la gentille de la demoiselle… ça ne devait vraiment pas être une partie de plaisir. La primaire devait autant souffrir que son propre cobaye. Mais chaque élèves avaient choisit d’être ici, il ni avait pas à s’apitoyer sur son sort. Il y’avait à agir et faire ce qu’on leur avait demandé.
Soupir dans la concentration silencieuse de la salle.

Ses deux mains reprirent la danse qu’elles avaient exécuté deux fois depuis le début du cours.= toujours sans hésiter. Ismael n’aurait pas hésité si son cobaye était une créature vivante, elle était là de sa propre volonté, elle ne partirait que quand sa volontè serait atteinte.

Et le schéma reprit son cours habituel.

Poser ses mains et balancer la sauce… Briser les barrages, laisser le don circuler et détruire. Encore une fois. Se répéter. Encore une fois. On allait finir par ce lasser.
La seconde où la collégienne sentait le changement de texture, où l’élasticité de la feuille devenait poussière était surement la plus impressionnante seconde qu’elle ai connu.

Ismael sentait la mort venir, tout comme Emi et la demoiselle aux cheveux blancs. Un gros points commun si l’on pouvait dire.

Le membre 'Ismael Delaloutre' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Puissance du don' : 1

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#2 'Concentration' : 4

Spoiler:

Manque de concentration :

Elle s'arrêta et se retira avant e pouvoir réellement attaquer l'intérieur de la plante. Elle soupira : elle se décevait elle même. Il n'y avait rien à faire. C'était simplement ...

Elle n'arrivait pas. Alors qu'elle savait très bien comment il fallait qu'elle agisse, son corps refusait de se soumettre. Ce corps n'allait pas du tout avec cet esprit. C'était comme avoir une règle pour tracer une ligne droite sans crayon. Les capacité intellectuelles étaient là, mais la force physique, la volonté manquaient. Et ça, ça l'énervait plus que tout.

Bien qu'elle n'en montra rien qu'un visage glacial ... Quoique, il n'y avait pas que son visage qui l'était : s'approcher d'elle revenait à frôler le cercle arctique mentalement.

Et puis Gimps l'interpela et lui demanda d'aller dans l'autre salle : avec le Lycéen à tête de mioche. Elle récupéra son collier, se leva et obéit, puis écouta la consigne. Rien de plus simple. Sans ce foutue bracelet et le peu de confiance qu'elle avait pour le garçon qui ne contrôlait apparemment pas entièrement son don.

Elle se tenait debout, en face du jeune homme, et puis, après un regard glacial de ses yeux blancs et lisses, elle murmura comme pour elle-même :

"Protège-toi bien."

Après une inspiration, elle se mit les bras le long du corps et ferma les yeux. Au début rien. Puis si, un bruit. Entre le violon et l'harmonica. Une chose qui grince, qui siffle, qui gémi, qui cri. Du l'intérieur de ses organes jusque la surface de sa peau, toutes les petites unité vivantes se laissai trembler à une vitesse hallucinante : d'abord comme un champs de blé balayé par le vent, tous décalé, par vagues, puis les vagues devinrent vaguelettes, les espaces se rétrécirent, les ondes se rapprochèrent, et le bruit devint plus aigu. Son pendentif était plus rouge. Mais encore assez pâle.Les sourcils de la fille blanche se froncèrent légèrement, juste assez pour qu'on puisse noter que quelque chose inconfortait. Après, de savoir que c'était lié à ses bras pleins de bracelets qui s'entrechoquaient en provoquant des bruits métalliques rapides. Avec un effort poussé, elle ignora la douleur qui lui parcourait le corps à coup de décharge électrique, tendit son bra en avant, droit sur le garçon. Puis elle ouvrit les yeux : des yeux blancs, toujours vides, toujours inexpressifs, mais il semblaient présents. Vraiment présents.

Et surtout plus dénudés de sentiment que jamais, comme collé à un corps mécanique. La décharge lâcha.

Le membre 'Akatsuki Marya' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Concentration' : 4

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#2 'Puissance du don' : 3

Finalement il avait plutôt bien réussit contre toute attente, mais étais ce simplement qu'un coup de chance ou bien commençait il vraiment à y arriver. Il penchait plutôt pour la première option, mais en réalité peu importait que ce soit l'une ou l'autre, il ne changerais probablement pas d'attitude pour autant. L'enseignante l'appela lui, ainsi que la jeune fille aux yeux et aux cheveux blancs. Kouen ne compris pas pourquoi. Sûrement cela avait un rapport avec leurs dons à tout les deux. Mais Kouen n'avait pas vraiment observé les dons de chacun. Il pensait juste que ce n'était pas si important que ça mais surtout que c'était peut être gênant pour les autres de se sentir observé pendant ce travail, comme certaines personnes sont gêné quand on lit derrière leurs dos ou qu'on les regarde travailler.

Elle les entraîna dans la salle d'à côté. Une salle assez semblable à la précédente, mais si elle les avait mit là, ça ne pouvait être que pour ne pas déranger, ou peut être même ne pas mettre en danger les deux autres... C'était plutôt mauvais signe pour lui, ça signifiait que la fille en face de lui avait un don assez puissant, pour ne pas dire très. D'ailleurs cela se confirma quand ils reçurent les consignes. Simple mais peu orthodoxe pour quelqu'un comme lui qui n'avait aucune expérience pas comme les SA, ou bien d'autre élève du lycée qui vivent en s'entrainent et en combattant contre d'autres ou contre eux même. Sinon il ne savait pas trop comment réagir...

Enfin bon, il était en face d'elle et de toute manière elle se préparait déjà. Elle avait dit quelque chose juste avant, mais quoi? Il ne le savait pas, elle ne l'avait pas dit assez fort, mais juste après elle se mit en position. Il ne savait pas trop quoi faire ni ce qui lui tomberais dessus, mais il devait se concentrer. Il ne fallut pas longtemps avant que la vague n'arrive. On aurait dit qu'il y avait un bruit étrange, mais ce n'était plus le moment de réagir, mais de se protéger.

Le membre 'Kouen Shouheki' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Concentration' : 3

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#2 'Puissance du don' : 4

Marya + Kouen : échec niveau 2.

Et bien, on pouvait dire que Kouen avait eu de la chance. Rien, rien de rien ne c’était passé… à moins que le léger ricocher d’onde provienne de lui ? Mais, il devait très certainement être à peine visible car Marya avait « mal vis » et, seul le mur reçu des ondes…Allez savoir ce que cela à provoquer chez lui ? Un chatouillis seulement en fait, étant donné le peu de puissance….
Essayez encore tous les deux semblaient les inciter du regard le professeur alors qu’elle jetait un regard à Ismaël.

Ismaël : réussite niveau 2.

La plante se désintégra entièrement sous un amas noirâtre à peine reconnaissable. Le temps était un peu plus court qu’au par avant, mais, le manque de concentration combiné à une puissance de don si grande fit que la table aussi noircit, ainsi qu’une partie du pot…
« Tentez d’empêcher la suite… » dit Naomi en voyant cela, une lueur amusée dans le regard.

Emi : réussite niveau 2.

Pauvre souris dont les sens était complètement anesthésier….quelques secondes puis la concentration s’estompant, la souris se remit à frétiller du museau, doucement, peureusement…la sensation de froid l’avait légèrement quitté, mais, le sens touché demeurait vaguement insensibilisé… Net progrès pour la petite qui pouvait continuer dans cette voie ou tenter autre chose…

HRP:Désolé pour l'attente. >.<

Marya s'épuisait. Tout tournait de travers. Pourquoi ça ne marchait pas aujourd'hui ? Elle se senti un peu minable de ne pas pouvoir contrôler correctement son don dans un moment pareil. Elle aurait bien voulu pouvoir se montrer un peu plus forte, et elle aurait voulu s'améliorer rien qu'un peu, mais non. Son corps avait décidé que rien ne devait fonctionner, et son bracelet l'empêchaient de laisser la puissance de son don circuler en elle : la douleur était trop forte. De toute manière, sans ça, c'est son don qui l'anéantirait de toute manière.

Elle aurait voulu s'améliorer. Elle se sentait incapable de devenir forte, et soudain elle avait peur : peur de ne pas pouvoir s'accommoder de cet objet, et ne pas pouvoir protéger Daiichi.

Daiichi, Daiichi. Toujours son visage, toujours sa voix, toujours lui lui et lui qui revenait sans cesse dans ses pesées. Elle n'y pouvait plus rien. C'était une partie intégrante de sa force. C'était juste pour lui qu'elle faisait tout ça. Alors oui, Daiichi. Mais si elle était faible, elle ne méritait pas de faire partie de son monde. Elle n'avait plus qu'a disparaître pour qu'il soit heureux dans son nouveau monde.
Ce nouveau monde. Le monde de cet école. Ce nouveau style de vie. Il est meilleur que leur ancien, mais elle se sentait tellement en danger, tellement surveillée ici ...

Il fallait qu'elle le défende. Il fallait qu'elle se défende. Et sa seul arme était ce don : ce don qui depuis des années fait partie de sa famille, ce don qu'elle devait savoir maîtriser coûte que coûte. Avec ou sans ce bracelet.

Marya fronça simplement les sourcils mais son visage resta impassible. Ses lèvres n'esquissèrent ni moue ni sourire. Elle regardait simplement son bras blanc zébré de rouge à la verticale. Elle n'avait qu'une chose à faire, recommencer. Ignorer la douleur latente, ignorer la douleur tout court. Elle regarda vers le garçon, puis elle retendit le bras vers l'avant.

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#1 'Concentration' : 1

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#2 'Puissance du don' : 4

Rien...Kouen était surpris il s'attendait à être secoué, ou autre, il avait sentit que son don avait était sur le point de s'activer, qu'il aurait juste fallut que quelque chose se passe, mais rien. Il regarda surpris sa collègue et vit avec encore plus de surprise, et surtout un peu de panique le bras qu'elle venait d'utiliser. Il était strié de ligne rouge comme s'il avait était griffé par son don. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait du côté de la jeune fille. Elle n'affichait presque rien, juste un froncement de sourcil, et pourtant il en était presque sûre, c'était ce qu'elle venait de faire avec son don qui avait provoqué ces blessures, et cela faisait certainement plus mal qu'elle ne le montrait.

Pourquoi cette acharnement? Pourquoi était elle prête à sacrifier son bras pour maîtriser son don? Pourquoi aller si loin? Ces questions, même si elles étaient indiscrète il ne put s'empêcher de se les poser. De se demander qu'elle était donc la raison d'une si grande détermination. Elle n'avait pas dut vivre bien confortablement comme lui en avait eut la chance. Elle n'avait pas dut avoir la vie facile, ou c'était en ce moment qu'elle ne l'avait pas facile. En tous cas elle était impressionnante, mais dangereuse pour elle même. La douleur est un signal du corps pour dire stop, ou pour prévenir du danger, si elle l'ignorait, elle ignorait son propre corps, elle s'ignorait elle même, elle courrait à sa perte. Malgré cela il ne ressentait pas de la pitié mais de l'admiration, et aussi de la peur pour elle.

Elle releva son bras, prête à remettre ça, mais en faisant quelque chose cette fois. Lui pensant plus à son bras, se demandait s'il ne pouvait pas faire quelque chose pour le protéger du don de son propriétaire, essaya de concentrer son don sur ça.

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#1 'Puissance du don' : 1

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#2 'Concentration' : 4

Les pupilles dilatées, la respiration saccadée, Ismael laissa un rire quasi dément s’échapper et résonner dans la pièce silencieuse et concentrée. Un de ces fous rires incompréhensibles et instopable, ceux qui animent les esprits déjà bien échauffés

« Punaise ! Mieux qu’un rail de… hum… rail de train »

La punk venait surement de se souvenirs de la présence de chastes esprits pour s’autocensurer de la sorte, mais peut importe ses reflexes et ses « habiles » capacités de dissimulation, la vérité ne pouvait que difficilement échapper aux personnes : tout dans son attitude témoignait de l’état second dans lequel la collégienne c’était plongée. Le sourire jusqu’aux oreilles, le bonheur dans les yeux, l’utilisation à cette puissance de son don était encore et toujours aussi jouissif, provoquant des vagues de plaisir dans son corps… un shoot de cellule, de vie en quelque sorte, qui remplissait d’énergie son corps jusqu’à la moelle. Ismael jouissait de la destruction qu’elle venait de provoquer.
C’était grisant… définitivement trop grisant et malsain, voila l’une des multiples raisons qui forçaient chaque jour la jeune fille à devoir se limiter mais maintenant qu’elle pouvait se lâcher librement pourquoi s’en priver ? L’esprit brumeux, la logique de cette limitation, les raisons morales, la volonté, tout commençait à s’échapper, plongeant la punk dans un état proche de l’ivresse. Pas assez l’habitude d’utiliser son don surement. Il paraissait que certains s’épuisaient en usant de leurs capacités, Ismael, à cet instant précis, avait plutôt envie de courir et d’hurler, de pourrir à tout va dans un monde rose et bisounourseux… Haaa plaisir sain et délicat propre à l’adolescence ! Pourquoi pas âpres tout ? Pourquoi ne pas faire bouffer la souris d’Emi à cette greluche qui ne réussissait pas son exercice ? Hein ? C’était quoi son problème à celle là ? Et puis après elle irait frapper la prof qui lui donnait des ordres… et après… après.. Qu’est ce qu’elle faisait là au fait et qu’est ce qu’elle racontait?

Le fou rire c’était finalement arrêté en voyant l’état de la table. Un petit frisson de remord remonta le long de son échine, il fallait qu’elle se reprenne. Angoisse soudaine. Elle ne devait pas se laisser aller à de telles idées, si elle avait eu la tête de quelqu’un à la place du pot de fleur… elle n’aurait pas put récupérer les dégâts, elle n’avait pas le droit de se laisser aller sur ce sujet ! C’était la seule chose où elle devait prêter toute son attention, parce que sinon.. Sinon… le shoot d’énergie et de bonheur serait issu d’un meurtre. Hors ça c’était un peu moins joyeux ou pardonnable que les destructions de pots de fleur ou du matériel scolaire.
La nouvelle consigne tombait à pique, bien que laissant la punkette déboussolée, une fois encore.

Heu… ça elle ne savait pas faire du tout ! Dépourrir c’était pas vraiment sa pinte de bière, l’idée ne lui était d’ailleurs jamais venue à l’esprit. Un peu de réflexion était vraiment nécessaire rien que pour imaginer comment faire. Bon toucher oui mais… le don d’Ismael agissait avec sa volontè, ce résultat avait été dur et épuisant mais elle y était arrivée il y’avait un bon bout de temps, donc techniquement elle pouvait continuer d’influer son don avec sa seule volontè.
Qu’il le veuille ou pas c’était elle le chef ici non ? Bon quand faut y aller…

Calmant son esprit, maitrisant sa respiration et ses mouvements, Ismael se mit au travail. Si elle pouvait y arriver, un poids serait retiré de sa conscience : toujours plus de contrôle, voila l’objectif !

Les mains se posèrent contre la surface de bois, touchant ce qui devait être la texture la plus étrange au monde. On ne pouvait pas décrire cette sensation, c’était détruit et vaguement calciné à l’extérieur mais le bois possédait en fait une certaine douceur, comme si il avait été polit par le temps : un aspect quasi naturelle.
Ça aussi, elle ne le comprenait pas, mais c’était un détail… un des nombreux détails qu’elle refusait d’aborder.

Inspiration. Expiration. Zen.

Une arnaque typiquement japonaise, Ismael n’était pas zen et en paix avec elle-même. Elle c’était focalisée sur son but, comme toujours, et s’y concentrait de toutes ses forces cherchant à plier ce que beaucoup pensait impliable.

On y croit tous et on balance la sauce ! Youhouu

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#1 'Puissance du don' : 2

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#2 'Concentration' : 1