Promenade surprennante ou quand la routine change ... (avec Rin)

Invité

Kumiko se promenait tranquillement à travars le parc.
Il était encore tôt, six ou sept heures du matin. Le soleil commençait tout juste à se lever mais Kumiko, comme à son habitude, n'avait pas beaucoup dormi.
Le sommeil continuait à la fuir, ne lui offrant que quelques heures de répis.
Ses promenades mâtinales avaient cependant pour avantage de lui offrir un peu de tranquillité avant de devoir affronter la masse compacte et cahotique des élèves.

S'arrêtant, elle alla s'asseoir sur l'herbe verte et regarda l'aurore pointer doucement le bout de son nez.
Le ciel, d'une sombre couleur bleu nuit, s'embrasait lentement au fur et à mesure que les minutes ségrenaient sur le sablier du temps.
Le rouge et le jaune, séparés par le orange et parcourus de trainées lilas, innondaient le parc d'une douce lumière native.

Laissant le cours de ses pensées dériver une fois encore, kumiko laissa ses souvenirs affluer devant ses yeux.
Là une petite fille le sourire aux lèvres; ici le souvenir d'un vieil homme et d'un vieille femme faisant des signes de la main; ici encore, une vue plongeante sur l'océan du haut d'une falaise .... et bien d'autres encore.
Sa vie défilait devant ses yeux et kumiko se sentaient bien.
Tranquille, seule, elle pouvait enfin se remémorer les instants fugaces mais réels de bonheur qui avaient striés sa courte vie.

Bien vite cependant ses sens de féline la firent sortir du fond de son subconscient.
Quelqu'un approchait!
Gardant les yeux fermés, kumiko resta pourtant sur ses gardes, alors que ses sens ne décélèrent aucune menace.
On est jamais trop prudent.
Depuis le temps, elle avait appris à se méfier des personnes habitants cette école.

Calmement, le timbre neutre, sa voix s'éleva dans l'air frais du matin pour demander:

"Qui es-tu?"

Trois mots.
Trois petits mots qui pouvaient décider de la tournure de sa mâtinée.

Invité

Rin se promenait, encore frissonante d'excitation. La veille, elle avait eu ce qu'elle appelait une illumination, une idée vive et fugace... Dès lors, elle avait immédiatement cessé toute activité pour se concentrer sur celle-ci. Elle se souvenait encore avoir pris un cahier à croquis et commencer à dessiner sans relâche, gaspillant pendant des heures une quantité impressionante de papier. Et après maintes efforts, elle avait réussit à achever un croquis. La fille avait comtemplé un moment le croquis, fière d'elle. Pourtant, aux yeux de n'importe qui ce n'était qu'un banal dessin, pas particulièrement bien fait mais pour Rin, c'était ... unique.
Elle avait regardé l'heure, sans s'en rendre compte on était passé au jour suivant. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait, à chaque fois elle était comme prise d'une fièvre dévastatrice qui lui faisait complétement oublier le monde qui l'entourait pendant parfois une dizaine d'heures. Elle avait soupiré, regardé le désordre qui régnait dans sa chambre et aperçut dans un coin une boule blanche niché dans un tas de papiers froissés. Pauvre Kaku avait-elle pensé... Rin avait pris la bête dans ses bras et une veste puis quitté sa chambre en se promettant de ranger ce bordel à son retour.
Dehors, l'air était frais et le ciel se peignait de couleurs chaudes. La jeune fille à la chevelure blanche se promenait. C'est ainsi qu'elle arriva à un magnifique parc, rempli de verdures. Elle déposa Kaku dans l'herbe verte et s'assit à côté d'elle, elles restèrent ainsi pendant plusieurs minutes, à écouter le silence. Kaku fut prise d'une soudaine envie de jouer et grimpa sur Rin, la chatouillant au passage.
Une fois calmé, elle remarqua au loin une silhouette inconnue. Elle reprit le furet dans ses bras et s'approcha doucement. Lorsqu'elle n'était plus qu'à quelques mètres, une voix lui demanda d'un ton distant qui elle était. La blanchette préféra ne pas s'approcher davantage et s'assit dans l'herbe.

"Euh... je m'appelle Rin. Désolé, je voulais pas te déranger."