Halloween's Secret [Kenneth]

Din-dong, minuit….l’heure du crime ?

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Minuit…l’heure du crime et…

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La nuit, les chats sont gris… ou presque. Dire que je m'étais promis de ne plus sortir si tard… Tard? Enfin, je ne savais même pas l'heure. Et je commençais à me dire qu'avant de quitter le bar, j'aurais pu au moins regarder l'heure. J'aurais pu utiliser mon mp3 si je ne l'avais pas oublié à l'appart'. Moui, parce que pendant que les gamins font le truc du "Trick or Treat", Kenny, lui, fait les bars. Car après tout que faire en cette soirée? J'ai passé l'âge de me déguiser et de faire peur aux gamins. Et disons que j'ai l'esprit peu festif. La raison: mes parents. Et puis, entre vous et moi, je préfère avoir une autre sorte de "treat" si l'on voit ce que je veux dire. Bref, pour en revenir à maintenant, j'étais sorti du bar et j'avais voulu éviter le plus possible les enfants dans les rues. Pourquoi? Bah, être piégé dans une foule d'enfants aussi agités que des lions sur une pauvre gazelle ne m'attirait nullement.

Et c'est donc ainsi que je me retrouve une fois de plus coincé dans la même ruelle sombre. La première fois avait été avec Yama'. La rencontre s'était plus ou moins bien déroulée selon les points de vue. J'avais au moins l'avantage de connaître un peu le chemin. Désavantage bien sympathique: il fessait affreusement noir. Plus que la fois d'avant et avec mon sens de l'orientation aussi développé, j'allais sûrement me perdre.

Bref, je marchais sans direction bien précise lorsque j'entendis des bruits venants d'un coin éventuellement sombre. Me disant que c'était des chats, je ne m'en étais pas préoccupé et avait continué mon chemin vers une parcelle de lumière, le plus rapidement possible. Sen suit un hulument, je m'arrêtai net pour regarder d'où le son provenait. L'action fut bien futile; le coin n'étant pas éclairé. Je soupirai en continuant mon chemin, néanmoins, étant incertain de la présence d'hiboux au Japon.

Marchant plus lentement cette fois pour essayer de me repérer dans ce dédalle, je me fis soudainement fait prendre le bras. Trop déboussolé pour tenter une quelconque riposte, je me fis attirer dans l'obscurité. Et puis, même si j'avais voulu, je fus rapidement pris à la gorge. Ma première impression fut que cette fois ci, je n'avais sûrement pas eu autant de chance qu'avec Yama'. Après tout, le vieux s'était révélé inoffensif. Après avoir pris le temps de m'adapter à cette position, j'essayai d'apercevoir le visage de mon agresseur, chose plutôt ordinaire dans ce genre de cas. Mal/heureusement, j'avais déjà fait l'expérience d'une situation semblable à celle-ci. Et j'avais pu m'en sortir grâce à mon don; c'est-à-dire, blessé, endolorie, à moitié mort, mais vivant. Mais, ce n'était pas parce que je l'avais déjà vécu, que je voulais absolument le revivre. Au moins, l'agresseur n'était pas armé et c'était un plus, les blessure à main nu se soignaient plus rapidement et c'était moins voyant qu'une longue cicatrice fait au couteau.

Plongé dans mes expériences passées, ne prêtant plus attention aux actions de mon interlocuteur. J'avais abandonné l'idée de voir son visage, faute de source lumineuse. Puis je sentis un souffle humide, néanmoins pas désagréable. Et fut encore plus surpris d'entendre, non pas une voix rauque et hm, comme celles dont on entend dans les films, mais celle d'une fille, et en surplus, un ton plus du type "drague" si je pu me permettre.

Et c'est sans doute à ce moment que je me rendis compte des gestes délicats et non rustres, de la minutie et non de l'emportement, des actions qui avaient l'air calculées et non impulsives. Et aussi de la voix, si singulière, presque reconnaissable, mais brouillé par le stress que j'avais ressentie quelques instants plutôt, comme si je l'avais déjà entendu. Ou même, l'avais-je déjà entendu?

Me disant qu'il fallait peut-être profiter des actions au lieu de trop réfléchir, que si ç'avait été un maniaque, je serais déjà couvert de sang. Lorsque mon interlocutrice –j'avais trouvé ses gestes plus délicats que ceux d'un garçon- avait déposés ses lèvres sur mon cou, mon corps ne put s'empêcher de frissonner sous l'action, entraînant un faible "huuum".

Et puis lorsque je commençais à apprécier, la personne se retira. Un rire parvint à mes oreilles. Et là, j'étais plus que perdu. Nos regards se croisèrent et ce devait être la première fois depuis tout l'échange, ou j'en avais peut-être perdu des bouts. Je ne pu retenir mon étonnement.

"Y-Yuka?"

Sous l'effet du choque, je reculai, mais j'avais oublié qu'il y avait un mur derrière, donc ça eu pour effet de me cogner la tête contre le mur, laissant échappé un distinct "aye".

"Aww, je n'arrive pas à croire que je ne t'ai pas reconnu." Je souris à la demoiselle avant de poursuivre sur un ton plus décontracté, tout en me frottant l'arrière de la tête, à l'endoloris, "hm, je crois quand j'en ai presque honte..."

Pour faire comme une revanche, j'entourai miss Yuka dans mes bras, de sorte qu'elle ne puisse pas s'en échappé et y déposai un baiser dans le cou. Comme elle m'avait fait, mais dans un effet moins, hm effrayant?

[pour être pas trop en décale avec le fait que l’on est en avril à taku, on le case l’année d’avant si tu veux bien. =)]

Ayant calmé son rire qui résonnait sans retenu entre les murs étroits de la ruelle, la jeune fille observa sans gène son interlocuteur. Ce beau jeune homme de vingt ans de la ville ne lui était pas inconnu et, elle se dit que c’était peut-être mieux ainsi. Bien que l’idée d’être prise pour une folle par un inconnu aurait eu quelque chose de…grisant.

Lui par contre semblait avoir plus de mal à assimiler l’image de la jeune fille qui l’avait agrippé quelques secondes plus tôt, avec la Yuka qui se tenait maintenant, une moue teintée d’ironie sur le visage, devant lui. A sa question rhétorique, elle ne jugea pas utile de répondre et se contenta d’un clin d’œil. Cependant, comment voulait-il que le rire ne la reprenne pas en le voyant reculer à s’en frapper la tête contre le mur ainsi ? Cette fois-ci, elle du se mordiller la lèvre inférieure pour ne pas craquer. On ne rit pas du malheur des autres même si celui-ci nous parait très ridicule après tout, ce n’est pas bien....

Cependant, l’instant d’après sans qu’elle ne sache bien comment, se fut elle qui se retrouva dans la position de la proie surprise, dans les bras du jeune homme sans qu’elle se souvienne ni être jamais entré. La belle ne tenta néanmoins pas de s’enfuir, et, quand bien même elle l’aurait voulu, l’étreinte, bien plus forte qu’elle n’y paraissait au premier abord, l’en aurait empêché. Bien vite, l’expression d’étonnement la quitta et elle savoura le début de ce nouveau jeu du chat et de la souris qui commençait doucement à se profiler à ses sens.

L’odorat, contenté dans ce mélange d’after-shave et d’alcool doux qui lui plaisait tant chez lui. D’ailleurs, le soir de leur rencontre, c’était probablement l’un des détails qui l’avait le plus marqué. Et cette fois-ci comme la dernière fois, Yuka ne se dérangea pas pour en profiter un peu.

L’ouïe, titillé par des paroles qui la poussait à aller plus loin dans la provocation pour en obtenir d’autres plus personnelles….Juste pour jouer et faire cesser ce ton décontracté qu’elle n’appréciait pas plus que ça.

Le toucher, où la blonde ne pouvait que frémir légèrement sous le contact de ces lèvres sur sa peau. Un contact qui brûlait lorsque l’on avait connaissance de certaine zone où la jeune fille était plus sensible qu’à d’autre. Le cou en faisait (mal)heureusement parti…

Bien entendu, il ne faisait que lui rendre, en pire ?, ce qu’elle venait de faire. A savoir, goûter un peu de lui d’une certaine manière, avoir envie de le dévorer de l’intérieur.

« Hum ? » fut dans un premier temps sa seule réponse alors que ses muscles se décontractaient doucement dans ses bras. Elle ferma un bref instant les yeux, et, lorsqu’elle les rouvrit, l’étrange couleur dorée avait laissé place à un plus habituel noisette.

« Cesse donc d’exciter mes zones érogènes, tu veux…» sussura-t-elle d’une voix plus rauque et accusatrice que seul lui pouvait entendre.

La vue, elle ne pouvait l’utiliser dans ces conditions. Agaçant tout de même. Aussi fit elle doucement glisser ses mains sur celle du jeune homme, l’incitant à desserrer son emprise. Elle se retourna ainsi face à lui, passant ses fins bras blancs autour de son cou, de manière à ce que le tissu l’entoure.

La robe qu’elle avait revêtu pour l’occasion, dans des tons bien différents de celle goth-loli qu’elle mettait la plus part du temps, renforçait l’impression fantomatique d’un autre temps qui se dégageait d’elle. Un détail important pour effrayer les plus jeunes, mais qui ne lui permettait pas d’avoir chaud, lui donnant plutôt la chaire de poule.

« Cela ressemble à un rendez-vous secret qu’à une nuit d’halloween là… »Débuta-elle d’un ton léger comme si elle réfléchissait à haute voix et qu’elle s’en rendait compte à l’instant.

Yuka pointa alors un doigt accusateur sur le torse du jeune homme, fronçant légèrement les sourcils :

« Tu aurais du être effrayer normalement. Là je faisais ce que je voulais de toi….Kenneth…. »

Tout en disant cela, ses doigts étaient remontés là où elle avait posé ses lèvres l’instant d’avant. Son ongle glissa pile à cet endroit où une veine restait apparente. Sous entendant qu’elle aurait pu le tuer en fait, qu’il ne se serait pas défendu. Ou, comme elle était en train de le penser, faire autre chose, qu’il ne l’aurait pas plus arrêté.

[Okay ~ et désolé si c'est court u_u"]

Mon action dura plus longtemps que je ne l'avais imaginé, hm, mais ce n'était pas pour me déplaire, bien au contraire. Satisfait des réactions que j'engendrais chez la jeune lycéenne, je décidai d'y aller délicatement et d'en faire profiter la demoiselle. Je me demandai jusqu'où pouvais-je y aller avant d'avoir un rejet de Yuka. Mes lèvres toujours plaquées contre sont cou, je réfléchissais à un moyen qui pouvait amuser la lycéenne et moi-même. Je ne rompis le contacte que lorsque sa voix s'éleva.

"Hm… Cessez? Tu veux déjà arrêter de jouer, Yuka?" lui murmurai-je en retour d'une voix plus séductrice, plus charmeuse que la veille.

Dès que ses mains touchèrent les miennes, je desserrai l'emprise que j'avais sur la demoiselle, la laissant faire ce qu'elle voulait. Elle s'était retournée et avait entouré mon cou des ses bras. Je me demandais bien ce que la jeune demoiselle mijotait, ou plutôt qu'est-ce qu'elle avait prévue de sa soirée. À vrai dire, cela ne me dérangeait pas que ce petit numéro soit volontaire ou non.

Je n'eu le temps de commenter ce qu'elle venait de dire, car sa main était passé de mon torse à mon cou. Elle est rapide la Kunimoto… D'abord, je ne m'en étais pas attendue, puis par la suite, je décidais de jouer le jeu, s'il y en avait bien un…

"Mot clé: normalement. Quelqu'un comme moi qui est si souvent confronté face à la mort, mais qui réussit à survivre, commence à ne rien craindre… Du moins mis à part, finir découpé en morceaux par une quelconque personne peut, en effet, s'avérer être un facteur de peur."

J'attendis quelque seconde histoire de voir la réaction de Yuka, et à ce moment, j'avouerais que j'étais confus. Ne sachant vraiment ce que la jeune fille attendait de ma part, je fis dérouler rapidement les cartes que je pouvais jouer, et si je jouais les bonnes cartes, peut-être que la soirée -ou la nuit- n'en serait que plus intéressante pour nous deux.

"Et puis… Qui serait effrayé à la vue d'une si jolie jeune fille?" D'une main libre, je retirais délicatement la main qui menaçait mon cou. Sans prévenir, je la soulevai à la manière d'une princesse. Étant plus grand qu'elle et ayant, sans aucun doute, un force musculaire plus grande que la demoiselle, elle ne pouvait se débattre, du moins, si elle voulait atterrie les fesses premières sur le sol. "Alors… Qui est-ce qui peut faire ce qu'il veut de l'autre, huh?"

Elle était moins lourde que je ne l'avais pensé.

"What do you wanna do now my cutie princess?"

De toute façon, elle et moi étions habitués à ce genre de gestes de la part de l'un l'autre.

L’entente du mot « mort » la fit sourire doucement. Pas d’admiration ni de respect. Mais bel et bien d’amusement. Etrange jeune fille à qui la mort ne faisait pas peur et qui ne pouvait s’empêcher de jouer avec les sensations jusqu’à se brûler, tel un papillon toujours plus attiré vers la lumière qu’il ne le devrait. Vaguement, la Kunimoto se demanda jusqu’où lui était allé. Mais à propos de quoi en fait ? Parlait-elle vraiment de jouer avec la mort ou bien d’autre chose, d’autres expériences ?

En y réfléchissant, c’était probablement ce côté « prêt-à-tout » de certain garçon qui l’attirait. Elle ne saurait pas se souvenir à quand cela remontait exactement. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, cela n’avait probablement rien à voir avec son entrée en SA car, même si celle-ci avait provoqué quelque changements chez elle, ils n’étaient aucunement moraux, mais, plutôt physique. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, les garçons l’avaient toujours plus amusé que les filles d’ailleurs. Leurs manières probablement. Jouer dans la boue et se faire disputer avait quelque chose de grisant.

Alors qu’elle allait se détacher de Kenneth, Yuka sentit ses pieds quitter le sol, sa main avait quitté le cou tout doux avec lequel elle s’amusait. De nouveau dans les bras du jeune homme, mais, différemment. Telle une princesse dans les bras du chevalier. Que ce rôle ne leur allait pas…et, l’idée la fit rire doucement. Non, décidément, ni l’un ni l’autre ne possédait vertu et délicatesse d’autant. Mais, c’était probablement mieux ainsi. Pour faire plus réaliste, elle repassa les bras autour du cou du garçon, comme une dernière bouée de sauvetage à laquelle se raccrocher pour ne pas tomber à la mer…enfin sur le sol dur.

Un enfant serait passé qu’il aurait changé sa vision de la ruelle en disant qu’un élève de l’académie portait un fantôme dans ses bras. Un fantôme, oui, c’était bien ce à quoi elle ressemblait étrangement sous ses lumières avec cette tenue. Les déchirures étaient délicates, mais présentes et aurait laissé transparaître à la lumière du jour des parties de sa peau bien plus que son décolleté ne le faisait. Un frisson lui parcouru l’échine, elle avait froid. La chaleur humaine avait beau faire, cela ne suffisait probablement pas. Alors, elle se calla un peu plus contre le corps humain qui la tenait qui lui était vraiment plus chaud.

« J’irais où tu iras… » [...mon pays sera toi...] Chantonna-t-elle doucement en fermant les yeux afin de lui prouver qu’elle ne regarderait même pas. Elle ne chantonna pas la suite étrangement car une idée lui traversa l’esprit, et, elle s’empressa de l’ajouter, sussurant près de son oreille:

« Un endroit chaud autre que ta chambre ? »

Sans gène particulière, ne sachant pas vraiment ce qu’elle-même voulait puisqu’elle n’avait dit cela que pour la forme et que chambre ou pas chambre, cela lui importait peu tant qu’on la sortait de ce lieu ennuyeux, elle glissa ses lèvres juste sous l’oreille de Kenneth joueuse, descendant doucement de plus en plus bas jusqu’à reprendre sa position initiale et ôter l’un de ses deux bras pour poser une main sur ses yeux.

C’est toi le chat…

[clos ici, à toi de choisir le lieu =D]