Takuetsu no gakuen
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Takuetsu no gakuen


 
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Entre désabusèes... [PV: Naomi]

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Ismael Delaloutre
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MessageSujet: Entre désabusèes... [PV: Naomi] Entre désabusèes... [PV: Naomi] EmptyVen 29 Jan - 19:34

Tire la chevillette et la bobinette chéra…

Il existe un endroit terrifiant au sein de cette école. Un endroit qu’on dit hanté ou mal famé. Un endroit que peu de surveillant essaye d’approcher… ou qui n’ont juste aucune raisons d’approcher, mais qui renforce la rumeur qui circule dans l’école.
La chambre 16 ne doit pas être approchée, peu importe l’heure. On ne doit pas l’arroser ni laisser de la nourriture à coté de la porte après minuit sous peine de grands dangers. Certains racontent qu’un cimetière indien est construit juste à son emplacement ou qu’un vortex vers l’enfer y apparait.
On ne sait pas grand-chose sur cette chambre… les collégiennes s’y succèdent et ressortent parfois en pleur, d’autre préfère devenir nones ou élever des lamas dans des grottes. Beaucoup de réaction étranges et beaucoup de fuites que les victimes n’expliquent pas, se terrant dans le silence. Mais un point commun reste constant : le dégout soudain pour tout ce qui ressemble de prêt ou de loin aux couleurs vives et tout ce qui s’approche des Etats Unis.

Alors, une communiste adepte du lavage de cerveau ? Un marins perdu ? Un agent du FBI à la recherche de traces du paranormal ?

Non… quelques indices témoignent d’une présence encore plus terrifiante, une ombre noire qui plane en ce lieu. Il règne depuis quelques temps dans ce couloir une odeur de cendre froide, les murs paraissent trembler et vibrer au rythme d’une musique assourdissante tandis que des grognements se font entendre parfois, quand vient midi et que quelques cadavres de bouteilles jonchent le sol du parc. On voit parfois une silhouette à l’allure vaguement humaine sortir des ténèbres en entrouvrant la porte et partir pour ne revenir que bien plus tard en jetant des regards d’un vert électrique terrifiant, avant de s’enfermer en ronchonnant. Ismael Delaloutre sème ce qu’on pourrait appeler un régime de la terreur à cet étage, quand elle accepte de sortir de sa chambre et de ce mêlé à la populace étudiante, ce qui est plutôt rare, il faut l’avouer.
En ce beau matin… quoi que début d’après midi serait plus correct, un filet de lumière venait éclairer cette fameuse chambre encore plongée dans l’obscurité et le sommeil. Réussissant à passer au travers des épais rideaux rouges bordeaux, cette faible lueur était accompagnée du bruit de la cours extérieure et avait finit par réveiller le dragon de ce compte de fée moderne.

Un décor chaotique s’offrait dans cette faible luminosité tandis que le petit claquement de mise en marche de la chaine stéréo, située sur l’immense armoire principale de bois clair, laissait place au bourdonnement d’une radio locale d’information. Une voix féminine s’éleva, annonçant sans flancher tous les malheurs de notre petit monde. On ne voyait plus le parquet sous l’épais tapis de vêtements de mode, chaussures, paquet de cigarette vides et cd de musique qui s’amassait un peu partout. Les valises de la collégienne étaient encore ouvertes, les armoires ne pouvant supporter la quantité hallucinante d’affaire que la punk possédait et déjà en train de supporter l’impressionnante collection de comics qui s’étendait soigneusement rangée et organisée ainsi que quelques objets improbable comme des figurines de collections, des jeux vidéos et une ou deux bouteilles de bières vides.
Les murs étaient aussi invisibles sous la couche de poster qui les recouvraient, affichant fièrement des vaisseaux spatiaux à la Star Wars, des aliens et quelques visages d’héros à la peau buriné par le soleil. Sur le deuxième lit non habité, un étalage de serviette de bain et de journaux reposaient sagement, attendant une femme de ménage qui ne viendrait jamais. En levant les yeux vers le plafond on aurait pu discerner un immense poster de la terre vu de l’espace…
Ramassée sous une énorme couette de couleurs vives, rien n’aurait pu trahir de la présence de la punk qui fit doucement glisser sa main sur le drap noir pour attraper maladroitement un paquet de cigarette avant de se redresser, la bouche sèche, les cheveux en pétard et l’œil flou.

Ismael l’alluma d’un mouvement souple en s’emparant du briquet sous l’oreiller. Revêtue d’un T-shirt large représentant le Joker et d’un caleçon noir, la demoiselle resta silencieuse, tirant sur son bâton de nicotine en observant le décor environnant.
Que c’était bon de jouir du calme, du silence et de la paix absolue.
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Naomi Benedetti
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MessageSujet: Re: Entre désabusèes... [PV: Naomi] Entre désabusèes... [PV: Naomi] EmptyVen 29 Jan - 21:11

Naomi ne croulait pas sous le poids de sa valise, loin de là. L'objet rectangulaire et peu épais, destiné à transporter moult documents, n'était rempli que par quelques robes noires, sous-vêtements de la même teinte, collants en laines et rien d'autre. C'est cette valise au contenu frugal que Naomi trimballait avec elle depuis quelques jours déjà. Mais à quoi bon y avoir ajouté autre chose ? La jeune adolescente n'avait rien d'autre à apporter dans sa « nouvelle vie ». Photographies, mots, adresses d'amis, de famille, rien. Pas même le nom de ses parents. Ni celui de son frère. Naomi sourit vaguement à cette idée. Ses yeux absents parcoururent le sol alors qu'on lui indiquait le numéro de sa chambre. Elle en attrapa la clef en un mouvement de main évasif. Avec le même détachement, elle la mit dans la poche avant de sa robe, laissant pendouiller mollement le petit morceau de plastique indiquant le numéro de la chambre.

Ainsi armée, la rousse s'élança avec fluidité dans les couloirs. Rapidement, elle remarqua l'attitude que les jeunes gens optaient sur son passage. Était-il possible que les académiciens soient déjà au courant de son passé ? Naomi répondit à cette question en observant de plus près les regards que lui jetaient les passants. Tournés vers le fin rectangle dépassant de sa poche. Après y avoir lu l'inscription, les collégiens croisés par la rousse arboraient un étrange mélange de peur, d'admiration, de moquerie et de compassion. Que se passait-il donc ? Non pas curieuse mais plutôt étonnée, Naomi regarda de plus près l'inscription accrochée à sa clef. 16 (F). Y avait-il un problème avec cette chambre ? Après avoir laissé passé sur son visage un rictus dédaigneux, la nouvelle venue continua son chemin. De toutes façons, tout était bizarre ici. À peine deux ou trois heures qu'elle était là et déjà elle pouvait dire avec assurance que cette académie n'était pas normale. Il y avait pas très loin d'elle une jeune fille en pleine conversation avec une souris, une autre arborant des oreilles de chat, un jeune homme effectuant un saut vertigineux, des auras plus fous les uns que les autres... Une explosion de couleurs pour les yeux seuls de la jeune italienne. Jamais elle n'avait vu autant d'auras différents. D'ordinaire, ils étaient ternes et brumeux. Là... ils étaient vifs, si consistants que la rousse cru pouvoir les toucher. Drôle d'impression. Drôle d'endroit. Et elle n'avait pas encore vu la chambre qui lui était destinée...

Enfin elle arriva dans le couloir qu'elle recherchait. Une vague odeur de cigarette lui chatouillait les narines au fur et à mesure qu'elle s'approchait de la chambre 16. Était-ce la raison des regards jetés par les collégiens à la vue du numéro de chambre de Naomi ? Une odeur de tabac froid ? Naomi reprit en main la clef et la serra avec force. À son contact, sa peau émit une série de frissons et ses cicatrices au poignet droit la démangèrent. L'objet métallique devait avoir appartenu à beaucoup de personnes pour que Naomi ai cette réaction. Étrange. La collégienne fit pivoter la clef dans la serrure et déverrouilla la porte. Elle l'ouvrit avec difficulté puis resta bloquée dans l'encadrement de la porte.

Inutile de décrire l'aspect de la chambre, plus inutile encore de dire si elle était occupée. Le chaos aurait certainement été plus ordonné. Les yeux de Naomi parcouraient le paysage avec autant de lassitude que d'embarras. Autant dire que ça la faisait chier d'arriver dans une chambre déjà occupée. Du bazar innommable qui régnait, Naomi n'avait que faire, à part des serviettes et journaux qui occupaient son lit – simple question pratique. Après le dépouillement des chambre de l'asile, il était d'un étrange confort de se trouver devant une chambre saturée d'affaires. Et aucune n'était là pour raviver en elle certains souvenirs.

Naomi enjamba comme elle le put les innombrables choses jonchant le sol et arriva tant bien que mal à son lit – à celui qu'elle s'était attribué du moins. Chassant du revers de la main les... choses sur sa couche et s'y assit. Mais c'est seulement après avoir poser sa valise sur le lit et avoir dénouer les rubans noirs à ses poignets que Naomi se rendit compte de l'odeur de fumée qui était là. Suivant des yeux la volute noirâtre, la rousse vit une tête émergeant du second lit. Aurait-elle dérangé le dragon de Takuetsu ?

[Qu'il était bien ton post o_o C'est les montpellièrains, ça écrit bien xD]
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Ismael Delaloutre
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MessageSujet: Re: Entre désabusèes... [PV: Naomi] Entre désabusèes... [PV: Naomi] EmptySam 30 Jan - 0:15

Quelque chose allait briser la paix intérieure d’Ismael, une paix reconnu pour être rare et fragile, quasi impossible à atteindre chez l’hyperactive à tendance bagarreuse. Cette sensation de perte, elle l’avait ressentit comme un frisson désagréable, un gout amer dans la bouche et une froideur dans son corps. Les symptômes d’une gueule de bois qui n’avait pas raison d’être, elle était sobre. C’était autre chose. Une étrangère dans sa vie et dans son enveloppe charnelle serait une bonne définition. Est-ce qu’elle rêvait encore ? Était-elle encore plongée dans le sommeil ? La punk l’espérait, tout comme elle espérait que ces bruits n’étaient que quelques monstres vivant sous les lits ou dans les placards. Des monstres qu’elle avait apprit à oublier comme tous les « adultes » mais qui revenaient parfois la hanter, quand tout allait mal. Comme aujourd’hui. Oui, elle le voulait du plus profond de son être, juste un rêve que la décolorée oublierait à son réveil.

Tout lui paraissait étrangement brumeux. Perdue dans cette douce obscurité et dans cette chaleur, Ismael se sentait dans un état étrange, entre le bien être le plus complet et la désagréable sensation que son corps ne lui répondait pas. Mais cette sensation était un cocon apaisant et paralysant qui finalement méritait de rester, juste un peu… encore un peu. Juste pour oublier. La jeune fille était restée silencieuse en entendant le bruit des pas s’approchant de sa porte. Un piétinement puis un silence soudain. Un calme avant la tempête ? Son regard était resté morne, droit, fixant sans les voir les posters devant elle, ses doigts allant et venant vers sa bouche pale sans qu’aucun signe ne trahisse sa surprise.

Elle ne devait pas rêver finalement.

Le ronron de la radio et de la cours, la délicieuse sensation de sa première cigarette, tout son corps était encore calme. Pourquoi venir briser inutilement ce moment si plaisant ? Qui venait chercher les emmerdes ?

Mais rien qu’à cette idée, une flemme monstre s’abattit sur ses frêles épaules. Non, elle n’en avait aucune envie. Aucune envie de rejoindre le monde extérieur et d’avoir un autre contact que celui de cette radio qui ne disait que du mal, qui crachait sans honte et sans reproche ce que l’humanité avait fait de plus laid… Aucune envie de devoir supporter son apparence et sa réputation, de jouer les dures et de devoir toujours lutter pour se maitriser. Aujourd’hui elle voulait qu’on la laisse tranquille. C’était simple pourtant ! Elle ne voulait voir personne parce qu’aujourd’hui, Ismael n’était même pas sure de pouvoir se maitriser et d'arriver à bloquer cette douleur qui faisait rage dans sa poitrine.

La main blanche trembla et resserra son emprise sur la cigarette. Cette nouvelle bouffée fut plus profonde que d’habitude… mais elle eu le mérite de replonger son corps dans cet état semi comateux.

…Aujourd’hui c’était l’anniversaire de sa mère, et rien que pour ça, il ne valait vraiment pas la faire sortir de son calme. Pour la survie de l’espèce humaine, aujourd’hui, personne ne devait l’approcher...

Maman.
Rien que ce mot lui écorchait les oreilles… La poitrine de la collégienne se soulevait doucement, sa tête se posa contre le mur, les yeux finalement clos vers le plafonds et les oreilles concentrées sur une seule chose, un simple bruit, juste pour refréner l’envie de vomir. Ce n’était pas le moment de montrer une faiblesse…Car la clé venait d’être tournée.
Ce n’était donc pas une erreur ou une tentative d’infraction, c’était pire que ça, une nouvelle colocataire. Naturellement le cœur de la collégienne se mit à tambouriner, sa veine sur le front à palpiter et ses mains serrèrent les draps à en blanchir ses jointures.

C’était devenu instinctif chez elle, cette violence pure qui arrivait brusquement dès que quelqu’un entrait dans son espace vital sans son autorisation. La punk avait réussit à maitriser son don, à l’enfermer et à la limiter mais ces pulsions là, elles étaient trop profondes et encrées en elle. Ce besoin de révolter, de déranger, de détruire…
L’envie de lui défoncer la tronche

Elle était restée immobile, écoutant sans faire de bruit ses pas qui s’avançaient dans son antre. Une démarche douce et agile vu le désordre ambiant. Une respiration calme, la gamine ne savait pas où elle était. Il avait fallut un peu de temps avant que les craquements de ses pieds sur ses affaires ne se taisent et ce fut à l’ instant où le lit grinça que la punk ouvrit soudainement ses yeux verts électriques, toisant cette nouvelle personne de son regard animal, la seule chose qu’elle avait gardé « d’origine ». Un homme l’avait un jour comparé à un serpent sortit de sa sieste. La punk l’avait frappé. Ismael se voyait plutôt comme un scorpion qui venait de sortir de sa sieste et qui ne perdait pas de temps à siffler et fixer sa future victime inutilement. Elle piquait soudainement, sans attente, elle ne laissait pas le temps de pouvoir s’échapper. Les yeux ne quittant pas cet étrange regard vide et mort, sa voix légèrement grave et cassée s’éleva.

« Barre-toi »
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MessageSujet: Re: Entre désabusèes... [PV: Naomi] Entre désabusèes... [PV: Naomi] EmptySam 30 Jan - 19:50

C'est au moment précis où les yeux de Naomi percutèrent deux iris verts qu'une voix un peu éraillée s'éleva dans la chambre.

« Barre-toi. »

Ce ne fut pas l'agressivité de cette phrase qui frappa le plus la rousse, mais la violence de son aura. Sa couleur était si vive qu'elle faisait mal aux yeux. Naomi n'était pas habituée aux auras aussi voyants, les seules fois où elle avait vu une telle couleur, c'était autour d'un des patients de l'asile. Elle gardait de cet endroit un souvenir miteux, un peu flou, comme si, finalement, cette année de sa vie n'avait pas été la pire. Les autres étaient bien plus destructeurs que ce que l'on croyait. Naomi ne détailla pas celle qui lui avait parlé. À quoi bon ? Il n'y avait pas grand chose à voir après tout. Une fille. Un peu plus âgée qu'elle. En train de fumer. La couleur grisâtre adoucissait vaguement l'aura vif de la demoiselle et c'était tant mieux pour la rousse.
Naomi soupira légèrement. Elle ne répondit rien. De toute façon, si elle se mettait à dire ce qu'elle pensait, elle hurlerait à longueur de journée. Depuis le temps, elle avait appris à hurler dans sa tête. C'était douloureux, mais Naomi vivait ainsi depuis des années. Dans le silence. Elle avait fini par s'y faire, souffrir, être méprisée encore et toujours. Comment avait-elle pu croire que ça allait être autrement ici ? Comment avait-elle pu être assez stupide pour croire ce type en noir et son « endroit où tu te sentiras bien » ? C'était encore une arnaque à la con. La dernière fois qu'elle s'était vraiment sentie bien, elle était en train de s'ouvrir les veines. Elle les rouvrait souvent, depuis la tentative de suicide, et le médecin de l'hosto les lui recousait, tranquillement, sans anesthésie. Allait-elle continuer à faire ça à Takuetsu ? Vu l'état de la chambre, un peu de sang dans l'évier ne ferait pas une grande différence. Mais qui lui recoudrai les poignets ? Ah, elle n'avait pas pensé à ça...
Cela faisait plusieurs secondes que Naomi gardait le silence, en fixant droit dans les yeux sa nouvelle colocataire. Cette loi s'imposa à elle et lui fit crisper très brièvement la mâchoire. Elle aurait largement préféré être seule. Mais bon. Comme toute réponse aux deux mots qu'elle avait reçus – dans la figure, comme une bombe – Naomi leva les mains au niveau de sa tête, paumes face à son interlocutrice. Demande de paix ? Pas envie de se battre, la Naomi. Pas envie d'être emmerdée, ça tombait bien, apparemment, sa colocataire n'avait pas envie d'être emmerdée non plus. Elle préférait être seule ? Tant mieux, Naomi aussi ! Mais voila, elles étaient dans la même chambre, il faudrait s'y faire... Pour l'heure, la rousse se releva, ouvrit sa valise et, dos à celle à qui elle s'adressait, dit :

« J'aimerai finir de déballer mes affaires... ça ne me prendra pas longtemps. »

Ses filiformes mains blanches s’activèrent à l’intérieur du sac de voyage, repliant ce qui n’était pas bien plié, lissant les cols des chemises. Peu à peu s’amoncelèrent trois tas de vêtements sur la surface (presque) plane du lit. Tandis qu’elle pliait et triait, Naomi repensa à l’aura de sa nouvelle colocataire – sans se retourner bien sûr. Pourquoi était-elle autant énervée ? D’accord, avoir une colocataire n’était pas génial, ô que oui Naomi pouvait concevoir ça. Mais de là à atteindre un aura quasi-compact… Qu’est-ce que Naomi avait pu faire pour éveiller une telle haine, une telle rage ? Avait-elle rappelé à l’autre un mauvais souvenir ? Un souvenir n’avait pas besoin d’être mauvais pour blesser quelqu’un. Naomi avait des relents d’hier du matin au soir, que sa mémoire, bien trop active à son gout, ne cessait de lui imposer. Le moindre détail trouvait un équivalent dans ses souvenirs, la moindre petite chose, la moindre couleur… n’importe quoi était en mesure de lui rappeler sa souffrance.
Est-ce que le passé de l’autre était aussi douloureux que le sien ? Naomi avait de sévères raisons d’en douter. Aucun passé de pouvait être pire que le sien, elle en était assez persuadée pour ne plus accorder de confiance à personne. Quoi que… un horrible passé serait peut-être la cause d’un aura aussi singulier ? Sa réponse avait-elle aggravé la colère du dragon ? Naomi repensa aux regards que les passants avaient jetés sur sa clef… Ainsi la chambre devait être connue. Pour son bazar ? Hum, peut-être pas. Pour son occupante ? Nul doute. Etait-elle si terrible que ça ? Prête à dévorer Naomi si elle se mettait en travers de son chemin ? La rousse grimaça. Elle aurait apprécié que ses pensées aient tort, car aux dernières nouvelles, elle n’avait pas accompli la volonté du tout puissant dragon aux yeux verts…
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MessageSujet: Re: Entre désabusèes... [PV: Naomi] Entre désabusèes... [PV: Naomi] EmptySam 6 Fév - 0:20

Ne tourne jamais le dos à l’ennemi et surtout pas à Ismael.

Une confrontation n’a de sens que quand individus en face à quelque chose dans le ventre… quand il croit en quelque chose. Une confrontation ne doit pas être inutile, c’est une dialogue, des oppositions importantes qui méritent qu’on lutte pour elle. Alors, tandis que la punk avait soutenu le regard de cette créature, c’était inutilement, sans vraiment y croire. Déçue? Ces yeux mauves, ils ne disaient plus rien.
Ils lui faisaient presque peur en vérité.
Si silencieux et vides… jamais les prunelles ardentes d’Ismael n’auraient put devenir comme ça. La punk l’aurai refusé.

Oui, elle avait été surprise, il fallait l’avouer, lorsque sa colocataire lui avait répondu. Pendant un bref instant, oh bien fugace, sa colère était retombée en voyant son geste. C’était quoi ça ? Un signe de paix ? Du pur suicide ?
Au fond ce n’était pas seulement ses yeux mauves et lassés qui l’avait surprise, tout dans le comportement de son « adversaire » y avait contribué, forçant la collégienne à un silence contemplatif, en pleine réflexion.

Pourquoi une telle incompréhension ?

Parce que cette gamine lui avait répondu sans sourciller, sans bouger, sans trembler… sans rien ressentir, encore une fois. Ce genre de comportement mettais toujours la demoiselle dans un état de « bug », les sourcils levés en signe de surprise, les lèvres pincées, la cigarette finissant de ce consumer entre ses doigts. D’un geste étrangement lent, la collégienne se releva du lit légèrement du lit après avoir écrasé son mégot sur le mur, y laissant une marque noirâtre. Mettant ses pieds nus à terre et se dégageant de ses draps pour se franchir quelques mètres qui la séparaient d’elle.

C’était quoi son nom ?

La peur, la joie et la tristesse étaient des sentiments qui devenaient extrême avec elle, allant toujours dans les opposés sans se refréner, des sentiments qui ne pouvaient être stoppé, qu’elle ne voulait pas stopper. Alors voir quelqu’un maitriser ses émotions… c’était toujours étrange pour la collégienne.
Mais les avait elle vraiment maitrisé ? Est-ce qu’elle faisait parti de ces gens vides à l’intérieur ? Il y en avait tellement dans cette école… des paumés, des mals aimés, des gens qu’Ismael n’aimait pas fréquenter de peur de s’y reconnaitre.
Aurait elle était comme eux si elle n’avait pas forcé le destin ? Est-ce que ses yeux auraient été aussi vides que les siens ?

Non!Plutôt crever que de me laisser abattre

Une mèche rose retomba sur son regard acide, se stoppant dans le dos de Naomi et scrutant ses moindres gestes, jetant quelques regards dédaigneux à ses maigres affaires tandis que son pauvre cerveau continuait de se poser moult questions existentielles. Et la haine qui n’était jamais loin. C'était trop pour elle! Rien qu’à l’idée de voir une personne aussi peu réactive, la punk ressentait la colère l’envahir. Bon dieu comme si c’était le jour !

Une paire de lunette de soleil et un bikini noir sur les bords d’une piscine cristalline. Une chevelure ébène cascadant sur des épaules bronzées et un regard aussi vide que la voix était inexpressive
« Qu’est ce que tu veux que je te dise… tu pars c’est tout. Tu n’as voulu qu'en faire qu’à ta tête et bien tu ira faire toutes tes bêtises chez ta grand mère et tu arrêteras de nous causer autant d’embarras en public »


Un sourire amer et les poings serrés… rien d’autre.
Rien qui change. Une habitude à avoir. Supporter ses vagues de douleurs qui serrent le cœur de l’adolescente et les vagues de chaleurs qui parcourent son corps tendu devant la haine qui parcourt ses veines.

Pourquoi être détachée du monde qui l’entourait ? Ça servait à quoi? Pourquoi cette gamine ne se cassait pas ? Elle aurait pu se trouver une autre chambre après tout…
Pourquoi…
pourquoi tout ses vêtements étaient ils si sombres ? Pourquoi ses petits poignets étaient ils cachés ? Pourquoi avait elle ignoré son ordre ?

Pourtant, la collégienne avait eu la fugace sensation que quelque chose avait surpris la demoiselle, que quelque chose c’était exprimés dans ses grands yeux mauves si étranges. Juste une réaction aussi rapide que l'éclair. Le regard électrique monta et descendit plusieurs fois sur cette étrange et pale silhouette, aussi blafarde qu’un fantôme, à moins que ce ne soit cette tenue noire qui ne la rende aussi pale ?

Ismael n’aimait pas qu’on l’ignore et qu’on la force à se poser autant de question. Reprochant sa bouche d’une oreille de Naomi, elle laissa sa voix siffler sa réponse, posant une main sur une des épaules frêles.

« Mais tu sais où tu peux te les mettre tes affaires de gothique ? Qu’est ce que tu n’as pas compris dans ma phrase… tu pense qu’on est encore chez ta petite maman et que c’est en m’ignorant que tu va survivre ? »
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Naomi Benedetti
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MessageSujet: Re: Entre désabusèes... [PV: Naomi] Entre désabusèes... [PV: Naomi] EmptyDim 7 Fév - 1:31

Boum.
Naomi déplia lentement ses mains et les déposa nerveusement sur ses « affaires de gothique ». Seules ses mains tremblaient. Le dragon le verrait-il ? Imaginait-il à quel point le fait que les mains de Naomi Benedetti tremblent était... énorme ? Car oui, ces mouvements minuscules et stupides étaient énormes, à l'échelle de la rousse. Mais ce que lui avait dit le Dragon n'était-il pas à cette hauteur ?

« Mais tu sais où tu peux te les mettre tes affaires de gothique ? Qu’est ce que tu n’as pas compris dans ma phrase… tu pense qu’on est encore chez ta petite maman et que c’est en m’ignorant que tu va survivre ? »

Ta. Petite. Maman. Ça voulait dire quoi ? Ça ne voulait rien dire. Naomi n'avait jamais connu sa mère. Très vite, elle compris ce qui se passerait en elle si elle... déviait. Elle s'accrochait désormais au mot « maman », s'y tenant comme elle le pouvait. Elle ne devait pas lâcher. Entre la pensée de sa mère et la pensée du passé, il n'y avait qu'un pas. Il serait bien vite franchi. Et après ? Elle penserait à tout ce qui s'impliquait dans son passé. Elle penserait à ceux qui l'ont élevée, à ceux qui ont pris la relève, après ces vieux parents morts. Mademoiselle Plume. Enzo. 27 avril 2006.

*Ta gueule !*

Naomi crispa ses maxillaires. Elle ne ferma pas les yeux, de toutes façons, ils ne voyaient plus. 27 avril 2006. Elle ne pouvait plus s'en détacher. 27 avril 2006. Naomi se rappelait chaque mot, chaque rictus haineux passé sur le visage angélique de son frère. Elle se rappelait chaque son, chaque détail insignifiant. Elle revivait, douloureusement, le moment hors du temps succédant au coup de feux. Le dernier sourire d'Enzo. Un salopard heureux, il avait réussi, à défaut de la tuer, à bousiller sa vie. Il avait réussi à faire d'elle un monstre de froideur, une ermite mi-folle mi-suicidaire. Il avait créé une tueuse, avec ses mots à la con, ses répliques méprisantes de cérémonie pré-assassinat. Assassinat.

Les mains de la rouquine tremblaient donc. Se détachant le plus vite possible du souvenir cuisant d'Enzo, son cerveau fit vite l'amalgame : mains qui tremblent étaient forcément égale à couteau. Ou a un quelconque truc qui pourrait libérer une seule goutte de sang, une seule, minuscule, qui coulerait le long de ses doigts avant de se fondre sur l'immondice du lit. Une minuscule rondelle pourpre dans laquelle se noieraient souvenirs et tracas. Plume, Enzo, 27 avril 2006, 16 mai 2008, chambre 16, le Dragon aux yeux verts, tous noyés dans le flot rougeâtre, oubliés aussi vite que la douleur passerait : en un éclair. Il lui fallait ce couteau-suisse...

Ses yeux se rouvrirent – enfin, ils virent à nouveau clair – et passèrent furtivement sur les tas qu'elle avait créés. Sur la valise. Ses mains s'activèrent vainement, mais s'arrêtèrent au bout de quelques secondes. Ça ne servait à rien, ce foutu couteau était dans sa veste. Veste abandonnée on-ne-sait-où. Naomi ne bougeait pas, le Dragon derrière elle, elle se sentait coincée, bloquée. Impuissante, totalement impuissante, alors qu'un seule petite goutte de sang aurait suffit. Elle n'avait même pas la force de se servir de ses ongles translucides et fins. Cette fois, Naomi ferma les yeux, pressant forts sur ses minuscules paupières de gamine. Elle sentit une rondelle claire se former sous sa peau, une rondelle froide, juste sur sa rétine. De l'eau. Une larme.
Ah non, pas question ! Elle ne pleurerait pas, elle ne ferait pas autant plaisir à cet idiot de dragon ! De quel droit il lui rappelait son passé d'abord ? De quel droit il maniait les mots comme s'il avait été Enzo ? De quel droit il l'emmerdait ?

« en m'ignorant »

Alors c'était ça ? Une gamine frustrée transformée en dragon par le monstre de la négligence ? Quel degré ce dernièr avait-il atteint pour que la jeune habitante de la chambre 16 en arrive à là ? Qui l'avait donc suffisamment ignorée pour la détruire, comme la manipulation avait détruite Naomi ? Mais de toutes façons, qu'est-ce que Naomi en avait à foutre, de son ignorance à la noix ? Elle... elle ne voulait pas blesser. C'est ça. « Ne fait jamais aux autres ce que tu ne veux pas que l'on te fasse », ou un truc de ce style. Elle haïssait par-dessus tout qu'on lui rappelle son passé. Avait-elle, par ce qu'elle croyait être un élan pacifique, réveillé le passé très certainement douloureux du Dragon ? Naomi s'en voudrait. Sûr. Personne ne méritait d'être ramené aux souvenirs. Personne ne méritait qu'on ravive une brulure sois-disant éteinte. D'après Naomi en tous cas, car pour elle, les souvenirs étaient pires encore que les autres, quoi que moins pire qu'elle-même. Elle balbutia piteusement :

« Je... je ne t'ignore pas. »

Sanglots dans la voix. Beurk, elle détestait qu'on l'entende ainsi, en train de faillir, à la limite des pleurs, nue comme un vers, stupidement humaine.
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Ismael Delaloutre
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MessageSujet: Re: Entre désabusèes... [PV: Naomi] Entre désabusèes... [PV: Naomi] EmptyMar 16 Fév - 15:55

[HJ : sorry du retard ^^’ j’ai été tres prise par mes cours pas le temps de rp T_T
J’espère que tu es pas morte ^^’ et désolée pour la piètre qualité de ce rp ]


Et un sanglot dans la voix, un ! Y’a pas de petite victoire ma bonne dame… C’était déjà ça, un début de réaction qui confirmait que la petite chose face à Ismael était finalement humaine, qu’elle pouvait avoir des réactions et que, oui, décidément, on ne pouvait pas l’ignorer. Que son ego se rassure, que sa colère s’enfouisse, tout allait redevenir normal.
Un sourire cannibale naquit sur ses lèvres pâlichonnes face à cette promesse oh combien délicieuse. Il allait falloir encore pousser. Juste un peu. Un accouchement des plus pénibles pour la punkette, qui puisait dans sa mauvaise humeur pour trouver la force de continuer à garder une apparence antipathique là où la curiosité commençait à faire surface, explosant comme un millier de bulles de champagnes dans son esprit.

Stupide curiosité, toujours à montrer son nez au mauvais moment.
Ce n’était pas le jour ! Ismael l’avait imposé à son pauvre cerveau : Aujourd’hui niet, nada, no contact avec le reste de l’univers. La collégienne y était presque! Pousser la pression au maximum et laisser le bouchon péter, la voir déverser un flot sans fin de larmes enfermées depuis trop longtemps, la laisser ressentir cette douleur qui dévorait depuis bien longtemps son âme et voir disparaitre cette skoiteuse de sa vie…Même si, après quelques réflexions, la punkette n’en avait pas spécialement envie.

Hein ? Comment ça lunatique ? Bhaaaa c’était vrai qu’elle s’embêtait vraiment toute seule dans sa chambre. Cerveau je t’ordonne de m’envoyer balader cette fille ! Revient tout de suite, on ne tergiverse pas.

Et plus les secondes se succédaient plus Ismael avait envie de gratter cette apparence que la rousse se donnait. Voir ce qui se cachait la dessous. Mais voila, les aléas de la vie… le destin, l’horoscope, l’anniversaire de sa mère. On y pouvait rien ! Il fallait juste faire un effort et finir le traumatisme qu’elle était en train de faire subir à Naomi. Pour cela, il fallait détruire la coquille, briser en mille morceaux cette ridicule protection qui irait se perdre dans les méandres de l’esprit torturé de cette adolescente. Rien de plus simple. Ismael y était presque… bientôt la collégienne retrouverait cette solitude qui lui allait si bien et pourrait oublier le monde autour d’elle. Et après… après… elle pourrait Retourner dans sa propre coquille, fuir lâchement, accepter de laisser ses blessures se rouvrirent et la vider de son énergie. Fermer les yeux et accepter le passé comme il l’est, sans chercher à l’oublier. Il était temps pour la punkette d’affronter tout cela, comme chaque année.
Pourquoi devait-elle s’infliger ça à cause d’une femme qui n’avait plus rien à voir dans sa vie ? Pourquoi avait-elle toujours autant d’influence sur elle. Pourquoi devoir faire souffrir encore cette rouquine qui avait déjà suffisamment souffert ? Cette situation était ridicule, qu’est ce qui pouvait l’empêcher de ne pas agir comme les autres ? Une collocation normale tout simplement, sans crise et sans abus.

Lui laisser de la place.
Ranger sa chambre.
Rire.
Lui donner des conseils

Mais ce n’était pas ça qu’Ismael voulait ! Enfin… elle ne savait pas le faire.
Quel désordre dans son crane.

La fatigue, la douleur, la tristesse, la curiosité… La punk voulait que tout s’arrête ! Tout ! Rapidement et simplement. Alors, la punk, si grande et si détruite, au corps déjà affaiblit par une vie sans règles, si proche de cette petite poupée de porcelaine aux grands yeux maintenant humides devait s’assurer qu’on ne reviendra plus la gêner. La main sur l’épaule exerça une pression sur l’épaule de Naomi pour qu’elle se retourne et, priant pour que son visage ne reflète pas le doute qui la traversait, continua son petit manège.

« Dans ce cas… tu veux juste mourir et comme tu as pas le courage de le faire toi-même tu attends que je m’occupe de ton cas ? »

Sa aurait put être parfait… si Ismael savait mentir. Ses yeux verts avaient finit par perdre leurs colère, et contrairement à toutes les victimes de l’hypocrisie maladive de la Jet Set, la punk ne pouvait le cacher.
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MessageSujet: Re: Entre désabusèes... [PV: Naomi] Entre désabusèes... [PV: Naomi] EmptyMar 23 Fév - 12:40

Naomi continuait de jongler avec ses affaires. Oh ! elles étaient rangées depuis bien longtemps, toutes sorties, toutes empilées, mais la rousse n’avait rien d’autre à faire que se concentrer sur ses habits. C’est ça, elle s’y concentre, tente (vainement) de ne penser à rien d’autre, alors que des questions vis-à-vis de la colocataire (ouch ! ce mot faisait encore un peu mal aux tympans) affluent dans son petit cerveau. Pourquoi tant de haine ? Naomi n’osait même pas se retourner pour regarder la nouvelle forme de l’aura du Dragon, de peur de l’énerver, de faire quelque chose de mal. De la blesser. Ouïe, elle ne pouvait s’empêcher de souffrir pour les autres, la douleur lui piquait les yeux. Empathique ? Pas vraiment. Naomi détestait juste l’idée qu’elle aussi était capable de faire du mal, une chose qui la rapprochait encore un peu de son frère. Ah ! le vil, le goujat, le scélérat qu’il était, à l’empoisonner même d’outre-tombe ! Quelle plaie… Était-elle la seule à être contrôlée par un mort ? Influencée par quelqu’un dont elle ne devrait plus se soucier ? Foutue questions à la con, toujours là pour te faire perdre pied. Naomi se rappela son trémolo dans la voix lors de sa dernière prise de parole et du se retenir de déchirer la robe qu’elle avait entre les mains.
*Pourquoi tu chiales, minable ? T’es pas censée être intouchable ? Tu préfères être comme ces connards d’anonymes que tu croises tous les jours ?*, hurlait sa conscience. L’automatisme d’avoir la froideur d’un robot, ma carapace titanesque d’être déjà rongée de désespoir. Ne pas l’être plus. Pourquoi souffrir du malheur d’une autre ? Est-ce que Naomi aurait aimé qu’on l’aide, dans sa détresse ? Si quelqu’un avait pu le faire… mais ils étaient tous enfoncés dans leurs préjugés jusqu’au cou. Le Dragon était-il lui aussi dans les préjugés ? Naomi n’y était pas, c’était ce qui lui permettait de rester ici, de ne pas prendre ses jambes à son cou.

Le Dragon pressa l’épaule de Naomi avec sa main, mais ne la broie pas – heureusement, la rousse en aura encore besoin durant sa vie. Le Dragon parla. Menaçante ? Pas vraiment. Naomi, retournée, contemplait le nouvel aura entourant le Dragon. Plus si Dragon que ça d’ailleurs, ses prunelles électriques ne traduisaient plus aucune colère, autant que son aura trahissait pas mal de doute. Curiosité, tristesse, toutes ces couleurs se mélangeaient dans la brume maronnasse. Naomi ne put s’empêcher de sourire suite aux paroles de sa colocataire. Pas assez de courage pour mettre fin à ses jours, la Benedetti ? C’est qu’on la connaissait bien mal… Elle trouvait cela ironique et donc drôle, elle souriait, chose plutôt incroyable. Plutôt ? Non : carrément incroyable ! Arrêtez tout, marquez ce jour mémorable d’une pierre blanche, Naomi a souri ! Elle-même s’en étonnait. Était-ce suicidaire, de sourire à un Dragon ? Non, puisque Naomi ne trouvait pas sa colocataire si dragon que ça. Elle lui répondit, les yeux pétillants et un soupçon de rire dans la voix :

« Pour information, j’ai déjà essayé de le faire par moi-même. Mais merci de la proposition, j’y repenserai ! »

Naomi n’avait plus peur ou alors, rien qu’un petit peu. Elle se tourna vers le lit pour finir de replier la dernière robe. Toutes ses affaires étaient prêtes, elle n’avait plus aucune raison d’être ici. Partir ? Peut-être, mais ça n’aurai rien d’une fuite. Naomi laisserai le Dragon-pas-si-dragon un peu seul, puisque qu’il aimait tant sa solitude. Voila, il n’y aurait aucun problèmes. C’était si simple finalement, que Naomi ne put s’empêcher d’appréhender… La simplicité n’était définitivement pas dans son registre.

« J’ai fini de sortir mes affaires de toute façon. Si tu le souhaite, je peux me barrer maintenant. »

Naomi était aucunement agressive, aucunement brisée par ses souvenirs qui l’avaient désormais abandonnée. Ses yeux translucides plongés dans ceux, fluorescents, de sa colocataire, Naomi attendait son ordre. A quoi bon la défier ? Ça ne servirait à rien, sauf, comme elle l’avait fait remarquer, à se tuer une bonne fois pour toutes (ou alors assez souffrir pour regretter d’être encore en vie). Ce n’est pas méchant un Dragon. Il faut juste le prendre avec des pincettes dès qu’on nous en donne l’occasion.

[Je n'ai pas beaucoup fait mieux...]
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