chambre 18F ... deux d'un coup^^

Arthémÿs descendit en premier de la voiture paternelle. Des sentiments très paradoxaux se manifestaient en elle. La jeune fille était à le fois excitée à l’idée de découvrir sa nouvelle école ainsi que les autres élèves et enseignants qui partageaient à priori des dons similaires au sien. Cependant, une boule d’angoisse restait perchée dans son ventre, et qui refusait de partir. Après tout … l’école était sur une île ! Elle ne trouvait pas ce détail très rassurant. Elle décida néanmoins de faire bonne figure et de ne pas montrer son anxiété face à Khimétia qui semblait ravie de se rendre dans cet établissement.
Une fois sa valise bleu ciel ainsi que le vanity et le sac à main assortie furent sortis du coffre, Vint le moment des au revoirs. La jeune fille serra fort sont père dans les bras ainsi que le père de Khim. Puis les deux jeunes filles montèrent à bord.
Le voyage en bateau ne fut pas si long qu’il en avait l’air. Assise sur un banc, Arthémÿs regardait la coté s’éloignée petit à petit. Le vent soulevait ses cheveux blancs qu’elle avait coupés la veille. Le soleil couchant se reflétait dans ses yeux gris acier, les faisant briller.
Elle ne parla pas à sa sœur de tout le voyage, trop perdue dans ces pensées pour cela. C’était une manière à elle de dire adieu à sa vie confortable et sécurisée d’avant et son entrée dans l’inconnu. Non qu’elle eu toujours eu une vie simple et douce ce qui était loin d’être le cas , mais c’était toujours impressionnant de rentrer dans une nouvelle école. Pour mutant qui plus est !
Une fois le bateau amarré, les deux jeunes filles descendirent et prirent la direction de l’entrée de l’école. Arthémÿs leva les yeux émerveillés devant cette architecture imposante et raffinée. Une végétation luxuriante entourait ce somptueux édifice. En temps que futur architecte, Arthémÿs regardait d’un air expert le bâtiment.

« C’est immense tu ne trouve pas ? Mais c’est magnifique ! Je sens que l’on va être bien la dedans ! »

Dit elle en ce tournant vers Khimétia.

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La jeune fille aux cheveux rouges balaya du regard le paysage.

"Si tu le dis... Personellement ça ne me fait ni chaud ni froid."

Elle haussa les épaules et de se remettre en marche. Sa bonne humeur avait laissé place à une attitude indifférente. A vrai dire il était difficile d'être réellement indifférent au décor, plutôt imposant au passage, mais la légère anxiété qui montait en elle ne la poussait vraiment pas a s'extasier sur l'architecture de l'école. Elle abandonna quelques secondes son attitude glaciale pour adresser un sourire à sa soeur. Arthémÿs était déjà suffisament stressée, inutile d'en rajouter avec ses propres angoisses. Elles arrivèrent dans le hall, et furent accueillies par un jeune homme qui, sans se présenter, leur intima de le suivre. Khimétia lui lança un regard glacial mais décida de lui emboiter le pas, puisqu'Arthémÿs avait déjà amorcé cette action et du regard lui faisait signe de l'imiter. Elle rejoignit donc sa soeur. Au bout de quelques minutes le group atteignit une porte que leur guide désigna d'un signe de tête agrémenté d'un « Voici votre chambre ». Il tourna vers les talons, mais Khim l'attrapa par la manche.

"Je voudrai vous remercier pour l'accueil, on aurai pas eu plus chalheureux au pole nord. Vraiment vous seriez parfait en gardien de prison, quoique j'ai déjà vu des portes de prisons plus aimables, mais bon j'ai peut_être eu de la chance, qui sait... Par contre pour vous, je ne suis pas sur que c'est la chance qu'il faudrait remercier. Je vous associerais plus volontier à la poisse. Mais merci pour la visite guidée avec commentaires, c'était très éclairant. Surtout les longs silences..."

Arthémÿs profita qu'elle reprenne son souffle pour la pousser sans ménagement dans la chambre, coupant court au monologue assassin de sa soeur.

Arthémÿs poussa Khimétia à l’intérieur de la chambre avant que celle-ci n’ait le temps de s’enfoncer encore plus. En ouvrant la porte, la jeune fille découvrit une pièce spacieuse aux murs couleur crème. Une grande fenêtre, située en face de la porte, éclairait la chambre. Elle donnait sur le parc et derrière, on apercevait la mer. La vue était magnifique.
Revenant à la chambre, Arthémÿs remarqua trois lits en bois noir accompagnés chacun d’un large bureau en verre et métal noir. Deux grandes armoires complétaient le mobilier.
La jeune fille déposa sa valise devant l’un des deux lits sur lesquels des uniformes avaient été disposés. Elle choisit celui près de la fenêtre, ne demandant même pas à Khim son avis.

Tant pis pour elle. Elle n’a qu’a se montrer plus réactive et moins grognon.

Arthémÿs se dirigea ensuite vers les armoires. Elle ouvrit la première. D’un coté il y avait des étagères et de l’autre une penderie avec des cintres. Parfait se dit –elle. La jeune fille se mit donc à vider son immense valise de marque. Une vingtaine de tenues plus tard (et oui ! c’est ça d’être une accro de shopping !), elle se décida enfin à aller faire un tour dans la salle de bain . C’était l’une des pièces qu’elle considérait comme hyper importante dans un logement.
Il fallait que toute la pièce soit impeccablement propre pour que Arthémÿs se sente à l’aise. Autant vous dire que de devoir la partager avec deux autres filles ne l’enchantait pas du tout.
Elle ouvrit donc la porte. Elle donnait sur une petite pièce au carrelage marron foncé au sol et aux murs beiges. Une douche de plein pied occupait le coin, fermé par deus parois de verre de manière à former un carré. A l’opposé de la pièce, trois lavabos trônaient sur un meuble en tec, en dessous d’un grand miroir. Le tout était propre. OUF !
Elle deposa donc ces affaires dans l’un des placards du meuble et ressortis ensuite. Elle se tourna alors vers Khimétia

« Alors ça te plait ? On ne va pas être mal ici. Et puis on est dans la même chambre heureusement. J’ai l’impression que pour l’instant, la troisième personne n’est pas là. »

Elle fit une pose, ne sachant pas comment aborder avec sa sœur la question suivante.

« Au fait Khim … il faudrait que tu te montre un peu plus respectueuse avec les adultes. Je veux dire que... on vient à peine d’arriver que déjà tu te permets de crier sur la première personne que tu vois … il faudrait que tu fasses attention. On est pas les seules a avoir des donc ici je te rappel. Donc … fait gaffe. OK ? »

Khimétia ne répondit pas tout de suite. Elle ne disputa même pas le lit près de la fenêtre et se contenta d'aller s'assoir sur l'autre, en silence. Pendant que sa sœur explorait son nouveau territoire, elle ramena ses genoux contre sa poitrine et appuya son menton dessus, laissant cours à ses pensées...

Mais qu'est ce qui m'a pris ?! J'aurai l'air maligne si j'étais collée dès le premier jour, ça pulvériserait mon record personnel... Pas cool, Papa va me tuer. Quoi que avec un peu de chance il en saura rien... Mais il l'avait cherché aussi ! Pas idée d'accueillir des étudiants avec la mine d'un gardien de bagne ! C'est stressant !

Elle en était là de ses réflexions lorsqu'Arthémÿs revint de son expédition dans la salle de bain.

« Alors ça te plait ? On ne va pas être mal ici. Et puis on est dans la même chambre heureusement. J’ai l’impression que pour l’instant, la troisième personne n’est pas là. »

Khim leva les yeux vers elle, vaguement intéressée par le sujet.

« Au fait Khim … il faudrait que tu te montre un peu plus respectueuse avec les adultes. Je veux dire que... on vient à peine d’arriver que déjà tu te permets de crier sur la première personne que tu vois … il faudrait que tu fasses attention. On est pas les seules a avoir des donc ici je te rappel. Donc … fait gaffe. OK ? »

En soupirant, elle se demanda comment elle allait pouvoir justifier son attitude... C'était déjà assez dur en monologue intérieur, alors en dialogue extérieur...

« Je suis désolée Arthémÿs, c'est parti tout seul. Je sais c'était irrespectueux et injustifié, même moi je m'en rend compte. Et c'était pas forcément très stratégique non plus, je dois bien le reconnaître. Pour ma défense, cette école me met mal à l'aise. Je sais que tout est superbe ici, que c'est génial que l'on y soit inscrite, que ça vas nous aider à gérer nos pouvoirs et tout ça... Mais est ce que c'est vraiment nécessaire ? Tu n'as pas l'impression d'être enfermée ? On ne connait rien de cet endroit et on ne maitrise rien. Je ferais attention, ou du moins j'essairai, mais ne me demande pas d'apprécier cet endroit, et encore moins de m'y plaire. »

Elle se leva ensuite et entreprit de ranger ses affaires dans l'armoire, tournant obstinément le dos à sa soeur tout en sachant que celle-ci n'était pour rien dans sa sensation de malaise.

« Je suis désolée Arthémÿs, c'est parti tout seul. Je sais c'était irrespectueux et injustifié, même moi je m'en rend compte. Et c'était pas forcément très stratégique non plus, je dois bien le reconnaître. Pour ma défense, cette école me met mal à l'aise. Je sais que tout est superbe ici, que c'est génial que l'on y soit inscrite, que ça vas nous aider à gérer nos pouvoirs et tout ça... Mais est ce que c'est vraiment nécessaire ? Tu n'as pas l'impression d'être enfermée ? On ne connait rien de cet endroit et on ne maîtrise rien. Je ferais attention, ou du moins j'essaierai, mais ne me demande pas d'apprécier cet endroit, et encore moins de m'y plaire. »

Arthémÿs regarda sa sœur qui s’était déjà détournée de la conversation. La jeune fille aux cheveux rouges venait d’anéantir en deux seconde toute sa bonne humeur.

Alors comme ça tu as peur ? Même si tu ne l’as pas dit expressément, je le sens. Khim … pourquoi m’avoir suivit si ça ne te plaisait pas … Et puis … moi aussi je ne suis pas à l’aise. C’est vrai que tout ces évènement paraissent étranges …

Même si ce discourt était destiné à Khimétia, Arthémÿs ne le prononça pas de vive voix. Il fallait en priorité qu’elle réconforte sa sœur et qu’elle lui apprenne à gérer son stress. La jeune fille s’assit donc sur le lit inoccupé en face de l’armoire où la rousse déballait ces affaires.
Elle croisa ces jambes en tailleur et pris une inspiration avant de répondre :

« Ecoute Khim, je sais que c’est pas facile de s’adapter mais on va y arriver. Je suis sure que tu vas vite apprécier cette école. Et oui … il était nécessaire de venir ici. Comment tu veux que l’on continue à vivre au milieu de personnes normales ? Tant que l’on ne sais pas se maîtriser, c’est impossible… souvient toi pourquoi nous avons atterri ici. Cette fille aurait pu avoir de graves problèmes si tu ne m’avais pas stoppé. Et cela aurait pu t’arriver à toi aussi. Et pour peu que je ne sois pas là pour t’arrêter … Tu vois ? cette école est notre seule chance de reprendre un vie normale . »

Bon ok j’y suis allée un peu fort sur la fin. Cette école est le seul moyen de s’en sortir mais si il y avait eu une autre option je l’aurais prise… les inscriptions étaient un peu … obligatoire ?! Je me demande quel est le but réel de cet établissement…

« Écoute Khim, je sais que c’est pas facile de s’adapter mais on va y arriver. Je suis sure que tu vas vite apprécier cette école. Et oui … il était nécessaire de venir ici. Comment tu veux que l’on continue à vivre au milieu de personnes normales ? Tant que l’on ne sais pas se maîtriser, c’est impossible… souvient toi pourquoi nous avons atterri ici. Cette fille aurait pu avoir de graves problèmes si tu ne m’avais pas stoppé. Et cela aurait pu t’arriver à toi aussi. Et pour peu que je ne sois pas là pour t’arrêter … Tu vois ? cette école est notre seule chance de reprendre un vie normale . »

L'adolescent cessa un instant son rangement, et se retourna vers sa sœur Elle sembla sur le point de dire quelque chose, mais se ravisa et, sortant toutes ses affaires de l'armoire, entreprit de les classer par couleur pour s'occuper. A vrai dire, elle n'était pas convaincue par les propos de sa sœur, qui n'avait pas l'air non plus de croire vraiment ce qu'elle disait.

Toi non plus ça ne te plais pas vraiment hein ? Mais tu ne le diras pas, parce que c'était ton idée. Tu n'es pas responsable, tu ne pouvait pas deviner. Moi j'aurai du savoir comment je réagirai, on était prévenues que cette école était sur une île, et que l'on en sortait ni entrait pas comme dans un moulin...

S'apercevant qu'elle avait fini de ranger ses tenues, elle resta un instant immobile, puis entreprit de ranger ses chaussures, toujours dans un silence morose.

On a toujours su se débrouiller jusque ici. Bien sûr il y a eu quelques dérapages, mais dans l'ensemble, c'était pas si mal. Une vie normale, tu parles !

Elle soupira quand elle s'aperçut qu'elle avait aussi terminé le rangement de ses chaussures. Elle envisagea un instant d'attaquer le rangement de ses affaires de toilette, mais finalement s'assit par terre, sortit un paquet de carte de son sac et commença l'élaboration d'un château de carte. Comme ses mains tremblaient légèrement, cela lui prit du temps, et lui permit de se concentrer sur autre chose. Petit à petit ses traits se détendirent, et un mince sourire se forma sur ses lèvres. Après l'avoir terminé, elle leva les yeux vers sa soeur, le regard enjoué.

« D'accord, on va essayer. Ça pourrait même devenir amusant. Et puis, rien ne nous oblige à rester ici pour le lycée et les études supérieures. Je ne suis toujours pas convaincue concernant les objectifs altruistes des responsables, mais s'il y a un panneau je n'ai pas l'intention de tomber dedans ! On peut rester ici mais changer quelques règles à notre avantage... Je ne sais pas toi mais moi je meurs d'envie d'aller me promener dans la forêt un de ces soirs... Qu'est ce que t'en dis? »

Elle se leva d'un mouvement fluide, traversa la pièce et, se retournant, lança une carte sur le château qui s'effondra. Radieuse, elle se tourna de nouveau vers sa soeur, en quête d'une réponse.

Khimétia se retourna vers Arthémÿs. Elle resta un instant immobile, comme si elle s’appétait à dire quelque chose. Mais finalement la jeune fille se retourna et commença à ranger ses affaires. Arthémÿs qui reconnue le signal de fin de conversation, se leva du lit où elle était assise. Elle partit en direction de sien … elle n’avait pas encore vérifié l’état du lit.

Le premier qui me traite de maniaque …il va souffrir !

Elle enleva donc le dessus de lit pour découvrir en dessous une couette moelleuse ainsi que un oreiller épais. Elle alla chercher dans l’armoire les deux coussins roses qu’elle avait apportés et les disposa de par et d’autre de la tête du lit. Elle mis ensuite son Winnie en peluche sous la couette en vitesse pendant que Khim ne regardait pas. Non pas que sa sœur ne soit pas au courant mais à 15 ans on n’aime pas trop rappeler aux autres que l’on dors encore avec un doudou … autant à première vu , Arthémÿs semblait mure . Son physique de mannequin et son goût prononcé pour les vêtements chic-et-sexy la faisaient passer pour plus âgée. Mais dans l’intimité de sa chambre, Arthémÿs se laissait aller à des comportements moins élaborés, de vieux instincts qu’elle avait préservé aillant du grandir et se gérer alors que d’autre dépendait encore énormément de leurs parents. Et puis … Winnie était si mignon !
La jeune fille tourna un instant la tête pour voir que Khim avait entrepris de ranger toutes ses chaussures. Décidément, elle n’avait pas la conscience tranquille. Depuis quand elle rangeait ses affaires celle-là ? Une fois tous ses vêtements en ordre, la rouquine sortit un jeu de carte et commença à faire un château.

Et ben … ça promet ! J’ai intérêt à vite me faire des amis sinon je vais devoirs passer toutes mes soirées avec cette associable !

Soudain, Khim se mis à parler :

Bah ce n’est pas trop tôt ! Voila qu’elle me propose une virée dans une forêt en plus ?! Mais elle ne va pas bien ! Elle est morte de trouille d’être ici et elle veut aller dans la forêt ?! N’importe quoi !

Khimétia se leva alors et, jetant une carte par-dessus son épaule, se déambula style une diva sur le tapis rouge, tout en regardant sa sœur. Celle-ce la regardait avec des yeux ronds comme des assiettes.

« La forêt ? Tu n’es pas bien toi ? Essaye d’abord de visiter tout le bâtiment, on verra ensuite ok ? Non parce que manquerait plus qu’on aille se perdre dans la forêt … la nuit ! C’est vrai quoi... C’est tout de suite plus drôle si on y voit rien n’est-ce pas ? Après tout … ce n’est pas comme si il y avait des créatures bizarres et des élèves dérangés dans cette forêt …avec des pouvoirs qui plus est … La réponse est non . Et je t’interdis d’y aller ! »

Oups, l’ordre était sortit tout seul ... tant pis, ça ne ferait pas de mal à Khim de recevoir un peu d’autorité…

« La forêt ? Tu n’es pas bien toi ? Essaye d’abord de visiter tout le bâtiment, on verra ensuite ok ? Non parce que manquerait plus qu’on aille se perdre dans la forêt … la nuit ! C’est vrai quoi... C’est tout de suite plus drôle si on y voit rien n’est-ce pas ? Après tout … ce n’est pas comme si il y avait des créatures bizarres et des élèves dérangés dans cette forêt …avec des pouvoirs qui plus est … La réponse est non . Et je t’interdis d’y aller ! »

La jeune fille se stoppa net. Elle avait réellement pensé que sa soeur accepterait.

J'avais oublié qu'elle était si timorée...

Elle fit volte face, et, défiant sa soeur du regard, lui sourit sarcastiquement.

« Tu m'interdit ? Amusant... »

Son ton se fit plus menaçant.

« Je suis désolée, mais j'ai dû zapper l'épisode de ma vie dans lequel on t'avait conféré un tant soit peu de pouvoir sur moi... Naturellement la faute m'en incombe, je n'ai pas du me montrer suffisamment attentive... C'est surprenant d'ailleurs, d'habitude cela fait partie des détails qui me tiennent plutôt à coeur. Ou serai-ce mon père, soucieux de mon bien être qui t'aurai délégué ses pouvoirs ? Si c'est le cas, je suis vraiment désolée de t'annoncer que cela n'a guère d'importance étant donné que les ordres paternels ont toujours plus été des conseils que des ordres absolus. »

Elle se détourna un instant, puis reprit.

« Maintenant si tu compte réellement me donner des ordres, je préfère te prévenir : je n'ai aucune raison d'en tenir compte, et c'est exactement pour cette raison que je ne le ferai pas. De toute façon je ne vois vraiment pas comment tu pourrai m'empêcher de faire quoi que ce soit. Tu fais ce que tu veux avec ta vie, ça ne me regarde pas ; mais ne t'avise surtout pas de me dire ce que je dois faire. »

Non mais vraiment, à quoi tu peux bien penser ? Jamais je ne recevrait d'ordres de toi, quelle que soit tes intentions, et ça je pensais que tu l'avais compris... Il faut croire que non. Tu as peut être peur des gens de cette académie, mais moi ce sont les murs et les portes closes qui m'effraient. Je ne suis pas un monstre, et je n'accepterai pas d'être enfermée !

Oups ! Elle avait du aller trop loin. Jamais Arthémÿs ne se serait doutée que Khim réagirait comme cela. Enfin elle se réveillait et se montrait réactive. Au fond … n’était-ce pas ce que Arthémÿs cherchait en la provocant de la sorte ? Au moins elle sortait de sa passivité habituelle … C’est sans doute cela qui poussa Arthémÿs a répondre à sa sœur. En temps ordinaire, elle se serait un peu vexée mais se serait mis à rire et à manifester sa joie habituelle. Mais pas aujourd'hui ^^:

« Je te retrouve enfin cher sœur … Cette façade j’menfoutiste commençait à m’aggacer. Et cette tirade philosophique me touche énormément. Dommage que tu ne sois pas aussi doué lorsqu’il s’agit de rédiger ces propos sur feuille … »

Mais qu’était-elle entrain de faire ? Ca ne lui avait pas suffit une première fois, il fallait qu’elle provoque sa sœur de nouveau ?

Cela fera passer le temps … et puis c’est marrant … Khim réagit tellement à ce genre de chose ! Une petite bataille vaudra peut être mieux que des ordres. Rappelons lui qui est la plus forte. Car elle a beau balancer des cartes … sans ses sens elle n’est absolument rien … !! Ca va être … Distrayant !

Arthémÿs se redressa et plongea son regard d’acier dans les yeux violet de sa sœur.

« Tu es vraiment susceptible mon cœur … cette phobie de l’autorité devient assez effrayante. La moindre petite remarque te fais bondir et sortir tes griffes. Quel dommage ! Un si mignon petit chat se révèle être un affreux vilain félin … je tremble. Pas étonnant que tu te sente si mal a l’aise ici … la moindre remarque te fais trembler . Tu as si peur que ça de perdre ta liberté ? C’est que tu ne dois pas être sure de la garder encore longtemps. .. »

La jeune fille se délectait des paroles qu’elle envoyait à sa sœur. Elle ne savait pas du tout pourquoi ces envies de provocation la prenaient tout à coup mais cela lui plaisait bien ! Ok. Ce n’était pas du tout son genre, elle qui avait toujours été la petite fille sage et gentil que tout le monde prenait sous son aile et admirait son sourire. Mais là, personne ne la connaissait et elle n’avait plus envie de se laisser casser par une Khim stressé et énervée. Elle attendit donc avec une touche d’impatience la réponse de sa petite sœur.

Khim parut sur le point de répondre vertement, mais contre toute attente esquissa un sourire.

« C'est moi ou tu fais tout pour me provoquer ? Je ne te pensais pas stressée au point de vouloir te défouler de cette manière... Quoiqu'il en soit si c'est vraiment une altercation plus marquée que tu voulais, il suffisait de le dire... Croit moi ça ne me dérange absolument pas de te remettre à ta place. Et puis, il y a quelque chose que je voulait tester depuis un petit moment déjà... »

Et à priori, ça ne vas pas te plaire des masses. Je dois dire que combattre dans le noir complet me déplait assez, j'ai du y réfléchir et trouver un moyen de dépasser ce petit inconvénient...et je pense avoir trouvé la solution. On va voire si mon dernier achat va m'être utile.

« Tu m'accorde quelques secondes de préparation? »

Sans attendre la réponse de sa soeur, elle s'approcha d'elle et, sortant à toute vitesse une chaine reliée à des menottes de son sac, en attacha l'une au poignet de sa soeur. Elle recula ensuite d'un bond et attacha l'autre bout à son propre poignet. Elle sentait le froid des clés qu'elle gardait depuis quelques jours accrochées autours de son cou, pas de risque de ce côté là... Elle fixa Arthémÿs avec un sourire narquois et sorti de son sac une dizaine de carte qu'elle réparti en forme d'éventail dans ses deux mains et se mit en garde.

« Tu ne m'en veux pas d'avoir un peu corsé le jeu j'espère ? J'avait peur que tu t'ennuie si c'était trop facile... Alors, tu ouvre la danse ou tu abandonne tout de suite »

"Alors ma très chère soeur, que vas tu décider ? Dépèche toi, ma patience a des limites... "

« C'est moi ou tu fais tout pour me provoquer ? Je ne te pensais pas stressée au point de vouloir te défouler de cette manière... Quoiqu'il en soit si c'est vraiment une altercation plus marquée que tu voulais, il suffisait de le dire... Croit moi ça ne me dérange absolument pas de te remettre à ta place. Et puis, il y a quelque chose que je voulais tester depuis un petit moment déjà... »

Arthémÿs regarda sa sœur qui déjà cherchait ce quelque chose dont elle parlait. La jeune fille sentit le rire monter en elle. Ne pouvant se retenir plus longtemps, elle explosa alors. Impossible de s’arrêter. Ses larmes coulaient sur ses joues. Elle n’arrivait même plus à reprendre sa respiration.

C’est fou comment elle se braque vite. Moi stressée ? Non mais la blague … ce n’est pas pour ça que je te provoque. C’est parce que tu m’énerve ^^.

La foi que Khim mettait dans cette future bataille redoubla le rire de Arthémÿs. Soudain, elle sentie quelque chose de froid lui entourer le poignet. Elle se força à stopper son rire quelques instants pour voir de quoi il s’agissait. Cependant elle ne put tenir très longtemps lorsqu’elle découvrit qu’il s’agissait de menottes .

Des menottes ? Mais elle ne va pas bien cette fille ? !

« Tu ne m'en veux pas d'avoir un peu corsé le jeu j'espère ? J’avais peur que tu t’ennuies si c'était trop facile... Alors, tu ouvre la danse ou tu abandonne tout de suite »

Arthémÿs fixa alors sa sœur. Celle-ci n’avait pas l’air de rigoler du tout.

« Attend tu es sérieuse ? Tu veux vraiment que l’on se cogne dessus ? (Nouvel éclat de rire)
Je … je … arrête … je me pisse dessus. »

En disant cela, Arthémÿs c’était accroupis afin d’essayer de modérer son éclat de joie. Si elle n’arrêtait pas bientôt elle allait mourir d’étouffement !

Bon allé on se calme maintenant. Réfléchit … il faut absolument que tu te débarrasse de ces menottes.

Arthémÿs se redressa alors. Elle profita de la désorientation de sa sœur pour lui supprimer sa vue et son touché le temps d’attraper la petite clef autours du coup de Khim. La jeune fille se concentra, et attrapa d’un geste brusque le collier de sa sœur qui céda sous la pression. Avant qu’elle n’ait pu comprendre ce qu’il se passait, Arthémÿs ouvrit la menotte et dégagea son poignet avant de rendre ses sens à sa sœur.

Khim se surprit à sourire intérieurement.

C'est fou, les sacro-saints aussi peuvent tomber dans le panneau le plus évident du monde. Qu'est ce que tu crois ma chère Arthémÿs, je sais pertinemment que mon attitude t'énerve et que dans ces cas là tu adore me provoquer. Et je sais également que lorsque tu ris tu est plus facile à déconcentrer. Daigne pardonner mon mensonge de tout à l'heure : ce n'est effectivement pas toi qui a besoins de te défouler, c'est moi.

Ces réflexions ne durèrent pas plus des quelques dixième de secondes, le temps qu'elle retrouve ses sens. Elle profita du triomphe muet de sa soeur pour lancer ses dix cartes. Chacune atteignit sa cible, épinglant méthodiquement les manches de sa soeur au mur. Les cartes se suivaient à intervalles serrés ôtant toute possibilité de mouvement à Arthémÿs. Profitant du désarroi momentané de sa soeur pour sortir un jeu de carte de son sac (heureusement que j'en ai une petite réserve d'avance) pour épingler au mur les jambes de sa soeur, l'empêchant ainsi de s'en servir pour prendre de l'élan et se décoler du mur. Elle envoya les deux dernières cartes pour immobiliser le buste de la jeune fille, puis s'assit nonchalamment.

Désolée, mais ton attitude parfaite commençait moi aussi à me taper sur le système. C'est peut-être mesquin de ma part, mais bizarrement comme c'est pour ainsi dire toi qui l'a voulu, je me sens moins coupable. Tu as toujours besoins de faire ta Miss Parfaite, et je dois dire que c'est pénible à la longue. Je suis curieuse de voir comment tu vas t'en sortir : les cartes sont plantées avec des inclinaisons différentes, tu ne peux pas te contenter de faire glisser le tissu pour te gégager. Et méfie toi, j'ai placé les cartes de façon à ce que sans aide extérieure tu ne puisse t'en sortir sans te blesser. Navrée mais tout est calculé pour, et il te suffira d'un infime mouvement pour que les cartes créent de profondes entailles dans ta chair. Sympathique, tu ne trouve pas?

Avoue que je t’ai cloué le bec petite sœur. Tu pensais que nous allions restées accrochées non ? Dommage pour toi. Mon don n’est peut être pas très offensif mais il permet la défense d’une bien meilleur manière que le tiens. Mais qu’est ce que tu fais ? Attend … NON !!!

Arthémÿs aurait du se douter que Khim n’abandonnerait pas si facilement. Et voila que maintenant elle se retrouvait clouée au mur. Une dizaine de carte traversait le tissu de ses vêtements, dessinant le contour de son corps et la retenant contre le mur. Arthémÿs regarda d’abord ses habits. Adieu petit chemisier blanc en soie et jean délavé. Par pur réflexe, elle tenta de se dégager. Elle sentie alors une douleur au niveau de l’avant bras gauche. Une carte particulièrement bien placée s’était enfoncée dans sa peau lorsque la jeune fille avait bougé. Un filet de sang commença à dégouliner le long du mur, traçant une ligne irrégulière. Arthémÿs fronça les sourcils sous la douleur. Regardant si d’elle avait d’autres blessures, elle aperçu au sol sa gourmette en or blanc. Le bijou était sectionné en deux parties. Le petit cœur en diamant était encore intact mais la chaîne était irrécupérable. Une larme roula alors sur sa joue avant de s’écraser sur le sol. Elle avait un goût plus amer que celles qu’elle avait versée quelques instants auparavant. Ce bracelet lui avait été offert par son père le jour de son arrivée à Tokyo. Parmi tous les bijoux qu’elle possédait, c’était le plus précieux sentimentalement parlant. Relevant alors les yeux, elle croisa ceux violets de sa sœur.

Enfin si on peut appeler ça une sœur !

« Tu es contente ? Tu as eu ce que tu voulais après tout. Tu as brillé par ton intelligence et ta maturité. Ca confirme le fait que tu es extrêmement susceptible. J’ai juste une question : vu que tout ce petit scénario était apparemment mûrement réfléchit, je suppose que tu as une solution pour me sortir de là ? »

« Tu es contente ? Tu as eu ce que tu voulais après tout. Tu as brillé par ton intelligence et ta maturité. Ca confirme le fait que tu es extrêmement susceptible. J’ai juste une question : vu que tout ce petit scénario était apparemment mûrement réfléchit, je suppose que tu as une solution pour me sortir de là ? »

Une rage froide envahit Khimétia. Avoir battu sa soeur ne suffisait donc pas à lui faire comprendre à quel point elle était pathétique ?

« Tu me déteste maintenant ? Ca ne me fait ni chaud ni froid. Tu as eu ce que tu voulais ? Tu vas pouvoir nous jouer les victimes. Tu cherches les ennuis et tu pleure, comme une gamine de cinq ans. T'en a pas assez de te prendre pour une fille super mature quand t'es une fille à papa ? Ton bracelet est cassé ? Tu aurai dû te douter qu'il y aurai des dommages collatéraux quand tu m'as cherché. Tu as beau te dire mature, tu ne l'es pas le moins du monde. Tu es coincé et donc tu attends que l'on te donne la solution sur un plateau ? Désolée mais ça serai trop facile. Tu veux que j'appelle ton Papa pour que tu puisse lui raconter tes malheurs ? Ou préfères-tu te remettre un peu en cause pour une fois ? »

On a mal réagi toutes les deux, sauf que si je te le dis, tu vas encore jouer les innocentes, je me trompe ? peut-être que j'ai tort, mais la seule chose dont je suis sûre c'est que, quoi que tu en penses, tu n'as pas toujours raison... Tu n'es pas parfaite Arty, et personne ne te le demande d'ailleurs. Ton père ne se désintéresserai pas de toi si tu n'était pas la fille idéale. A priori ça a plutôt tendance à faire peur aux parents une fille parfaite...

Khim se souvenait. Elle aussi avait été durant quelques temps une fille parfaite. Elle avait six ans à l'époque, et son père lui manquait. Mais bien qu'elle fasse tout ce qu'il attendait, il n'avait pas lâché son portable pour autant. Six mois de tentatives infructeuse l'avait convaincue que, si pour le moment elle était trop petite pour faire ses propres choix, quand elle serait plus grande elle choisirait pour elle même, et que même son père n'aurait rien à lui dire, parce qu'il n'avait rien dit quand elle en avait besoins.

Tu perd ton temps Arthémÿs, ton père prend déjà soin de toi, et personne ne respecte les moutons de panurge, moi la dernière. Tu dis que je m'enflamme facilement quand il s'agit d'autorité, c'est parce que j'ai peur de renoncer à mes choix pour plaire à ceux auquels je tiens...

« Tu me déteste maintenant ? Ca ne me fait ni chaud ni froid. Tu as eu ce que tu voulais ? Tu vas pouvoir nous jouer les victimes. Tu cherches les ennuis et tu pleures, comme une gamine de cinq ans. Tu n’en as pas assez de te prendre pour une fille super mature quand t'es une fille à papa ? Ton bracelet est cassé ? Tu aurais dû te douter qu'il y aurait des dommages collatéraux quand tu m'as cherché. Tu as beau te dire mature, tu ne l'es pas le moins du monde. Tu es coincé et donc tu attends que l'on te donne la solution sur un plateau ? Désolée mais ça serai trop facile. Tu veux que j'appelle ton Papa pour que tu puisses lui raconter tes malheurs ? Ou préfères-tu te remettre un peu en cause pour une fois ? »

Mais de quoi elle parle ? C’est quoi le rapport avec mon père ? Et c’est quoi cette histoire de bracelet cassé ? te comment a-t-elle été au courant pour le bracelet ? Décidément, Kimetia tu es bien puérile. Mais bon, quand on est habitué à la force brute, le combat verbal n’est pas toujours évident et l’on se raccroche à ce que l’on peut.

Arthémÿs répondit alors à sa sœur tout en restant très calme.

« Tu te lances dans la joute verbale maintenant ? Je tiens d’abord à te faire remarquer que je n’ai pas cherché à me battre. Je t’ai juste un peu provoqué mais je ne cherchais pas le combat. De plus je pleure si j’ai envie. Ce n’est pas un signe de faiblesse Khim. C’est juste que je vienne de m’ouvrir le bras et vu que je ne suis pas insensible comme toi, j’ai mal. Mais à la limite, ce n’est qu’un détail… Le truc c’est que je ne vois pas trop ce qui te fait dire que je suis une fifille à papa … aux dernières nouvelles, il n’est pas là et je n’ai en aucun instant cherché à le voir. Alors réfléchit un peu avant de balancer tes injures ! et puis tu ne sais rien sur ce bracelet ! tu vois je n’ais pas toujours eu une vie dorée comme la tienne . J’ai du être autonome avant même que tu ais arrêté de mettre des couches la nuit. Alors il me parait normal que j’ai acquis une certaine maturité que tu es loin d’atteindre. »

La jeune fille fit une pose. Son ton se faisait de plus en plus glacial. Néanmoins il avait atteint le zéro absolu lorsqu’elle repris :

« Et si je te demande une solution, que apparemment tu n’as pas vu qu’il est trop dure de penser à la fois aux menottes pour l’effet sadomaso et à la fois aux conséquences, c’est que effectivement je me retrouve coincée et je n’ais pas très envie de rester clouée au mur. Mais tu ne veux pas m’aider et c’est ton choix. Après tout, dans une guerre on n’aide pas ses ennemis. »

Sur ces mots, Arthémÿs entrepris de se dégager par elle-même. Elle fit bouger son bras droit, arrachant la manche de son chemisier au fur et à mesure. Cartes par carte, elle décolla son bras, non sans difficultés et blessures. Un fois son bras libéré, elle entrepris de détacher l’autre bras. Elle recommença alors la même expérience. Peu à peu, elle se libérait. Elle mit cinq bonnes minutes à se défaire totalement. Elle tomba alors, à genou et maculée de sang.
Ne voulant pas donner à Khim le loisir d’essayer de l’humilier à nouveau même si ses remarques enfantines ne la touchait point, Arthémÿs rassemble toutes les forces qui lui restaient et se leva. Elle tituba alors jusqu’à la salle de bain où elle fit couler l’eau. Avant de refermer la porte, elle lança à Khim :

« Je ne te déteste pas Khim. J’ai pitié de toi. »

Et la porte se ferma.

Surprise sur le coup, Khimétia se mit à rire. Autant sa colère avait été vive, autant son rire découlait naturellement. Elle cria, entre deux accès de gaieté :

"Je suis peut-être nulle pour ce qui est d'exprimer ce que je ressens, mais toi tu est particulièrement stupide !"

Bien sûr que je savais comment te sortir de cette situation, le but n'était pas de t'écorcher. Contrairement à toi je connai bien mon pouvoir... Tu aurai pu t'éviter tout ce cirque !

Calmée et culpabilisant, elle se dirigea vers la porte, et frappa.

"Arty, il faut qu'on discute."

Ne recevant aucune réponse, elle soupira et fit apparaitre une carte.

Bon bah je vais utiliser un joker...Au sens littéral du terme.

Elle utilisa donc sa carte (Joker noir) et en trois coups découpa le contour du loquet. Elle poussa ensuite la porte du pied, et s'approchant de sa soeur lui passa les bras autours des épaules et appuya sa tête. Elle chuchota à l'oreille de sa soeur.

"Je suis désolée. Lorsque tu m'as provoqué, j'aurai de loin préféré pouvoir tenir avec une joute verbale, mais toi et moi savons très bien que je n'aurai pas eu l'ombre d'une chance. Et je ne pensais pas que l'on en arriverai là. C'est vrai que j'avais manigancé de façon à te piéger si tu venais à trouver la clé, mais ça ne devait être qu'une précaution. Après j'ai réagi instinctivement, mais je te jure que j'avais l'intention de te libérer. Je ne voulais pas te faire du mal, parce que je ne voulais pas que tu t'éloigne de moi, mais quand tu me donne des ordres, j'ai peur de vouloir les suivres aveuglément pour te faire plaisir, et j'ai peur de finir par dépendre de toi. Sauf que même si nos pères sont ensembles, ils peuvent se séparer, et si ça arrive et que je dépend de toi en plus de te considérer comme ma soeur, ça sera encore plus douloureux pour moi. Sache que je m'en veux. Et toi, à quel point m'en veux-tu ?"

Debout devant le miroir, Arthémÿs enleva sa chemise …ou du moins ce qu’il en restait. Elle pris ensuite une serviette propre qu’elle humecta avant de nettoyer les plaies. Elle entendit alors Khimétia rigoler de l’autre coté de la porte.

Mais pourquoi ? Qu’est-ce qui lui prend ?

Elle entendit la voie de Khim s’élever du milieu de la chambre mais ne pris pas gare aux propos. Le ton qu’elle utilisait en disait long sur leur nature. Puis plus rien.

Khimy ! Mais qu’est-ce qu’il se passe ? On vient à peine d’arriver et on commence déjà ?

Soudain, la voie de sa sœur se rapprocha.

"Arty, il faut qu'on discute."

Ouai je suis d’accord. Tu permes juste que je me soigne ? Je ne suis pas vraiment en état d’argumenter là.

La jeune fille se remis à tamponner les zones abîmées. Tout à coup, elle entendit un cliquetis dans la serrures. Une seconde plus tard, Khim était dans la pièce, les bras autours des épaules de Arthémÿs. Elle lui murmura a lors à l’oreille :

« "Je suis désolée. Lorsque tu m'as provoqué, j'aurai de loin préféré pouvoir tenir avec une joute verbale, mais toi et moi savons très bien que je n'aurai pas eu l'ombre d'une chance. Et je ne pensais pas que l'on en arrivera là. C'est vrai que j'avais manigancé de façon à te piéger si tu venais à trouver la clé, mais ça ne devait être qu'une précaution. Après j'ai réagi instinctivement, mais je te jure que j'avais l'intention de te libérer. Je ne voulais pas te faire du mal, parce que je ne voulais pas que tu t’éloignes de moi, mais quand tu me donnes des ordres, j'ai peur de vouloir les suivre aveuglément pour te faire plaisir, et j'ai peur de finir par dépendre de toi. Sauf que même si nos pères sont ensembles, ils peuvent se séparer, et si ça arrive et que je dépends de toi en plus de te considérer comme ma soeur, ça sera encore plus douloureux pour moi. Sache que je m'en veux. Et toi, à quel point m'en veux-tu ?"
-Et bien … je t’en veux beaucoup … surtout au sujet de mon père. C’est la seule famille qui me reste et … bon je vais pas rentrer dans les détails mais ma relation avec mon père ça ne te regarde pas. Sinon… j’ai un peu mal. (Clin d’œil) Mais J’apprécie ce que tu vie de faire. Je n’ai pas fait exprès de te donner cet ordre c’est juste que le mots foret associé au mot nuit… ça me fait un peu froid dans le dos. Mais c’est plus par soucis pour toi que par … besoin d’autorité ? Tu vois ? Par contre pour ce qui est de la fille parfaite je t’avouerais que je n’ai pas tout pigé … ? »

Arthémÿs se retourn alors pour voir la réaction de sa sœur.

-Et bien … je t’en veux beaucoup … surtout au sujet de mon père. C’est la seule famille qui me reste et … bon je vais pas rentrer dans les détails mais ma relation avec mon père ça ne te regarde pas. Sinon… j’ai un peu mal. (Clin d’œil) Mais J’apprécie ce que tu vie de faire. Je n’ai pas fait exprès de te donner cet ordre c’est juste que le mots foret associé au mot nuit… ça me fait un peu froid dans le dos. Mais c’est plus par soucis pour toi que par … besoin d’autorité ? Tu vois ? Par contre pour ce qui est de la fille parfaite je t’avouerais que je n’ai pas tout pigé … ?
-Euh oublie ça tu veux ? J'étais énervée et j'ai pas vraiment réussi à exprimé le fond de mes pensées, que je pensais pas vraiment d'ailleurs. C'est peut-être pas très clair dis comme ça? »

Elle jeta un coup d'œil aux blessures de sa soeur et fit une grimace.

J'aurais peut-être dû y aller moins fort... Et pas sur non plus que je devrais me poser la question, parce que vu d'ici ça semble évident que j'aurai dû y aller moins fort. Mais à l'entrainement les cartes n'étaient pas aussi tranchantes... N'empêche que j'aurai dû faire attention. Espèce de cruche va ! Et en plus je recommence à parler toute seule. Note bien ça pourrait être pire, j'aurai pu recommencer à le faire à voix haute.

« Désolée au sujet de ton père, tu as raison ça ne me regardait pas. J'aurai pas non plus dû m'emporter pour ça. Euh au fait, tu veux qu'on aille voir l'infirmière? »

Arthémÿs regarda tour à tour sa sœur puis ses blessures.

C’est vrai que ce n’est pas très joli. En plus je n’ai rien d’autre que des serviettes pour me soigner. Des pansements pourraient servir (^^).

« C’est pas une mauvaise idées. Il y a juste un petit détail. Comment va-t-on expliquer à l’infirmière ce qui est arrivé ? On pourrait lui dire que je me suis coupée avec des ciseaux ou alors avec un couteau de cuisine mais bon ... pas sure qu’elle nous croira ! »

La jaune fille fit une pause.

Ca y est !!!

« On pourra lui dire que j’étais dans l’escalier avec plusieurs paires de ciseaux dans les mains et puis je suis tombée …Ou alors on lui dit que j’avais des cartes a toi dans les mains … ».

Arthémÿs enroula alors son bras gauche qui saignait plus abondamment que les autres et sortit de la salle de bain puis de la chambre en direction de l’infirmerie.