Coup d'oeil sur un jeu de tarrot ? [ PV Hika ] [NA]

Zuka venait de finir de ranger les dossiers qui encombraient son bureau puis ensuite elle se dirigeait vers son armoire pour se refaire une nouvelle tasse de thé. Elle jetait rapidement un coup d’œil à son horloge en forme de fleur, celle-ci indiquait que dans moins de 3 minutes il serait 14h. La secrétaire avait une impression bizarre, habituellement elle commençait les entretiens avec les élèves à cette heure-ci pourtant cela faisait nombreuse heure qu’elle subissait la situation. Cela lui apparaissait clairement, ses habitudes avaient été vivement chamboulées et de plus elle n’avait pas avancé d’un pouce dans son véritable travail. Elle savait que la plupart des élèves étaient enchantée, car pour eux, cette journée était un jour de congé supplémentaire…

La Japonaise se demandait quelques seconde ce qu’aurai fait la psychologue si elle n’avait pas accepté de reprendre le travail de celle-ci, est-ce que la journée d’orientation aurait été annulée ? Maintenant qu’elle prenait plus le temps de réfléchir alors qu’elle prenait une légère pause, elle se rendait compte que n’importe quel surveillant aurait pu faire la tâche et se demandait si la femme n’avait pas essayé de la piégée une fois de plus. En dehors de Matsuri, c’était bien une des personnes qu’elle aimait le moins dans cette Académie, puisque celle-ci ne faisait jamais son travail ou du moins lui refilait toujours les tâches les plus pénibles. Même si le professeur des SA pouvait être fainéante, elle restait plus ou moins valable comme enseignante…

Zuka retenait un soupir alors qu’elle recevait la réception du message sur son Keitai, ainsi la jeune Hikari Saname avait bien lu son message et elle ne devrait plus tarder. Elle rangeait son matériel à thé puis empoignait sa tasse avant de se diriger une nouvelle fois vers son bureau, elle se rendait compte que ses pauses étaient encore plus minime que quand elle travaillait à l’administration ; c’était vrai que c’était elle qui avait fait un horaire aussi serrée mais elle espérait avoir fini tous les entretiens avant 16h pour pouvoir travailler un peu au document important qu’elle devrait remettre à son supérieur. Assise sur sa chaise en cuir, elle attendait maintenant que sa prochaine invitée la rejoint pour parler un peu de son avenir.

[Voilà je sais que cela est court mais bon c'est un rp de démarage ! J'aimerai que ce rp ne dure pas 50 ans ainsi s'il pouvait être cloturer dans un mois maximum, je t'en serai réellement reconnaissante]

Un peu plus tôt, le matin, Hikari avait reçu un message sur son keitai disant qu’elle était conviée à aller parler de son orientation avec la secrétaire de l’établissement Zuka Suzaharu. La réputation de cette femme n’était pas sublime parmi les élèves, après tout la personne qui s’occupait d’envoyer les gens en heures de colles n’était pas vraiment apprécier et ça se comprenait. Cependant, la lycéenne n’était jamais allée au bureau de la femme, peut-être était suffisamment bonne élève et pas assez perturbatrice pour y être réprimandée ? Le rendez-vous était fixé à 14 heures, il lui restait encore du temps. Mais une question demeurait dans l’esprit de la Saname, pourquoi était-ce la secrétaire de Takuetsu qui était chargée de faire passer les élèves pour s’occuper de leur orientation ? N’était-ce pas plutôt le rôle de la psychologue ? Enfin ce n’était pas réellement important après tout si quelqu’un pouvait l’aider à choisir sa filière d’avenir, peu importe de qui il s’agissait tant qu’elle aurait un soutien sur lequel s’appuyer pour mieux choisir son futur métier.

Enfin, la lycéenne ne voyait en vérité pas les choses exactement de cette manière. En effet, elle avait plutôt l’habitude de ne pas regarder l’avenir et de ne vivre que dans le présent et le passé. Pourquoi ? Parce qu’elle savait très bien qu’elle n’aurait de toute façon pas d’avenir, ou sinon il fallait trouver le moyen de lui redonner son énergie vitale ce qui paraissait totalement improbable et irréalisable. Alors, pourquoi décidait-elle d’aller à ce rendez-vous ? Elle-même n’en connaissait la raison, peut-être pour essayer de vivre comme une élève à peu près « normale » ce que, il n’y avait pas de doute, elle n’était malheureusement pas.

La journée s’était passée sans encombre, comme une journée habituelle à l’académie. Cependant, il était presque l’heure désormais de se diriger vers le bureau de madame la secrétaire mais plus les aiguilles de sa montre tournaient, moins elle avait envie de s’y rendre. Cependant, elle n’allait pas céder à ce caprice juvénile, et gracieusement, après avoir rangé toutes ses affaires qui trainaient dans sa chambre, elle alla rejoindre Zuka. La demoiselle descendait les escaliers rapidement mais sans se presser plus que ça pour autant, elle savait qu’elle disposait encore d’un peu de temps devant elle et qu’il n’était bien évidemment pas au programme de se dépêcher pour se présenter toute essoufflée dans un état douteux, les cheveux emmêlés et des gouttes de sueur sur son visage, car, on en conviendra tous, il n’était pas préférable de donner une si mauvaise image d’elle à une personne si haut placée dans la hiérarchie de l’établissement.

Elle arriva enfin devant la porte du bureau, on la fit annoncer à la femme qui dans peu de temps allait la recevoir. On lui fit signe qu’elle pouvait entrer et, après s’être repassé pour la énième fois sa main dans ses cheveux d’un bleu azur, elle ne s’en priva pas. Elle découvrit sous ses yeux une pièce de taille moyenne, parfaitement bien ranger, les piles de paperasse tout à fait ordonnées et posées sur le bureau. Zuka était là, l’observant de ses beaux yeux noirs de geais. La dame était typée japonaise, une peau de lait, des yeux obscurs et des cheveux raides et noir profond. Elle dégageait une certaine aura de puissance et de majesté, elle semblait avoir une totale confiance dans sa personne ce qui, naturellement, impressionna la demoiselle qui lui faisait face. Cette dernière arrêta sa contemplation et brusquement s’inclina devant la japonaise comme le lui avait dicté son instinct. Après s’être relevé, toujours aussi bien peignée qu’auparavant, elle prononça quelques mots de sa voix claire et aigue.

«Bonjour madame, je suis Hikari Saname de la classe F.»

Ca se sentait, elle avait envie de faire bonne impression à cette personne. Une fois ce qu’elle avait à dire dit, elle attendit patiemment les recommandations de l’adulte comme l’aurait fait une jeune enfant devant sa maîtresse.

Spoiler:

C’était avec un certain étonnement qu’elle avait vu Hanael ouvrir la porte, surtout que celui-ci ne l’avait pas ouvert pour lui signaler un retard, comme souvent dans ses nombreuses heures d’entretien, mais juste pour ouvrir la porte à la petite poupée qui venait d’entrée dans la pièce. Si Zuka savait qu’il n’avait pas de mœurs douteuses, elle aurait pu se poser de nombreuse question en vu de ce comportement plus que galant.
Les yeux d’ébènes de la secrétaire tombèrent donc sur la jeune fille, elle avait quand même du mal à croire que celle-ci était une lycéenne, ce n’était pas uniquement sa petite taille qui lui faisait penser cela mais également un visage qu’elle aurait pu qualifier de poupon. Les cheveux d’un bleu azure encadrant parfaitement le délicat visage, ne faisait que renforcée cette impression. Quand la demoiselle la saluait de façon très digne, très japonaise, cela renforçait encore l’image de poupée qu’elle renvoyait. Il était vrai aussi que de moins en moins de personne se comportait de la sorte, aillant une attitude bien plus occidentale.

La secrétaire se contentait d’un hochement de tête à la présentation de la lycéenne, elle n’avait pas besoin de faire de même puisque tout le monde savait qui elle était, cela évitait que certain élève atterrisse dans son bureau, sa réputation n’étant pas des plus florissante mais cela convenait à la brune, puisque moins elle voyait d’élève dans son antre, mieux elle se portait, c’était au moins que ceux-ci respectait un minimum le règlement.

- Prenez place ! Déclarait la bureaucrate alors qu’elle désignait les deux fauteuils en cuir noir devant elle.

- Ainsi nous pourrions commencer poursuivait-elle pour la pressée un peu vers les divans et que cet entretien ce passe le plus rapidement possible. Son attitude distante pouvait souvent mettre mal à l’aise mais il était vrai que c’était le but rechercher de la femme ainsi même si elle se montrait patiente vis-à-vis de la gamine, elle faisait en sorte de lui faire ressentir que celle-ci s’entamait sérieusement et rapidement, même si ce n’était pas réellement le cas. Une fois que l’adolescente avait prise place, la secrétaire se contentait de poser une seule question.

- Une idée de se que vous voulez faire ?

Un simple signe de la secrétaire indique à Hikari qu’il fallait désormais s’asseoir. Scrutant de ses yeux bleu pur le divan, d’une démarche décidée et gracieuse, elle alla s’y installer. Il était plutôt confortable mais il n’y avait rien d’anormal à cela car l’académie étant gigantesque laissait supposer qu’elle disposait de certains fonds qui permettaient d’accéder à un confort relativement luxueux. Une fois en face de Zuka, la jeune fille inspecta d’un peu plus près le bureau. Il était de bois ciré qui reflétait la lumière, il ne s’agissait sans doute pas de pin ou de sapin car celui-ci avait une certaine allure. Des papiers encombraient le meuble mais ils étaient ordonnés en plusieurs piles de hauteurs différentes. Une voix, légèrement sévère et qui démontrait que la jeune femme n’avait pas de temps à perdre la coupa dans sa contemplation.

"Ainsi nous pourrions commencer."

Après tout elle avait raison, plus vite ce serait passé, mieux ce serait. Après tout ça n’allait certainement pas prendre des millénaires au vu de la mentalité de la lycéenne. En effet, cette dernière n’aillant aucune idée et encore moins d’espérance pour sa vie future, ça n’allait sans doute pas prendre plus de dix minutes du temps de la secrétaire. Les yeux de Hikari se fixèrent dans ceux de l’adulte, preuve d’une certaine confiance en soi. Elle n’ajouta cependant rien, sa nature taciturne l’en empêchant. Ses mains fines et blanches, posées sur ses jambes, elle ne devait pas toucher à ses cheveux ou bien faire un autre geste démontrant son stress, inexistant d’ailleurs, pour avoir meilleure allure, il fallait bien donner une bonne impression de sa personne à cette dame.

Une question suivit la première parole, elle était d’ailleurs d’autant plus important vu qu’elle entrait directement dans le vif du sujet : son orientation.

"Une idée de se que vous voulez faire ?"

Il s’agissait là de la question bateau mais que beaucoup d’étudiants redoutaient et ne savaient répondre. Les indécis et ceux qui ne regardaient pas devant eux représentaient certainement la partie la plus importante des jeunes de la planète. Tout enfant rêvait au moins une fois dans sa vie du métier parfait, il fallait que ce dernier soit bien payé, pas trop fatigant et prestigieux. Le prestige était l’une des clauses les plus importantes de ce désir contrairement à ce que voulaient croire les grandes personnes, il était indispensable pour quelqu’un de se faire bien voir et d’avoir un métier qui le mettait en valeur et ce dès le plus jeune âge, par exemple qui voudrait faire éboueur ? Personne bien évidemment, pourtant ils sont indispensables. Le choix de carrière était d’autant plus difficile à faire pour quelqu’un de spécial, spécial dans le sens de différent. Il était vrai que ces personnes ayant reçu un don pouvaient s’avérer utile dans certains travaux comme dangereuses dans d’autre. Ainsi, Hikari faisait elle aussi partie de la catégorie des indécis.

Après qu’un silence pesant se fut installé dans la salle, la poupée au regard éteint daigna répondre à la secrétaire. Elle fixa cette dernière puis passa délicatement une de ses mains dans ses cheveux pour les replacer derrière ses oreilles afin que sa frange ne lui encombre pas la vue. Une fois fait, elle ouvrit enfin la bouche pour donner sa réponse, elle la prononça dune voix nette, où aucune ombre d’hésitation ne pointait, elle était froide comme un glaçon et vide d’intonation comme si la jeune fille avait préparé à l’avance ce qu’elle allait dire ce qui, d’un côté n’était pas totalement faux.

"Désolée madame, je n’ai aucune idée de ce que je vais faire à l’avenir."

La demoiselle marqua une pause avant de reprendre sur le même ton morne et dénué de vie.

"A vrai dire, je n’ai pas cette espérance et ce serait une chance si je pouvais encore me mouvoir ou servir à quelque chose une fois passé vingt-cinq ans."

Elle aussi avait décidé d’aller directement et de ne pas emprunter de chemins détourné pour admettre l’évidence : elle ne dépasserait pas la trentaine et encore, elle serait sans doute incapable de faire quoique ce soit de ses mains dès vingt-cinq ans.

Quand la poupée bleue lui avait dit ne savoir que faire de son avenir, la secrétaire n’ en était pas du tout étonnée, elle l’aurait été par contre si elle avait affirmé le contraire. Par contre elle ne s’était pas attendu à ce que la lycéenne lui parle de sa prochaine mort ou du moins de son infirmité, pas qu’elle n’était pas au courrant puisqu’elle avait dans ses dossiers, nombreuses informations, mais que le faîte que la gamine en parle était autre chose. Enfin, elle ne vivait pas dans le déni, c’était déjà ça. Zuka se retrouvait un peu dans une impasse, car elle ne pouvait décidément pas refermer le document en mettant un ‘’affaire classée’’ ou encore ‘’ non-avenir’’ et renvoyer la petite demoiselle dans sa chambre sans plus de cérémonie.
Après un long moment de silence ainsi que de réflexion de la part de la bureaucrate, les orbes ébène retombait sur la jeune femme qui était en face d’elle, elle aurait presque esquissait un sourire rassurant si cela avait été dans ses habitudes, à la place, elle se contentait juste de repoussé le dossier qui se révélait plutôt encombrant dans ce genre de situation.

- Bien déclarait-elle comme d’autre lâchait une bombe dans la pièce, mettant fin au silence qui avait repris ses droits dans le bureau de la Japonaise.

Zuka réfléchissait quand même comment dire ses mots, pour ne pas être trop crue, déjà ce n’était pas dans ses habitudes mais il ne fallait non plus pas qu’elle prenne la gamine avec des pincettes car après tout, elle n’était pas encore morte, dans le cas contraire, elle ne serait pas sur un de ses sièges en cuir.

- Avez vous une activité ou des loisirs dans un domaine bien concret ? Demandait-elle en barrant mentalement tous les métiers qui demandaient plusieurs années d’études, peut-être que l’enfant aimait les livres et les cours mais elle voyait mal une personne dont l’existence est en sursis, rester toutes celle-ci dans une salle de classe. Surtout que vu les jeunes actuels qui semblait faire l’impossible pour ne pas y être, dans une école moins privée, elle savait que le quart des élèves auraient déjà été viré.

Le silence suivant sa déclaration avait un aspect morbide et les seules respirations des deux personnes présentes dans la pièce ne suffisaient pas à le rompre tant il était lourd et pesant. Les yeux de glace de la fillette plantés adroitement dans ceux ténèbres de la secrétaire, Hikari ne ressentait pas une once de la masse de ce fond sonore qui normalement aurait dû lui être plutôt désagréable. Après tout depuis des années qu'elle mettait des gens mal à l'aise en ne faisant pas la discussion par exemple ou en agissant sans prévenir, elle en était au point où elle avait oublié ce que pouvait bien être une atmosphère reposante. De plus sa manie de fixer les gens en ayant l'impression de pouvoir voir au travers de ces derniers n'aidait point en la création d'une conversation posée et naturelle. La lycéenne avait oublié déjà oublié où elle se trouvait et devant qui elle était. Non pas qu'elle fut un tant soit peu tête en l'air mais elle avait tendance à ne pas faire attention à ce genre de choses le premier regard passé. Bien qu'au début de l'entretien elle avait paru faire bonne impression désormais elle était on ne peut plus naturelle mais on ne pouvait discerner un quelconque changement dans son attitude.

"Bien."

Telle une bombe jetée en plein champ de bataille, ce simple mot fit voler en éclat le silence étouffant de la pièce, brisé comme de la glace, sa disparition n'eut cependant pas grand effet et l'air ne s'était pas pour le moins détendu. Avant cela, la petite demoiselle avait remarqué que la japonaise en face d'elle, habillée formellement mais qui ne pouvait s'empêcher de dégager une certaine grâce emplie de puissance et d'autorité, avait trituré les dossiers sur son bureau. La petite poupée au caractère froid comme de la neige d'hiver prit ce geste pour une preuve d'un certain embarra chez l'adulte. Peut-être n'en était-ce pas mais après sa déclaration quelques minutes auparavant, qui ne le serait pas?

Les doigts fins de la princesse toujours pris dans ses cheveux pour une certaine raison tremblait un petit peu. Bien qu'elle n'en donnait pas l'impression, et à son grand damne, au fond d'elle, elle n'avait toujours pas réussi à accepter sa mort prochaine. Qui aurait envie de voir l'ombre d'ailes noires avant de disparaître pour l'éternité? Elle n'était pas suicidaire bien que son attitude penchait plutôt vers l'inverse. Elle n'était pas non plus une personne attentionnée et irréfléchie qui n'hésiterait pas à se jeter dans la gueule du loup et à sacrifier tout ce qui lui restait, autrement dit sa vie, pour sauver une autre personne. Elle avait donc peur de cette mort portée par des plumes aux allures de ténèbres et bien qu'elle tâchait de ne pas le montrer, rien que le fait d'en parler la plongeait dans une torpeur paralysante à peine si les larmes ne roulaient pas sur son beau visage de poupée. Et bien que ses yeux pris dans la glace ne pouvaient la trahir certaines de ses manies, comme sa main tremblante dans ses cheveux, prouvaient son malaise présent.

"Avez vous une activité ou des loisirs dans un domaine bien concret ?"

Cette voix aux intonations autoritaires la fit brusquement revenir sur la planète Terre. Hikari avait espérer que Zuka la libérerait de son bureau vu que son orientation n'avait pas de sens. Malheureusement, cette dernière ne semblait cependant pas voir les choses de la même manière. Après avoir bouger un peu ses jambes seulement couverte de sa jupe signe qu'elle réfléchissait, elle répondit à la bureaucrate, ses yeux toujours plantés dans ceux de celle-ci.

"J'aime lire et observer les gens. Je crée plusieurs dossier sur ceux-ci y inscrivant leurs habitudes, leurs manies et tout ce que je peux obtenir sur eux."

Il ne lui restait plus qu'à savoir ce que la secrétaire allait penser de cette occupation peu commune il fallait bien l'avouer et espérer qu'elle n'ait pas la mauvaise impression d'avoir en face d'elle une lycéenne fouineuse et touche à tout.

Les tremblements qui avait saisi les petits doigts de son ‘’invitée’’ n’avait pas échappée au yeux de la secrétaire mais elle tâchait de ne pas y faire attention. Elle savait partiellement la raison de ses secousses, la grande faucheuse…Si Zuka n’avait pas peur de sa mort, puisqu’elle l’attendait depuis tant d’année à présent, elle savait que cela ne devait certainement pas le cas de la jeune fille en face d’elle. Cependant, même si cela paraissait cruel, elle ne désirait pas que la gamine sèche cet entretien car quand bien même un pied dans la tombe, il ne fallait pas que celle-ci renonce au délice épicé ou non de la vie sinon cela signifiait que les ailes de la mort n’aurait même pas à venir la visité, juste coupé le lien qui reliait encore le corps à la vie dont il était démunie d’essence vitale.

La secrétaire prenait bonne note de la réponse à sa question, elle réfléchissait ce qui pourrait réunir les deux conditions qui faisaient que la poupée bleue n’avait pas encore renoncé à la vie. Une idée lui venait immédiatement à l’esprit mais elle ne souhaitait pas donner un espoir vain à l’adolescente pour autant…ainsi après quelques minutes de silence, elle se contentait de demander.

- Avez vous un professeur que vous aimez particulière qui pourrait faire office de mentor ? Elle savait que cette question était un peu bizarre au vue de se qu’elle venait de demander juste avant mais il lui faudrait certainement un appui, si ce qu’elle avait en tête pouvait se concrétiser. Elle avançait ensuite la main vers la jeune fille et lui posait une deuxième question

- Avez vous vos écrits ici ? Puis-je jeter un coup d’œil ? Préférait-elle d’ajoutée pour expliquer le faîte qu’elle avait avancée sa main blanche vers l’enfant.

Un nouveau silence s'était installé mais moins lourd et pesant que ces prédécesseurs. Il fut aussi moins court que les derniers et avait pour unique but de laisser le temps à Zuka de réfléchir posément à cette déclaration. Celle-ci fut d'ailleurs moins lente à réagir que ce que ne pensait la petite Hikari. Elle pensait sans doute que lui trouver un métier pour ses quelques années restantes n'était pas une tâche aisée et croyait donc que l'entretien se finirait ainsi avec toujours le même problème à la clé : sa mort. Et contrairement aux pensées funestes et néfastes de la lycéenne, la bureaucrate n'avait pas décidé de baisser les bras, à son grand damne bien évidemment car parler à quelqu'un de la dure réalité de son existence avait fait comprendre à la petite demoiselle combien le temps lui était compté, chaque minute de sa vie aurait dû être inoubliable jusqu'à ce que sa dernière seconde ne soit écoulée et que par conséquent, cette entretien qui n'avait pas lieu d'être et qui ne la mènerait donc à rien, lui absorbait aussi de sa vie.

Une nouvelle fois la voix de la japonaise coupas la lycéenne dans ses sombres et terrifiantes pensées où la mort était omniprésente. La question qu'elle lui posa était on peut plus étrange au vu de son avenir.

"Avez vous un professeur que vous aimez particulière qui pourrait faire office de mentor ?"

La secrétaire avait-elle décidé qu'elle serait apte à faire assistante d'un professeur ? Cependant, à l'inverse de beaucoup d'élèves certainement, l'obligation de faire de la paperasse jusqu'à la fin de ses jours ne l'effrayait guère, après tout elle-même s'était mise à en faire par sa propre volonté. La jeune fille ne répondit seulement après avoir rompu le lien visuel qui s'était peu à peu formé entre elle et la bureaucrate. Elle avait dû détourner les yeux, se sentant observé de l'intérieur, c'était bel et bien la première fois que ça lui arrivait. Ainsi elle aussi faisait cet effet aux gens? A ce moment elle se sentit ignoble de les observer de cette manière, d'essayer de scruter leurs armes pour percer leur moindre petite pensée. Sa main prise dans ses cheveux retourna sur ses genoux provoquant une cascade azur sur le visage de la poupée. Sa tête légèrement penchée en avant faisait que sa frange lui obstruait la vue et inconsciemment pour la première fois depuis longtemps elle sentait que si cette femme continuait à la fixer ainsi, ses yeux perdraient alors tout leur mutisme et allaient parler de son mal-être. Ses mains se croisèrent et se décroisèrent successivement, ses ongles s'enfonçant plus ou moins profondément dans sa chair pâle. Ce masochisme n'avait qu'un seul but : empêcher son coeur de pousser un soupir de désespoir à qui les yeux répondraient en laissant couler des larmes sur son beau visage. Les paroles qu'elle prononça tout bas étaient saccadées et tremblantes, la jeune princesse était redevenue une petite fillette et qui par tous les moyens possibles et imaginables, voulait cacher de façon plutôt maladroite ses sentiments à ses interlocuteurs.

"Un... Un professeur... qu... que j'aimerai en... en.. en particulier ?", sa voix aigüe comme celle d'une gamine de dix années vibrait dangereusement prête à se briser à tout moment dans de puissants et bruyants sanglots, Hikari perdait de plus en plus le contrôle de son corps et tout comme sa voix, ses membres étaient secoués de tremblements de plus en plus violents.

"Je... je n'en ai pas...", avait-elle enfin fini par ajouter. Ses yeux fixant sans interruption ses doigts fins. Mais ce qui devait arriver arriva, tous les moyens avaient été vains, même si elle avaient fait le sacrifice de ses mains afin d'y parvenir, des larmes coulèrent sur son visage aux formes enfantines. Les perles translucides emplies de chagrin roulaient sur ses joues rougies par ses émotions avant d'atterrir sur ses mains et d'exploser en des milliers d'autre. Les remarquant, Hikari bougea ses bras, essuyant rageusement son visage en espérant que la secrétait ne l'avait pas remarqué.

Elle remarqua alors une main d'un blanc pur tendue vers elle. Que lui voulait-elle ? Il ne fallait pas que la petite demoiselle cède désormais à la paranoïa sinon le rendez-vous allait bel et bien s'éterniser. Essayant de reprendre quelque peu son calme, elle attendit la suite qui ne tard pas.

"Avez vous vos écrits ici ? Puis-je jeter un coup d’œil ?"

Soigneuse dans à peu près tout ce qu'elle faisait, Hikari y avait pensé bien qu'elle aurait préféré ne pas avoir à les utiliser. Toujours en évitant soigneusement le regard inquisiteur et étouffant de la dame, elle ouvrit son sac en bandoulière, des clics retentirent dans la pièce tant le silence était présent. Elle s'empara adroitement de l'amas de feuilles blanches empilées les unes au dessus des autres. Tout y était normalement, ce n'était pas pour rien qu'elle avait rangé sa chambre avant de venir dans ce bureau. Ses dossiers se présentaient sous cette forme : en haut à droite le nom le prénom, l'âge, la classe et le rang spécial comme SA par exemple, en face la photo étaient accrochée à l'aide d'un trombone s'il y en avait une évidemment. S'ensuivaient le don puis les manies, enfin le caractère et puis le physique et ce qu'elle savait de l'histoire de la personne et de la façon dont elle l'avait rencontrée. Une petite appréciation de la fillette achevait le document. Certains pouvaient faire plusieurs pages comme d'autres ne pouvaient en prendre qu'une demi si elle jugeait l'élève, le professeur ou l'éducateur même pas assez intéressant pour ses recherches. Oui, la jeune fille n'avait crée ces dossiers que pour une chose : assouvir sa soif de curiosité maladive.

Elle tendit ses précieux documents en plusieurs tas de feuilles. Sa main toujours tremblante ne l'aida pas énormément. Et malheureusement, un tas de feuillets se répandirent par terre, recouvrant le sol de la pièce entre le sofa et le bureau d'un blanc couleur papier d'imprimerie de qualité moyenne tâché de nombreuses écritures. Tout s'était passé si vite qu'elle n'avait eu le temps d'empêcher son acte de maladresse. Alors qu'elle s'était emparée du dernier paquet, peu volumineux, et qu'elle s'apprêtait à le donner à la secrétaire au regard fossile, son keitai situé dans sa poche arrière s'était mis à vibrer. Surprise et pas dans son état normal d'indifférence profonde, elle s'était laissé prendre par une paranoïa tout de même relative mais ce simple vibreur avait réussi à la faire sursauter provoquant la chute en cascade de ses fichiers. Le silence qui se fit après ce malencontreux incident était on ne peut plus lourd certainement car le petit accident n'était pas des plus propices à l'entretien qui se voulait sérieux et non comique.

Zuka remarquait que la jeune fille était à présent beaucoup plus nerveuse, chose qui ne la dérangeait pas en soit, du moment que celle-ci restait cohérente. Le faîte qu’elle lui disait de ne pas aimer un professeur, du moins un seul, lui rendait la tâche plus difficile mais au moins elle était fixée et pouvait barrer plusieurs métier. Peu après avoir demandé les feuilles de papier, comme elle s’en doutait que la bleue avait avec elle, celui-ci réussi à les faire tomber dans un acte de pur maladresse. La secrétaire aurait pu s’énervée mais elle regardait tous cela avec une indifférence naturel, ce n’était pas la première fois qu’elle voyait un élève faire une gaffe et cela ne serai certainement pas la dernière. Il était vrai que le tremblement qui avait saisi les mains de la lycéenne n’avait pas aide dans la ‘’passage’’ des documents mais elle pouvait quand même rassembler les feuilles qui avaient atterri sur son bureau. Rassemblant le tous, avec précaution, elle n’avait pas le temps d’analyser ceux-ci qu’une fois de plus la gamine refaisait tombé les feuilles qu’elle avait réussi à récupérée. L’agacement commençait à gagner la bureaucrate, même si elle tachait de ne rien montrer, de sa voix habituellement sévère voir austère, elle donnait un ordre bien précis à la gaffeuse.

- Mettez votre Keitai dans la coupole sur mon bureau, vous le récupérez à la fin de cet entretien. J’aimerai également avoir le reste des documents ! Sans jeté un œil à la jeune fille, elle se contentait de soulever la petite coupole en forme de chat et de l’avancer vers la lycéenne, sans pour bouger de sa place.

De sa main libre, la Japonaise essayait de regarder les documents qu’elle avait en face d’elle. Elle aurait aimé avoir le tous, pour être sûr que la qualité du travail soit le même pour chaque ‘’cas’’ mais se qu’elle pouvait lire, lui plaisait beaucoup. Elle aurait peut-être finalement un travail pour Hikari…

[ Je sais que cela est cours, mais le prochain post devrai être nettement plus long :p]

Une nouvelle fois son keitai avait sournoisement vibré, ses mains tremblantes affairées à ramasser les papiers éparpillés au sol ne purent empêcher un spasme plus important encore et une avalanche difforme de couleur blanche tachée de noir s'était de nouveau échappée de ses doigts pour se déverser sur le plancher. Une fois, deux fois, trois fois, tant que son keitai vibrait, ce désastre ne romprait pas son affreux cercle de monotonie, se répétant constamment sans jamais changer. Un ordre retentit alors dans ses oreilles, mais il lui paraissait lointain et effacé, Hikari reconnu tout de même la voix sèche de la secrétaire teintée d'une légère touche de lassitude et d'énervement, d'un côté, Hikari comprenait : qui n'aurait pas été désespéré de voir une telle lycéenne pleurer comme un bambin et trembler comme une feuille morte se cramponnant à une branche par un dernier mince filament.

Tentant de réprimer les tremblements de ses mains, comme la japonaise le lui avait ordonné elle bougea, bien que mollement et dénué de toute hâte, son bras et porta sa main à son postérieur. Là elle retira de sa poche un keitai d'un bleu clair sublime, il avait été customisé en fonction des goûts de la lycéenne : du blanc par-ci par-là ponctuait le bleu pur, des peluches pendaient faisant office de porte-clés, mais le résultat restait relativement sobre, après tout cela convenait parfaitement à son caractère, elle préférait se fondre dans la masse et préférait ne pas se faire remarquer et ceci depuis l'incident qui avait transformé sa vie en enfer... non c'était même avant alors que sa mère la battait et l'enfermait dans cette cave si moite et si sombre... Il fallait mieux ne pas y penser surtout dans son état déjà instable. Elle ne savait pas à quoi allait aboutir cet entretien mais une chose était sûre : elle voulait qu'il se termine le plus rapidement possible et qu'elle puisse enfin s'enfermer dans sa chambre en espérant que sa colocataire n'interromprait pas sa crise.

Sans aucune réelle motivation, les yeux perdus dans le vide, la demoiselle à la chevelure azure fit quelques pas en direction du meuble en bois et déposa l'objet dans la petite coupelle en forme de chat que la femme lui présentait. Le bruit du choc ne suffit cependant pas à ramener Hikari à la réalité, elle s'était égarée dans le noir de ses pensées et peut-être n'arriverait-elle plus jamais à en sortir, qui sait ?

Ses yeux rougis par les larmes, ses mains tremblantes, ses cheveux en bataille, la lycéenne n’était plus que le reflet d’elle-même, qu’avait-il bien pu se passer pour qu’elle se retrouve dans cet état pendant un entretien aussi bénin ? Peut-être gardait-elle tout ça bien enfermé dans son cœur et que d’un coup, d’un seul, les chaînes avaient éclatées et sa douleur, ses larmes et son désespoir s’étaient tour à tour déversés, tachant de noir tout ce qu’ils effleuraient.

Des questions existentielles dansaient la valse dans sa tête, elles passaient et tournaient inlassablement comme si ce n’eut été qu’en réalité un disque rayé.

Qui suis-je ?, aucune réponse ne lui vint cependant à l’esprit. A cette question elle n’attendait pas son nom, son prénom, son âge et sa classe, non elle se posait une question sur son existence même, au fond, qui était-elle ? Une simple fille dotée d’un pouvoir démoniaque ? Une démone tout court ? Une enfant battue et maltraitée ? Une personne dont l’esprit était mort mais dont le fil de la vie n’avait pas encore été sectionné ? Une folle ? Un être à la fois mi-dieu mi-humain ? Elle ne le savait, elle ne pouvait le savoir…

Quand mourrais-je ?, cette question la faisait souffrir, qui n’aurait pas voulu connaître la date de sa propre mort ? Elle la sentait toute proche, effleurant son visage, le caressant d’une main froide et moite, voulant au passage lui retirer son âme mais ne pouvant rien faire tant que le fil ne serait sectionné. Elle l’attendait, recroquevillée dans son coin, pleurant à chaude larme qu’elle vienne lui prendre tout ce qu’il lui restait, autrement dit : sa vie. Ayant tout perdu, c’était la seule chose qui lui appartenait encore totalement et qui lui faisait un tant soit peu d’effet à son cœur froid. Ce cœur prisonnier d’un diamant de glace ne s’était plus réchauffé depuis longtemps, elle en avait même oublié jusqu’au bonheur que cette chaleur procure dans la poitrine.

Quiconque doté d’un minimum d’humanité aurait remarqué l’état catastrophique dans lequel la lycéenne se trouvait. Zuka aussi avait dû le remarquer, après tout, bien qu’elle fut à la solde d’un homme soit disant atroce et sadique et que tous décrivaient comme étant plus un monstre qu’un être humain, peut-être ne l’était-elle pas, elle.

A l'image d'un robot humanoïde sans sentiment, elle s'accroupit pour ramasser les feuilles restantes. Avec raideur, elle les déposa délicatement sur le bureau et alla se rasseoir dans le meuble en bois, son regard d'un bleu pur, aurait pu glacer la première personne un tant soit peu sensible qui l'aurait malencontreusement croisé : ses iris étaient dénuées de toute ombre de vie, la jeune fille avait un regard perdu : le regard d'un mort.

Un spasme soudain la prit de cours sa cage thoracique lui fit affreusement mal, un vertige lent et profond la prit également, elle tomba sur le canapé, le silence s’était fait, elle n’entendait plus rien, ni le piaillement des oiseaux dehors, ni le tic tac régulier de la pendule ni même sa propre respiration. Que lui arrivait-il ? Etait-elle en train de mourir ? Soudain tous les bruits anciennement disparus assaillirent de nouveaux ses oreilles comme s’il s’était agi de griffes s’attaquant à ses tympans. Hikari ne comprit pas ce qui venait de se produire. Cet instant n’avait duré que une seconde, à peine, et pourtant elle avait l’impression qu’il s’était écoulé au moins une ou deux minutes. La demoiselle remarqua également qu’elle n’était plus en position assise sur le divan mais bel et bien couchée, comment avait-elle pu arriver là ? Elle n’avait plus aucun souvenir de ce qu’il venait de se produire, juste le sentiment de devenir plus molle qu’un marshmallow. Elle se releva plus ou moins sonnée se demandant ce qui se tramait, ce que la vie lui réservait. Ses yeux cependant, n’avaient eux pas changé, toujours aussi imperturbable, ils ne sillaient point. Une chose n’était néanmoins pas restée immuable : elle avait froid et était frigorifiée.

Spoiler:

L’énervement qui avait prit le ton de la secrétaire, alors qu’elle demandait à la demoiselle de lui donner son Keitai pour la deuxième fois, n’était que là pour cacher la bouffée d’angoisse qui commençait à la saisir. Il était vrai que Zuka pouvait être sèche voir même très froide avec les différents visiteurs qui venait dans son bureau mais même si elle avait déjà vu perler des larmes dans les yeux de ceux-ci, aucun n’était aussi près de la crise de larme qu’Hikari.
Une boule avait saisi la gorge de la brune alors que son cœur se serrait, alors qu’elle ne savait pas comment faire pour rassurer la petite fille. Zuka n’était pas vraiment douée dans cette matière, elle avait un pouvoir destructeur aussi, ainsi elle n’avait pas appris comment réconforter une personne, elle aurait pu prendre une voie plus douce mais c’était une barrière que la Japonaise n’était pas près à passer. Elle voulait bien aider mais il avait des limites, certain privilège propre à certaines personnes.

La bureaucrate su à la minute où elle ‘’avait’’ perdu sa jeune visiteuse, elle reconnaissait ce regard entre mille, celui qui signifiait clairement que l’enfant n’était plus là, dans des temps reculer de sa mémoire sans aucun doute. Avait-elle terrorisé à ce point cette gamine pour la faire tomber dans une sorte de coma post-traumatique ? Enfin la question exacte aurait été…Qui rappelle-t-elle qui avait ébranlé la bleue ?

Les yeux de la secrétaire tombèrent sur son téléphone, elle hésitait vraiment à appeler l’infirmière mais elle n’était pas sur qu’elle serai d’un quelconques secours dans l’immédiat, après tous, ce n’était pas des lésions physique qui était la cause d’une telle perdition. Elle avait bien frapper une fois dans ses mains, en espérant la ramener à la réalité mais elle s’était bien trop enfui dans son monde intérieur. La panique commençait réellement à la gagner alors qu’elle se mordait la lèvre, tel ses années adolescence, signe de son incertitude et son impuissance face à cette situation. Elle savait qu’il aurait été de bon ton qu’elle prenne l’enfant dans les bras et lui murmure des mots réconfortant pour la sortir de se mauvais pas. Seulement elle ne pouvait pas, une fois de plus son pouvoir l’entravait, la cause du mur de glace qu’elle avait mis tout autour d’elle.

Tel un robot, une fois de plus elle se baissait pour ramasser les feuilles qu’elle avait déjà eu temps de mal à saisir. Zuka allait lui dire de la laisser faire alors qu’elle s’approchait mais elle n’eut l’occasion de dire un mot, que la jeune fille fut prise de convulsion et s’évanouit.

- Hanael ! Hurlait-elle en direction de la porte de son bureau, la voix la plus calme possible mais qui avait perdu son ton sec et froid.

Est-ce parce que la secrétaire n’élevait jamais la voie ou presque ou l’absence de froideur dans sa voix mais l’homme était là dans les 30 secondes. Il n’avait pas besoin que sa supérieure lui dise ce qu’elle attendait de lui, il se précipitait vers le petit corps sur le sol pour ensuite la transporter vers le coin plus privé de la bureaucrate. Le châtain la déposait avec délicatesse et restait à son chevet. Zuka un peu rassurée, décrochait le téléphone afin qu’on lui envoie une infirmière.

La secrétaire ramassait la série de feuille, qu’avait eu tant de mal à faire la lycéenne puis les mettait sur son bureau, elle verrait pour ça plus tard. Il ne servait plus rien de prolongé ce rendez-vous mais d’après ce qu’elle avait vu brièvement, elle avait le travail tout trouvé pour la jeune fille. Son avenir étant assuré, elle aurait plus facile de s’occupé de son présent.
Du moins si elle avait encore un vrai présent, sa santé ne semblait pas d’être des plus solides, en plus que l’utilisation de son pouvoir lui enlevait chaque fois une année ou plus d’espérance de vie.

- Est- ce que ca va mieux ? Vous avez besoin de quelque chose ? C’est la voix d’Hanael qui la tirait de ses sombres pensées, alors qu’il se renseignait sur la santé de la demoiselle en détresse. Elle était donc réveillée.