Réminiscences du passé [PV Matsuri; Shiro] [FINI]

Cela ne faisait que quelques jours que William était arrivé. Quelques jours durant lesquels il avait retrouvé d’anciennes connaissances, d’anciens bâtiments ... bref, il avait retrouvé ses marques. Seules deux anciens « amis » manquaient à ces retrouvailles : le directeur Ogawa et Matsuri. Que faisait la jeune femme ? Il la cherchait presque à chaque croisement de couloirs, espérant voir son profil se découper dans la lumière des lieux. Obsessionnel ? Certainement. Mais la jeune femme n’avait pas quitté son esprit depuis plus de 5 ans ... Il voulait la revoir, être sûr que ce n’avait été que comédie. Qu’elle le reconnaissait toujours. Que rien n’avait changé, que les ombres ne le poursuivraient pas indéfiniment ...

La lumière, la chaleur de la jeune femme lui manquait. Il aurait tout donné pour la revoir, et pourtant, c’était comme si le destin s’acharnait à lui voler la seule chose qu’il désirait vraiment. Mais après tout, ne le lui avait-on pas déjà dit ? On disait de lui qu’il « était maudit ». Ce devait sans doute être vrai ... Comment expliquer autrement l’enfer de sa vie ? Tout ce qui lui arrivait ... Oui, il devait être maudit ... Ca ne pouvait être que ça ...

Sa disparition n’aurait gêné personne. Le suicide ? Il y avait pensé plusieurs fois, oui ... Mais ses tentatives n’avaient jamais abouti. Le fait est que même son Don ne marchait pas sur lui. L’Ange de la Mort obligé de rester en vie ... C’en était franchement risible ... Lui-même se prenait parfois à rire de son sort. Un sort que beaucoup lui auraient envié pourtant. Il était puissant, craint, et respecté pour ce qu’il était. Mais lui savait ce qu’il était réellement. Un monstre. Une créature infernale chargée de détruire le monde pourri sur lequel il était. Comme le ver mangeant la pomme de l’intérieur, il était celui qui détruirait cette planète ...

William secoua la tête. Non, ça n’allait pas recommencer ces histoires. Il devait se sortir ça de la tête. Penser à autre chose qu’elle. Elle l’avait oublié. C’était clair pourtant, non. Lorsqu’elle était rentrée, elle l’avait à peine regardé, et lorsqu’il l’avait rattrapée en criant son nom, plein d’espoir, elle s’était simplement retournée, l’avait jaugé de bas en haut, et avait lancé d’une voix neutre :

- On se connait ?

Choc ultime. Il ne représentait donc rien pour elle ? Elle l’avait ... oublié ? Il n’était qu’un coup d’un soir, comme on dit ? Plus que déçu, il se sentait trahi au plus profond de lui. Immédiatement, alors qu’ils étaient à l’heure du midi, le ciel s’assombrit, et le silence devint menaçant avant que des murmures lui parviennent.

Mais bien sûr !
Que ferait-elle avec un homme comme toi ?
Regarde-la bien, tu ne la mérite pas.
Elle a besoin d’un homme fort qui la protège.

*Je saurai la protéger ... Je l’ai toujours fait ... non ?*

Ce n’était pas plutôt elle qui te protégeait ?
Si ... tu lui dois la vie au moins une dizaine de fois, William ...
Et puis, elle ne protégeait pas que ta vie ...
... Elle te protégeait aussi de nous, non ?
Tu as peur William ...
Tu es faible ...
Nous nous te protégerons ...
Ecoute-nous ...

*Vous voulez me tuer, c’est différent ...*

Mais la Mort n’est-elle pas l’endroit le plus sûr ?
Enfin, nous nous voyons tout ...
Si tu ne veux pas mourir, écoute-nous quand même ...
Nous te mènerons à la Victoire William ...

*La Victoire ?*

Oui ... Personne ne te fera plus de mal ...
Nous te protégerons ...
Fais-nous confiance ...

Et il leur avait fait confiance. Résultat, une semaine plus tard environ, il était hospitalisé pour tentative de suicide. Quelques temps plus tard, il ressortait blessé d’une mission pour avoir insisté au-delà des imites raisonnables. Prenant de plus en plus de risques, il développa de plus en plus son Don également, parallèlement. Il se noyait dans le travail. Combien de fois lui avait-on alors dit qu’il était fou ? Qu’il allait de tuer à la tâche ? Il leur répondait que c’était normal, et qu’il était déjà mort de toutes façons ... quand il leur répondait.

Des années plus tard, il quittait l’académie avec une seule pensée : il reviendrait et saurait ce qui s’était passé durant la semaine où elle était partie ...

Cela faisait un peu moins de 10 ans qu’il évitait soigneusement cet endroit. Cette fontaine où avait commencé son douloureux rêve, son meilleur rêve devenu pire cauchemar. Cette fontaine où Matsuri l’avait abordé, cette fontaine où, pour la première fois, elle l’avait embrassé. Il passa son doigt sur ses lèvres. Il gardait parfaitement le souvenir de cet instant. Cette jeune fille à la fois si frêle et si forte au creux de son bras, cette chaleur au cœur qu’il avait ressentie, le souffle de Matsuri dans son cou, le gout de ses lèvres ... tout. Et y repenser ne lui faisait que plus de mal. Il souffrait en permanence, surtout depuis son retour. Mais il devait le cacher ... Ils en profiteraient sinon. Ils en profitaient tout le temps ... Lorsqu’elle était partie, il avait totalement sombré, dévoilant ses faiblesses. Les autres en avaient profité, lui faisant croire n’importe quoi, lui montrant des mirages ... lui mentant. Ils jouaient avec lui, et corrompaient même son entourage ... Tous ... oui, tous voulaient lui faire du mal ...

Il s’approcha de la fontaine et glissa un doigt dans l’eau, ridant sa surface lisse et sombre comme la nuit qui l’entourait. Il était tard. Quelle heure ? Quelle importance ? Plus rien ne compte. Si seulement … Oui, si seulement elle pouvait se souvenir …

Un mouvement le fit sursauter. Une ombre s’avança dans le noir intense de la nuit … Cette silhouette fine, ces gestes précis, délicats, mais que l’on sentait incroyablement dangereux … Se pouvait-il que … Non, il se faisait trop d’illusions. Mais après tout … pourquoi pas ? Plein d’espoir, il en oublia toute prudence.

- Matsuri … Matsuri, c’est toi ?

Mal à la tête ... Comme un marteau qui enfoncerai un clou dedans, comme si on creusait celle-ci avec une petite cuillère, bref, un mal de crâne insoutenable. Tel était le supplice actuel que subissait Matsuri. Elle errait dans l'académie, à la recherche d'un moyen de faire cesser cela. mais rien, pas le moindre indice utile. Enfin, le pire, ce n'était pas ça. Non, c'était loin d'être le plus important. Le plus inquiétant, c'était les étranges visions qu'elle avait. En soit, cela faisait un certain temps qu'elle faisait des rêves bizarres, paraissant très réels, la montrant plus jeune faire des choses qu'elle ne se voyait pas avoir faites. Mais ces derniers temps, c'était de plus en plus souvent. Elle se posait des questions. Elle avait été voir ceux qui ressentaient les Dons des gens, mais ils lui avaient dit que non, elle n'en avait qu'un seul, comme tout le monde. Ses visions ne venaient pas de là. Et les visions qu'elle avait en étant seule (parce que maintenant ça lui venait même réveillée) lui indiquaient que ce n'étaient pas des illusions, et que donc elle était la seule concernée. Alors qu'était-ce ? Pourquoi se voyait-elle elle, toujours elle, faire des actions qu'elle aurait pu faire si elle avait été folle, mais qu'elle n'avait jamais faites ?

Ses pas la conduisirent à la fontaine. Etrangement, elle avait toujours aimé ce lieu. Elle sentait quelque chose l'y rattacher ... Elle le voyait également souvent dans ses visions. Mais elle ne voyait que la fontaine, et deux ombres. Elle n'arrivait jamais à savoir qui c'étaient, malgré toutes ses tentatives.

- Matsuri ... Matsuri, c'est toi ?

La voix était pleine d'espoir. Le ton engageant. Elle regarda un instant la personne qui venait de parler. Un homme grand, mais très mince, et incroyablement sombre. Le style de Matsuri ? Bof ... peut-être ... Qui sait ? Il aurait fallu pour cela qu'elle connaisse mieux celui qui se trouvait devant elle. Or, c'était juste un collègue. Un ancien Sa qui avait décidé de revenir ici pour être prof. Pour quelles raisons ? Bah, ça ne la regardait pas ! C'était sa vie, après tout. A lui de choisir ce qu'il voulait, ce n'était pas à elle se s'en mêler.

- William ? Mais qu'est-ce que tu fiches ici à cette heure ?

Il était vrai que, d'après ses souvenirs du jeune homme, celui-ci évitait de sortir, de un, et encore plus la nuit ! Il était paranoïaque comme pas deux, persuadé que le monde entier lui en voulait. Même sa réponse avait du être interprétée de travers d'ailleurs. Mais en plein milieu de la reponse du jeune professeur, elle s'effondra à terre, la tête dans les mains. Elle avait trop mal. Pitié, faites que ça cesse ! Je ne veux plus souffrir comme ça !

- Ma tête ... elle va exploser. J'ai l'impression qu'on me l'écartèle. Comme tiraillée entre un passé, et un autre ... oublié ...

Invité

Rholala, il est si tard mais il n'était pas question de rester sans rien faire, il sentait déja sa vie le quitter au fil des jours et maintenant il lui semble être arrivé au bout des choses, comme si il savait déja que la fin de sa vie allait arrivé d'un instant à l'autre à son terme. Si on arrive au bout pourquoi ne pas faire une dernière folie en transgressant les règles de l'écoles? C'est à dire faire une sortie non autorisée la nuit, bref le top du top mais pas le genre de truc permettant de faire une rencontre amoureuse mais ce n'était de toutes façons pas le but recherché par le jeune lycéen. Il est cependant fun de constater que le jour ou il sent la mort est cependant celui ou il va se permettre de faire des conneries en masses. Il passa d'abord par les toilettes et prit deux trois rouleaux avec lui, ne demandez pas pourquoi il fait ca, il le fait tout simplement. Bref il se dirigea vers la fontaine pour aller faire on ne sait quoi, surement la maquiller tiens, ce serait fun de lui donner une nouvelle coloration. il mit ainsi une dizaine de minutes a arriver au niveau des batiments des primaires ceux qui sont non loin de cette fontaine mais il sentit arriver quelqu'un de légèrement menacant. Ce genre de sens du danger que l'on ne peux que rencontrer chez les bêtes sauvages le forca alors à rester à couvert et il vit l'arrivée d'un être bizarre, le prof de science avec ses cernes de 5 centimètres, le top du top pour sortir avec des filles. Le genre de profils à se taper des barres de rires en pensant le mec en train de s'emballer devant son Pc pour un oui ou pour un non. Le seul prob, c'est qu'on savait tous a partir du niveau D que ce prof était plutôt du genre stressé et paranoïaque comme personne, bref un mec à éviter surtout que peu de personnes connaissent ses pouvoirs de un, mais également qu'il à une aura des plus effrayantes. Le second problème vient du fait qu'il était rejoint par un autre prof que Shiro connaissait et qu'il ne supportait pas trop par son allure hautaine entre autres. Bref, il ne prêta pas oreilles attentive à leur discussion mais lorsqu'il vit Matsuri s'éffondrer le réflexe qu'il eut fut de sortir de sa cachette et il se révéla contre son gré aux yeux des deux professeurs... Il s'approcha alors de Matsuri et utilisa le papier toilette chapardés pour l'humidifier avec la fontaine le posant contre le front de la jeune Prof....

"Est ce que cela va mieux?"

Il venait de demander cela sans trop de doutes, de toutes façons il allait crever dans peu de temps, son coeur émettant déja des pulsations moins nombreuses au fil du temps, sa maladie arrivant en phase terminale.... Personne n'a jamais comprit d'ou elle venait et ce que c'était, tout ce que Shiro savait c'est que son sang était contaminé par un genre de virus et que cela avait raccourci son existence a une vingtaine d'année grand maximum, cependant finalement, il venait à peine d'avoir ses 19 ans et déja sa maladie le frappait, ironie du sort... Les deux dernières personnes qu'il verra sont des profs lui qui n'a jamais réussi à supporter l'autorité.

"Je sais que je suis en infraction scolaire mais j'en ai plus pour longtemps et je n'ai déja même plus la force de retourner dans ma chambre je pense, autant essayer de me rendre utile avant d'être enfin libéré de mon carcan..."

Pourquoi parlait il comme cela? L'approche de la mort semblait commencer à le faire divaguer entre ses souvenirs et ses moments actuels....

La fine silhouette qui se découpait dans la nuit s'avança, aussi tendre que froide, aussi distante que séduisante, ausi charmeuse que dangereuse. Oui, c'était bien elle. Matsuri. Elle avait changé. Plus grande, plus fine, elle semblait plus mature sans que le temps ait réellement changé les traits de son visage, leur conservant une jeunesse irréelle et un charme enfantin. Un enfant sérieux tout de même, et qui semblait inquiet. Non, inquiet ne pouvait pas caractériser Matsuri. Mais quelque chose s'en approchant, peut-être.

Elle le dévisgea, ce qui lui fit comprendre qu'elle n'avait pas gardé grand souvenir de lui, si cette fois-ci on lui avait laissé sa memoire ... Son coeur se serra un peu. Maintenant qu'elle était, enfin, devant lui, il hésitait. Comment pouvait-il s'y prendre ? Il n'avait aucune idée de ce qui s'était passé, et de ce fait, ne savait pas comment faire pour inverser le processus, si inverser il y avait besoin.

- Mais qu'est-ce que tu fiches ici à cette heure ?

Merci ... C'est toujours sympathique d'être acceuilli comme ça, qu'on vous montre l'affection qu'on vous porte, le fai qu'on vous attendait ... Mais passons cela. Comment allait-il lui répondre ? Lui dire qu'il était là pour elle, pour qu'elle se rappelle, pour arrêter de souffrir et la retrouver enfin ... égoiste comme réponse, non ? Et si elle ne voulait pas se souvenir ? Si c'était elle qui avait voulu oublier ? Mais alors, dans ce cas, que craignait-elle, elle qui d'habitude (ou à cette epoque du moins ne craignait rien ? Quels dangers, quels phénomènes ? Un gros truc en tout cas pour qu’elle décide d’être comme ça, amnésique.
Il n’avait jamais pensé à vérifier à quel point sa mémoire avait été touchée. Il n’avait jamais osé demander à Matsuri des éléments sur son passé avant le ... regrettable accident. Qui sait ? Avait-elle seulement oublié le passage nommé « William » ou tout le reste également ? Si ça se trouve en plus, elle avait juste fait exprès de l’ignorer et se souvenait de tout ... Non, c’était impossible. Pas elle. Elle ne lui aurait jamais fait ça ...
Tant de questions, et pas une seule réponse ...

- Je ... A vrai dire ... je crois bien que je me suis perdu ... euh ...

*Et à propos, tu vas bien ?
Je n'ai cessé de penser à toi ...
M'as-tu réellement oublié ?*

Mais il n'eut pas le temps de dire tout cela. Encore qu'il ne l'aurait probablement jamais dit. Vous l'avez sérieusement imaginé se dévoiler comme ça ? Petits fous ... Surtout devant elle qui plus est ...
Cela dit, il ne sert à rien de tergiverser puisque le cours de ses pensées tout autant que celui de son dialogue fut interrompu par la chute soudaine de Matsuri. William sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine, tout en manquant un battement. Que lui arrivait-il ? Elle qui n'était jamais malade ... Que se pasait-il donc ? Quel était le problème ? Il se précipita vers elle (ce qui ne prit pas longtemps puisqu'elle s'était déjà rapprochée) pour la soutenir. Il plaça son bras autour de Matsuri, pliant sa grande carcasse pour être au même niveau qu'elle. Il était inquiet, incommensurablement inquiet. De pâle, il était passé à livide. Il n'arrivait pas à s'expliquer ce qui se déroulait devant lui. Il ne pouvait rien faire. C'était d'ailleurs sans doute ça le pire. Il était ... impuissant à l'aider.

Matsuri laissa échapper quelques mots. William eut un mouvement de recul. Elle se sentait tiraillée par ... un passé oublié ? Il faillit en laisser échapper un rire nerveux, mais se contint. Cela aurait été vraiment malvenu. Mais il ne savait pas comment réagir. Apparemment, elle se se rendait pas compte que son passé était faux. Trafiqué, truqué. Modifié par on ne sait qui, on ne sait où, pour on ne sait trop quelles obscures raisons.
Une autre personne fit alors son apparition. Qui était-il ? Que faisait-il ici ? Etait-il là pour lui ? Ou pour ... Matsuri ? Savait-il qu'elle serait là ce soir ? Avait-il rendez-vous avec elle ? Non, on se calme, c'était juste une coïncidence. Une simple coïncidence. Après tout, lui non plus n'avait rendez-vous avec personne, et pourtant il était là. Ce n'était qu'un jeu du destin. Un jeu bien cruel ...
William retint le réflexe de protection instinctif ancré dans ses gènes qui lui dictait de se jeter sur l'inconnu et de le "noircir" instantanément, se débarrassant ainsi d'un ennemi potentiellement agressif de manière définitive. Il remarqua juste à temps qu'il ne leur voulait rien de mal, et essayait juste d'aider, de façon maladroite, le professeur souffrant. D'une manière étrange, on en convient, mais de l'aider tout de même.

- Je sais que je suis en infraction scolaire mais j'en ai plus pour longtemps et je n'ai déja même plus la force de retourner dans ma chambre je pense, autant essayer de me rendre utile avant d'être enfin libéré de mon carcan...

- Non, au contraire. C'est bien que tu sois là. Tu vas m'aider, puisque j'ai la théorie et que toi, tu peux faire la pratique.

La voix était ferme, mais on la sentait mal assurée derrière la facade. Le doute l'assaillait. Il ne releva pas les mots du jeune homme, qu'il ne connaissait pas d'ailleurs, retenant juste l'excuse pour le fait qu'il n'aurait pas dû se trouver là. Pas grave. William avait besoin d'une main pour vérifier l'état de santé de Matsuri. Une main non gantée. Pas comme les siennes. Il demanda donc à Shiro de vérifier en touchant le front de l'institutrice si elle avait de la fièvre ou pas.

*Espérons que ce ne soit pas une dégénérescence du Don ...*

Il avait souvent été confronté, en tant que scientifique acharné, aux dégénérescences. Et la souffrance en était quelque chose de normal. Sauf que l'espoir lui restait de se tromper, Matsuri ne souffrant visiblement que d'un mal de crâne assez gargantuesque ...

La douleur était lancinante, étouffant une à une toutes les autres choses et sensations. Elle perdait conscience de ce qui se passait autour d'elle. Elle ne voyait plus William, ne distinguait plus le lieu, les formes, rien. Le mal de tête aurait pu rester ainsi, et Matsuri se demander comment faire pour qu'il parte. Sauf qu'un élément perturbateur arriva pour lancer l'intrigue finale. Il se précipita pour l'aider. Sauf qu'elle ne le vit pas venir la rafraîchir, l'aider avant de repartir. Elle le sentit faire. Corps de chair. Composition de sang. Pulsation infime. Pouls battant à un rythme irrégulier. Boum boum ... boum ... boum ... Boum boum ... La conscience de Matsuri vacilla. Se recroquevilla d’abord un peu. Puis de plus en plus, disparaissant complètement. Elle rouvrit les yeux. Quand les avait-elle fermés ? Peu importait. Les pupilles étaient dilatées, ce n’était pas le plus dérangeant. Le plus étrange était la couleur de ses pupilles. Rouge. Un rouge grenat, un rouge ...
Sang.
Il lui fallait du sang. Et elle en sentait autour d’elle. Deux personnes. Deux sangs différents, dont un … étrange …
Elle sentit l’une des formes se rapprocher La même que l’autre fois. Les battements du cœur se faisaient hypnotiques, battant au même rythme que son mal de crâne. Boum boum. Imperceptible sauf pour elle. Elle crut entendre vaguement un « Ne t’approche pas d’elle ! Recule ! ». Trop tard. La forme était trop proche. Elle ne pensait plus. Elle ressentait.
Attaque. Agression.
Défense.
Elle envoya valser contre le mur celui qui était le plus près d’elle. Il n’en mourrait pas. Il souffrirait juste un peu. Une douce odeur lui parvint. Celle de sang. Mais l’odeur était altérée par quelque chose. Elle s’en approcha doucement, comme un tigre s’apprêtant à fondre sur une proie qu’il sait ne pouvoir lui échapper.

- Tu es … malade … non ?

La voix sortait d’outre-tombe. Grave, mais pourtant harmonieuse. Comme dédoublée cependant.
Matsuri s’arrêta. Malade. Ce mot … elle l’avait déjà entendu … mais où ? Elle regarda fébrilement autour d’elle. Comme si une barrière venait soudainement de céder, les mots s’enchainèrent.

- Moi aussi … moi aussi j’étais malade … j’ai du … je ne sais plus … mon passé est faux … où est le vrai ? Je ne sais plus … j’ai oublié … qu’étais-je avant ? Que suis-je désormais ? Je ne sais plus …

L’instant de conscience passé, elle revint à la masse sanguine trainant par terre.

- Pourquoi es-tu aussi malade au plus profond de toi ?

Invité

Bon au moins, le plus paranoïaque des deux disons le franchement est d'accord pour que Shiro lui vienne en aide aussi bien à lui qu'a la prof allongée par terre. Cependant plus de peurs que de mal apparemment puisque cela ne semblait qu'un virulent mal de crâne qui ne voulait pas partir enfin du moins c'était ce qu'il sentait en touchant le front de la demoiselle en question, qui aurait cru que ce serait aidé un prof sa dernière action? Surement pas lui, enfin elle réouvrit les yeux et une incroyable aura d'agressivité put se faire témoigner, c'est quoi ce bazar? Les yeux rouges de la prof se réflétait dans le regard double couleur de Shiro mais il n'eut pas le temps de bouger qu'il se retrouva éjecté dans le mur.... Quelle force! Cependant il ne put réprimer un crachat sanglant, le début de semblerait il une hémoragie interne du moins ce genre de crachat en est le signe... Il leva alors son regard lui qui avait traversé le mur et regarda alors Matsuri qui s'était approché de lui sans que le jeune lycéen puisse se relever, il tendit les bras genre: Fais ton office bourreau, je m'en moque complètement.... Ce qui n'était pas faux dans un sens, plus vite il mourrait plus vite il serait libéré de son carcan en même temps....

- Tu es … malade … non ?
"..... Oui...."

Apparemment le terme malade avait provoqué un début de blocage mental dans l'esprit de la jeune professeur et Shiro en profita pour se relever, de toutes façons ce n'est pas comme si il pouvait se défendre ou bouger vite, cependant elle sembla avoir une crise d'identité si bien que le jeune lycéen regarda le professeur de SVT (ou Serviette qui Vous Tétanise à la sortie de la douche) lui faisant comprendre par son regard fatigué que bientôt il ne serait plus la pour l'épauler.... Retour à Matsuri qui regardait désormais la flaque de sang provoquée par l'hémorragie interne....

- Pourquoi es-tu aussi malade au plus profond de toi ?
"Qui sait? J'ai depuis ma naissance une maladie du sang qui m'est incurable, j'ignore comment vous avez vu cela dans votre état mais je suis plutôt impressionné mais je suis déja comdamné et vous ne pourrez rien y changez quoique vous fassiez, c'est ma dernière nuit."

Autant le dire clairement, Shiro l'avait comprit de lui même avant tout le monde, son corps était déja lourd à porter et rien que ce détail signifiait qu'il devait en avoir pour 20 minutes grand maximum avant de perdre conscience et de ne plus pouvoir se relever, finalement il ne passerait même pas la nuit... C'est mieux comme ca et personne ne le regrettera de toutes façons....

Alors que Shiro s’approchait de Matsuri, William arrêta net tout mouvement. Ces yeux … Où les avaient-ils déjà vus ? Ce rouge. Oh … Non, pitié ... pas ça …

- Ecarte-toi ! Ne t’approche pas d’elle !

Trop tard, elle s’est déjà relevée et l’a envoyé voler. Elle est vraiment violente quand elle s’y met. Mais … cela faisait partie de son charme. Elle semblait si forte … Rien au monde ne semblait pouvoir l’arrêter quand elle était lancée. Tourbillon bouillonnant. Elle se rapprocha de lui, lui posant une question qu’il n’entendit pas, tout comme la réponse d’ailleurs. Elle se retourna ensuite vers lui, ou n’était-ce qu’une coïncidence ? Car elle regardait autour d’elle, comme … possédée …

- Moi aussi … moi aussi j’étais malade … j’ai du … je ne sais plus … mon passé est faux … où est le vrai ? Je ne sais plus … j’ai oublié … qu’étais-je avant ? Que suis-je désormais ? Je ne sais plus …

Ces mots rentraient peu à peu dans la tête de William. Elle était malade ? Elle avait dû … dû quoi ? Qu’avait-elle été obligée de faire ? Pourquoi précisément ? Très louche tout ça … Mais ça avait un rapport avec lui. Elle l’avait oublié. Elle avait choisi de l’oublier. Son cœur se serra. Pourquoi ? Il voulait juste une explication … Il pourrait tout lui expliquer, s’il avait seulement une explication … Il capta le regard du lycéen. Il semblait fatigué. Comme s’il savait que quelque chose allait se produire, inéluctablement.

Elle sembla reprendre un peu conscience de ce qui l’entourait, et retourna vers le lycéen. William continuait ses pensées moroses. Pourquoi avait-elle décidé de l’effacer de sa vie ? Que craignait-elle ? De quoi avait-elle eu peur, au point de ne lui avoir pas confié ? Au point de se renfermer sur elle-même, effaçant sa mémoire ? Qu’avait-elle changé dans ses souvenirs ? Tout ? Une partie ? Ne voulait-elle plus de lui ? S’était-elle lassée ? Qu’est-ce qui clochait ? Une seule personne avait la réponse, elle. Il releva la tête et la regarda, près du lycéen. Il aurait voulu être à sa place, près d’elle … Mais cela ne changerait rien.

Il crut entendre un mot, ou plutôt plusieurs. « Je suis déjà condamné ». Il fit le rapprochement avec les paroles de Matsuri. Elle avait dû se rendre compte de quelque chose chez lui, et c’était pour ça qu’elle était allée le voir. Oui, sans doute. Et cela lui avait fait retrouver un peu la mémoire. Mais cela n’expliquait toujours pas son geste. Cela dit, le temps n’était pas à cela. Il s’approcha du lycéen à terre.

- Si tu veux, je peux te tuer. Tu ne sentiras rien. Ca ira très vite. Et ça t’épargnera peut-être des souffrances.

Sans cœur, William ? Non, à vrai dire, lui avait l’impression d’être, pour une fois, plutôt sympa. Il souffrait apparemment, alors autant abréger ses souffrances, non ? Et puis, ça éviterait que ce soit Matsuri qui le fasse, parce qu’elle semblait prête à le faire. Hors mourir de la main de Matsuri était une expérience le plus souvent douloureuse, et loin d’être agréable. Enfin, après, à lui de voir. Et puis, Matsuri, dans l’état où elle était, le charcuterait quand même. Mais mieux valait qu’il soit mort quand ce serait le cas …

Il jeta un œil à Matsuri. Les yeux rouges … Il soupira. Oui, mieux valait finir cette histoire le plus vite possible …

[hrp : Mais ! Pourquoi ce surnom ? é__è j'ai rien fait moi ><]

[Je suis désolée, chuis obligée de faire agir William et de le faire penser >< Je précise que l'intéressé est d'accord =p]

Une maladie sanguine ? Oui, ça se tenait. Cela expliquait ce qu'elle voyait, ce qu'elle sentait. Les pulsations continuaient, irrégulières pas moment. Derrière elle, elle sentait celles de l'autre forme, mais il était trop loin pour représenter un quelconque intérêt. Du moins pour le moment. Lorsqu'il se rapprocha, elle l'entendit proposer à l'autre de le tuer. Elle se rapprocha vivement, et se mit entre les deux, regardant le grand professeur droit dans les yeux.

- Cette proie est à moi. Recule.

Elle recula un pied, prenant une position de garde rapprochée. Il ne lui manquait qu'à relever une lèvre pour avoir le loup agressif en face de soi. William recula de quelques pas. Il connaissait cette expression. Mais la dernière fois qu'il l'avait vue ainsi, c'était à la fin d'une mission particulièrement dangereuse, où le stress, la tension, avait été à son comble. Matsuri n'était plus tout à fait elle-même. Là non plus d'ailleurs.

Lorsqu'elle le vit s'éloigner, elle reprit une position plus "normale" et se retourna vers le lycéen. Activant son Don, le sang qui était par terre vint dans sa main coaguler pour former un poignard tranchant [hrp : Huuum ... glauque à souhait =D] qu'elle pointa vers lui.

- C'est à moi de te tuer. A personne d'autre.

Elle sentait qu'elle devait le faire. Pourquoi ? Elle ne le savait pas vraiment. Des ombre dansaient dans son esprit. Elle était persuadée qu'elles seraient plus nettes si elle le tuait. Drôle d'idée, mais bon. Avait-elle seulement une idée logique ? Non, ses pensées tournoyaient, océan illogique, folie tourbillonnante.

Elle s'approcha de lui, se penchant pour poser sa main au niveau de son coeur. Le battement, les vibratiosn, se transmettaient jusque dans son bras.

- Si jamais tu as un quelconque regret ...

Ses doigts augmentèrent leur pression sur la cage thoracique du jeune homme. Sans qu'il le percoive, elle venait de rétrécir le diamètre de son artère. Il sombra peu à peu dans l'inconscience, par manque d'oxygénation. elle sourit.

- C'est trop tard maintenant ...

La main se crispa sur le torse du lycéen, cependant que son coeur, sous la pression se fissura, créant une hémorragie interne. C'était de toute façon peu important puisqu'il avait cessé de vivre.

Matsuri se releva d'un mouvement brusque, et se mit à rire. Lorsqu'elle parla, on sentait de l'euphorie dans sa voix, une note joyeuse et ... inquiétante. Dénuée de sens.

- Haha ! C'était trop facile ! C'était pathétique ! Je l'ai eu, je suis une prédatrice sans faille, je suis dangereuse ...

Elle s'arrêta. Dangereuse. Comme malade, ce mot lui évoqua des souvenirs.

Elle était dangereuse.

-------------------------------

- Matsuri, j'ai une nouvelle mission pour toi.
- Oui, professeur.

24 décembre. Ou le 25 ? Quelle année ? Elle ne s'en souvient plus. Longtemps. D'où vient-elle ? Elle ne sait plus. Trop longtemps. Pas encore assez de souvenirs pour ça. Un homme lui remet un dossier. Qui ? O-Yama. Le directeur. Que contenait le dossier ? Elle ferma les yeux. Le dossier lui apparut nettement. Sa memoire, sur ce point, lui restait fidèle. Retrouverait-elle les autres éléments obscurs après ? Qui sait.

dossier a écrit:: Mission

Exécutant : Matsuri Amamiku. Pas de coéquipier possible.
Ordre de priorité : 5 / 5
Classement : Confidentiel

Type de mission : Assasinat et récupération de données

Cible : Taro Tanaka
Localisation : Tokyo, 5-2-1, Ginza, Chuo-Ku

La mission devra être la plus discrète possible. L'exécutant devra pénétrer par effraction chez la cible, l'exécuter et récupérer les documents dont les noms sont sur la fiches ci-jointe.
Note : l'exécutant pourra fouiller les affaires de la cible afin de vérifier qu'elle n'a pas d'autres dossiers intéressants pour l'académie.

Les papiers d'ordre de mission devront être détruits sitôt après que l'exécutant en ait pris connaissance.

Elle rend le dossier en acquiescant. Elle ira. Peu importe ce qu'elle laisse derrière elle, elle fera cette mission. Comme toutes celles qu'elle a faites avant. Et elle ne dira rien à personne. Même pas à lui ...

--------------------

Matsuri se retourna et regarda William, avec de nouveaux yeux. Elle le connaissait ... Oui, elle le connaissait même bien. Mais comment ... Qui ...

Elle avança d'un pas vers lui ... tendit sa main.

- Will ... aaaaaah !

Elle retomba à terre, prenant sa tête entre ses mains. Des images déferlaient dans sa tête. Beaucoup d'images. Trop. Une déferlante de visions, sans queue ni tête. Elle se voyait petite, riant, entourée d'adultes. Elle se voyait un peu plus grande, en tenue de combat dans une forêt. D'où venaient ces images ? Sa tête la lancaient tellement ...

---------------------------

Elle était partie. Il avait beau l'avoir suppliée, l'avair retenue de toute la force de l'amour qu'il ressentait pour elle, elle était partie cette matinée, sans même un regard en arrière vers lui. Elle regarda à l'intérieur de son sac. Il n'y avait presque rien, à part un étrange objet rond, dont la signification lui avait été donnée peu de temps avant. Mais elle n'en aurait pas besoin. Elle ne se ferait jamais capturer. Plutôt mourir.

L'infiltration avait été une réussite totale. Elle s'était maquillée pour paraitre plus âgée, sa grande taille l'aidant. L'homme cherchait une "secrétaire". Du moins officiellement. Officieusement, il serait bien plus proche qu'un patron ne devrait normalement l'être ... Elle rajusta son bustier, ses dossiers, vérifia vite fait dans le rétrovisuer que sa coiffure allait, et sortit de la voiture en faisant signe au chauffeur qu'il pouvait s'en aller.

Quelques minutes après, elle était face au directeur. Face à sa proie. Mais pas tout de suite. Non, elle serait découverte très vite. Il lui fallait au moins découvrir où étaient les documents qu'elle cherchait.

--------------

Deux jours plus tard. Elle savait où étaient les documents. Il ne lui restait plus qu'à éliminer l'homme.

Un bureau, sombre. Elle ferme la porte après être rentrée. L'homme assis à son bureau lève la tête et souris. Il se lève, et s'approche d'elle.

- Parfait. Nous avons une bonne heure devant nous. Personne ne sait que vous êtes ici. Nous avons tout notre temps ...

Une heure ? Bien assez pour le tuer, éliminer les preuves, et voler les documents. Oui, bien suffisant ...

L'homme, Taro Tanaka, lève la main et la passe sur sa joue dans un geste loin d'être tendre, plutôt ... possessif. L'autre main accroche le chemisier de la jeune fille et la rapproche de lui. Cet homme la dégoute. Elle l'a observé lmongtemps, étudié sous toutes les coutures (oui, toutes ...) et ne lui a rien trouvé de charmant. Aussi, elle va éprouver un extrême plaisir à le tuer ... l'éliminer de la surface de la terre, comme on éliminerai un vers d'une pomme. Sous la poigne de l'homme, le chemisier se déchire. Il plonge la main à l'intérieur et la tire jusqu'à lui, avant de la pousser sur le bureau, sur lequel elle s'assoit, un sourire aux lèvres.

*Approche ... approche, qu'à mon tour je m'amuse ...*

La croyant plus que prête à accélérer le jeu auquel lui pense, il se précipite vers elle, de sa démarche lourde, gros homme pataud. Elle glisse la main de long se de sa jambe, remontant depuis le genou ... Ses doigts se referment sur l'ustensile qui ne la quitte jamais : une lame de rasoir.

Difficile de tuer quelqu'un avec ça, n'est-ce pa ? Même si c'est possible, ce n'est pas rès pratique ... Mais ce n'est pas ça qu'elle a prévu. Non, c'est bien plus drôle ... La lame dans sa main, elle effleure le bras de Taro, qui se met à saigner. La lame disparait précipitamment au fond d'une poche.

- Oh, vous vous êtes coupé ? Laissez-moi arranger ça ...

Elle passe un doigt sur la blessure, qu'elle porte à ses lèvres. Le sang ... un délice dont elle ne se lassera jamais. La blessure de l'homme continue à saigner. Mais le sang se soulève pour rejoindre la main de Matsuri, dans laquelle il se coagule, prenant peu à peu une forme pointue ... un poignard.

L'homme blanchit, vidé de la plupart de son sang.

- Qui ... qui es-tu ... ? Ce serait ... alors ... c'est toi ?
- Je suis ton assassin. Mon nom ne t'intéresse pas, puisque tu vas mourir.

Elle empoigne l'arme, et la pose contre son cou, le cou blanc d'un homme qui ne va pas tarder à mourir, et sait qu'il ne peut rien faire contre.

- Merci de m'avoir fourni l'arme de te propre destruction.

Avec un petit sourire, elle enfonce la lame dans la gorge, la liquéfiant une fois le travail accompli. Tandis qu'il s'effondre au sol, elle capte des murmures.

- Lorsque tu auras trop grandi, ils se retourneront contre toi ... tu es bien plus dangereuse pour toi et les autres ... que tu ne le crois ... Le dossier ... il ...

Il quoi ? Elle ne saura jamais ce qu'il aura voulu dire. Elle prend la clé des tiroirs, qu'elle sait cachée dans le quatrième livre et va prendre les dossiers. Elle les pose sur le bureau et range tout, enlevant toutes les traces, avant de revenir les chercher, les prendre et se diriger discrètement vers la voiture qui l'attend en bas. Elle les jette sur le siège à côté d'elle, et tandis que sa tête tourne, sans doute pour avoir trop utilisé son Don, ses yeux accrochent un nom. Le sien. Pourquoi cet homme avait-il son dossier ? Qu'est-ce qu'il contenait ?

Elle l'ouvrit. Et étouffa un cri, pendant qu'elle le dévorait des yeux.

dossier a écrit:: Nom : Amamiku
Prénom : Matsuri
Date de naissance : inconnue. Supposée vers 1985
Groupe sanguin : O-
Cheveux : bruns
Yeux : bleus

Don : Maitrise du sang
Avancée : Inconnue
Degré de dégénération : D/E

Statut : DANGEREUX

Elimination : Programmée. A effectuer dès que possible. Prendre toutes les précautions possibles.

Elle referma le dossier d'un coup sec, et ferma les yeux. Le statut dangereux et l'élimination ne la gênaient pas. Ce qui la dérangeait, c'était le niveau d'avancée. D. D sur un niveau allant à E. D ... pour dangereux. A Désamorcer au plus vite, avant de devoir Eliminer. Elle déchira le dossier, le réduisant en cendre grâce à un briquet. Cendres elles mêmes dispersées par la vitre. Puis elle prit sa décision. Elle fouilla dans son sac et prit le petit objet. Elle s'était dit qu'elle ne l'utiliserait jamais. Comme quoi, il ne faut vraiment jamais dire jamais ... Elle placa le boitier contre son poignet, et ferma les yeux.

*Désolée, Will ... Pardonne-moi ... Je fais ça ... non, je ne fais pas ça pour toi, je fais ce qui est le mieux pour tous.*

Elle appuya sur le coté de la boite, retint un cri de douleur en sentant l'aiguille s'enfoncer dans sa chair, eut juste le temps de remettre le boitier dans son sac pour faire comme si elle ne l'avait pas utilisé, puis ce fut le noir intense.

--------------------

Matsuri se remit de bout. Ses yeux bleus étaient sérieux, plus qu'ils ne l'avaient jamais été. Elle se dirigea vers lui, redécouvrant l'homme qui, le premier, avait ravi son coeur. Elle passa sa main derrière son cou observant les moindre sparcelles de peau, de son être, sous la lumière des lampadaires nocturnes.

- J'avais ... oublié. Je ne peux pas te dire pourquoi. Ce serait trop dangereux. Mais sache que ... je t'aime toujours autant. Voir plus que jamais. Tu m'as manqué.

Elle alla chercher ses lèvres, retrouvant ce contact qui lui avait inconsciemment manqué pendant des années ... Combien ? Bah, l'important n'était pas là ... Elle l'avait retrouvé ... Mais ça non plus n'était pas important.

Niveau D ... Elle était à un stade de la Chimera ... ça ne devait jamais se savoir. Elle perdrait son post, tous ses avantages, et on la pourchasserait. COmme elle elle les avaient pourchassés autrefois. Elle avait étrangement pe ...

Quoi ? N'importe quoi ? Ce n'était pas de la peur qu'elle ressentait, mais ue sorte ... d'excitation. Ce serait une chasse à l'homme interne. A elle de ne pas être trouvée, ou devrait fuir ... Non, fuir, c'était pour les lâches. S'ils la trouvaient, elle les extermineraient ... Elle eut un petit rire, qui surprit William.

- Ce n'est rien, je pensais à ce que j'allais devenir, maintenant que j'ai retrouvé ma mémoire ... maintenant que j'ai tout retrouvé ...

Car avec sa memoire, elle recouvrait sa puissance de dégénérée E. Et ça ... c'était absolument génial ...

- Bon, je m'ennuie ici, rentrons au dortoir des professeur. J'ai quelque chose de très intéressant à te montrer ...

Elle jeta un coup d'oeil au corps du lycéen. Elle ne pouvait le laisser comme ça ... Non pas parce que ça ne se faisait décemment pas, mais tout simplement comme preuve. Le problème, c'était quelle n'avait pas d'arme ... ah si, elle en avait toujours une ... ELle recréa le poignard, et poignarda plusieurs fois le jeune homme, dont une fois au coeur, afin de masquer sa trace, avant de créer plusieurs hématomes.

*Quelle dommage ... Une rixe qui aura mal tourné sans doute ...*

- Ne trainons pas ici.

Elle atrappa la main de William et l'entraina vers le batiment des dortoirs.