L'infirmerie après un drame.

FLASH BACK.

Je.. Je.. Désolée.. Est-ce que.. ça va ?

La voix était désormais lointaine. Kaoru paniquée, restait assise près du jeune homme, tremblant comme elle n'avait jamais tremblé. Elle avait toujours maîtrisé son pouvoir du mieux qu'elle pouvait, mais il ne s'était jamais passé rien de tel. Premièrement, elle ne se savait pas un tel pouvoir : rendre ses épées invisibles, et ainsi dix fois plus dangereuses. Deuxièmement : jamais, jamais elle n'avait blessé quelqu'un aussi sérieusement. (Elle ne faisait que s'amuser, ou se défoulait sur les pigeons du jardin, en tuant quelques uns occasionnellement mais.. passons.) Troisièmement : le peu de fois qu'elle blessa ses camarades, cela n'avait jamais été aussi sérieux. Elle ne le faisait que lorsqu'elle était sûre que la bêtise était facilement réparable : don du soin, retour dans le temps, réflexes surdéveloppés, bref, elle faisait toujours en sorte de ne mettre la vie de personne en danger. Elle avait beau paraître froide, il ne faut pas oublier que dans le temps, Kaoru était une gentille et innocente petite fille !

'Nous devons appeler quelqu’un pour parler de ton nouveau pouvoir. Cela peut-être dangereux pour toi si tu ne le contrôle pas.'

Kaoru ignora totalement les paroles : qui pensait à aller prévenir du nouveau pouvoir d'untel dans de telles circonstances? Ainsi paniquée, elle ne sut vraiment rien faire. Elle tremblait trop pour pouvoir agir efficacement de toute manière. Pire : Ishiro l'emprisonna dans un camisole de fer. Très surprise, la lycéenne ne put s'empêcher d'éclater dans de terribles pleurs une nouvelle fois, complètement dépassée par tout ça. Voilà, disons qu'elle arrivait à sa limite, beaucoup trop d'émotions en même temps. C'était cela sa vraie nature : une jeune fille complètement vulnérable, qui très pitoyablement, se protégeait via une image toute forgée d'elle.. Finalement délivrée de ce fer, elle put constater lamentablement que son camarade s'était évanoui. Pas étonnant vu la blessure, qui s'était réouverte. L'adolescente se contenta alors d'appuyer sur la plaie, pour empêcher le sang de couler ou elle ne savait trop quoi, comme dans les films et dessins animés qu'elle regardait lorsqu'elle était petite. Mais c'était bel et bien la vérité. Elle ne savait pas que faire.

FIN DU FLASH BLACK.

#Noooon ne touchez pas ma Maman….Laissez la…#

Les yeux d’Ishiro s’ouvrèrent. Il avait encore fait ce cauchemar. Situation récurrente où il voyait celle qu’il supposait être sa mère biologique par sa chevelure rouge se faire tuer devant ses yeux. Pourquoi ne voyait-il pas son père mourir de la même façon. Car désormais il n’avait qu’un père et c’était Itashi. Mais personne n’avait remplacé sa mère. Et même si le couple Itashi-Sakura semblait devenir de plus en plus officiel au fils de mois et des ans, ça n’était pas assez pour qu’il la considère comme sa mère.

Le soleil commençait à se lever et ses premiers rayons éblouirent Ishiro. Combien de temps avait-il dormis ? Très peu de temps. Les souvenirs de la soirée revinrent se faire distinct dans son esprit et la dernière image qui lui vint fut celle de Kaoru enfermé dans une camisole de fer. Il ne se souvenait pas si elle avait été libéré grâce à son évanouissement mais si ça n’avait pas été le cas, elle serait encore prisonnière car nul dans cette école ne pouvait défaire ce qu’il faisait. Ecartant les draps pour aller voir ce qu’il en était, deux choses attirèrent son attention. La première fut ce bandage sanglant qui camouflait sa plaie. Une chose était désormais sûr, il ne perdrais pas sa jambe La deuxième qu’il vit et qui l’interpella était la silhouette de Kaoru endormis sur une chaise non loin. Ainsi, elle avait dû veiller sur lui le reste de la nuit qui suivit l’incident. Concept de Takuetsu qu’Ishiro trouvait bien futile. Pourquoi veiller un blessé ? A partir du moment ù sa plaie avait été panser, que la jeune file dorme à l’infirmerie ou dans son lit, c’était du pareil au même.

Pendant quelques instants, le jeune homme resta assis au bord du lit ne sachant quoi faire. Il avait constaté quelques heures plus tôt que l’utilisation des pouvoirs de Kaoru reposait beaucoup sur ses sentiments. Aussi, qu’arriverait-il si Ishiro essayait de la réveiller ? Bah. Il aviserait. Lentement, Ishiro s’approcha de Kaoru. Sa jambe lui faisait un mal de chien. Chaque pas lui arracher un rictus de douleur. Certes, son bandage, plus que serré soit dit en passant, empêchait la blessure de se rouvrir mais elle n’empêchait pas la douleur de rester présente. Le jeune était désormais à côté de celle à cause qui il se trouvait ici. La regardant de tout son haut, aucune émotions apparente. Il resta immobile quelques instants. Personne ne pouvait imaginer, à la voir comme ça, que Kaoru était capable de tant de dégâts ? Personne. Pour pouvoir le deviner, il faillait être au courant qu’elle était à Takuetsu. N’était-on pas considéré comme des êtres à part ?

Hey, lève-toi ! Ça sert à rien que tu reste ici ça va pas se soigner plus rapidement.

De la main, Ishiro poussa l’épaule de Kaoru pour tenter de la réveiller mais à cela, s’ajouter le mouvement des bracelets du jeune homme car on ne savait pas à quoi s’attendre. Etre près à se protéger était une chance de survie de plus dans ce Pensionnat.

[HRP]: Désolé c'est un peu court ...Gomen

'Il y a tellement de sang.. Tellement de sang.. Je ne sais pas du tout ce que je dois faire.. Je suis seule, je pleure. Je suis perdue. Quelqu'un.. qui que ce soit.. quelqu'un..'

Résumons le tout : Ishiro était évanoui, Kaoru était seule face à un corps inanimé, sans aucun savoir en soin, elle avait un don qui ne servait à rien si ce n'est blesser tout son entourage, il était peut-être 23h et les élèves ne sont pas censés être dehors à cette heure-ci.. et surtout, elle ne pouvait pas transporter le blessé toute seule. C'était bien un problème non? "Tout va bien.. et tout va bien se passer." se disait-elle. Oui bien sûr que tout allait à merveille ! Comment pouvait-on être aussi stupide au point de penser cela? Et c'est bien connu : les malheurs n'arrivent jamais seuls ainsi, Kaoru était non seulement confrontée à un sérieux problème, mais aussi à des images de son passé qui revenaient la hanter, encore une fois. Elle revivait tout simplement la scène où ses parents furent tués, et baignaient dans leur propre sang. Et elle, elle était là, à regarder sa famille dehors, dans la neige blanche.. Jolie scène qui n'arrive jamais en vrai. Et bien si. Et voilà qu'elle repartait dans un tourbillon de souvenirs mêlés à la réalité.. trop confus. C'était tellement irréel.

« Hey, lève-toi ! Ça sert à rien que tu reste ici ça va pas se soigner plus rapidement. »

« uuahfrg.. eum ? »

« Aaaaaah »

~~et l'autre pimbêche avec qui elle devait partager sa chambre, la pauvre en fait.~~

« ohoh.. »

Aaaaaah !

N_ ote : ne jamais réveiller une jeune fille lorsqu’on se trouve trop proche d’elle. Répercutions possibles : tympan crevés.
C’est donc ce discours bref de sept lettres mais portant néanmoins un haut intérêt philosophique que Kaoru se réveilla, réveillant par la même occasion tout l’étage qui n’en demandait pas tant. On pouvait être avec tout ce tintouin que les professeurs, personnes que Ishiro exécrait quelques peu, allait rappliquer fissa. Mais cela n’était peut-être pas le plus grave car, de même que son cri échappait si gracieuse de ses corde vocales, Kaoru fit apparaître, exprès ou non, deux épées invisibles. Comment, me demanderez vous alors, peut-on voir apparaître deux épées invisibles ? Très bonne question à laquelle je ne puis répondre mais que, dans un soucis de satisfaire votre curiosité, je résoudrai plus tard. Bref, les épées étaient là et l’étonnant et détonnant couple Kaoru – Ishiro aussi. Qui est-ce qui disais que ‘si quelque chose pouvait tourner mal alors, infailliblement, cela tournerai mal’ déjà ? Donc, l’inévitable se produisit et les deux épées foncèrent vers les deux jeunes gens, l’une sembla viser le bras de Kaoru et l’autre voulait se ficher dans la jambe encore indemne de Ishiro. Curieuse fatalité.

A_ vec une souplesse et une vitesse assez intrigante venant de quelqu’un qui venait de perdre pas mal de sang et qui avait une atèle à une jambe, le jeune Idogawa fit un bond de côté ne laissant pour cible à l’épée que le mur très proche de la tête de Kaoru. La deuxième épée, elle, ne put être éviter par sa cible et le bras de la jeune Mikari fut en grande partie tanné ce qui, soit dit en passant, est chose plutôt douloureuse, surtout quand on est pas anesthésié. Le sang coulait et se répandait. Le sang appelle le sang. Le sang avait coulé cette nuit et le sang coulait de nouveau, ainsi allait le Destin.

Pas le moins déboussolé du monde, Ishiro regardait la lycéenne fixement dans les yeux. Son regard à lui était d’un gris métallique inquiétant et n’exprimait aucun sentiment. Pas de peur, pas de colère, rien, le néant total. Mais ne faire preuve d’aucun sentiment ne veut pas dire rester là bêtement à regarder le temps passé. De gestes assurés mais sans prendre grande hâte non plus, Ishiro ouvrit un tiroir, fouilla dedans, le referma en ouvrit un autre, en tira des compresses et bandages et entreprit de soigner Kaoru qui se montra légèrement réticente au début mais qu’une poigne de fer remit dans le ‘droit chemin’. Epongeant le sang d’abord, désinfectant ensuite, aucun mot n’était prononcé. Le silence se faisait oppressant mais le regard du roux aurait faire taire n’importe qui tant il était impressionnant de part son absence d’expression, de vie. N’importe qui voyant Ishiro dans cet état, même sans le connaître, aurait su que le moindre mot de travers pouvait déclencher une tragédie.

[HRP] Désolé si c'est court mais je viens de découvrir à quel point c'est dur de faire une réponse sans faire prononcer un seul mot à son perso é_è

« Dit, sempai.. pourquoi tu es toujours seul ? »

« Ca ne fait pas mal? »

Dit, sempai.. pourquoi tu es toujours seul ? Ca ne fait pas mal?

Ishiro s’arrêta dans son geste. Le silence était brisé par une question qui lui était posé mais qu’il ne lui semblait destiné. Oui je sais. Faut avoir l’esprit complètement étriquer pour comprendre ce genre de chose au simple son de la voix d’une personne et à la vu de son regard mais ne parlons nous pas ici de Ishiro ? Mais ces questions ne changèrent pas le moins du monde le regard du jeune Idogawa : toujours aux reflets métalliques, toujours gris, toujours vide de vie. Ce même Idogawa recommença a nettoyer la plaie.

Ishiro-san…pas de sempai juste Ishiro-san

A_ ttrapant la première compresse qui lui passait sous la main, il l’a posa sur la plaie de Kaoru. Aucun regard n’était échangés, rien, pas un mot non plus. Le mur froid et silencieux qui avait était la proie de la question de Kaoru s’était réunifié toujours plus grand, toujours plus froid.
Le bandage ne fut pas long a être mis en place même si la plaie couvrait une grande superficie de peau. Ishiro avait l’habitude de soigner les plaies en tout genre car lorsque l’on travaillait dans une forge, il n’était pas rare de se blesser. Et quand on maîtrise le Don,…..
Lentement, Ishiro retourna vers le lit qu’on lui avait alloué et s’assit dessus.

Je reste seul parce que je n’ai rien a voir avec les autres élèves d’ici qui servent ou suivent docilement Ogawa ou ceux qui tentent une pitoyable rébellion d’enfants qui essayent d’attirer l’attention de tous. Je ne veux qu’une chose : partir d’ici. Mais je sais que si je m’enfuie ils me traqueront donc autant finir cette pseudo scolarité.

A_ vrai dire, être traqué ne l’aurait pas dérangé plus que ça mais Itashi lui avait demander de rester ici jusqu’à la dernière année afin de maîtriser complètement son Don et ainsi pouvoir se contrôler et ne pas risquer de blessé quelqu’un de son entourage. Mais d’un autre côté son entourage était réduit : il se composait de Itashi et de Sakura. Nul doute que Itashi, lui, serait capable d’anticiper tout problèmes et y résister quant à Sakura…ben quand on voyait à quel point Itashi la craint bien qu’Ishiro n’est toujours pas compris pourquoi, on peut supposer qu’elle ait aussi se défendre n’est ce pas ? Donc aucune raison réelle ne retenait le roux à Takuetsu no Gakuen, mais juste parce que son père adoptif le lui avait demander, et non pas exigé, alors il restait. Après tout il lui devait bien ça.

Son regard se braqua de nouveau sur la jeune fille qu’il venait de panser. Il n’avait toujours voulut qu’une chose de toute sa vie : être libre, ne devoir rien à personne. Mais aujourd’hui il était enfermé dans ce pensionnat qu’il détesté de plus en plus. C’était pour cela qu’il était seul : il ne voulait avoir aucune attache proche ou distante avec ce lieu. Pourtant, cette jeune Kaoru semblait avoir presque le même regard que lui. Il ne connaissait presque rien d’elle et ne souhaitait pas en connaître plus. Mais elle l’intriguait et, non pas qu’il soit curieux, Ishiro aimé étudier un peu plus cette source de question. Peut être le regretterai-t-il ou pas, et encore aujourd’hui il se demande pourquoi encore il avait posé cette question mais ce qu’il demanda allait totalement contre sa nature.

Et toi ? Pourquoi es tu si seule ?

A_ insi, les jeux étaient faits. Ishiro venait de poser un pied dans le monde des vivants, de ceux qui ont quelques intérêts en ce bas monde. D’ailleurs, ses yeux ne venaient-ils pas de passer du gris métallique au bleu profond qu’il n’avait que lorsqu’il était seul ou en compagnie de ses parents adoptifs ?

-C'est parti pour un RP de blablabla déjà vu \o/-

« Ishiro-san…pas de sempai juste Ishiro-san »

« Et toi ? Pourquoi es tu si seule ? »

« Seule... Je ne suis pas seule. Ils m'attendent tous.. là-bas. »

« Je ne suis pas seule.. je me sens seule. »

« Ils sont tous partis, ils m'ont tous laissée seule dans ce monde de fous.. je n'ai rien mal de mal pourtant. »

Seule... Je ne suis pas seule. Ils m'attendent tous.. là-bas. Je ne suis pas seule.. je me sens seule. Ils sont tous partis, ils m'ont tous laissée seule dans ce monde de fous.. je n'ai rien fait de mal pourtant.

Les morts n’est ce pas ? C’était bien d’esprit qu’on parlait là. Ces mêmes esprits qui sont au centre des croyances de tout le pays ou juste ceux des morts qui étaient proches de Kaoru. L’un comme l’autre, de toute manière, Ishiro n’y croyait pas. Aucune vie dans l’au-delà, aucun esprit, rien. Le vide total après une vie inutile et futile. Toutes les fibres de son corps s’insurgeaient même quant à l’idée simpliste qu’il puisse exister quelque chose. Mais il n’en dit pas mot. Il n’avait pas à interagir avec la croyance des autres s’il souhaitait qu’on le laisse lui en paix dans ses affaires.
C’est donc un silence assez pesant qui s’installa après la courte déclamation de Kaoru qui ne semblait pas en tenir rigueur. Chacun avait rejoint son lit respectif et chacun, dans un silence quasi envoûtant, contemplaient le plafond blanchâtre de l’infirmerie, attendant qu’on leur donne l’autorisation de repartir à des activités plus réjouissantes. Mais ce n’est pas parce que le silence était pesant que Ishiro ne réfléchissait pas. Bien au contraire. Derrière le mur duquel il observait le monde extérieur de manière à la fois distante et ininteressée, son esprit semblait fourmillait d’idée, de pensé, de choix, de souvenirs…
Qui était cette jeune fille qui dès son âge ne vivait que pour de soi-disant esprit de personne disparu a jamais et qui, tout en se croyant en leur compagnie se sentait seule. Cela intrigué fortement le jeune Idogawa.

Quelques minutes passa et les deux jeunes gens restaient sans faire le moindre mouvement. Quoi que put faire Kaoru, Ishiro était encore a réfléchir à toute les conséquence de ce qui s’était passé ici. Ishiro avait dévoilé une partie de sentiments, chose que l’on croyait inexistant dans ce corps et il en avait été de même pour la jeune Mikari, ce qui était tout aussi surprenant. Qu’est ce qui avait changé ? La douleur ne pouvait les faire divaguer car les blessures, quoique impressionnantes, étaient bénignes mais leurs dires avaient étés à l’encontre de leurs comportements respectifs quotidien.
Ishiro s’assit sur le bord de son lit. Son regard se leva alors vers Kaoru. Ses yeux n’étaient plus les même : d’ordinaire bleu ou gris métallique, ils étaient désormais d’un bleu profond dans lequel une étincelle de vie brillait comme jamais.

On est jamais seul même dans la solitude. Itashi est toujours avec moi où que j’aille. Si tu n’as personne, je serais là. Après, ne nous ont ils pas classifié dans la même catégories des gens pas nets les autres ? Et cette école ne nous prends elles pas tout les deux pour deux sujets d’expérience ? Tu n’es pas seule car nous sommes pareils.

Puis comme s’il sortait d’une transe, les yeux de Ishiro revinrent bleus métalliques et l’air légèrement perdu se tourna lentement vers la fenêtre de l’autre côté du lit. Cet instant, ces paroles avaient elles vraiment été dites ?

- Si tu n’as personne, je serais là. -

- Tu n’es pas seule car nous sommes pareils. -

« Reste avec moi alors. »