Quand une petite ballade nocturne tourne au désastre… {PV Kenshiro Tokisei} [TERMINE]

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Motoko était bien dans la m*rde…
Elle était en train de faire sa ballade aérienne quotidienne, lorsqu’elle avait décidé de se reposer au sommet d’un pin. Alors qu’elle s’apprêtait à repartir, de grosses gouttes avait commencé à tomber et ce, de plus en plus fort. Tous ceux qui avaient déjà tenté l’expérience savaient que voler en temps de pluie était très dangereux. La jeune fille gardait de ce mauvais souvenir une belle cicatrice sur la fesse gauche.
Elle avait également envisagé de sauter de l’arbre, mais à ce moment là, elle s’était souvenue qu’il faisait 6 mètres de haut. Elle avait donc vite fait de refouler cette idée…

Motoko consulta sa montre : 22h 03. Génial. Cela faisait maintenant 1h qu’elle poireautait au sommet de cet arbre à la c*n, et commençait vraiment à être trempée. Elle regarda au dessous d’elle ; l’arbre avait beaucoup de branches, pas très espacées. La collégienne n’était pas spécialement douée pour l’escalade, mais cela ne devait pas être trop compliqué…enfin, elle l’espérait, car c’était le seul moyen qu’il lui restait pour pouvoir rapidement rentrer se mettre au chaud.

Elle rentra ses ailes et commença donc sa descente, très lentement car les branches couvertes de mousse avaient été rendues glissantes par la pluie. Au fur et à mesure, Motoko commença à se sentir plus à l’aise, à distinguer les bonnes branches bien solides des vielles brindilles où il ne valait mieux pas s’accrocher. Elle était arrivée à environ 2/3 du parcours lorsqu’elle se sentit glisser de la branche sur laquelle elle venait de poser les mains. Elle essaya de se raccrocher tant bien que mal, mais cela eût l’effet contraire et elle lâcha prise.

La chute était courte, mais pour l’adolescente, elle lui sembla durer une éternité. Les branchages lui fouettaient le visage et les bras. Elle espéra de tout son cœur qu’une grosse branche vienne arrêter sa dégringolade, mais malheureusement, ce ne fut pas le cas…

Lorsque Motoko rencontra le sol, un gros *CRRRRAAAAAC* se fit entendre.
*Oh mon dieu…*
C’était vraiment, vraiment très douloureux. Motoko voulu hurler sa souffrance, mais n’y arriva pas. Quelque chose obstruait sa gorge, et ce n’était pas bon signe. Elle essaya de se relever, ce qui lui arracha un gémissement de douleur.
*Oh non…*
La jeune fille essaya à maintes reprises de se mettre assise, utilisant parfois ses ailes, mais c’était totalement impossible. La douleur était trop grande. Elle finit par abandonner et se laissa retomber doucement par terre. Elle était glacée jusqu’aux os.

C’est à ce moment là qu’elle se rendit compte de l’horreur de sa situation : Motoko était seule, ne pouvait plus bouger ni même appeler à l’aide, au beau milieu de la nuit, dans le parc, sous la pluie. Combien de chance y avait-il pour qu’on la retrouve ?
*Très peu…*
Elle se mit à sangloter, puis carrément à pleurer. Elle avait mal, froid, faim et était exténuée. En plus elle ne savait même pas ce qu’elle avait, peut être une grave hémorragie…
Cela ne faisait qu’une semaine qu’elle était au pensionnat et elle allait mourir là, toute seule, sans avoir pu accomplir sa vengeance. C’était pitoyable.
Elle devenait peut être parano, mais dans ces cas là, il n’y a jamais grand-chose d’autre à faire… Et puis, elle était terrassée par la douleur.
Motoko n’aurait jamais cru penser ça un jour, mais elle avait vraiment envie d’être avec quelqu’un…

-Dire que je me plaignais du temps pourris de la France, mais il semblerait que le Japon peut aussi prétendre au titre.

Voici dans quelle étrange pensée se trouve le jeune maître du temps alors qu'il se balladait dans le parc de l'établissement. Vous vous demandez pourquoi il se ballade en début de soirée alors qu'il devrait être dans son dortoir, la raison est simple, Kenshiro voulait refléchir sur plein de choses, des choses qui ne regarde que lui. Mais il ne s'attendait pas à ce que le temps soit aussi mauvais ce soir. La pluie commence à devenir de plus en plus dru, et Kenshiro n'eut d'autre choix que de courir sous les arbres pour s'abriter. La tête sous une capuche attaché à son blouson de cuir via une fermeture éclair, il voyait parfaitement les gouttes d'eau tombé de la fourrure trempée qui la borde.

Il reste sous les arbres, attendant que la pluie passe, rapidement de préférence. Crachant un juron français entre ses dents, le jeune homme s'adosse contre un arbre assez épais. Bon, il a trouvé le côté positif de cette douche froide, tout ses problèmes ont coulées de sa tête comme l'eau sur son blouson. La pluie tombe avec encore plus d'intensité, mais sans pour autant annoncer une tempête sur l'académie. Il regrete juste de ne pas avoir son balladeur de musique pour passer le temps.

Mais il n'eut pas le temps de s'en soucier plus, car un bruit l'interpelle un peu plus loin derrière lui. Des pleurs, un gémissement se fait entendre, couvert en partie par les gouttes de pluie tombantes sur le sol. Kenshiro désire alors en avoir le coeur net et se tourne pour vérifier l'origine de ces gémissment.

Et il a bien fait. Il trouve une jeune fille allongé sur le sol. Il se doute bien que la jeune fille n'est pas juste en traind e faire une sieste, en voyant l'étrange position de sa jambe gauche. Il se dépêche de s'approcher de la jeune fille afin de l'aider. Il s'agenouille non loin d'elle et l'examine brievement. Il utilise les techniques de premiers secours et vérifie que la jeune fille ne saigne pas. Elle le regarde, elle est déjà consciente, et elle semble effrayée.

-"Bonjour...enfin plutôt bonsoir. Est-ce que tu m'entend?

La jeune fille bouge verticalement la tête pour affirmer. Mais le faible mouvement montre qu'elle semble incapable de faire des gestes un peu trop brusque.

-Bon, c'est peut être un peu con ce que je vais te dire, mais ne bouge pas. Je pense que tu as la jambe cassée, mais ce n'est pas sûr. As-tu mal autre part?

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Des bruits de pas… Se pourrait-il que… ?
Un visage, maintenant.
*Oh, mon Dieu, c’est pas possible, je suis sauvée !*
C’était un jeune homme. Un lycéen ou un universitaire peut être… Il avait des cheveux blonds en bataille, deux yeux bleus et une grande cicatrice qui lui barrait le visage.

*Faites qu’il soit gentil, faites qu’il ait remarqué que je suis mal en point ! *
-"Bonjour...enfin plutôt bonsoir. Est-ce que tu m'entend?
* Alleluia !
Oh oui, elle l’entendait. Motoko voulu lui répondre mais lorsqu’elle prit son inspiration, son visage se tordit de douleur. Elle finit par hocher bêtement de la tête en signe d’approbation.
-Bon, c'est peut être un peu con ce que je vais te dire, mais ne bouge pas. Je pense que tu as la jambe cassé, mais ce n'est pas sûr. As-tu mal autre part?
Motoko essaya de lui montrer sa gorge avec un bras qui n’avait apparemment que quelques égratignures mais il ne parut pas saisir ce qu’elle essayait de lui dire.
« J’ai…mal un…peu par…tout…mais j’ai…surtout…du mal à…respi…rer… »

Motoko soupira. Elle était fatiguée et le moindre petit effortl’épuisait. Elle ferma les yeux, doucement. Elle entendit le jeune homme s’affairer juste à côté d’elle. L’air était frais et la pluie avait cessée de tomber. Si Motoko n’était pas torturée par cette douleur infernale, elle se serait probablement endormie là…

Elle crut entendre l’homme parler, à un moment, mais elle n’eut pas le courage de l’écouter. Elle se demandait où elle avait le plus mal. Sa cage thoracique, sûrement. Sa jambe gauche aussi, ainsi que son bras droit. Il avait dit que sa jambe était cassée. Son bras aussi, supposait-elle. Mais quant à ses côtes…elle s’en était peut être fracturée une. Elle avait lu un livre, comme ça, où un des personnages se casse une côte qui lui perfore le poumon, et à la fin, il meurt pour ne pas avoir été soigné à temps. Motoko refoula rapidement cette idée.

La jeune fille ouvrit doucement les yeux. Elle tourna légèrement la tête pour apercevoir le jeune homme.
« Qu’est…-ce que…vous al…lez me…faire… ? »

Kenshiro commence un peu à paniquer, mais reste néanmoins calme car la situation l'éxige. Ne jamais faire paniquer la victime, ne pas lui transmettre son angoisse et la rassurer du mieux que l'on peu, voici ce qu'il avait apprit il y a de cela deux ans en formation de secouriste. Seulement, entre un manequin inerte en platique et un être humain vivant, la différence est immense, et la situation est réel. Il ne s'agit pas d'un simple scénario bidon sur lequel l'erreur est permise et où l'on a tout son temps.

La jeune fille ferme ses yeux et pousse un soupir. Il l'a voyait respirer, ce qui le rassure un peu. Il prend son portable et décide enfin de prévenir les personnes aptes à la déplacer. Il aurait dû le faire avant, mais bon, là n'est pas le problème, car il doit faire vite. Seulement, son portable montre qu'il cherche le réseau, et il ne peut donc pas appeler les gardiens et l'infirmière. Crachant un nouveau juron en français, il pose le téléphone par terre afin d'avoir toujours un oeil sur la barre de réseau.

-C'est franchement génial, la technologie. Mais il faudrait que sa marche pour qu'on puisse l'utiliser.

Après coup, Kenshiro se dit qu'il aurait mieux fait de se taire. Mais apparement, la jeune fille n'a pas entendu son commentaire, ce qui est tant mieux. La jeune élève rouvre les yeux doucement et les tournent vers Kenshiro.

Motoko# Qu’est…-ce que…vous al…lez me…faire… ?

-Rassure toi, je ne vais pas te manger. Reste calme et tout ira bien. Des secours vont bientôt arriver. Dès que ce p****n de portable de m***e aura décidé de marcher.

Kenshiro avait constaté depuis le début qu'elle avait du mal à respirer. Peut être avait-elle des côtes de cassées, ce qui la gène dans sa respiration. Apparement, elle ne semble pas avoir un poumon de perforé, sinon elle aurait déjà crachée du sang. Il avait bien un moyen de s'assurer de ce détail, mais il se dit qu'elle risque de ne pas être d'accord.

-Je pense pas que ce soit le moment de s'arrêter sur ce genre de détail.

Ecoute moi, je vais vérifier tes côtes et pour ce faire, je dois déboutonner ta chemise. Je ne serais pas en train de profiter de toi, je veux juste m'assurer que tu n'as rien de très grave.

Dans un sens, il ne lui laisse pas vraiment le choix, mais c'est surtout pour éviter les mauvaises idées. Il commence donc à déboutonner la chemise de la jeune fille et examine le corps au niveau des côtes. Déjà, aucune plaie apparente, ce qui est très bon signe. Quelques bleues suite à des coups, mais rien de bien impressionnant à première vue. Il commence à présent à toucher les côtes, doucement, ce qui fait tout de même souffrir la jeune fille.

-Manquerai plus qu'Ayumi me surprenne. Je serais dans une mélasse bien gluante, encore pire que pour Marya.

Après une ou deux minutes, il referme la chemise de la jeune fille, et une fois cela fait, il retire son blouson de cuir pour couvrir la victime. Il defait la capuche du blouson par la fermeture éclair afin de le mettre sous la tête de la jeune fille. Il décide enfin de lui parler à nouveau.

-Bon, apparement, tu as bien des côtes cassées, mais rien n'est sûr pour le moment. Ce qui est certain par contre, c'est que tu n'as pas de plaie apparente, et tes poumons ne sont pas perforés. C'est normal que tu ai du mal à respirer, mais tu n'es pas en danger. Alors, ce que nous allons faire maintenant, c'est juste attendre l'arrivé des médecins. Ne t'en fais, je reste avec toi

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« Rassure toi, je ne vais pas te manger.
* Je m’en doute bien ! *
- Reste calme et tout ira bien.
* J’ai pas trop le choix… *
- Des secours vont bientôt arriver. »
* Ah, enfin une bonne nouvelle ! *
Motoko était cynique, mais au fond, elle était morte de peur. Qu’allait-il lui arriver ? Qu’allait-on lui faire ? Serait-elle opérée ? Est-ce que ça allait faire mal ? Ou alors, le jeune homme allait tout simplement la laisser là, fatigué d’attendre ?

La jeune fille le regarda attentivement. Il avait l’air plutôt inquiet, et regardait constamment quelque chose par terre, caché par son pied. Bon, la dernière solution pouvait être exclue. Puis il se mit à la regarder, pensif. Il prit son inspiration et…
« Ecoute moi, je vais vérifier tes côtes et pour ce faire, je dois déboutonner ta chemise.
* Quoi ?! Ah non, là, ça va pas être possible ! Pour qui il se prend, celui- là ? En plus, je ne le connais même pas ! *
- Je ne serais pas en train de profiter de toi, je veux juste m'assurer que tu n'as rien de très grave. »
* Mouais, c’est ça, et tu crois vraiment que je vais mordre à l’hameçon ? *
En même temps… Motoko reconsidéra la situation. Si ce lycéen (ou universitaire, elle ne savait pas) avait de mauvaises intentions, il lui aurait déjà fait du mal… Et puis, il paraissait savoir ce qu’il faisait, et avait plutôt l’air d’avoir envie de l’aider. En plus, Motoko était dans l’incapacité de protester, et la situation pouvait difficilement être pire. Elle poussa un soupir d’exaspération, ce qu’il parut prendre comme un « oui » car il commença à déboutonner sa chemise.

Il avait les mains froides. Lorsqu’ il lui palpa les côtes, Motoko ne put réprimer un gémissement de douleur. Il finit par lui refermer la chemise, puis enleva son blouson, mis la capuche sous sa tête et la veste sur son ventre. Il fallait avouer que c’était quand même beaucoup mieux ainsi. Enfin, il la fixa droit dans les yeux.
« Bon, apparement, tu as bien des côtes cassées, mais rien n'est sûr pour le moment.
* Oh, genial…*
- Ce qui est certain par contre, c'est que tu n'as pas de plaie apparente, et tes poumons ne sont pas perforés. C'est normal que tu ai du mal à respirer, mais tu n'es pas en danger.
*Ah, ça, au moins, c’est rassurant ! *
- Alors, ce que nous allons faire maintenant, c'est juste attendre l'arrivé des médecins. Ne t'en fais, je reste avec toi. »
Motoko ne l’avouera jamais, mais cette perspective la soulagea. Elle n’était pas peureuse en son genre, mais l’idée de rester seule au beau milieu de la nuit dans le parc sans aucun moyen de se défendre ne la rassurait guère. Elle referma tranquillement les yeux, et se perdit dans ses pensées.

Ils attendirent un quart d’heure, vingt minutes, lorsque Motoko entendit des pas qui se rapprochaient. La jeune fille sourit. Cela ne pouvait être qu’un médecin ou une infirmière. Elle allait enfin quitter se sol dur et mouillé pour un bon lit bien chaud.

Le temps passe pour Kenshiro et la victime, qui se retrouve sous un ciel absent de toutes pluies. Cela faisait maintenant plus de 20 minutes que le jeune homme attend d'avoir le réseau pour appeler les secours, mais à chaque fois qu'il à une barre de réseau et qu'il tente l'appel, le dit réseau n'est plus disponible, exaspérant le lycéen qui en deviendrait presque vulgaire. A croire que les nuages désirent que la jeune fille reste dans cette état encore un bon moment. Kenshiro espère vraiment que cette situation passera vite, car même si il n'a rien diagnostiqué de grave, il n'est pas médecin et ne connait pas tout les risques qu'elle encourt.

Soudain, des pas s'approchent d'eux, reveillant en partie la jeune fille qui montre sa sastifaction sous la forme d'un grand sourire. Kenshiro se dit qu'ils ont de la chance que quelqu'un s'approche d'eux, ils pouront donner l'alerte afin d'aider la jeune fille. Le lycéen se lève et tente de voir dans les ombres de la nuit la silhouette humaine de la personne qui approche. Seulement, il n'en est rien, ce fut un espoir qui s'envole pour les deux jeunes gens, car ce fut rien de plus qu'un chat qui passait par là, chassant surement un mulot ou une sourie.

Prit de colère, Kenshiro attrape un caillou qui traine non loin et veut le balance en direction de l'animal. Mais le visage d'Ayu lui vint en mémoire et se retient de le faire. Il retourne vers la jeune fille en poussant un soupir. Il attrape son téléphone afin de voir si le réseau est disponible. Oh miracle, il y a à présent 3 barres de réseau, il peut appeler. Il s'empresse alors de composer le numéro interne du cadre de nuit.

-J'espère qu'il n'est pas partit au toilette, ce feinéant

Plusieurs tonalités passe, enervant Kenshiro plus qu'il ne l'est déjà. Mais au bout de la 8eme tonalité, le téléphone décroche, le gardien de nuit était bien présent.

-Ah ben p****n

Gardien# Institue Takuestsu, ici le gardien de nuit, que désirez vous?

-Je prendrais deux bigmacs, un coca, une grande fritte, un café et l'addition, andouille.

Je suis Kenshiro Tokisei, lycéen classe F. Je suis en compagnie d'une jeune fille victime apparement d'une chute.Elle est conciente mais à du mal à réspirer. Il est possible qu'elle est des fractures aux membres et aux côtes, mais aucune plaie apparente. Nous nous trouvons au milieu du parc, vers les arbres au nord.

J'espère au moins que ce type est habilité en secourisme et sécurité incendie et qu'il comprend ce que je lui dis.

Gardien# Comment se nomme la victime?

-J'en sais rien, et je ne pense pas que ce soit le plus important. Dépêchez vous un peu, ça fait 20 minutes qu'on se gèle les fesses sous la pluie, et j'ignore depuis combien elle se trouve dans cette état.

Gardien# Je préviens de suite l'infirmière. Couvre la victime si ce n'est déjà fait, nous arrivons au plus vite. Tu peux racrocher.

Le lycéen racroche. Maintenant que les secours sont enfin prévenue, il ne reste plus qu'à patienter. Il s'assit de nouveau à côté de la jeune fille et s'adresse à lui, voyant qu'elle est reveillé.

-Pardon, je ne me suis pas présenté tout à l'heure. Bon, comme je viens de le dire, je suis Kenshiro Tokisei, lycéen. Je te demanderais bien ton identité, mais je ne désire pas te forcer à parler si tu as mal

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Personne… Non, personne ne s’approcha. Motoko et le jeune homme restèrent seuls. Seuls dans la nuit. Il faisait froid. À la pluie torrentielle avait succédé un vent glacial. Effrayant. Motoko sentait des insectes qui lui grimpaient dessus. Elle aurait voulu les virer d’une pichenette, mais elle était incapable de bouger. Troublant. Les minutes passèrent. La jeune fille ne les comptait plus. Elle était à moitié endormie. Le froid l’avait engourdie, et elle ne ressentait plus la douleur. Et ce sommeil, si tentant…si proche…

« Pardon, je ne me suis pas présenté tout à l'heure. Bon, comme je viens de le dire, je suis Kenshiro Tokisei, lycéen. Je te demanderais bien ton identité, mais je ne désire pas te forcer à parler si tu as mal. »
Motoko sursauta. Elle avait finalement succombé au sommeil, et avait dormis pendant au moins une demi-heure. Elle regarda son interlocuteur avec de grands yeux étonnés.
« Pardon ? »
Kenshiro répéta doucement sa phrase, comme lorsque l’on parle à un enfant de petite section de maternelle.
« Je suis Motoko Keisang, classe D. Je suis nouvelle ici, depuis environ une semaine. »
Motoko avait débité ces deux phrases sans interruption, et elle ne ressentit aucune douleur après avoir accompli cet « effort ». Cela ne l’inquiétait pas trop, car elle était trop engourdie pour sentir chacune des parties de son corps, à part sa tête. Comme Kenshiro paraissait étonné, elle sourit faiblement.
« Je crois bien que c’est à cause du froid. Ou grâce au froid, ça dépend de votre point de vue, Kenshiro-sempai. »
* Mais alors, si je ne ressent plus rien, peut être que…*
Motoko commençait à en avoir marre de rester allongée par terre. Tout à l’heure, si elle n’avait pas pu se relever, c’était à cause de la douleur insupportable qui montait en elle. Mais maintenant… Comme elle ne sentait plus rien…

Motoko essaya plusieurs fois de se relever, lorsque Kenshiro avait le dos tourné, car elle se doutait bien que celui-ci ne l’aurait pas autorisée à faire quoi que ce soit. Car la jeune fille ne supportait pas, ou plus, d’être dépendante des autres. Malheureusement, ses tentatives pour se mettre assise furent des échecs, non plus à cause de la douleur lancinante qu’elle ressentait tout à l’heure mais à cause de la faiblesse de son corps, tout ankylosé. Motoko poussa un long soupir d’exaspération. Il n’y avait plus qu’une solution, et elle relevait de l’inconcevable…
« Kenshiro-sempai ? »
Celui-ci se retourna pour la dévisager. La jeune fille prit son inspiration.
« Je…en fait…j’aimerais bien… *elle soupira* Est-ce que vous pourriez m’aider à me relever, parce que je sens que je vais devenir folle si je reste une seconde de plus étendue par terre ? »

Kenshiro attendait l'arrivée des membres de Takuestsu, tout en essayant de trouver une bonne excuse à leurs raconter pour expliquer sa présence dans le parc à une heure aussi tardive. Il n'allait certainement pas leurs dire la vérité sur sa ballade nocturne, déjà parcequ'ils risquent de le prendre soit pour un con, soit pour un déprésif. Sur le coup, il se demande quel cas est le pire, et se dit que ce n'est vraiment pas le moment de s'attarder sur un détail très insignifiant.

La collègienne semble tenter de se mouvoir, sans doute pour voir si elle peut bouger un peu. Elle soupira, sans doute parcequ'elle ne le peut pas tout simplement. Kenshiro savait enfin son identité, et il ne lui reste plus qu'a savoir comment elle s'est retrouvée ici, en pleine nuit, et dans un état aussi grave. C'est clair qu'elle ne s'est pas retrouvé ici grâce à l'apparition du saint esprit. Il avait d'abord pensé qu'elle s'était faite agressée, mais elle semble plus avoir chutée qu'autre chose. Chutée oui, mais d'où? Les branches des arbres sont trop haute pour les grimper à mains nues.

Motoko# Kenshiro-sempai ?

L'appel de la collègienne retira Kenshiro de ses pensées et de ses questions. La jeune fille semble assez peiné, et s'adresse de nouveau à lui aprés avoir prise une grande inspiration.

Motoko# Je…en fait…j’aimerais bien… *elle soupira* Est-ce que vous pourriez m’aider à me relever, parce que je sens que je vais devenir folle si je reste une seconde de plus étendue par terre ?

-Tu m'en vois désolé, Motoko-chan. Seulement, je préfère ne pas te déplacer pour le moment, même pour te mettre en position assise. Tu risque d'avoir encore plus mal qu'avant, voir même d'aggraver ton état déjà bien inquiètant. Ne t'en fait pas, ce n'est qu'une question de minute avant que des personnes ne viennent nous chercher. Je sais, je me répette depuis tout à l'heure, mais fais moi confiance.

Tout ce dont il avait besoin, c'était de trouver un sujet de discution pour lui faire passer le temps. Seulement, elle était là que depuis une bonne semaine, il ne pouvait lui demander ce qu'elle pensait de l'école, avec toutes les questions stupides que cela entraine. Il décide donc de lui poser la question du jour, afin de résoudre l'égnime de son état.

-Comment es-tu arrivée ici? Et comment as-tu fais pour te retrouver comme ça?

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Kenshiro la regarda d’un air peiné.
« Tu m'en vois désolé, Motoko-chan. Seulement, je préfère ne pas te déplacer pour le moment, même pour te mettre en position assise. Tu risque d'avoir encore plus mal qu'avant, voir même d'aggraver ton état déjà bien inquiètant. Ne t'en fait pas, ce n'est qu'une question de minute avant que des personnes ne viennent nous chercher. Je sais, je me répette depuis tout à l'heure, mais fais moi confiance. »
* Pfff…, j’en était sûre…*

« Comment es-tu arrivée ici? Et comment as-tu fais pour te retrouver comme ça? »
* Ah, je l’attendais celle-là…*
Motoko esquissa un léger sourire. Mais si elles lui avaient apporté plus d’ennuis qu’autre chose, la jeune fille adorait ses ailes et en était fière. Tous les soirs, elle se baladait dans les airs, profitant de la douceur et du calme de la nuit.
« Et bien, j’aimerais bien vous montrer, mais pour cela il faut absoluuuuuument que je sois assise ! »
Motoko dit cela avec un air innocent. Elle pouvait très bien sortir ses ailes dans la position où elle était, mais bon, un peu de chantage ne lui ferait pas de mal, si ?
Malheureusement, Kenshiro ne fut pas dupe, et il afficha une expression qui exprimait clairement que c’était un « non » catégorique.
« C’est bon, je vais me débrouiller toute seule… pfff…, il est pas marrant celui-là… »

Motoko se hissa difficilement sur ses coudes. Elle prit son inspiration, et ses deux grandes ailes blanches sortirent par les deux fentes qu’elle avait auparavant découpées dans son uniforme.
« Je me suis posée au sommet de l’arbre, au dessus de nous, lorsqu’il s’est mis à pleuvoir. Je ne sais pas si vous le savez, mais voler en temps de pluie est carrément suicidaire. Comme j’étais coincée au sommet de l’arbre et je commençais à me geler le cul, j’ai décidé de redescendre en escaladant. Sauf que c’était une très mauvaise idée, parce que je me suis pétée la g*eule par terre en glissant d’une des branches. Voilà. »
La jeune fille rentra ses ailes et se laissa retomber par terre. Elle était énervée à cause de la fatigue, et en avait marre d’attendre les secours.

Ce fut comme si on lisait dans ses pensées car soudain, des pas se firent entendre. Un vieux homme moustachu en uniforme bleu apparu, suivi d’une jeune femme blonde en blouse blanche. Il s’adressa à Kenshiro.
« C’est vous Kenshiro Tokisei ? »
De toute évidence, ces deux personnes ne pouvaient être que le gardien et l’infirmière.

Kenshiro se retient d'éclater de rire en voyant la paire d'ailes sortir du corps de la jeune fille. Bon, il devait avouer avoir été surprit de les voir apparaitre dans le dos de Motoko, ce qui est assez normal quand on ne s'y attend pas. Mais la véritable raison du fait qu'il allait se lancer dans un fou rire, c'est qu'elle est, d'un certain point de vue, venue ici par l'apparition du saint esprit. Car ces fameuses ailes blanches lui ont fait immédiatement penser à un ange qui est tombé litteralement du ciel. Sauf que cet ange à glissé est se retrouve incapable de bouger sans avoir mal.

Quelques secondes plus tard, des pas se font entendre derrière le jeune lycéen. C'était l'infirmière et le gardien de nuit. Le gardien de nuit, d'apparence bien portant avec une moustache bien taillée (à la Mario), s'approche alors de Kenshiro et lui demande s'il est bien la personne qui l'a appelé.

-Qui veux-tu que ce soit, une ours en deltaplane?

Oui, c'est bien moi. On peut dire que vous avez prit votre temps pour venir, j'en connais une qui commençait à s'impatienter.

Il place son doigt en direction de la collègienne ankylosée sous le blouson de cuir. Cette dernière lui lance un regard assez noir, mais se pose ensuite sur l'infirmière qui l'osculte de suite. Un vent très froid souffle soudain, faisant frissonner le jeune homme qui aimerai bien reprendre son blouson. Mais, pour le moment, il estime que la collègienne en a plus besoin que lui. Le gardien reprend un peu la disctution avec le jeune homme.

Gardien# Peut-on savoir ce que vous faîtes ici en pleine nuit, vous deux?

-On ceuillait des champignon, andouille

Gardien# Pardon?

-J'étais partie prendre un peu l'air, et je l'ai trouvée comme ça. Rien de plus, rien de moins.

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Kenshiro regarda le gardien avec exaspération.
« Oui, c'est bien moi. On peut dire que vous avez prit votre temps pour venir, j'en connais une qui commençait à s'impatienter. »
Il pointa Motoko du doigt.
« On montre pas les gens du doigt… »
Motoko lui tira la langue et lui jeta un regard noir.
* Non mais ! Pour qui y se prend celui-là ?*

« Peut-on savoir ce que vous faîtes ici en pleine nuit, vous deux?
- On ceuillait des champignon, andouille »
Motoko pouffa discrètement. Le gardien la regarda, étonné.
« Pardon? »
« J'étais partie prendre un peu l'air, et je l'ai trouvée comme ça. Rien de plus, rien de moins. »
* Mouais, c’est ça oui…*
Le gardien se tourna vers Motoko.
« Et vous, qu’est-ce que vous faites là ?
- Moi ? Eh bien… »
La jeune fille poussa un soupir excédé. La conversation traînait en longueur et elle n’avait qu’une envie : dormir ! De plus, elle n’avait pas spécialement envie de répéter tout ce qu’elle avait dit tout à l’heure à Kenshiro une seconde fois…

Elle releva la tête et vit que le moustachu continuait de la fixer.
« J’était en train d’invoquer mes amis les esprits de la moutarde lorsqu’une crevette géante armée d’une cuillère à soupe a foncé sur moi et m’a tabassée jusqu’à ce que Kenshiro-sempai arrive et la fasse fuir avec sa poissonette magique !
- Vous vous fichez de moi ? »
* Non, sans blague, t’as trouvé ça tout seul ? *
« Oui, et maintenant j’aimerais que vous vous dépêchiez de m’emmener car je commence sérieusement à avoir MAL !!!!! »
Ce n’était pas faux. À force de gesticuler, Motoko avait fini par réveiller sa douleur, et l’attente lui était plus qu’insupportable.

Ce fut l’infirmière qui intervint.
« Ne t’inquiète pas. Nous allons nous occuper de toi. »
La femme fit apparaître un brancard, sûrement grâce à un pouvoir de télékinésie. Elle installa doucement la jeune fille dessus.
« Bon, maintenant, ne bouge plus, je vais t’emmener à l’infirmerie. Fais-moi confiance, d’accord ? *elle s’adressa au gardien* Pouvez-vous vous occupez de monsieur Tokisei, s’il vous plait ? *elle reporta son attention sur Motoko* Allez, on y va ! »

Elles commencèrent à se rapprocher du pensionnat. La jeune fille se sentait bien… Plus rien n’importait, maintenant qu’elle était sauvée… Le vent était doux… Ça sentait bon la terre… Au loin on entendit une chouette hululer. Mais Motoko ne l’écouta pas. Pas plus qu’elle n’écoutait les murmures de l’infirmière qui essayait de la rassurer. Elle ferma les yeux et se laissa submerger par le sommeil, si bon, si agréable, si……..

[Pour moi, c’est fini. Après, si tu veux rajouter un dernier post, je t’en prie… Ça a été un bon premier RP, arigato ! ^^]