On dit que les rêves sont le portail vers un autre monde, vers les prairies calmes et apaisantes de notre âme. Dans ce passage, dans cet éclat de nuit qui pourrait perdurer et nous piéger, nous en démontrerons le contraire. Graine de désir, de souvenir, plantée au cœur de la terre fertile de notre imagination, nous perdons les commandes. Personne ne répond, ni cerveau, ni cœur. Nous ne sommes que les spectateurs impuissants d’un divertissement aléatoire, ou peuvent se mélanger les sentiments bienheureux d’une courte vie et les tâches sanglantes d’un futur proche. Laissons-nous emporter par ce fleuve translucide que personne ne peut dompter. Personne ? Vous êtes sûr ?

Cette académie est bien agitée, et personne ne pouvait le nier. Il devait être dix heures…ou onze, elle ne savait pas vraiment, et malgré le fait que sa chambre était plongée dans le noir complet, un constant brouhaha se faisait entendre de l’extérieur, les rideaux protégeaient surement du soleil, mais malheureusement pas du bruit. Sur le plus imposant meuble de la pièce, c’est à dire le lit, on pouvait distinguer une espèce de boule, cachée sous les draps. Et bien ce gros truc qu’on ne pouvait à peine distinguer, c’était Anny, qui dormait…enfin essayait de dormir. Elle qui avait l’habitude de se lever aux aurores, quel honte ! Enfin, il fallait la comprendre, avec des Univ’ qui s’improvisaient apprentis musiciens, la nuit avait été longue…très longue. Si ses souvenirs étaient bons, elle avait commencé à s’endormit à six heures du mat’, ce qui fait, en gros, cinq heures de sommeil… Ice Doll, ou pas, ça restait une humaine qui avait besoin de sommeil, mais apparemment, elle n’en aurait pas plus. Elle poussa un énorme crie de désespoir dans son oreiller, puis se mit en position assise. Le charme de la belle Cendrillon n’opérait plus vraiment. Les cheveux en bataille, et les poches sous les yeux, la blonde était méconnaissable.

Mais bon, l’apparence n’était pas la chose la plus importante n’est-ce pas ? Surtout quand on est seule chez soit. Elle se leva enfin, puis procédant à un compte à rebours, elle ouvrit violemment les rideaux. Oooh ! De la lumière ! C’était désagréable… A croire que la SA, était passée en mode vampire, le teint blafard et la haine du soleil, manquait plus qu’elle se nourrisse de sang celle-là… Bref, les cours ça seraient pas pour aujourd’hui, si effectivement, il y a avait cours…Elle ne savait même plus, si on était en semaine ou alors le week-end, son cas était lourd. Il fallait qu’elle se mette en activité, avant de finir comme un vieux pruneau… Elle laissa son lit dans un état indescriptible, puis alla prendre une bonne douche, qui la réveillera surement. Alors que l’Universitaire se préparait, elle entendu une espèce de « phhtsigrbaba », qui l’a surpris. Etait-ce un bruit de l’extérieur ? Ou de l’intérieur ? Vu qu’elle était la seule dans l’appart, le bruit venait surement de l’extérieur…tant pis, elle ne s’en préoccupait pas plus, et continua sa toilette.~

Ayant, fini, elle se dirigea donc vers la cuisine, et prit une bouteille de lait, dans le frigo qui était déjà ouvert…qui était déjà quoi ?! Ouvert, oui, oui ouvert, elle est sensé être la seule dans l’appart, mais le frigo est déjà ouvert…hum, elle ne croyait pas aux fantômes, mais quand même ! Intriguée, elle le referma, sans pour autant chercher à savoir ce qui se passait. Ouais, elle avait vraiment la tête dans le chou, il fallait pas chercher à comprendre. Bref, verre de lait en main, elle se dirigea vers le salon, et… et vit une jeune fille allongé sur son canapé…. A vrai dire, Anny ne savait pas si s’était une hallucination, ou une blague, mais ça ne la faisait pas rire… De loin, au fond du couloir, elle vit sa porte qui était entre la vie et la mort, à moitié entrebâillé, l’état était indescriptible. Pas besoin de se poser plus de question, le coupable était devant elle… ou plutôt la coupable, ce truc ressemblait plutôt à une fille…

Enervée ? Surprise ? Exaspérée ? Elle était tous ça à la fois, mais se demande surtout la raison de la venue de cette « fille », surtout qu’elle ne la connaissait ni de nom, ni de vue, de rien du tout. La seule chose qu’elle avait pu savoir en cette fraction de seconde, s’était que c’était une mal élevé, et c’était déjà assez. Elle s’avança près d’elle, et lui versa son verre de lait à la figure. Oui, il n’y avait pas plus délicat, Anny faisait toujours dans la dentelle. Puis, sans transition, elle lui dit d’un ton assez sec.

« Ta mère ne t’as jamais apprit, qu’on frappait avant d’entrer chez quelqu’un ? »

La jeune fille s’était introduit dans l’appartement de la mauvaise personne, car Anny la ferait sorti à coup de pied au derrière s’il le fallait…