Avancez tous droit vers la salle de retenue, sans passer par la case départ.

Zuka était installé à son bureau de couleur blanc, ses longs doigts frappaient contre le meuble en bois. La secrétaire n’était pas ravie d’être là, au même titre que ses élèves. Il semblerait qu’une épidémie de grippe s’était répandu depuis peu, du moins elle l’espérait car elle n’avait jamais eu besoin autant de son assistant, l’éducateur Hanael, que celui-ci lui faisait fond bon. Les examens trimestriels n’allaient pas tarder à commencer, dans un peu près un mois, mais ce n’était que maintenant que les divers professeurs amenait leur examen afin qu’ils soient validés par l’institution de l’enseignement ainsi elle avait beaucoup de dossier ou plutôt de copie à envoyer. Elle se retenait de soupirer, parce qu’elle pourrait au moins avancer dans sa charge de travail habituel, du moins avec de la chance si les élèves n’étaient pas trop dissipés.

Zuka levait les yeux vers l’horloge qui régnait au-dessus de la porte, elle ne devrait pas attendre longtemps avant que les élèves n’arrivent. Elle avait envie d’ouvrir une fenêtre car même si l’été n’était pas encore tout à fait là, la chaleur elle commençait à poindre son nez cependant elle avait presque peur qu’un des délinquants ne ferai passer un de ses camarades si elle commettait ce geste. Il était vrai que la bureaucrate ne se sentait pas rassurée en ce début Mai, de faire l’étude seule.

La secrétaire se servait une tasse de thé et attendait, il fallait qu’elle se contrôle aujourd’hui, elle n’avait pas envie qu’un autre accident arrive au jeune Kenshiro, celui-ci avait le don de la mettre sur les nerfs. La japonaise secouait la tête pour la remettre en place, ce n’était pas la première journée de colle qu’elle donnait seule ni certainement la dernière !

[ Alors voilà, les élèves en retenue sont : Kenshiro, Ismael, Selene et Sakura Ai. Chacun d'entre vous à reçu un mp pour signaler ce rp OBLIGATOIRE, ceux qui n'auront pas poster dans le courant du mois, seront considérer comme déserteur et des heures de retenue seront ajouté à leur ''delis'' sauf si vous avez une excuse par mp -^^- Bon rp à tous ! ]

Les portes du pénitencier, bientôt vont se refermer.

Un bruit de pas lourd et trainant sur le sol. Un bourdonnement inconnu et rapide. Une odeur de fumée acre. Comme pour toutes les invocations, il y’avait des petits détails à capter qui préviennent de l’arrivée imminente de l’esprit malfaisant. Certains signes sont quasi invisibles et accompagnent souvent les esprits vifs et agiles, rimant avec des plan machiavéliques et autres sacrifices douteux. D’autre étaient beaucoup moins discrets et laissaient souvent place à des créatures un brin débiles et bourrines, peu habituées à ce qu’on les contredise. Fallait-il vraiment préciser à quelle catégorie Ismael appartenait ?

L’ouverture violente de la porte par un petit coup de pied était suffisante, de même que la cigarette qu’elle avait à la bouche et le ronron des écouteurs sur les oreilles qui balançaient suffisamment de bruit pour se faire détecter à 300 mètre à la ronde. La réponse ne pouvait être plus claire, et l’allure maussade et coléreuse de la collégienne laissait prévoir un orage prêt à exploser sans éclaircies possibles. Le pantalon sombre bien trop large pour le gabaries de la demoiselle retenu par une paire de bretelle noir et recouverte de tête de mort rose fluo et une immense chemise blanche unie qui sortait du pantalon de tous les cotés, dans d’immense pants de tissue froissé… la tenue de la punk paraissait plus soft que d’habitude. Il fallait juste oublier les immenses lunettes de soleil à la monture rose bonbon dans un pur look bling-bling, les chaussures blanc neige aux lacets roses et la coupe de cheveux qui laissait les mèches roses libres devant son visages tandis que le reste de la chevelure était coiffées de manière ébouriffée à l’arrière du crane. La collégienne tenait dans sa main la feuille froissée de colle qu’on avait soigneusement épinglée sur la porte de sa chambre et qui n’avait était remarqué que quelques minutes au paravent, provoquant une course contre la montre pour arriver à la fameuse « salle de torture » de Takuetsu.

Car oui, si l’allure de la jeune fille avait l’air soigneusement préparée et son entrée parfaitement mise en scène… la vérité était tout autre. Ismael avait sauté dans les premiers vêtements qu’elle avait trouvé, c’était emparée d’une boite de chaussure pas encore rangée aux pieds de son lit et n’avait même pas pris sa douche, trop occupée à pester contre l’univers entier. Elle avait à peine pris le temps de s’ébouriffer ses cheveux déjà dans tous les sens avant de courir à travers les bâtiments à toute vitesse, finissant de s’habiller sans se soucier de regard choqués des élèves. Bien que depuis son arrivée ils n’étaient plus à ça prés mais voir Ismael à moitié habillée finissant de boutonner sa chemise courant dans les couloirs et sautant dans les escaliers en cavalant comme une dératée paraissait inhabituel et globalement traumatisant. Lorsqu’enfin, la punk était arrivée devant la salle de colle, la collégienne avait ralentit sa course et essayé de calmer sa respiration.
On disait beaucoup de chose sur cette salle… cachot sous la garde du dangereux dragon Zuka Suzaharu où l’on ne revenait jamais.
Certain disait qu’elle arrivait à faire pleurer les élèves les plus têtes brulées, qu’elle faisait la collection de photo humiliante et qu’elle mangeait de la sauce piquante tous les matins…beaucoup de rumeurs infondées comme on en trouve dans toutes les écoles, internats, prison et hôpitaux psychiatriques. L’opinion d’Ismael se ferait une fois cette première partie passée, car elle survivrait sans pleurer à ne pas douter ! Etre en colère n’était pas le bon mot pour décrire son état actuel… ce n’était qu’une apparence qui venait du fait que la collégienne venait juste de se réveiller et c’était habillée en quatrième vitesse. Apparaitre sans avoir pris une heure pour choisir ses vetements, son maquillage et la moue qu’elle arborerait était impensable vu son éducation ! C’était une chose qu’elle détestait par-dessus tout… enfin une chose qu’elle détestait comme la majorité de choses existantes sur terre serait plus exacte, mais ce n’était pas le moment de chercher la petite bête.

En vérité, la demoiselle était plutôt curieuse.

L’habitude des heures de colles lui avait appris une chose d’important, on ne pouvait jamais trouver mieux pour connaitre un établissement que cette salle de prison remplit de « l’élite de l’école ». Il fallait être objectif, les vrais étudiants potentiellement intéressants étaient ceux qui avait le plus de chance de ce retrouver ici en sa charmante compagnie… c’étaient eux qui était le plus au courant et qui n’était ni peteux, ni bons élèves et ni fils à papa.
Aussi la séances serait instructive… juste pour trouver les quelques personnes qui pourrait devenir ses camarades de sorties. Quand au reste… son regard se porta sur le fameux dragon et Ismael esquissa un sourire carnivore… oui… le reste elle pourrait voir de quel bois il se chauffait et lui indiquer si cette école était aussi stricte qu’on le disait.

« Madame… votre première prisonnière est là. » Susurra la punk en déposant sa lettre froissée sur le bureau blanc et observant sa prison pour 24 heures de pur bonheur.
Elle était donc la première, elle pouvait choisir sa place sans avoir à rentrer en confrontation. Quasiment instinctivement et sans accorder d’intérêt à la jeune femme et à sa possible réponse, Ismael poussa la chaise du pied et s’avachit « sensuellement » à une place au deuxième rang, contre la fenêtre pour pouvoir, à loisir, admirer la porte et ceux qui devraient la rejoindre.

La jeune fille observa, à ses pieds, le bout du tremplin. Elle jeta un regard anxieux à la gigantesque piscine en contrebas, remplie d’un liquide rouge sombre qui semblait se mouvoir seul. Loin, bien trop loin. Arrangeant une brettelle de son stupide maillot rayé rose et vert, elle arrangea l’immense nœud accroché à ses cheveux grenat. Elle fit quelques pas, se retourna, prit son élan, et sauta du plongeoir dans une courbe harmonieuse vers les profondeurs écarlates. Elle fendit la surface comme une flèche dans l’eau, et émergea un peu plus loin. Le liquide était partout, mais c’était visqueux. Elle aperçue sur le rebord un beau sapeur pompier portant un lapin rose. La jeune fille leva une main rouge, et suça doucement un de ses doigts. Délicieux. Le liquide pourpre dégoulinait le long de ses yeux, et elle sentie sa tête tourner. Eurk, elle allait être malade. On avait beau aimer la fraise, le sirop de grenadine, sans eau, c’était quand même trop sucré. Une sonnerie la tira de ces pénibles pensées.

« Mmm, allez, encore 10 minutes et je me lève »

C’est en se murmurant ces paroles rassurantes que Selene émergea d’un profond sommeil, plein de pompiers en bel uniforme, et de lapins roses à carotte d’argent qui mangeaient des fraises tagada à la grenadine. Etirant ses longs bras blancs, la jeune fille jeta un regard négligeant autours d’elle, bien au chaud sous sa couette immaculée. La lumière du matin baignait la chambre d’un rayon chaleureux qui annonçait une bonne journée. Journée, qui parut soudain nettement moins bonne à la lycéenne lorsque son regard se posa successivement sur le calendrier au mur, et sur son réveil au pied de son lit.

Elle soupira, et se jeta mécaniquement au bas du lit, se précipita dans la salle de bain et entreprit de s’habiller, se coiffer et se brosser les dents avec une célérité qui témoignait d’un don naturel pour gérer les urgences matinales. Elle jeta une pomme au furet blanc qui dormait encore dans sa cage, en grignota une en admirant brièvement sa tenue du jour dans la glace en laçant ses escarpins à talon : une robe vert amande, serrée sous la poitrine et atteignant difficilement la moitié de ses cuisses, une veste marron chocolat et des chaussures d’une même teinte satinée. Pleine d’entrain, la jeune fille saisi son sac de cour (assorti évidemment) et entreprit de remonter le couloir de son dortoir, se dirigeant vers cette salle haïe de tous : La salle d’étude, ou salle de colle, voir encore salle de torture.

Tout en se polissant les ongles, et en finissant la belle pomme verte qu’elle tenait avec deux doigts (exercice bien difficile, vous pouvez essayer), la jeune fille tentait de déchiffrer l’heure inscrite à son poignet : incroyable, elle allait être à l’heure. Dans un effort insurmontable, elle extirpa de son sac, tout en arrangeant ses boucles rousses, une feuille blanche couverte de la sentence : mais bon dieu, qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir faire ? Heureusement, dans l’optique la plus folle et la plus audacieuse, elle trainait dans son sac un nouveau vernis vert anis dont elle espérait pouvoir revêtir ses ongles à l’occasion...mais c’était sans doute rêvé. Alors, elle avait emmené aussi son maquillage, un fer à friser, ses cours de math pour faire semblant de s’y intéresser, et un super livre qu’elle venait de commencer, mais dont le titre peut sembler fort peu évocateur et plutôt rébarbatif : Les sciences humaines et sociales : Ethique et médecine. Enfin bref tout ce qu’il fallait pour passer une bonne journée.

Arrivée devant l’antre du dragon, la sacro-sainte salle maudite, elle fourra tout son foutoir, pomme, lime à ongle et pinces à cheveux dans son sac, prit un air profondément ennuyé, et poussa la porte. La première chose qu’elle vit fut une tignasse blanche et rose éclairée par un rayon de soleil. Il lui fallut un instant pour reconnaitre Ismaël. Poussant un peu plus la porte, elle entrevit alors la secrétaire tant redoutée du directeur. Un sourire des plus innocent sur les lèvres qui proclamait : Je ne sais pas pourquoi je suis là, mais je me plis au règlement, et un regard qui démentait pleinement cette affirmation, elle s’avança à grand pas cliquetant vers le bureau, y déposa le papier légèrement chiffonné en prononçant un « Bonjour » de sa voix la plus suave, et alla rejoindre le troisième rang au centre, en observant sa cadette la punk à sa droite. Bien droite sur sa chaise, elle posa son délicat menton dans sa main manucurée, symbole même de l’ennui profond. Bon, on faisait quoi maintenant ? On attendait encore des gens ?

Zuka avait ouvert son cahier de présence, quand elle avait vu passé une tête rose à 8h35, elle cochait le nom d’Ismaël, même si c’était la première fois qu’elle voyait la jeune fille, sa réputation était elle, qu’elle n’avait besoin de son nom pour la reconnaître. Un silence de plomb prenait la pièce alors que l’adolescente avait pris place, si on pouvait appeler cela s’asseoir bien entendu. Sachant que les élèves qui étaient convié avaient tendance à être en retard, elle essayait de ne pas fixé l’horloge au-dessus de sa porte, elle était tout de même étonné que le jeune Kenshiro ne soit déjà présent, après tout, le nombre de ses heures étaient déjà considérable alors pourquoi vouloir en rajouté ?

Quant Selene, passait la porte, la secrétaire levait la tête vers l’horloge et fut presque ravi que celle-ci n’avait que dix minutes de retard, cependant cela confirmait aussi qu’elle était la dernière et deuxième élève. La bureaucrate attendait que la jeune femme prenne place avant de se lever, puisque Hanael n’était là, pour aller fermer la porte. Ainsi elle n’avait que deux élèves ici et les plus turbulents qui plus ai. Elle saisissait son calepin de présence et mettait un + à côté des noms des absents en espérant vivement pour eux, qu’ils arriveraient en retard et qu’ils n’avaient pas décidé de sécher l’heure de colle.

La japonaise fixait les deux élèves qui allaient passer la journée avec elle, elle ne pouvait pas les emmener dehors, si cela plairait à Ismael, du moins elle le supposait, la petite princesse ne risquerait pas d’apprécier. Et elle ne pouvait se rendre dehors avec une seule élève. Elle ne pouvait pas non plus donner de travail écrit, aucune des demoiselles ne le remplirait. Il fallait quand même qu’elle trouve quelque chose à leur faire-faire !

- Bien. Vous êtes ici en retenue et non en récréation. Vous auriez droit à une pause à 10h, vous pourrez vous rendre à la cafétéria mais seulement sous ma surveillance. Chaque pause durera 15 minutes, sauf pour la pause de 12h, vous auriez droit à 30 minutes. Vous serez libre à partir de 17h30. Si vous avez la moindre question n’hésitez pas. Ajoutait-elle après un cours moment pour ensuite laisser retomber le calme de la pièce.

Finalement, elle avait la solution, elle prenait un bloc de feuille blanche puis un tas de crayon, pas trop pointu, et en déposé un exemplaire de chaque sur les deux bureaux. A peine avait-elle déposé les deux tas et les crayons, elle retournait vers son bureau. Elle ne s’asseyait pas à celui-ci immédiatement cependant, puisqu’elle devait encore donner une directive.

- Tâchez de vous occuper jusqu'à la pause de 10h. Mademoiselle Minami, si vous voulez vous changer, je vous recommanderai de le faire durant cette pause.

Elle n’ajoutait pas d’autre information, l’attente et le flou pouvaient être aussi pesante que n’importe quelle situation gênante ou un lourd silence, peut-être même d’autant plus.
Satisfaite de son idée, elle s’asseyait à son bureau. Prête à démarrer son travail.

[ Voilà, je sais que c'est pas vraiment génial mais c'est posté. Pardon du retard, j'attendais un peu plus de monde quand même. Vous avez de nouveau jusqu'a la fin du mois pour poster. Bonne inspiration ! ]

Ismael était resté silencieuse en voyant Selene entrer, déçue intérieurement et laissa échapper un petit soupir de découragement qui fit virevolter quelques mèches roses. Niveau découverte de nouveaux visages on avait fait beaucoup mieux… ce n’était pas comme ça qu’elle pourrait agrandir son carnet d’adresse et repérée les têtes brulées de l’école.

Naturellement, les épaules de la demoiselle s’affaissèrent tandis que l’inutilité de sa présence se faisait écrasante, noyant son esprit dans une déprime quasi palpable. Le programme était loin d’être aussi plaisant qu’une journée au Club Med ‘ et seul un miracle pourrait lui donner une raison de ne pas s’embêter comme un rat mort dans cette salle oh combien accueillante. Suivant d’un œil bovin et peu intéressé les avancées de la petite aiguille de l’horloge, le tictac l’hypnotisant doucement, les pensées se succédaient dans son esprit encore embrumé par les heures de sommeils qui lui manquait. De la débilité la plus totale à une analyse plus poussé, tout y passait. La punk, trop hyperactive, n’avait pas du passer plus de cinq minutes assises que déjà son ennui se faisait sentir, provoquant quelques mouvements de pieds tapant contre la table, de doigts marquant la mesures et de d’autre soupirs d’énervement à fendre l’âme.

Poumpoumpouuum…

Visiblement dragon lady attendait encore des élèves… il ne fallait pas perdre espoir. Et puis, à bien réfléchir (le positive est une notion essentielle dans la survie), la présence de la lycéenne était plutôt une bonne chose. La punk l’avait assez apprécié les quelques fois où elle l’avait rencontré. Bon ce n’était pas vraiment des rencontres habituelles et marqués par la franche camaraderie, à moins que défoncer une épaule soit une nouvelle mode pour témoigner de son affection… Ismael n’avait cependant pas imaginé que Catwoman soit d’un naturel à chercher des ennuis et les heures de colles. Sa présence dans cette prison devait pourtant se justifier et vu son entrée ça ne devait pas être bien compliqué. Le regard vert observa quelques instants la rouquine… Hum moui…elle n’avait pas la tête d’un élément bagarreur et perturbateur à première vue. C’était surement une raison comportementale. Le manque de respect à l’égard de quelques professeurs grassouillets lui convenait mieux qu’une soudaine crise de, quoi que quelques heures de cours séchées pouvaient aussi faire l’affaire. Rien de bien grave, mais qui potentiellement pouvait être intéressant… si on savait forcer la demoiselle à rejoindre le coté obscure de la scolarité.

Nouveau regard vers l’horloge et Ismael vint s’étaler sur sa table. Cette mince réflexion n’avait pris qu’une minute ! Zuka était elle capable de stopper le temps ? Mon dieu que c’était sadique… plonger la classe dans un vortex spatiotemporel juste pour punir les élèves. Cette femme était Satan.

Les pensées décousues reprirent le dessus sur un raisonnement construit.
Elle savait qu’elle aurait du sécher plutôt que d’espérer rencontrer de nouvelle personne ! Voila comment gâcher une journée qui aurait pu être consacré à l’étude et à une tenter de créer un lien avec sa nouvelle colocataire…
Un léger pouffement rapidement camouflé par une petite toux répondit à cette idée stupide, même son cerveau refusait de penser une chose pareille et trouver l’idée hilarante.

Etude et relation sociale… bin tiens…et mon c..

Cette réflexion poétique fut coupée par le monologue de leurs geôlière et tandis que dragon lady..

Dragon lady… dragongirl..hum… un dragon c’est un gros machin avec des écailles.. Serpent ? Non classique.. reptile…. Truc moche et gros… Godzilla !

…et tandis que Godzilla brisait les espoirs de s’amuser, la pensée fugace de se suicider en retenant sa respiration traversa l’esprit malade d’Ismael.

Mais visiblement Godzilla ne voulait pas perdre ses élèves dans des tentatives de suicides désespérées. Godzilla est humain… enfin dans les limites du possibles et… bref ce n’était pas le moment de déblatérer sur ce sujet, Ismael avez compris son raisonnement.

Godzilla EST donc humain et il a une âme et un cœur et tout ce qui va avec le statut d’être humaine. Peut être qu’il aime un autre Godzilla et qu’il a des petits Godzilliens et… mon dieu je parle seule au bout de dix minutes… calme toi Isma, respire. Reprend tes esprits on n’a pas besoin de savoir si godzilla fait des trucs avec un autre godzilla, c’est totalement dégoutant. Ce n’est pas le moment de penser à des choses pareilles… oh punaise et si elle savait lire mes pensées ? C’est pour ça qu’elle me regarde ? Bon cerveau je t’ordonne d’arrêter de penser que tu pense à ses relations… arrête !!… Visualise une plage et des mouettes. Inspire….

Perdu dans des pensées philosophiques et des images mentales choquantes Ismael ne sut jamais vraiment comment des crayons et du papier se retrouvèrent sur sa table. Mais au moins elle pouvait se trouver une activité qui lui permettrait de ne pas sombrer dans une folie certaine.
C’est donc avec un regard emplit d’espoir qu’elle déposa son pouce sur le papier et entama de le faire déplacer étrangement dessus sans le décoller, suivant des routes droites et précises. Cette étrange activité finit et vu que, bin, il ni avait toujours rien de mieux à faire, la punk retira son doigt et leva la feuille de papier qui se découpa soudainement.
Pas besoin de ciseau quand on s’appelle Ismael Delaloutre… il suffisait de faire une utilisation précise de son don sur une toute petite zone… de contrôler la puissance et d’autres détails inintéressants… Un petit regard vers Zuka en espérant qu’elle était plongée dans le travail et les doigts fins de la punk se mirent à faire un pliage sur un premier rectangle de papier pour former un superbe petit avion. L’expérience de toute une adolescente à ne pas douter.
Le papier en main… elle le lança vers Selene après avoir inscrit un petit « What’s up » sur le coté, bouteille à la mer contre un ennui certain.

Gracieusement affalée sur sa chaise, la rousse se morfondait…un si beau soleil dehors, une journée si prometteuses, au moins pour son bronzage, perdue à trainer dans une salle obscure au fin fond d’un bâtiment douteux ….oui, bon quand même pas, mais c’était toute l’impression que cela lui faisait. Tortillant ses boucles, elle essayait d’éviter autant que possible de fixer la pendule accrochée au mur, ou sa montre à son poignet. Au lieu de cela, elle pivota légèrement la tête sur le coté et dévisagea sa voisine : Les même cheveux roses, une petite moue accrochée aux lèvres, la punk était l’incarnation de l’ennui. Une expression plus que songeuse se peignait petit à petit sur ses traits. La lycéenne sourit, et tapota doucement sur la table avec ses doigts. Manifestement, les derniers arrivants potentiels avaient du retard, sous-entendu : encore plus qu’elle. Elle croisa les jambes. Les décroisa.
Un doute profond s’insinua dans son esprit : Avait-elle fermé la fenêtre en partant ce matin ? La profondeur de cette pensée de si bonne heure en disait long sur son enthousiasme délirant…cependant, elle n’arrivait pas à regretter ce pourquoi elle était là. Insolence semblait-il, mais selon elle, c’était amplement mérité. Ce prof était tellement…stupide. Ruminer contre les enseignant occupait nombre de ses cours, mais là, elle n’avait put se retenir, et c’était sorti tout seul. Mais bon, une journée gâchée, c’était tout de même bien dommage.

Me voila prisonnière pour avoir dit la vérité…vive la liberté d’expression !

Suzaharu finit par fermer son grand cahier, et lui distribua, de même qu’à sa rêveuse voisine, un bloc et un crayon, après avoir énoncé les conditions de leur détention provisoire. Détention qui s’annonçait longue et désespérante. Surtout longue d’ailleurs. Enfin bon, si elle n’était pas une habituée des heures de colles, la Minami n’en était pas à sa première non plus. Elle allait plonger dans son sac extirper son verni et son cours de math, l’un cachant l’autre bien évidemment, lorsque le dragon, sous-entendu la charmante secrétaire du directeur bien sure, prononça LA phrase maudite :

« Tâchez de vous occuper jusqu'à la pause de 10h. Mademoiselle Minami, si vous voulez vous changer, je vous recommanderai de le faire durant cette pause. »

La-dite demoiselle leva un sourcil intrigué et je ta un œil sur sa petite robe. Et quoi, qu’est-ce qui allait pas ? Elle envisagea pendant une seconde de poser cette question à haute voix, mais se ravisa, et se mit à passer nerveusement en revu le contenu de son armoire, cherchant péniblement qu’elle tenue pourrait se révéler plus appropriée…Tout en traçant machinalement des traits parfaitement abstraits sur son bloc, elle méditait doucement sur ce poignant problème vestimentaire, lorsqu’elle sentit un petit objet non identifié frôler sa main et se poser en douceur sur la page gribouillés. Il lui fallut rien qu’un instant pour identifier la nature de l’OVNI, en l’occurrence un svelte petit avion en papier, et encore moins pour identifier son aéroport d’origine. La rousse tourna la tête vers Ismaël, lui adressa un grand sourire, et déplia le petit bout de papier. What’s up. Jetant un regard discret dans le dos du dragon, elle sisit de nouveau son crayon et inscrivit juste en dessous, dans une minuscule écriture italique :

Un prof qui me pose problème
Mais qu’est-ce que je me fais chier…
And you ?

Et elle replia précautionneusement l’avion selon les traits fait par la main experte d’Isma, avant de le lancer de nouveau vers sa voisine. Elle n’avait jamais sut vraiment faire les avions, ni les lancer, mais celui là volait vachement bien.

[désolé pour le temps...]

Zuka était occupée à faire ses dossiers, afin qu’elle avance un peu dans son travail, c’était déjà cela qu’elle aurait en moins sur sa pile à faire pour demain. La secrétaire savait que laisser s’occuper les deux demoiselles, donnait l’impression qu’elle n’avait rien à leur faire faire mais il fallait avouer qu’elle avait quand même deux forte tête. Elle était persuadée que si elle donnait une rédaction ou un travail, elle n’aurait pas de retour. Alors autant les laisser dans le mystère de la suite et leur prouver que l’étude c’était d’un profond ennui. Si elle pensait que cela pourrait avoir de l’impact sur la princesse de l’école, elle en était moins sûr avec Ismael, qui semblait perturbé l’établissement par pur principe moral qu’elle était très loin de comprendre.

La bureaucrate se relevait doucement de son siège et saisissait le projectile quand il retombait pour la deuxième fois sur la place de la rousse. Elle se contentait de chiffonner immédiatement, n’étant pas pour l’humiliation générale de lire les petits mots à haute voix, surtout que deux dans la classe, cela ne fera vraiment pas grand chose. Ainsi elle retournait à son bureau et lançait la petite boule de papier dans la corbeille, elle ne se rasseyait pas de suite à sa place. Elle se retournait pour observer pendant quelque seconde la demoiselle à la chevelure rose.

- Mademoiselle Delaloutre je sais que je vous ai demandé de vous occuper. Essayer tout de même d’être plus discrète si vous voulez échanger des messages avec votre voisine.

Elle ne réprimandait pas Selene, sachant que c’était inutile, puisque de toute façon l’initiative de la lettre volante venait de la collégienne. Il ne restait qu’a la gamine de faire preuve d’ingéniosité pour faire passer son message. Zuka n’allait jamais réprimer l’intelligence et enfermer des capacités si celle-ci était utilisée à des fins aussi futile. Autant que cette longue heure de colle, serve à quelque chose aussi. La japonaise retenait un soupir alors qu’elle se replongeai dans un des innombrables dossiers qu’elle aimerait finir pour le lendemain.
Elle jetait un coup d’œil à l’horloge au-dessus de sa porte, il fallait qu’elle s’avance au maximum pour 10h. Seulement quelque chose lui disait que la punk, ne lui laisserai pas avancer autant qu’elle le voulait jusqu'à la pause.

[Voilà. Vous avez de nouveau jusqu'a la fin du mois pour poster -^^- ]

« Vous avez vu comment je suis fringuée ? Vous pensez sincèrement que je suis là pour passer m’amuser à faire la discrète ? »

La voix légèrement éraillée par une forte consommation de cigarettes venait de s’élever dans les airs, avec la délicatesse d’un hippopotame au galop. La réflexion de Zuka n’avait pas réussit à convaincre Ismael, plutôt frustrée de voir son bel avion se faire écraser sans aucune pitié. Ce n’était pas un geste terroriste ça ? Oui… de la pure méchanceté gratuite encore une fois ! Une grosse jalouse qui ne savait pas faire trois pliages et qui venait se venger. Il allait falloir dire adieu à la paix tacite et comateuse de la salle de colle, la punk refusait de négocier avec les terroristes. Que la rouquine soit témoin, ce n’était pas elle qui avait commencé ! Pour une fois

Bon dieu c’est vrai quoi… c’était dur à faire un avion en papier de cette qualité !
Et c’est sans se soucier des conséquences qu’elle laissa éclater sa colère, car décidément, le calme n’était pas la principale qualité de la jeune fille. On ne pouvait lutter contre sa vraie nature pas vraie ?

Chassez le naturel et il revient au galop

Au fond, cette pique n’était qu’un simple moyen de relancer la discussion et d’animer la colle plutôt que de devoir passer des moyens plus discrets et digne de ninja pour y arriver. La collégienne n’ayant jamais suivit de cours pour papoter secrètement avec ses voisins, elle ne pouvait pas faire autrement et il ne lui restait plus que la stratégie « Gros bourrin » pour s’en sortir. Pour certain c’était un coup dans l’eau qui pourrait laisser Zuka de glace. Mais bon, autant essayer de briser cette apparence si froide et stricte pour voir ce qui se cachait derrière cette façade pas vrai ? Quoi que connaissant la peste qu’était Ismael, cette petite piqure laissait présager que le plus désagréable pourrait être à venir.
La punkette, qui venait de répondre sans se soucier de l’irrespect dans sa phrase, avait en effet dans les yeux une lueur étrange, mélange de curiosité mal placé et de révolte grondante qui ne présageait vraiment rien de bon.

Ismael se léchait les babines mentalement. On l’avait empêché de vaquer à ses occupations tranquillement ? Dommage pour toi Zuzunounette…
S’étalant sans douceur de nouveau sur la table, la demoiselle souffla sur une de ses mèches de cheveux roses sans arrêter de fixer son interlocuteur. Maintenant que l’espoir de rétablir un dialogue sans prise de tête avec Selene venait de s’écrouler comme un château de carte, le caractère ronchon de la demoiselle refaisait surface à toute allure. Amabilité quand tu nous tiens. Envoyant balader feuilles et crayons de couleurs, la punk fit glisser ses mains sur la surface de la table, laissant des trainées sombres là où son don venait ronger le bois, produisant le fameux petit « schubshubshubibishi » caractéristiques de ses capacités.

« Merci de pas faire de généralité. » Poursuivit-elle ironiquement, dardant de son regard vert électrique la Godzillette. La table se mit à légèrement trembler sous son poids, continuant de se faire ronger sans aucun remord. Hop ! On rajoute destruction de matériel à ma liste de méfaits
Ayant déjà signé son arrêt de mort, les remarques acides ne pouvaient plus être retenue et c’était avec un air quasi enfantin qu’Ismael continuait de rajouter de l’huile sur le feu. Un instinct de survie plus pitoyable qu’un hérisson traversant une route de nuit.
On ventait la froideur et la tenue si stricte de Zuka aux quatre coins de l’école… Pourrait-elle réussir à briser cette apparence ? Quelle question stupide ! Bien sur qu’elle pouvait le faire, c’était Ismael. La seule… l’unique. Et peut être que Selene se joindrait à la fête ? La colle risquait d’être peut être plutôt courte et plus amusante que prévu. Le tout c’était de trouver une bonne occupation pas vrai ?
Un nouveau sourire qui ne disait rien de bon apparut sur les lèvres pales de la collégienne, celle-ci finissant par tirer la langue pour dévoiler son fameux percing représentant un smilley souriant.

« Spa parce que vous êtes une frustrée timide qui se défoule sur ses élèves en les enfermant dans une salle de torture que je dois être pareil ! Vous êtes sure de pas vouloir sortir faire un tour avec moi et catwoman histoire de prendre du bon temps ? »

Esquissant un petit clin d’œil taquin vers la rouquine, Ismael reprit encore, poursuivant ce qui allait mener vers son exécution instantanée.

« Sa vous changerez plutôt que bosser sur votre paperasse Miss et ça m’arrangerait vachement. Vous voyez j’ai un peu envie de me casser là. »

Lorsque l’avion porteur des fameux messages fut écrasé sans aucune pitié, la rousse leva les yeux vers la secrétaire, puis jeta un coup d’œil vers Isma, avant de prendre une moue boudeuse. Raah, et zut, un peu de distraction ne faisait pas de mal ! C’est à ce moment fatidique mais somme toute plutôt distrayant, dans un ennui pareil chaque événement devenant à lui seul un délicieux détournement de la monotonie, qu’Alex, son cher double mental, se décida à émerger de son coma profond dans lequel il était plongé depuis ce matin.

Mm, soit ça va barder, soit je me rendors, mais bouge un peu tes fesses parce que un, je m’ennui, et deux, tu es sensé être une forte tête quand même, enfin plus ou moins…Alors fait quelque chose nom de dieu.

Mais avant même que Selene puisse tenter une approche subtile de la situation, sa punk de voisine s’occupa d’engager un affrontement verbal d’une particulière virulence….Elle y alla franchement quoi. Tout en dégradant posément sa table, la collégienne émit une idée particulièrement jouissive. En entendant son surnom, Catwoman, un sourire s’étira sur les lèvres de la rousse, qui se leva pour venir s’assoir en tailleur, bras croisé, sur son bureau. Sa robe en profita pour dévoiler un peu plus ses cuisses bronzées comme si elle aussi souhaitait jouer la provoc’, et la jeune fille écrasa consciencieusement son bloc sous ses fesses, le regard pointé sur son bourreau. Elle prit son crayon qui menaçait dangereusement de finir sa vie sur le sol de la classe, et le fit tournoyer entre ses longs doigts. Ses yeux verts firent lentement le tour de la salle, et rendant son clin d’œil à Isma, elle poursuivit :

« Parfaitement d’accord, je refuse de bouger tant qu’on ne nous permet pas, soit de sortir, soit de partir. Bon, la deuxième option serait tout de même nettement préférable, parce que c’est pas qu’on ait autre chose à faire, mais bon…Enfin bref, une solution serait la bienvenue. Parce que se faire coller, déjà, c’est naze, mais en plus, être en colle et rien foutre, c’est vraiment chiant. Donc c’est à vous de choisir, mais soit on fait vraiment rien, et je me passe une couche de verni en papotant gentiment, soit on sort, soit vous nous libérez ! »

Mm, à croire que le caractère si particulier de la punk déteignait, mais Selene adorait le forcing. Se levant de sa place, elle alla ouvrir plus largement encore les fenêtres, laissant le soleil pénétrer dans la salle. Elle inspira une grande goulée d’air frais, et d’adossant au rebord, fixa sur la secrétaire un regard félin. Une citation lui revint en mémoire : « je savais que, pour un moment de révolte, d’étranges punitions allaient m’être infligées, et, comme tous les esclaves rebelles, j’étais résolue, dans mon désespoir, à pousser ces choses jusqu’au bout. »Et bien, poussons alors. La rousse vint s’adosser à la table d’Isma, déjà bien rongée par le talent dont Selene avait déjà pu tester l’effet néfaste, et, s’unissant aux efforts, peut être vains, de sa chère camarade de rébellion, elle finit sa tirade par :

« Bon, et puis restez pas plantée là non plus. Vous vous attendiez à quoi ? Deux gentilles petites élèves modèles ? »