[Finis] Un solo pour Piano effectué par une personne dans la solitude

Des bruits de pas. Calmes, rythmiques, pesés, francs : tout les qualificatifs d’une démarche assurée. Voilà des années que Ishiro étudiait dans ce pensionnat : depuis la primaire. L’auditorium était l’endroit qu’il préférait par dessus tout ici. C’était calme presque tout le temps. Cette salle n’était utilisé que par les club et en de très rares autres occasions. Un endroit calme mais surtout, vide de toute présence humaine. Je n’irais pas jusqu’à dire que Ishiro n’aime pas l’Humanité mais il aimait sa solitude : le calme permettait de réfléchir.
Se déplaçant sur la scène, le jeune homme aux cheveux de sang se dirigeait vers le piano qui avait dû être utilisé quelques heures auparavant car il se trouvait encore là. Pourquoi ne pas se détendre en musique ? Ouvrant l’instrument, Ishiro s’assit sur le banc prévu à cet usage et commença à jouer un air calme, doux et chaleureux.

Le jeune Idogawa n’avait jamais pris de cours : il avait appris à faire du piano en autodidacte. C’est pourquoi, il était bien en peine de vous jouer une partition : il ne saurait pas la lire. Les airs qu’il jouait étaient des airs entendu et qu’il retranscrivait dans son esprit en une suite de touches. Impressionnant pour un profane de la musique mais pour une personne à pouvoir, allait savoir ce qui était impressionnant. Car des pouvoirs, Ishiro en avaient. En fait, il n’en avait qu’un seul, la maîtrise du métal. Quelque soit le métal, il pouvait lui donner la forme qu’il voulait et pouvait maîtriser ses mouvements. Chose passionnante que cela sachant que Ishiro avait été dès sa plus tendre enfance attirait par le rougeoiement du métal fusion dans les forges de son village. De même, il aimait tout ce qui avait trait à joaillerie et à l’orfèvrerie, domaines dans lesquels il était plus que compétent.

A tttaquant un nouveau morceaux plus entraînant cette fois ci, l’esprit de Ishiro se mit à vagabonder au gré de ses souvenirs. Ce morceaux, la première fois qu’il l’avait entendu, c’était dans la maison de son père adoptif. Adoptif ? Oui. Pour une raison sur laquelle il n’aimait pas s’étendre, Ishiro s’était retrouvé un jour orphelin et c’est ce jour là que Itashi Idogawa l’adopta lui donnant un nom. Peut-être Ishiro avait-il fait des efforts pour apprendre à jouer pour lui : Itashi était aveugle. Son père adoptif ne lui avait rien caché des circonstances de la perte de ses parents biologiques aussi, le jeune à la chevelure rouge savait que Itashi était devenu aveugle pour le sauver lui. Alors, pour faire passer ses émotions, Ishiro utilisait la musique. Emouvant n’est-ce pas ?

E nchaînant avec une de ses compositions, car il savait aussi composer un peu, Ishiro se prit à faire un bilan des douze dernières années. Etudier, étudier et étudier encore. Il avait passé cette douzaine au pensionnat, dans ce qu’il considéré comme une prison éducative. Si cela n’avait tenu qu’à lui, cela ferait longtemps qu’il serait partit quitte à se mettre à dos le Directeur. S’il restait là, c’était seulement parce que Itashi le lui avait demandait. « Contrôle ton pouvoir, apprends tout ce qu’ils ont à t’offrir et revient la tête haute » lui avait dis son père et c’est ce qu’il faisait. Malgré tout le temps qu’il avait passé ici, il envisageait même de devenir enseignant ici. Pour enseigner quoi ? Allez savoir. Le fait est qu’en douze il n’avait connu que le Pensionnat et que, malgré sa soif de liberté, il aimait garder ses repères aussi, couper complètement avec le Pensionnat était impensable.

U n quatrième morceaux commença mais fut bien vite interrompu : Ishiro avait entendu le froissement d’un vêtement . Quelqu’un était ici et devait l’écouter non loin. Par automatisme, les bracelets qu’il portait au poignet se mirent à mouvoir, prêts à être transformé en cas de besoin. Mesure inutile ? Peut-être. Mais on n’était jamais trop prudent. Ce sont par de petites inadvertances que l’on fait de grandes bêtises.

Qui est là ?