Takuetsu no gakuen
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Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié]

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Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] Vide
MessageSujet: Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] EmptyJeu 4 Juin - 22:14

La journée trainait en longueur. En longueur . . . comme c'était lent. La lenteur, Shinobu était censée y être habituée depuis le temps. D'ordinaire, ces journées si longues elle les occupait comme elle le pouvait, dessinant sur son carnet ou explorant le ciel de son regard. Mais pas ce jour-là. Non, aujourd'hui elle attendait le soir comme on attend un moment incroyable de sa vie. Un moment incroyable.
Les cours s'enchainaient dans un lenteur pittoresque, les heures ressemblaient d'avantages à des jours entiers et les minutes elles ressemblaient à des heures. Que de longueur . . . le temps était aussi long que les cours ennuyeux. On ne sait pourquoi, mais ce jour-là particulièrement les professeurs parlaient d'une voix monotone et légèrement soporifique, certes comme tous les jours, mais encore plus ce jour-là. Ou peut-être que c'était juste Shinobu qui se montrait plus impatiente ? C'était possible, c'était même tout à fait probable.

Quoi qu'il en soit les cours furent tous plus agaçants les uns que les autres et le temps aussi lent qu'un escargot congelé. Lorsque sonna la fin du dernier cours de la journée, tous les collégiens quittèrent leurs salles avec une délectation sans pareil. Shinobu faisait évidemment parti du lot, mais pour elle la sonnerie fut plus encore une libération que pour tous les autres. Enfin. Elle grimpa les escaliers quatre à quatre. Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes d'être aussi pressée. Mais aujourd'hui était un jour spécial.
Connaissez-vous des personnes suicidaires ? Ou des personnes qui, du moins, commettent des actions qui vous paraissent folles ? Dangereuses ? Stupides ? Oui, beaucoup d'êtres humains font ça. L'émotion qu'ils éprouvent alors s'appelle l' ''adrénaline''. C'est une sorte de pulsion très intense que l'on ressent lors d'un acte comportant un risque, petit ou grand. Tout le monde peut avoir de une montée d'adrénaline, certaines sont justes plus sensibles que d'autres. Shinobu n'était pas très sensible, question sentiments. Mais le défi qu'elle avait mit en place, ce jeu dangereux auquel elle s'apprêtait à jouer, aller forcément émettre quelque chose en elle. Et les conséquences seraient fatales.

La demoiselle arriva dans sa chambre, s'enferma dedans à double tours – ça non plus elle n'avait pas l'habitude de le faire. Elle était pressée, émue, stressée, elle avait hâte mais elle éprouvait aussi une certaine réticence. La collégienne éprouvait beaucoup de choses, et son barrage mental n'en filtrait pas tout. Shinobu s'allongea sur son lit, sur le dos, les bras sous la tête. Soudainement, elle brisa la barrière mentale retenant ses sentiments et elle laissa se déverser en elle tout ce bric-à-brac. Shinobu se livrait à cet exercice de temps à autre, relâcher ses puissants efforts l'aider par la suite à les redoubler. Et ce soir-là, la collégienne en aurait bien besoin.
Ainsi la collégienne passa aux environs de deux heures plus ou moins allongée sur son lit, sous forme gazeuse, liquide, gélatineuse et bien d'autre. Aux alentours de dix-neufs heures, la jeune fille reconstruisit sa barrière mentale et se leva tel un fantôme, ce qu'elle faisait de plus en plus souvent. Elle sortit de sa chambre, la referma à double tours et alla jusqu'au réfectoire afin de se remplir l'estomac. Shinobu englouti une grande quantité de nourriture, ce qui surpris le personnel peut habitué à voir la jeune fille avec un si bon coup de fourchette. Shinobu avait besoin de reprendre des forces.

À vingt heure et quart, la collégienne encore vêtue de l'uniforme retourna dans son espace privé, puisqu'elle ne le partageait pour l'instant avec aucun colocataire. Elle s'adossa à son armoire et ferma les yeux. Elle n'était pas fatiguée non, elle avait assez bien dormi durant les cours. Elle était juste un petit peu excitée, et elle espéra que se reposer ainsi allait la calmer un peu. La jeune fille quitta sa position après quelques minutes et se dévêtit presque entièrement, pour aller se rallonger sur sa couche. Shinobu dormi alors.
À vingt-deux heures tapantes, Shinobu fut réveillée par un clocher qui sonnait dix coups. Elle sortit de sa position allongée et se rendit compte que le clocher entendu était imaginaire, puisqu'il cessa avec le sommeil. La jeune collégienne refit son lit et se posta devant son armoire encore une fois. À défaut de s'y adosser, elle ouvrit presque brusquement les battants du meuble de bois et fouilla dans ses vêtements. Elle sortit un pull noir et un pantalon noir qu'elle passa hâtivement. Puis elle chaussa des chaussures fines et noires elles aussi, après avoir réunit ses cheveux blonds en un chignon uniforme et l'avoir caché sous un bonnet noir. Shinobu pensait que ainsi vêtue d'habits noirs, elle serait moins facile à repérer dans le noir de la nuit.

Vingt-deux heure dix. La jeune fille ferma à clefs sa petite chambre et marcha à grande enjambées dans les couloirs vidés de toute présence. Chaque pas était maitrisé pour ne pas faire un seul petit bruit, ce qui réussissait plutôt bien. Shinobu franchit de cette manière tout le couloir des chambres et celui des classes. Soudain, un bruit de pas et une lumière se firent voir et entendre à quelques mètres de la jeune fille. C'était un surveillant qui, on ne sait pour quelle raison, effectuait une ronde de nuit. Shinobu se plaqua contre un mur et attendit que les bruits de pas s'en aillent. Ouf, l'homme ne l'avait pas vue. La collégienne qui était désormais une mince ombre sur les murs s'enfuit sans bruits vers la sortie des bâtiments du collège.
Enfin Shinobu se retrouva dehors. Comme un chat souple et mince, elle se faufila jusque auprès des bâtiments de l'école primaire. Ses pas étaient de plus en plus rapides. Elle avait hâte. Elle se jetait dans la gueule du Loup.

L'ombre arriva près de la fontaine, la fontaine dîte aux veux. Shinobu n'vait pas peur. Elle était très excitée, mais l'exercice fait avant de manger l'aidait beaucoup à évacuer et à contrôler ses sentiments. Il était vingt-deux heures trente. Piles. Quelques secondes plus tard, une ombre apparut à l'horizon. Shinobu reconnut sans problème l'ombre de la jeune Suzuki, et lorsque celle ci fut assez près d'elle – quoi que, dans la nuit, on ne voyait pas très bien – elle murmura sans aucun ton :

« Bonsoir Suzuki-san. Je vous attendais. »


Dernière édition par Shinobu Kawasaki le Mar 9 Juin - 20:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] EmptyVen 5 Juin - 18:04

Une journée comme les autres. Non, mieux. Ayumi savait ce qui l’attendait ce soir. La jeune fille, en uniforme, assista aux cours de la journée. Enfin, rêvassa toute la journée, comme à son habitude. Elle pensait à tout et rien à la fois. Après plusieurs heures dans la lune, une sonnerie marqua la fin des cours. La journée s’achevait pour les élèves, mais pas pour elle. Loin de là, la nuit sera longue et excitante. La jeune fille retourna immédiatement dans sa chambre, sa nouvelle colocataire n’était pas là. Tan mieux, elle avait besoin de calme. Elle passa une longue heure à ne strictement rien faire entre son lit, son armoire et la petite salle de bains qui se trouvait dans un coin de sa chambre. Finalement, elle décida de ranger un peu la pièce et de laver ses vêtements. En quelques temps, la chambre avait tout de même meilleur mine. Satisfaite, Ayumi se demanda qu’est-ce qu’elle pouvait bien mettre pour ce soir. Après plusieurs hésitations, elle se vêtit d’un slim gris, et d’un débardeur moulant noir. Pour les chaussures, elle opta pour une paire de ballerines repetto en cuir laqué noir. Elle les mettait souvent en ce moment. Les chaussures étaient confortables et jolies malgré leur simplicité. Pour finir, elle se maquilla les yeux en noir et s’attacha les cheveux en une couette haute.

Après un dernier coup d’œil dans le miroir suspendu au mur, elle sortit. Ayu ne prit pas de sac, cela l’encombrerait et ça lui serait utile. Il était l’heure, son keitai argenté en poche, elle quitta sa chambre. La jeune fille progressait dans l’ombre. Du couloir, on pouvait entendre des rires et des chuchotements, il y en avait qui s’amusaient, pensa-t-elle. Mais ils ne seront pas les seuls, elle aussi comptait bien s’amuser. A pas de loup, elle finit par sortir de l’immensité du pensionnat. Lorsqu’elle fut sortie. La lycéenne le regarda en entier, il était beaucoup plus imposant la nuit. Ayumi se dirigea vers le lieu de rendez-vous. La fontaine aux vœux, pourquoi cet endroit ? Elle ne savait pas vraiment, quoiqu’il en soit, elle l’appréciait.
Ayumi était arrivée pile à l’heure - ou quelques secondes après mais ce détail ne compte pas. Notre jeune fille n’est pourtant pas d’habitude ponctuelle. Mais là, ce n’était pas comme d’habitude. Elle chercha des yeux celle avec qui elle avait rendez-vous. Une ombre apparut en face d’elle, difficile à distinguer. Ayumi la fixa, la silhouette s’avançait. C’était forcément elle, il n’y avait personne d’autre. L’endroit était désert. Ayumi sentit son cœur s’accélérer.
Shinobu la salua, aucune émotion dans sa voix. Elle n’avait pas changé, toujours ce mur, ce contrôle.


« Bonsoir Suzuki-san. Je vous attendais. »

Ayumi, quand à elle resta silencieuse pour le moment. Elle hocha la tête à l’entente de la voix de Shinobu mais dans le noir, il n’y avait pas beaucoup de chances que la collégienne l’eu remarqué. La lycéenne s’avança d’un pas vers son interlocutrice. Des chauves-souris passèrent au dessus de leurs têtes, un hibou se tenait pas si loin des deux élèves. On pouvait entendre, très distinctement, son hululement. La voix d’Ayumi couvrit le son de l’oiseau lorsqu’elle prit la parole d’un ton machiavélique :

« C’est étonnant cette faculté qu’on les humains à tomber dans les pièges… Voir à se piéger eux-mêmes. »

Elle prononça cela comme si elle, n’était pas humaine. Quelque fois, elle avait vraiment l’impression d’être autre chose, mais celle-ci ne sait pas quoi … ? Oui, souvent même; Ayumi avait le sentiment d’être dans un autre monde, qu’un énorme gouffre la séparait de tous ses petits camarades. Mais là, elle ne sentait pas de gouffre, juste un mur à surmonter. Peu importait la hauteur de l’obstacle, elle le surpassera. Ayumi marcha, d'un pas lent autour de Shinobu puis s'éloigna de sorte que la collégienne ai du mal à la distinguer.
La jeune fille chantonna d’une voix douce. Mais sa voix avait aussi quelque chose d’autre, vous savez, ce genre de choses qui vous glace les os jusqu'à la moelle. Lentement, très lentement, elle articulait ces mots :


« As-tu peur du loup ?
Ses yeux perçants
Ses crocs brillants
Qui rôde, qui rôde, qui rôde le méchant loup
Ses griffes acérées
Il est affamé
Qui rôde, qui rôde, qui rôde le méchant loup
A l’affut de sa proie
… »


Le chant s'évanoui dans le noir menaçant de la nuit.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] EmptyVen 5 Juin - 19:05

On entendit plus rien pendant un moment. Un silence froid. Non, pas froid : glacial. La nuit était noire, on ne distinguait pas grand chose. Pourtant Shinobu sentit que son interlocutrice l'avait reconnue. Elle aussi l'avait reconnue, elle la reconnaitrai entre mille. La collégienne continuait de regarder dans le vide de la nuit, une sorte d'effroyable néant. Car oui, à la réflexion, c'était ça qui effrayait les humains plus que tout : l'inconnu.
Shinobu restait droite, inflexible. Il ne se passait rien. Enfin non, il se passait quelque chose. Il se passe toujours quelque chose. Là, un hibou qui se réveillait pour aller chasser, ici, une tribu de chauve-souris noirâtres qui se mettaient à voler en silence. Et enfin, un Loup qui attendait le bon moment pour sauter sur sa proie. Mais peut être est-ce votre imagination qui vous joue des tours ? C'est bien vrai vous savez, dans la nuit si sombre on ne voit presque rien, et on imagine presque tout . . .
La collégienne inclina légèrement la tête en avant et ferma les yeux pendant une demi-seconde. Les battements de son cœur accéléraient de seconde en seconde, mais la jeune fille gardait ce même contrôle d'elle même comme on contrôle une machine qui nous appartient entièrement. Le Loup se trompait.

« C’est étonnant cette faculté qu’on les humains à tomber dans les pièges… Voir à se piéger eux-mêmes. »

Même pas un sourire, même pas un frisson, rien. Ri-en. Aucune, absolument aucune, réaction dans le corps et l'esprit de la demoiselle Kawasaki. Elle ne ressentait rien, rien de rien. Enfin si, une pointe de satisfaction qui perçait gentiment la barrière mentale. La satisfaction de voir à quel point, la lycéenne parlait d'elle même en croyant parler de Shinobu. Oui, c'était elle qui tombait dans le piège. Et le piège se refermait petit à petit.
Un vol de chauve-souris passa alors au-dessus de leurs têtes, accentuant grossièrement le côté ''horreur'' de l'instant. Shinobu sourit pour elle-même. Oh comme ils se trompaient. Comme ils se trompaient tous. Ayumi se mit à marcher de sa démarche régulière et silencieuse désormais connue de Shinobu, elle fit quelques tours autour de cette dernière puis s'éloigna légèrement, hors de vue. Aurait-elle peur ? Shinobu supposa que non, à en juger par la manière dont elle chantonna cet air, avec une voix glacée et faussement douce :

« As-tu peur du loup ?
Ses yeux perçants
Ses crocs brillants
Qui rôde, qui rôde, qui rôde le méchant loup
Ses griffes acérées
Il est affamé
Qui rôde, qui rôde, qui rôde le méchant loup
A l’affut de sa proie
… »


Non, Ayumi Suzuki n'avait pas peur. Elle aurait du. Vous prenez certainement cette dernière phrase pour de la pure intimidation. Mais vous vous trompez vous aussi. Vous vous trompez tous. Lorsque la chanson de la lycéenne s'évanouit dans l'obscurité de la nuit, Shinobu fit une moue déçue, lassée. Certes, cela ne dut pas trop se voir dans la nuit sombre mais tout de même, la collégienne s'attendait à mieux. Sincèrement, Ayumi n'avait pas d'autre chant d'intimidation dans sa poche ? Ou peut être était-ce Shinobu qui n'y était plus très sensible . . .
Cette fois la collégienne poussa un long soupir bien bruyant, de sorte que même la lycéenne aussi éloignée qu'elle soit l'entende. Shinobu se rongea négligemment les ongles et balança d'un air déçu :

« C'est tout ? Tu n'as rien d'autre à dire ? Sans vouloir te vexer, je m'attendais à mieux . . . »

Un peu à taton, la jeune blonde avança lentement, elle calquait sa démarche sur celle de la lycéenne. Elle ne voyait pas grand chose mais elle devinait la forme de la grande aux cheveux éléctriques dans l'ombre. Shinobu sentit alors la chaleur corporelle de la lycéenne et devina qu'elle était tout près d'elle. La collégienne se hissa jusqu'à son oreille, sur la pointe des pieds, et elle murmura doucement comme on murmure un secret :

« Tu sais, je me suis un peu affirmée ces derniers temps . . . je me maîtrise de plus en plus . . . »

Shinobu sourit franchement. Tout fonctionnait à merveille. Elle était heureuse, fière. Son ceur battait décidement très vite et elle aimait ça. Depuis combien de temps se refusait-elle ses petits plaisirs appelés sentiments ? Elle n'en savais rien, mais elle y re-goutait avec joie. Shinobu resta dans cette position quelques secondes puis posa délicatement ses doigt sur les cheveux de ce « Loup » qui ne l'effrayait plus.

« On échange les rôles . . . »

Un rire soudain sortit de la bouche de la collégienne. Elle riait franchement. Sa barrière mentale explosa, mais c'était contrôlé, c'était tout à fait prévu. Ayumi l'ignorait, mais toute la soirée était soigneusement prévue et elle allait se dérouler à merveille. Shinobu se gazéifia alors, s'évaporant dans l'air, allant titiller les cheveux de la demoiselle avec ses mains désormais invisibles à l'œil nu. Mais même sous forme gazeuse, Shinobu continua son rire machiavélique qui s'estompa peu à peu dans la nuit, toujours plus sombre.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] EmptySam 6 Juin - 14:59

Ayumi n’avait pas peur, aucune des deux élèves ne voulait flancher. C’était une sorte de bataille. Non pas un genre de combat violent avec des coups, qui plus est sanglant. C’était plus profond que cela. Chaque mouvement, chaque respiration, chaque pas était contrôlé. Tout était mesuré. Il ne fallait pas laisser s’échapper ce contrôle constant ou ce serait un échec. Cette bataille mentale serait longue échine. Shinobu avait l’air bien préparée pour cela. Quand au le loup ? Il était trop confiant, oui, beaucoup trop. A vrai dire, Ayu a toujours été comme ça et cet excès de confiance la faisait parfois tomber de haut. On pouvait considérer cela d’avantage comme un défaut qu’une qualité.
Perdu dans son analyse de la situation, Ayumi cru entendre un soupir, un long soupir bruyant et insolent. Il n’y avait personne d’autre qu’elle et son interlocutrice ici. Shinobu avait-elle eu assez de cran pour faire cela ? Oui, apparemment. Elle s’était beaucoup renforcée ces derniers jours. La collégienne prit la parole, Ayumi se stoppa net à l’entente de sa voix.


« C'est tout ? Tu n'as rien d'autre à dire ? Sans vouloir te vexer, je m'attendais à mieux . . . »

De tempérament naturellement impulsif. Elle dut résister à la tentation de partir en vrille et de faire un scandale. La jeune fille prit de longues respirations pour se calmer, c’était l’une des seules choses que lui avait enseignées son frère ; elle le mettait donc en pratique. Après un court instant elle lui répondit, d’un ton confiant :

« Tu n’as encore rien vu ma petite. »

Immobile, la lycéenne réfléchissait. Trop vite surement, tout s’entrechoquait dans sa tête. Tellement qu’elle n’arrivait pas à ce concentrer. Elle serra les dents alors que Shinobu s’avançait vers elle. Ses pas ressemblaient à ceux d’un prédateur. Ayumi attendit. La jeune blonde s’arrêta prêt d’elle pour lui chuchoter à l’oreille :

« Tu sais, je me suis un peu affirmée ces derniers temps . . . je me maîtrise de plus en plus . . . »

La collégienne était calme. Elle gardait ses sentiments barricadés dans sa tête ou alors elle était vraiment un robot fait de fils électriques et d’acier. Une chose est sure, elle avait préparé son coup. Elle n’était pas si folle que cela, finalement. Ayumi dirait même qu’elle était intelligente. la lycéenne, avança son visage pour parvenir à l’oreille de Shinobu. Elle fit de même :

« Tu apprends vite, mais est-ce suffisant ? Apparemment, tu es passée au dessus de ces comptes enfantins. »

La collégienne posa délicatement ses doigts sur les cheveux fins de son interlocutrice. Cette dernière lui attrapa le poignet de sa main glacée. Elle serrait le petit bout de chair assez fermement pour ne pas qu’elle ne s’échappe. Ayu rangea le bras du corps de sa propriétaire.

« On échange les rôles . . . »

Ayumi se figea, cette phrase l’avait atteinte mais elle ne laissa rien paraitre ; elle était de marbre. Sa vie jusqu’ici défila devant ses yeux. Son enfance… On ne lui avait jamais raconté de comptes. Non jamais, ni de bisou avant de se coucher. Elle avait été abandonnée, en proie à la noirceur de sa chambre, effrayée, tous les soirs. Mais elle s’y habitua, difficile. A cette époque là, elle était la proie. Mais elle avait bien changé, enfin, c’est ce qu’elle pensait.
Ayu resta silencieuse face eux propos de Shinobu. La jeune fille ne voulait plus être dominée. Elle ne redeviendra jamais l’agneau apeuré qu’elle était. Peut-être qu’elle s’était trompée sur toute la ligne. Le doute s’installa. Son destin était-il d’être chassé plutôt que de chasser ?
Elle resterait forte, quoiqu’il arrive. Shinobu éclata d’un rire franc, à ce moment là elle s’évanoui. Comme évaporée dans l’air. Tout était allé si vite. Ce n’était pas exactement comme la dernière fois. Cette fois-ci, elle ne réapparut pas. Elle avait disparut. Ayumi sentit qu’on lui touchait les cheveux, elle tira sur son élastique et défit sa queue-de-cheval. Ses cheveux furent libérés. Mais Shinobu, car elle était convaincu que c’était elle ne cessait pas de suis tirer les cheveux. Comment combattre l’insaisissable ? De quoi s’agissait son don si mystérieux ?
Ayumi, les bras sur la tête, les yeux fermés, courut se réfugier derrière un arbre en espérant ne pas être chassée. A présent, elle avait perdu le contrôle de la situation. Elle était en mauvaise posture. Les rôles venaient de s’inverser, elle ne pouvait l’accepter.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] EmptySam 6 Juin - 23:33

Shinobu continua à jouer avec les cheveux d'Ayumi. Elle en riait, laissant déferler en elle tous ces sentiments. Il ne fallait pas que ça s'arrête, sinon la collégienne reprendrait forme humaine. Mais non, cela ne s'arrêterait pas. Shinobu était devenue bien trop forte pour cela. Voyez-vous, lorsque l'Agneau à échappé une fois déjà au Loup, alors l'Agneau se prépare à le revoir et à l'affronter, avec force et courage. La préparation de Shinobu avait duré longtemps, plus longtemps que ce que l'on pouvait penser. Depuis leur première rencontre sur le toit, la collégienne s'était entrainée, seule dans sa chambre, à changer de forme, à contrôler ses sentiments encore et encore jusqu'à les dompter si parfaitement qu'en un clin d'œil elle puisse devenir gazeuse, puis liquide, ou encore gélatineuse ou rocheuse. Ces derniers temps, la collégienne blonde avait découvert beaucoup de matière en lesquelles elle pouvait se transformer, elle avait appris à étoffer, à explorer cette capacité inouïe qu'elle avait toujours fuit. Toujours jusqu'à rencontrer Ayumi.

Ah, comme la lycéenne pouvait s'en vouloir ! À cause d'elle, Shinobu s'était rendue compte qu'elle devait changer. À cause de Aumi Suzuki, cette chère Ayumi Suzuki, le cerveau de la collégienne s'était emballé et avait appelé la vraie partie de Shinobu, la partie humaine qui voulait sa revanche. Alors la blondinette que l'on croyait si faible s'était affirmée, c'était entrainée, et était ressortie forte de ce passage. Elle avait changé, changé en bien. Shinobu s'offrait désormais des luxes incroyables : elle riait sans se transformer, elle se laissait aller à avoir des amis . . . Merci qui ? Merci Ayumi !
D'ailleurs, les deux réponses de la lycéenne avaient été sans conséquences sur Shinobu. Ayumi cherchait à l'intimider ? Bien. Mais cela ne marcher absolument pas. Désormais Shinobu était devenue la prédatrice et Ayumi la proie, oui, les rôles s'étaient inversés. Lorsque la collégienne se gazéifia, elle sentit que son interlocutrice revivait des instants de sa vie, des instants durs et désagréables. Shinobu en avait était que plus heureuse. Oui, maintenant c'était elle qui menait la danse.

La lycéenne détacha se cheveux colorés, apparemment fortement dérangée par ce que faisait Shinobu. Mais la collégienne continua de jouer avec les longs cheveux roses d'Ayumi avec même une certaine délectation. Une joie s'empara sans contrôle de l'esprit de la blondinette gazeuse qui jouissait d'une posture de prédatrice, pour une fois dans sa vie. Non, ce ne serais pas la seule fois de sa vie qu'elle allait ressentir ça. Shinobu était décidée à ne plus se laissait faire. Contrôlant presque totalement ses transformations, la demoiselle pourrait peut être ne plus se laisser marcher sur les pieds. Peut être allait elle continuer à s'affirmer et qu'elle serait de plus en plus forte et respectée ?
La blondinette invisible continuait son petit jeu qui déplaisait tant à la lycéenne. Alors comme ça elle ne voulait plus jouer ? Elle abandonnait si facilement ? C'était encore plus facile que ce qu'avait pensé Shinobu, qui se voyait d'un esprit mesquin dont elle n'avait pas l'habitude. Mais depuis longtemps elle attendait ce moment où elle pourrait se venger de tous les imbéciles qui avaient profité de son renfermement pour lui faire les pires crasses et supporter les pires humiliations.

Soudainement et à la grande surprise de la collégienne, Ayumi mit ses bras sur la tête comme pour se protéger de tortures invisibles et courut se réfugier sous un arbre. Comme elle était ridicule désormais ! Shinobu laissa éclater un véritable rire en voyant la mine peureuse de la lycéenne qui s'était crue supérieure à elle. La blonde s'approcha – toujours sous forme gazeuse – de sa proie et commença à exercer quelques tours autour d'elle, en prononçant d'une voie moqueuse :

« Alors comme ça tu as peur ? Tu ne veux plus jouer avec moi ? »

Les rondes exercées autour de la pauvre petite et ridicule lycéenne faisait se diffuser odieusement les phrases mesquines de Shinobu. Le son lui même tournais autour de la proie comme si la collégienne c'était rendue invisible. La voie résonnait dans l'espace vide, recouvrant presque le clapotis de la fontaine tant elle était forte. Shinobu s'approchait de plus en plus d'Ayumi sans continuer à ce moquer d'elle. La collégienne se faisait silencieuse tout en encerclant sa proie de son corps aérien.
Une idée soudaine vint germer dans l'esprit de la blondinette. À votre avis, comment est-ce d'être touchée par un courant d'air ? Shinobu rigola intérieurement. Cela devait être très drôle, enfin pour elle. Shinobu dirigea ses deux mains vers les poignets de la lycéenne aux cheveux roses bonbon et serra. Elle passait à travers la peau de la jeune fille, sans la transpercer. Shinobu se demandait vraiment quelle sensation la jeune femme ressentait en étant ainsi serrée par du gaz, elle pensa que ça ne devait pas être très agréable, voir même effrayant.

Shinobu relâcha la lycéenne après une bonne demie-minute de pur silence seulement, espérant que sa petite idée avait fait son effet. La collégienne passa au travers le corps d'Ayumi, comme elle l'avait fait pour ses mains mais à plus grande échelle. Shinobu fit ainsi plusieurs va et viens au travers le corps de sa proie puis s'arrêta derrière elle et se fit bien silencieuse.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] EmptyDim 7 Juin - 21:37

Ayumi se cachait derrière l’arbre, Shinobu ne cessait de lui toucher les cheveux. Elle ne détestait pas vraiment cela mais c’était la façon dont la collégienne le faisait, en prenant un peu plus de grandeur au dessus de sa victime. Elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas échapper à son prédateur. D’ailleurs quel prédateur ? Elle ne le voyait pas, juste le noir de la nuit. De toute façon, elle ne voulait rien voir, rien entendre ; surtout pas le rire menaçant et franc que Shinobu émettait à l’instant même. La jeune fille désirait que l’on la laisse tranquille, elle et sa solitude. Mais où qu’elle aille, elle serait suivie. C’était terrifiant de savoir qu’il n’y avait pas d’issue, aucune échappatoire. Elle devrait subir les moqueries de sa camarade jusqu’au bout, jusqu'à ce qu’elle cesse. Ayu n’aurait jamais imaginé tout cela. Se retrouver dans une telle situation de désarroi et d’impuissance. Elle aurait du mieux se préparer, quelle nulle ! Toujours trop confiante, la réalité lui revenait en pleine figure, tel un boomerang. C’était douloureux. Quel sentiment désagréable, très détestable. Elle se laissa glisser le long du tronc, quelques écorces lui égratignèrent le dos mais la douleur intérieure était plus forte que ces quelques blessures superficielles. La jeune fille s’assit parterre, l’herbe était fraiche et douce mais elle ne pensait pas à cela nom plu. Le visage dans les mains, elle attendait que ce cauchemar finisse. Oui, ce n’était qu’un rêve, un mauvais rêve ; elle allait se réveiller. Malheureusement, il ne s’agissait que de la pure réalité. Une réalité qu’elle avait toujours fuie. Une réalité qu’elle haïssait. Non, elle ne pleurait pas, et elle ne pleurerait pas ; jamais. Ayu ne voulait pas voir. Elle ne voulait pas assister à sa défaite si humiliante. Cette dernière n’était plus habituée à cela, elle n’était pas prête de s’y faire.
Shiunobu reprit de plus belle, apparemment fière d’elle, elle se moqua :


« Alors comme ça tu as peur ? Tu ne veux plus jouer avec moi ? »

Ces paroles raisonnaient autour d’Ayumi. Comme si son prédateur se trouvait partout et nulle part à la fois. C’était très troublant et insupportable. Si bien qu’elle se boucha les oreilles en fermant les yeux.
Soudain, Ayumi sentit qu’on lui attrapait les poignets. Elle se ressaisit vivement et posa simultanément son regard sur ses avant-bras. Rien. Juste une étrange sensation de froideur. Une chose qu’elle n’avait encore jamais ressentit auparavant. Comme s’il y avait un grand courant d’air qui, à la place de se heurter à votre peau, vous traverse le corps. Ce n’était pas très agréable, loin de là. Rapidement, cette sensation se généralisa à tout son corps, jusque dans ses tripes. Ayumi avait la chair de poule, elle n’osait pas bouger. Elle restait stoïque en ayant l’impression de devenir complètement folle. Imaginait-elle tout ça ?
Ayu chaud. Des sueurs froides, son cœur battait à cent à l’heure.
Puis, elle se calma. Un peu. Il fallait qu’elle trouve une solution et vite. Cela ne devait pas durer, cela ne pouvait pas durer. La lycéenne avait encore un plan. Un plan B comme elle l’appelait, son dernier recours. De sa position assise et désespérée, elle se releva. La tête haute, le regard froid ; un air impassible. Là, elle se mit à rire. Un de ces rires étrangement cynique
[HJ : Je ne suis pas sure du mot ^^’]. Un rire qui brisa le silence qui s’était interposé entre les deux élèves.

« HAHAHAHAHA !! Tu me fais des chatouilles. »

Ayumi jouait bien la comédie, elle avait limite une larme de joie au coin de l’œil. Celle-ci avait toujours été une très bonne comédienne. Ce qui peut être avantageux. Mais Shinobu n’était pas dupe, espérons que cette petite manigance fonctionnera. Debout, ses jambes bien encrée dans le sol, son dos droit, elle chercha son interlocutrice du regard ; sans pour autant tourner la tête. Cette dernière était difficile à distinguer dans la nuit. Apparemment, elle ne s’était pas habillée très colorée. Elle avait vraiment tout prévu.
D’un ton ni intimidateur, ni moqueur. Juste neutre, elle dit :


« Tu ne pensais tout de même pas que j’allais abandonner si facilement. »

Ayumi resta immobile, toujours en reflechissant.

* Oh et puis merde *

La jeune fille leva ses bras en l’air. Shinobu pouvait lui dire n’importe quoi, lui faire tout ce qu’elle voulait, cela lui était égal. Finalement, c’était un plan plutôt foireux. Mais autant essayer de s’amuser. La lycéenne commença à tourner sur elle-même, pas trop vite pour ne pas avoir le tournis ; mais assez pour pouvoir s’sentir le vent lui souffler agréablement dans le cou, les cheveux et les doigts.
Elle se sentait libre comme un oiseau, mais n’oubliait pas que son prédateur était là. Toujours plus présent. Toujours plus effrayant. Qu’il pouvait lui bondir dessus à chaque instant, chaque secondes. Mais que pouvait-elle faire d’autre de toute façon. Elle en avait marre de lutter. Ayumi s’arrêta de tourner comme une toupie pour regarder le ciel. Avec toute cette histoire, elle n’avait pas prit le temps de contempler les étoiles. Ce qui était fort regrettable.
A présent, Ayumi ne se reconnaissait plus, elle faisait seulement ce qu’il lui était dicté. Ce qui allait arriver lui était complètement égal.
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] EmptyLun 8 Juin - 23:09

« HAHAHAHAHA !! Tu me fais des chatouilles. »

Tiens tiens, la lycéenne riait maintenant ! Du gaz lui passait au travers et elle elle riait ? Ce rire semblait vrai. Semblait seulement, car il était impossible aux yeux de Shinobu que quelqu'un puisse rire ainsi de ce faire traverser par un courant d'air. Ayumi était debout, bien posée sur le sol. Elle avait l'air plutôt assurée . . . Mais que cache un gris et gros nuage qui vire soudain au blanc ? Serait-ce . . . un orage ?
Shinobu reconstruisit en un clin d'eil sa barrière mentale et se métamorphosa donc en l'humaine qu'elle était [elle n'a pas de vêtements sous forme gazeuse xD]. Elle s'éloigna sans bruit d'Ayumi, elle n'en était pas toute proche mais la lycéenne avait les yeux brillants, aussi la blonde put voir que ceux-ci la cherchaient du regard. Un mince sourire ce dessina sur les lèvres de la jeune collégienne. Oui, elle avait tout prévu.

« Tu ne pensais tout de même pas que j’allais abandonner si facilement. »

Ah oui, tiens, la pauvre petite Ayumi ne baissait pas les bras ? Enfin, non, elle les avait déjà baissé, et désormais elle tentait de les relever. Mais le mal était fait, Shinobu avait bien trop d'assurance maintenant. Enfin, quand je dit “trop”, cela veut dire “plus qu'avant”. Tout est dans la modération voyons ! Prenez un bon verre de saké. Du très bon saké, pas du bon marché acheté à deux yens. Du vrai de vrai, tiède, avec un petit gout qui reste sur le fond du palet. Et bien regardait le bien ce verre de très bon saké. Si vous ne buvais que celui-là, il vous semblera unique et divin, délicieux. Si vous en buvez toute la bouteille, il sera peut être toujours autant divin . . . mais vous vous coucherez ivre, si vous ne vomissez pas toute la soirée.
Shinobu regarda Ayumi – du moins, ce qu'elle en distinguait dans la nuit sombre. À quoi songeait la lycéenne ? C'était un mystère . . . Mais, soudainement, Shinobu eut la réponse. La jeune femme leva les bras en l'air. Que voulait-elle ? Cela vous doit vous paraitre très étrange, mais dans l'esprit de la blondinette, c'était très clair : Ayumi lui laissait carte blanche, quartier libre, elle lui autorisait à faire d'elle ce qu'elle voulait.

Achetez une poupée à un enfant vraiment pas très sage en ce moment. Un enfant à tendances un peu . . . disons . . . meurtrières ? Oh, pas un enfant qui ne penses qu'à tuer tout le temps mais un enfant qui aime bien déchiqueter des choses, les réduire en bouillie – en ce moment, pas tous les jours. Dites lui de faire ce qu'il veut de la pauvre poupée. En deux temps, trois mouvements, votre poupée si jolie sera devenue un infâme sac à vomis ! Elle n'aura plus d'yeux, plus de cheveux, les bras détachés . . . Oui, c'est une hypothèse. Ou alors l'enfant, dédaigneux, laissera la poupée dans un coin et ira s'attaquer à un autre objet.

La collégienne était devant deux choix. Le premier, comme vous l'avez certainement compris, consiste à prendre la poupée – Ayumi – la casser, la tordre, lui arracher bras et tête et la rendre en morceaux comme si elle était n'importe quel objet. La seconde, plus fine, prendre cette même poupée et la posa, là, par terre. La laisser en plan. Ne trouvez-vous pas cette solution bien agréable ? Ne trouvez-vous pas que dominer en dominant est une chose des plus banales ? En tous cas, Shinobu le trouvait elle.
Aussitôt pensé, aussitôt fait, le plan était déjà à exécution. Shinobu ré-ouvrit la petite porte de sa barrière mentale et laissa s'échapper ses sentiments en liberté dans son esprit. Dès que ce fut fait, à l'instant même, la petite blonde devint un petit tas de sable. Oui, c'était l'une de ses trouvailles faites ses derniers temps. Autrefois elle ne se transformait qu'en eau, gaz ou glace, et désormais elle pouvait se faire de roche, de gélatine, de verre . . . et de sable.
Le petit tas de sable ne s'éparpilla pas et heureusement, car si le vent avait souffler un bon coup à ce moment-là Shinobu serait partie en fumée. Au lieu de ça, elle avança lentement vers Ayumi qui était peut être encore en train de la chercher loin, bien plus haut que là où elle était vraiment, c'est-à-dire à ses pieds. Le déplacement ne dura que deux ou trois secondes, et la re-transformation de Shinobu en humaine dura beaucoup moins encore. Elle s'approcha doucement, derrière Ayumi désormais, et posa ses deux mains sur les épaules de la lycéennes.

« Bouh. »

Cela ne lui rappelait pas quelque chose ? Hein hein, Ayumi avait mené le jeu longtemps, trop longtemps, et maintenant c'était Shinobu qui avait pris la tête. La collégienne se pencha un peu plus sur la jeune femme et lui dit doucement :

« On se reverra certainement . . . »

Sur ce fait, Shinobu se métamorphosa encore une fois en gaz et valsa dans le ciel, quittant Ayumi. Mais certainement pas pour toujours . . .

[Sois fini là, sois tu post et fini.]
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MessageSujet: Re: Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] Dans la gueule du Loup . . . [Ayumi Suzuki][Terménié] EmptyMar 9 Juin - 19:16

[ Déjà fini TT_TT J'aime tellement nos rp ! Allez, tu peux écrire "Terminé" dans le titre ^^ ]
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