On était arrivé chez moi. Ma mère n’était pas là. Ce qui ne m’étonnait absolument pas. Mais ce qui m’avait vraiment surpris c’est que Rué connaissait ma maison sur le bout de doigts. J’avais encore du mal a imaginer qu’il avait été dans mon corps pendant tout ce temps. Mais donc il savait tout ce que Lucia avait fait, penser, dit … ça fait vachement peur de savoir que quelqu’un te connait aussi bien que ça. Il entra me déposa par terre … enfin ! Depuis le temps où je lui ordonne de le faire … Il entra et se jeta sur le canapé comme si il était chez lui … enfin il l’était puisque il était moi … enfin l’autre moi … c’est dur a comprendre cette histoire ! Je mis ma veste sur le porte manteau sans quitter mon ‘’demi’’ des yeux … et comme une idiote, ma veste se retrouva étalée par terre car je n’avais pas regardé où je l’avais mise. Rué se leva et ramassa ma veste en la mettant bien sur le porte manteau … il me regarda avec des yeux interrogateurs … il avait remarqué que je ne le quittais pas des yeux.

-Lucia quelque chose ne va pas ?

-Heu … ôô non non tout va bien !

Ah l’idiote … le temps de réflexion que j’ai pris pour lui répondre voulait bien dire que quelque chose clochait. Mais il n’avait pas insisté. Je me dirigeais vers la cuisine avec des injures plein la tête. J’étais vraiment une idiote. Franchement … pourquoi le fixer comme ça ? Mais c’est ça le problème … je ne sais pas pourquoi son visage attire mes yeux comme un aimant. J’essayais de changer d’idée. Je pris le tablier de cuisine qui était accroché sur un clou et l’enfila. Rué était retourné sur le canapé et regardait ce qui passait à la TV. Rien de vraiment intéressant et j’avais l’impression qu’il allait s’endormir sur le canapé d’une minute à l’autre. Je préparais des onigiris. Une chose simple à cuisiner et qui rempli bien l’estomac. J’en mis une dans la bouche et je regardais de nouveau dans la direction de mon ‘’demi’’. Il ne bougeait plus … étrange ! Je me dirigeais vers lui en enlevant mon tablier en chemin.