"Que fait une si jolie fille dans un lieu pareille?" [Pv: Anny]

[J'ai essayé d'être inspirant~]

Que faire pour occuper son après midi? Plein d'option s'offre à un jeune universitaire comme moi. Comme… sortir dans un bar, même si l'après midi, ce n'est pas comme si c'était le soir. Allez à la place publique pour relooker filles et garçons. Quoique non, je l'aie déjà fait et ça c'est résumé en retrouvaille. Ou faire d'autres trucs et machins qui sont normal. Et éviter à tout pris l'endroit machiavélique qu'est la bibliothèque. De ce fait. Pourquoi suis-je donc sur le chemin? Une tonne de bouquins qui s'avèrent être des devoirs? Malheureusement aucune réponse intelligente ne peut expliquer ce fait. Ou sûrement le fait que je m'ennui profondément et qu'au lieu de me la couler douce comme toujours, en fait, j'ai pensé que je pourrais peut-être faire ceux-là. Du genre, la fois sur le millénaire, comme certains aiment dire.

Rendu devant les portes du lieu de la connaissance, j'arrêtai mon lecteur mp3 pour le ranger dans les poches de mon anorak. Après tout, l'envi de me faire avertir ne me fessait pas envi. Ce devait être la première fois que j'entrais dans cette bibli' et les règles de ce lieu m'était inconnu. Mais au moins, je savais que certaines bibliothèques étaient intolérantes envers la technologie, mis à part les ordinateurs. Je déplaçai mon cartable et mes livres de sorte que je puisse avoir une main de libre et ainsi ouvrir la porte. Lorsque ce fut fait, j'entrai et remis les livres dans leurs positions initiales puis j'en profitai pour scruter l'endroit. Le lieu était bondé de bouquins… À quoi m'attendais-je? Je roulai des yeux mentalement à ma logique sans faille.

Il y avait des livres, des livres, des ordis, encore des livres, des tables, la bibliothécaire, des étagères contenant des livres, une fille, toujours des livres… Une fille? Mon regard s'arrêta sur le demoiselle en question. Cheveux doré qui tombe en cascade, un peu bouclé, sur ses épaules, et peut-être plus même. Teint pâle et j'imagine que ses yeux sont bleu, ne pouvant les voir parce qu'elle a l'air concentré sur ce qu'elle fait, bonus, elle semblait être de mon âge. Je souri. Finalement, allez à la bibli' ne sera pas si cauchemardesque que le pensais.

Sans me presser j'allai prendre une place à côté d'elle, déposant mes affaires, en essayant de faire le moins de bruits possible, sur la table. Puis je m'assis.

De bonne humeur, je lui souris avant de chuchoter, "puis-je m'asseoir ici?". Ce qui était une phrase plus ou moins intelligente étant donné que j'étais déjà assis. Mais, je suis intelligent à ma manière. Étant très entreprenant de nature, je poursuis, " mon nom c'est Kenny, et toi?"

Une blonde, une journée, de l’ennuie…Tout cela, ça donne Anny, qui comme à son habitude s’ennuyait. Jusque là, il faut dire, rien d’anormale ; car oui, l’Universitaire s’ennuyait très souvent, voir tout le temps. Bref, tout ça pour dire qu’elle avait quitté son appartement en matinée, ne supportant pas vraiment être enfermée dans celui-ci. D’ordinaire, elle aurait passé une bonne partie de sa journée dans la cours des Universitaires, comme elle en avait l’habitude, mais bon, il fallait bien changer ses habitudes une fois n’est-ce pas, puisque celles-ci étaient faîtes pour être changées. Enfin, il ne fallait pas trop rêver non plus, elle n’ira pas en discothèque, ou dans un de ces endroits trop bruyant et peuplés à son goût. A vrai dire, la bibliothèque, serait l’endroit ‘ idéal ‘ pour quelqu’un comme la jeune fille. Silencieux, peu peuplé, puis il y avait des ouvrages intéressants aussi, ne pas oublier que la jeune fille aimait la culture. Alors, en route pour la bibliothèque.

Juste quelques minutes après, elle arriva devant le lieu, qui devait surement être le plus silencieux de l’Académie. Comme elle s’y attendait, s’était calme, et il y avait peu de personne. L’Universitaire, après quelques pas, se dirigea finalement vers l’arrière de la salle, où plusieurs chaises étaient placées en ligne. Elle avait évidemment prit soin de prendre un bouquin dans la section aventure, avant d’aller s’asseoir. Croisant les jambes, puis plongeant la tête dans le livre, la jeune fille lisait, sans vraiment faire attention au temps. Bien que fascinée par l’histoire, elle entendait les allés et venus des autres, qui passaient devant elle. Anny ne faisaient pas plus attention aux pas qu’elle entendait s’approcher d’elle, qu’aux autres. Malheureusement, elle avait remarque que la personne venait s’asseoir à côté d’elle.

Elle le lorgnait avec attention du coin de l’œil. Un garçon, qui avait l’air d’avoir le même âge qu’elle. Au moins, s’il était mature, il n’allait pas pailler. En faisant comme si elle ne l’avait pas vu, il ne lui parlerait surement pas… Raté. La fameuse question, qu’Anny haïssait par dessus tout… Enfin, même si la réponse était évidente, et qu’elle n’était pas assez cruelle pour refuser – quoi que faut pas la chercher non plus, elle se contenta de répondre :

« Je t’aurai bien répondu par un oui, mais vu que tu as déjà pris tes aises.. »

La jeune fille chuchotait, bien évidemment. Maintenant ça serait plus silencieux nan ? Et beh nan, pas encore, décidemment, elle était tombé sur un parleur. Enfin, il fallait dire qu’avec Anny, la moindre parole était celle de trop, donc bon. Par ailleurs, elle détestait qu’on lui demande son nom, n’était-ce pas indiscret tout de même ? Enfin, ça avait l’air d’être une habitude chez les gens, ici. L’Allemande, toujours si peu amicale, prit rapidement dans son sac, sa carte de lycéenne – sans photo heureusement – puis la fit glisser sur la table, avant de lui montrer.

« Tu sais lire n’est-ce pas ? »

Ma première impression fut: ah, peut-être qu'elle s'est levé du pied gauche ce matin. Ma second expression fut: suis-je tombé sur Estella? Cette chère miss, mais fort caractère particulièrement désagréable et peu aimable? Bah, sourit Kenny, tu es tombé sur une Estella. Quoique me fusse loin d'imaginer que ce genre de filles existaient. Du moins, qu'elles existaient –et encore là au singulier- que dans le bouquin de Charles Dikens… Ce n'est pas parce que j'ai eu une vie presque comme Philipp Pirrip que je ne connais pas un des plus grands livres de la littérature anglaise, non? J'ai tout de même plus de crédit que cela.

Sa réponse directe et froide, à mon avis, était loin de m'intimider ou même me vexer ou décourager, car je suis sûr à cent sur cent que certaines personnes s'en verraient vexés. C'est donc pour la peine que j'avais poursuivit notre semblant de discussion un iota plus loin. Je la vis sortir sa carte étudiante, et évidemment le geste avait pour but d'avoir la chance de sortir une autre vanne; encore une voix la réponse que je reçu fut sans tact. Fixant la carte sans un mot, je souris encore intérieurement. Décidément, même si ma charmante interlocutrice avait l'air aussi froide et distante et tout les autres qualificatifs qui décrivent une personne comme elle, je n'allais pas me décourager pour autant. Je suis persistant. M'enfin, en conséquence, j'essayais de me trouver un but, si l'on puit dire. Allez, on oublie les devoirs et on se concentre sur miss Estella –son nouveau surnom-. Bref, cette rencontre allait tout être un défi, j'y ai réfléchie et mon but est d'avoir une réponse normale. Tact compris et froideur et sarcasme incompris. Donc, comme dit, tout un défi, mais cela reste amusant. Du moins pour moi. Décidant qu'il était temps de lui répondre, je lus le nom sur la carte.

Sans relever son sarcasme, je lui répondis du tour au tour, "eeh, non, malheureusement, je n'ai pas appris à lire, Annys, mais c'est gentil de t'en soucier." Le "s" à la fin de son prénom étant une faute tout à fait volontaire. Ne me souciant pas d'aller trop loin, je repris, "peut-être voudrais-tu m'apprendre, dear?"

M'attendant à une réponse inévitablement froide et ou indifférente ou à aucune réponse, j'entrepris d'ouvrir mon cartable et de contempler mon devoir de math'. Le devoir était simple, en fait; une fiche avec une cinquantaine de calcul mental. Je pris mon crayon qui avait été oublié dans le cartable et commençai à écrire différents chiffres dans les espaces appropriés. J'ai décrété faire mon devoir, mais pas que je le ferais comme il se doit.

"Alors, Estella, tu n'es pas du genre bavard, je me trompe?" Lui chuchotai-je sans prendre la peine de relever les yeux de ma feuille de calcul, après tout, ne m'attendent pas forcément à une réponse.

Je lâchai mon crayon pour pouvoir m'étirer. Peut-être que l'énerver n'est pas la bonne méthode, mais bon qui ne tente rien n'a rien? Afterall, je suis bien déterminé à atteindre mon objectif, aussi insignifiant soit-il. Car je cite: "Estella, au nom prédestiné, dont la froide beauté exalte et désespère tout à la fois le jeune garçon," qui vient tout droit "Des grandes espérances".

Nynyl n’était pas tombé sur une de ces ‘ victimes ‘ qui seraient partis aussi vite qu’elles étaient venus… Ca prouvait que le monde n’était pas peuplé que d’inutile mais bon, le problème persistait toujours, il gênait la solitude de la blondinette. Bouah, on dirait qu’elle était tombé sur quelqu’un d’aussi amusant qu’elle…ou plutôt d’aussi chiant. En tout cas il avait sut lui répondre, mais c’est pas pour ça qu’elle deviendrait plus amicale avec lui, au contraire, elle allait se montrer encore plus cassante. Enfin bref, en laissant un léger silence, elle jeta un œil à la feuille du garçon, toujours du coin de l’œil. Huum, les maths, matière partant dans le sens de la logique, mais pourtant stupide du point d’Anny… Esquissant un petit sourire en voyant la feuille du garçon, elle se décida enfin à parler.

« Apprend déjà à faire de Maths, et ensuite peut-être que je t’apprendrai à lire… »

Elle avait ‘ zappé ‘ le dear… Ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes, et il était déjà familier, qu’en penser ? Cela ne faisait que renforcer l’idée qu’Anny avait de lui : inutile. Certes elle jugeait sans connaître, mais elle assumait.

Estella ? Hum, elle avait raté un épisode ? S’adressait-il à quelqu’un d’autres ? Plus sérieusement, elle trouvait ce gars de plus en plus bizarre. C’est pas ça, mais Anny et Estella au niveau consonance ne se ressemblait vraiment pas. Peut-être qu’elle lui faisait penser à quelqu’un qu’il connaissait… Enfin bref, si il voulait s’adresser à elle, qu’il le fasse ‘ correctement ‘ n’est-ce pas ? Elle soupira légèrement, avant de l’interroger.

« Estella ? »

Il y avait plus silencieux comme étirement… Il était à la fois irritant et intéressant…mais à ce moment là, il était beaucoup plus irritant. Même si en soit, il ne gênait pas vraiment, depuis qu’il était là, elle n’avait pas avance d’une lettre dans son livre, étant occupé à encore et toujours lorgner discrètement ces faits et gestes, espérant qu’avec un peu de chance, il décide de changer de table. Mais bon, fallait pas rêver non plus. Bon, il n’avait pas tort, Anny n’était pas une grande bavarde, le fait d’être muette ne l’aurait surement pas gênée… Comprenant, qu’elle ne pourrait pour l’instant lire tranquille, elle ferma son livre, puis le déposa sans bruit sur la table. Puis, comme il avait fait auparavant, sans le regarder, elle lui répondit.

« Pas très bavarde en effet…Mais tu es si bavard, que tu parles pour nous deux, ça compense… »

Ma réponse avait semblé la prendre au dépourvue, du moins à mon humble avis, car Miss Annys avait pris du temps à répondre. Devais-je être fier ou non? Sans doute non, parce que je ne devais pas être la première personne à… justement lui répliquer. Définitivement, ça ne fait que rendre les choses plus intéressantes et mon objectif un peu plus –im-possible. Bref, sa réplique, aussi chaude que l'Arctique, concernait mon devoir. Il me fallait trouver une répliquer, malheureusement ce n'est pas de ça qui me manquait.

"Peut-être voudrais-tu aussi m'apprendre à faire mes maths' ? Tu sembles douée pour voir ce que les gens n'ont pas appris à faire," fut mon intelligente réponse, les yeux toujours collés sur les numéros, sans plus me soucier de son commentaire, je continuai de les faire même si c'était tout croche. Après tout, habituellement, la plupart des enseignants ne regardent que s'il y a des réponses dans les cases.

Puis dans ma nonchalance, je lui avais posé une question. Je souris à la réaction que cela avait engendrée. C'est s'en puis dire que son soupir me réjouit. Et oui, je suis bizarre comme ça… Comble de la bizarrerie, j'étais résolu à ne pas l'appeler par son prénom. Et ça, elle s'en apercevra bien assez rapidement. Si, bien entendu, ça tient jusque là. Je venais de m'étirer.

"Huh uh, elle vient d'un bouquin, " j'agitai la main dans le vide pour faire genre, comme lorsque l'on voit souvent dans des animés, "Charles Dickens? Bah, on dirait que tu ne connais pas. Tu ne peux pas comprendre…"

Sans plus de cérémonie, je rangeai ma fiche là où elle venait, puis je partie à la recherche d'une feuille mobile pour y griffonner. Après tout, la conversation ne passe bien et il faut bien que je m'occupe durant nos longs silences. La sensation de me faire épier ne me fit pas arrêter mon gribouillis. Si Est- Annys voulait parler, elle avait le champ libre. Bien heureusement –ou pas- elle s'était décidée de me répondre.

Je m'arrêtai de griffonner, histoire de lui donner toute mon attention.

"Oh, donc Miss trouve que je suis bavard? Alors, c'est que tu n'as encore rien vue," dis-je en poussant mon cartable sur le côté pour pouvoir y avoir une place pour y déposer mon coude. De sorte que je puisse la fixer tout en étant confortable. "Duh, sincèrement, je pense que tu ne veux pas savoir ce que ça donne lorsque j'essaie réellement d'être bavard…"

Mes lèvres s'étirèrent en un sourire narquois.

"Or at least, I think you don't want to try me, dear Estella~"

Mon numéro finit, je repris ma position initiale, et rapprochai mon cartable pour y griffonner de nouveau.

"Prends le comme tu le souhaites, mais tu es marrante."

Le jour où l’envie de t’apprendre quelque chose me viendra, je me poserais de sérieuse question sur mon état de santé…

J’espère pour toi que cette Estella est quelqu’un de bien…

Effectivement, on ne peut pas dire que j’en ai très envie

Hm, je vais faire comme-ci tu n’avais rien dit…

Je me dis qu'il était préférable de ne rien répondre à la réplique de la demoiselle. J'avais estimer que ç'allait peut-être plus pire si je disais encore une réplique sur ses talents à enseigner et qu'il était préférable –pour moi surtout- de ne pas énervé d'avantage la demoiselle, -si bien sûr l'énerver encore plus était possible, mais ne sait-on jamais- et donc ne la jugeant qu'à une comparaison d'un personnage tout droit sorti d'un bouquin soit fiable. Je me contentai de rouler mes yeux d'un genre à dire: mais-oui-comme-si-j'étais-si-taré-que-ça. En gros, ce geste signifiait pour moi que ce sujet était clos, néanmoins, ça ne voulait pas dire qu'elle avait gagné sur ce sujet.

Ce qui nous amenons vers la deuxième bataille. Ma petite comédie avec Estella semblait, et j'insiste sur le semblait, l'intriguer. Le fait qu'elle ne connaissait pas "Les grandes espérances" faisait que j'avais l'avantage… en quelque sorte. Car je pouvais la narguer tant que je le voulais, mais d'un autre côté, il se pouvait qu'elle ne comprenne rien de ce que je disais. Et ça, j'y mettais ma main au feu, elle n'était pas le genre de personne qui essaie de comprendre le charabia des gens comme moi. Aussi, si j'avais voulu, j'aurais pu forcément me rendre plus aimable ou moins détestable en allant lui chercher une copie du bouquin. Après tout, nous étions dans une bibliothèque.

Mais ma principale réticence était que je n'avais jamais vraiment cherché de livre dans cette bibliothèque-ci et la seconde, je n'avais aucune envie de chercher pour une fille qui, à coup sûr, s'en préoccuperait sans doute pas.

"Huh hu. Ça à l'air de drôlement te préoccuper. M'enfin, si elle est bien?" Je roulai encore un fois des yeux, "ça dépend de la vision des gens. C'est une fille qui a été adoptée par une vielle riche. So, elle a été éduquée pour devenir une jeune fille froide et exécrable. Je te laisse juger si c'est bien ou pas. Quoique je crois que cela ne te fais ni chaud ni froid."

Hm, pas bavard la demoiselle. Ça, je l'avais déjà compris. Et elle n'aimait entendre les autres. Donc, j'ose imaginer qu'elle ne m'aime pas trop.

"Remarque, si tu n'as pas envie de m'entendre, il ne fallait pas dire que je pouvais parler pour deux."

J'eu une pensé pour Tweek. Oh god, s'il fallait que les deux se rencontre, ç'allait être plus que marrant. Avec un air tout aussi désinvolte qu'elle, je répondis:

"Comme je l'ai dit; prends le comme tu veux."

Je soupirai sans raison et refermai encore un fois mon cartable, espérant que ce serait la dernière fois que je m'amuserais à le fermer/ouvrir pour finalement rien y faire. Ne quittant pas Annys du regard, je me levai de la chaise, et là j'étais sûr qu'elle pensait que j'allais quitter, mais non.

"Peut-être voudrais-tu venir avec moi à la recherche "Des grands espérances"? Enfin, si tu refuses, je me rassis et on continu d'être chiant l'un envers l'autre." Je lui rendis son faux sourire, "mais! Si tu choisis la première option, peut-être que tu pourrais trouver ça "instructif" et qu'avec un peu plus de chance, peut-être voudras-tu même lire le bouquin."

Il a avait tort…Ca ne la préoccupait pas tellement, juste qu’être qualifié par un personnage qu’elle ne connaissait pas, suscitait sa curiosité. Enfin qu’elle soit quelqu’un de bien ou pas, a vrai dire, elle s’en moquait royalement, car elle savait que peu de gens dans l’Académie l’appréciait, et de toute façon, ce n’était pas réciproque… Mine de rien, la petite Estella lui ressemblait pas mal, elle ne s’en cachait pas, elle était froide et exécrable, voir plus, elle savait qu’elle avait un très mauvais caractère, mais elle assumait ! Enfin, tous ça pour dire que la comparaison n’était pas mal venue, et maintenant qu’elle savait, il pouvait l’appeler comme cela, comme il l’avait dit, ça ne lui faisait ni chaud, ni froid. D’un ton bien ironique, elle lui répondit.

« Elle à l’air bien sympathique cette Estella. »

Hm ? A vrai dire, il marquait un point, mais bon, sil elle lui demandait de se taire, il ne le fera surement pas, après tout, il n’avait aucun raison de l’écouter. Enfin bref, avec lui les répliques sanglantes ne marchaient pas, elle allait plutôt opter pour l’option silence, qui avait déjà fait ses preuves. Bon, elle ne prenait pas mal toutes ces remarques mais bon, c’est sur, ça fait pas toujours sourire. Enfin, Anny aussi pouvait être agaçante quand elle le voulait, et quand elle s’y mettait, elle pouvait en faire craquer plus d’un, mais il ne voulait pas en arriver là n’est-ce pas ? Enfin, on était que dans une bibliothèque, il ne fallait pas oublier. Il y avait aussi une solution très simple pour facilité le dialogue : Anny pouvait faire un effort d’intégration, et essayer d’arrêter d’être cassante à chacune de ses répliques…ce serait trop beau pour être vrai.

Pendant un minuscule instant, elle avait cru que le garçon partirait. Délivrance ? Juste à peine, elle s’était fait des idées. Elle avouera que choisir la deuxième solution lui avait traversé l’esprit, mais bon, parfois ne fallait-il pas faire quelques concessions ? A vrai dire, ça ne l’a tuerait pas de faire ne serait-ce qu’un minuscule effort non ? Han, elle soupira, légèrement, avant de se lever à son tour, en lui répondant.

« Allons donc à la recherche de ce bouquin… »

Bon, elle passait pas non plus son temps à la bibliothèque, mais à en juger par l’engouement que le garçon avait pour faire ses Maths, elle serait celle qui squatte plus la Bibliothèque des deux…Bon, elle pouvait se tromper, mais c’était peu probable. Donc, c’était surement elle qui s’y connaissait le plus dans la recherche d’ouvrage, ça paraissait logique. Non pas qu’elle n’aimait pas la compagnie du jeune homme – enfin si un peu – mais elle ne voulait pas non plus passer toute sa journée ici, donc plus vite ils le trouveraient, mieux ça sera. Donc, s’avançant légèrement, et toujours en chuchotant, elle lui dit.

« Bon, tu me suis ? »

Comme je l'avais dit, ou du moins pensé, chacun avait son point de vue sur la demoiselle. Donc de là à penser qu'elle est sympathique –même sur un ton sarcastique- était un avis comme un autre. Même si j'avoue que la jeune fille est relativement chi*nte les trois quarts du bouquin, n'en reste pas moins qu'elle a souffert comme tout être humain et qu'être élevée par une femme riche et hystérique qui avait comme but d'en faire une "heartless cold bastard" -autrement dit, une pauvre jeune fille élevée exprès pour briser le cœur de jeunes hommes, ah lala…-, en fin de compte elle n'avait pas eu une vie super même si elle était fortunée (et qui dit qu'être riche mène directement au bonheur? ~~Moi, mais c'est seulement parce que j'ai vécu sans le sous et que dépenser doit être super marrant~~).

Un "huh uh," fut la seule réponse qui sorti de ma bouche. Que pouvais-je bien rajouter d'autre? Je n'allais certainement pas dire quelque chose de cassant du genre "elle est aussi sympathique que toi" ou bien "z'avez quasiment les mêmes manières". C'aurait été méchant et c'aurait assurément fait un petit dialogue non enrichissent sur "s'insulter les uns les autres en cœur" et l'envie d'avoir une réplique cinglante ou méchante ou whatever ne me tentait nullement. Plus, c'aurait conduit notre début de relation dans un état encore plus pire –si c'était possible- que maintenant, donc non merci.

Je redoutais fortement la deuxième option. Après tout qu'est-ce qu'une fille gagnerait à aller faire un tour, ô combien lucratif, dans une bibliothèque pour chercher un bouquin vieux depuis, je ne me souviens plus d'année et tout cela parce qu'un jeune univ' -moi- le lui a demandé? Enfin, un sourire m'échappa des lèvres lorsque je la vis se lever. L'enthousiasme n'y était point, mais elle était levée. Un pas dans la bonne direction?

Au moins je n'avais pas la désagréable sensation du "lorsque j'avance d'un pas, j'en recule de deux" qui en faite vous ait croire que vous approchez du but en question, mais qu'en fait, subtilement, vous reculez plus que vous avancez… Bref peut-être était-ce cela? J'essais d'être aimable avec la miss, et quand je pense avancer, je recule…

Bizarre, huh?

"Bien sûre que je te suis," en rajouter ne servirait à rien. Je scrutais les environs pour essayer de prédire vers quel rayons/étagère irons nous en premier. "Ne le prends pas mal, hm, non, finalement prends le comme tu le voudras, mais tu sais comment chercher un livre au moins?" Je sourire d'un type à qui on avait envie de lui casser les dents juste par son sourire enrageant, mais que l'on devait se retenir car on éait dans un endroit public, "parce que moi, j'y connais que dalle."

J'allais rajouter, "mais ça tu devais certainement déjà le savoir" mais m'y retins. Ayant jugé que cela allait lui laisser une sorte d'ouverture pour me vanner. J'arrêtai de dévisager les environs pour regarder directement Annys dans les yeux.

"Tu as déjà le titre, donc il te faut quoi d'autre comme infos pour trouver le livre?"

Oui, oui, je sais…

Il faut aussi le nom de l’auteur… Charles Dickens, c’est ça ?

Je cherche là,

et toi, tu cherches là.

Pour une raison ou pour une autre, je souris. Marrant comme j'ai le sourire facile en compagnie d'Annys. J'entrepris de faire semblant de regarder n'importe où sauf vers l'universitaire devant moi, histoire qu'elle ne croit pas que je me moquais d'elle. Ce qui n'était absolument pas le cas, du moins pas pour ce sourire-ci. Lorsqu'il fut estomper, je redirigeai mon regard bleuté dans ceux d'Annys en fessant un signe affirmatif de la tête. N'empêche que j'étais légèrement surpris qu'elle se souvienne de l'auteur. Encore une fois, non, je ne la trouvais pas stupide, mais depuis le début de notre rencontre, la demoiselle avait semblé plus ou moins m'écouter.

Sans plus tarder, elle m'entraîna dans le dédalle d'étagère. Oh joie, heureusement qu'elle 'y connaissait mieux que moi dans la recherche d'ouvrage. Où en serions-nous si n'avait pas posséder ses connaissances? Je n'ose imaginer. Son chuchotement me sorti de mes pensés. Je relâchai un bref "hm hm" et me tournai vers l'étagère qui m'était destiné. Comme je pouvais bien le voir, les livres était disposés en ordre alphabétique et commençais par le nom suivit du prénom. Oh, pas si difficile, finalement. Je parcouru des yeux la première tablette. Rien. Par contre, j'étais directement dans les "Di". Et Dieu sait combien d'écrivain ont un nom commençant par "Dia, Dib". Donc arriver au "Dic" fut plus rapide et facile que je l'avais imaginer. C'est fou combien la flemme peut atteindre une personne, hm?

Ayant une chance incroyable, je tombai sur le bouquin quelque seconde après. Je fis glisser le livre pour pouvoir l'agripper de mes deux mains. J'examinais la couverture et lu le bon titre. Le livre en tant que tel était vieux. Pas assez pour tomber en poussière, mais il avait l'aire d'être la depuis une bonne dizaine d'année. Par contre, il était en bon état et c'est ce qui comptait, non? Je jetais un dernier regard au livre pour tourner ma tête vers la demoiselle. Allait-elle lire le livre ou pas? Personnellement, qu'elle le lise ou pas m'importait peu, mais si il s'avéraient qu'elle ne daigne ouvrir une page et aller le reporter derrière mon dos, je ne serais pas déçu pour autant. Mais l'effort –bien que petite- n'aura servi à rien.

Je profitais de mes cinq centimètre –la joie d'être grand, héhé- et déposais le bouquin sur la tête blonde devant moi –je m'étais retourné en entier- et je savourais le petit "clak" produit par le contact dure du livre sur l'universitaire. Au moins, je me tenais à l'affût au cas où elle sursauterait et le malheureux livre –qui n'avait rien demandé- touche le sol.

"Trouvé," m'exclamais-je avec un petit peu trop d'entrain qui aurait pu alerter la bibliothécaire. Aujourd'hui, j'avais de la chance, aucune bibliothécaire ne se montrait à l'horizon. J'attendis quelques secondes pour jauger la réaction d'Annys avant de poursuivre, mais en chuchotant cette fois:

"Alors, vas-tu réellement le lire?"

[Désolé du retard >< / Woo-hoo 100 messages =P]

Animateur bibliothécaire.

Une petite femme toute en longueur, lunette sur le nez sortie soudainement du livre qu'elle était en train de dévorer près de son bureau. Il y avait du grabuge par là-bas....

Clac-clac..Les talons résonnaient et suivaient les voix.