Will you come with me ? [PV Zorro][FINI]

Cela faisait un certain temps que ça lui trottait dans la tête. Une nécessité inexpliquée de retourner à la source. Depuis combien de temps n’y avait-elle pas été ? 12 ans ... Oui, cela devait faire depuis ses 12 ans, soit 12 années ... Cela faisait longtemps ... une éternité, à vrai dire. La moitié de sa vie ...
Et pourtant, ça ne lui avait jamais manqué. Elle n’avait rien regretté, Et elle ne s’expliquait pas cette envie soudaine de retourner chez elle. Elle n’avait pas réellement envie de revoir son père, elle doutait que les sentiments de sa mère envers elle aient changés ... alors pourquoi ?
Peut-être pour fuir l’académie. Elle commençait à y étouffer un peu. A se sentir à l’étroit. Elle devait aller ailleurs. Changer d’air.
A moins que ce ne soit ses derniers adieux avant de définitivement couper les ponts. Dernier adieu avant de s’envoler.
Ou un besoin sourd de demander des comptes à une famille qui avait ruiné son enfance ...
Un peu de tout, sans doute.

Quelle qu’en soit la raison, elle devait y aller. Elle le sentait.

C’est donc avec une étrange boule au creux de la poitrine que Matsuri rentra dans sa chambre en trombe et jeta une valise sur son lit. Elle ouvrit ensuite son armoire et commença a ranger des affaires dans la malle. Combien de temps partirait-elle ? Elle ne le savait pas vraiment. Autant prévoir large alors, parce qu’il ne devait pas y avoir de vêtements à sa taille chez elle, et elle détestait faire la lessive ...

L’armoire se retrouva ainsi peu à peu vidée de son contenu dans la grande majorité.

La scène n’était sans doute pas des plus discrètes, avant le bruit de la porte de la chambre s’ouvrant à la volée, tout comme celle de l’armoire. La porte n’étant pas non plus complètement fermée, elle laissait l’entrée possible à n’importe qui ...

Mais on ne lui avait donc jamais appris la prudence à cette fille ?

Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !!!!!!!!!!!! Au secooouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuur !!!! Je veux paaaaaaaaaaas !!!!!! Il veut me tueeeeeeeeeeeeeeeeeer !!! Sauvez moi je vous en priiiiiiiiie !!!! Je refuse de rester là ! Bon ok vous me direz j’étais pas obligé… Mais si jamais je m’aventurais ailleurs je risquais de le perdre (et de me perdre aussi soit dit en passant.), oui et pas la peine de me rappeler qu’il peut pas me tuer parce que je suis déjà mort, je le sais déjà… Mais me faire ça a moi, ce gosse n’avait donc aucune honte ! (bon vous me direz il n’est pas conscient de ma présence, je saaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiis !) Non il ne regardait pas un porno homosexuel, ni même un porno tout court, il n’était pas non plus en train de chanter sous la douche avec une voix catastrophique ma chanson préféré (note que j’aimerais bien le voir chanter, ça doit valoir le détour après tout.), vous pourrez imaginé tout ce que vous voulez, la chose qu’il faisait à l’heure actuelle était encore pire que tout ce que vous pouviez imaginer. Nous étions un samedi, l’un des rares jour ou je pouvais couper au rébarbatif court de science physique que je ne supportais absolument pas, et il fallait qu’il se décide a…. c’est trop ignoble, j’arrive même pas à le dire…(dans le mesure ou je peux encore parler)… il a choisi de…. De… Corriger des copies T.T…

Nan mais sérieusement vous imaginez ? mon seul jour de liberté, ou je peux gambader à travers la ville en suivant terminator, pouvant ainsi regarder comme il faut les événement de la ville, les paysage et les jolies filles, et la j’allais devoir me tarter une journée enfermé dans la chambre pour surveiller qu’il ne se passe pas quelque chose d’important dans la vie de mon élève… Et avec Matsuri quelque chambre plus loin, vous savez comme quoi qu’il peu très vite se passer quelque chose d’important ici.

BAM !

D’ailleurs quand on parle du loup… Un violent claquement de porte avait fais sursauter Zhémial(et moi même dans le mesure ou je peux encore sursauter). S’ensuivit d’autre bruit tout aussi peu discret… Inutile de préciser qu’il n’y avait qu’une personne a notre connaissance pour s’acharner autant sur une simple porte. Il se leva sans un seul mot, laissant enfin ces foutue copies à leur place (Matsu je t’aiiiiiiiiiiiiiiime !!!). Puis il traversa le couloir jusqu’à la chambre de sa condisciple, dont la porte était ouverte, comme toujours lorsqu’elle était la… il s’avança dans l’encadrement de la porte, et sans un mot de plus ou de moins il demanda devant le spectacle qui se tenait sous ses yeux :

« Où vas tu ? »

Tiens, justement, quand on parlait de prudence ...

La scène avait été suffisamment discrète pour que Zhémial sorte de sa chambre et vienne voir ce qui se passait. Matsuri, trop occupée à faire ses bagages, ne l’avait pas vu, ni entendu, arriver, et sursauta donc un peu lorsqu’il lui demanda où elle allait. Elle ferma son sac en vitesse, et fit volte face pour se retrouver face à lui. Elle prit le temps de se calmer et de construire sa réponse.

- Et bien ... J’ai eu une soudaine envie de ... prendre l’air !

*Mouais ... pas crédible pour un sous. Mais surtout, tu n’as pas du tout répondu à sa question ... *

Elle baissa légèrement la tête, comme le ferait quelqu’un de gêné ... ou de coupable. Mais après tout, elle n’était coupable de rien, non ? Elle n’avait aucun lien avec sa famille ... Ou presqu’aucun ...

- Je ... Je rentre chez moi. Pas définitivement, c’est juste une ... visite. En quelque sorte.

Elle ne savait pas trop quoi dire, et se demandait ce qu’il en pensait. Il savait qui était sa famille, et ce qu’elle avait fait, les rapports qu’elle avait avec l’académie. Elle n’osait même pas le regarder, à vrai dire. Ca ne lui ressemblait pourtant pas ... Non, elle allait se reprendre, le regarder, et lui montrer que ça n’avait rien d’un voyage extraordinaire, et que ...

Elle releva la tête. Il avait un visage impénétrable. Elle aurait du s’en douter. Après tout, rares étaient ceux qui arrivaient à lui faire afficher une expression ...
Elle prit une inspiration. Une idée venait de lui traverser l’esprit. C’était une assez mauvaise idée, peut-être même la pire qu’elle pouvait avoir, mais ... après tout ... pourquoi pas ?

- Est-ce que tu ... veux venir avec moi ?

Histoire que je ne sois pas seule devant mon père, que je ne m’abaisse pas à nouveau, que je puisse rester digne et tenir mes nouvelles idées fièrement. Histoire que je ne replonge pas dans des ténèbres qui m’ont trop longtemps engloutie. Histoire que tout se passe bien. Histoire de me rassurer ...

Mais ça, elle ne lui dirait pas. D’ailleurs, pourquoi lui avait-elle dit ça ?

- Ah, excuse-moi, c’était idiot, fais comme si je n’avais rien dit.

Elle lui tourna le dos et entreprit de fermer, correctement cette fois-ci, sa valise.

Elle sursauta… une soudaine envie de prendre l’air hein ? Décidément c’était tout le contraire de Zhémial cette enfant, lui cherchais rarement a s’expliquer quand il n’avait pas envi de le faire, il se contentait simplement d’ignorer la question, et non pas de sortir la première chose qui lui passait par la tête. Enfin bon la n’était pas la question n’est-ce pas ? Elle réalisait elle même le ridicule de sa déclaration, et nous révéla le véritable lieu de son voyage… Visite familiale… La famille de Matsuri et nous deux… Une très grande histoire d’amour que je ne prendrais pas la peine de vous résumer, mais dites vous qu’en gros : dans un camp comme dans l’autre on tir à vue.

Je pense que Zhémial était parti pour nous sortir un éternel et immuable « Pourquoi ? », mais il semblerait que le côté hésitant de Matsuri l’ait incité à se taire pour l’instant, histoire de l’encourager à continuer de s’exprimer. La suite m’arracha un sourire… je pense qu’elle ne réalisait pas vraiment l’effet que pouvait avoir cette phrase pour nous, nulle de devait se douter du sentiment qu’éveillait en moi (comme en lui, peut être même plus en lui) la proposition de se rendre au cœur du clan Amamiku.

Elle se rétracta d’ailleurs immédiatement, comme si elle pensait avoir compris que c’était vraiment une très mauvaise idée, ce qui était d’ailleurs le cas d’un certain point de vu… alors qu’elle s’affairait a nouveau à sa valise comme si elle essayait de se convaincre que rien ne venait de se dire ici, la voix de Zhémial s’éleva :

« Ta famille m’a séparé de mon seul et unique ami lorsque j’avais à peine 14 ans. »

Il s’avança lentement vers Matsuri conservant ce ton calme et posé dans sa voix, sans laisser transparaître la moindre émotion.

« Ils m’ont poursuivit pendant des années, pour nous tuer Mitsuomi et moi, mais aussi pour enlever et faire d’une enfant leur esclave. »

Il leva sa mains et l’approcha lentement de la tête de Matsuri :

« Et Par dessus tout… »

Il approcha sa main du visage de Matsuri, et passa doucement ses doigts sur son visage tout en caressant sa joue :

« Par dessus tout ce qui me fait les haïr, il y a ce qu’ils t’ont fait à toi… »

Il passa ses bras autour de matsuri l’enlaçant doucement et continua avec ces mots :

« Et toi, idiote, malgré tout ce qu’ils t’ont fait subir, malgré ce en quoi ils t’ont transformé, tu retourne les voir, et qui plus est tu espère probablement pouvoir parler à ton père alors que tu n’est pas capable de rester calme en face de moi, tu espère pouvoir rester face à face avec le principal bourreau de ton existence. »

Il la relâcha et se détourna d’elle, rebroussant lentement chemin vers la porte… puis à mis chemin, il s’arrêta net, et ferma les yeux, je le vis lever le visage vers le ciel, comme si il voulait se détendre… ce qui était plutôt inhabituel chez lui…

« Je t’accompagnerais avec plaisir Matsuri, autant pour moi même que pour ce que je pense être ton propre bien… Mais sache une chose… »

Il inspira un grand coup, puis soudainement il rouvrit les yeux et frappa violemment le mur de son bras droit… Celui si se fissura tandis que les bracelet d’annulation de pouvoir émettait des éclairs et lueur de protestation face au pouvoir de Zhémial qui s’était improvisé une petite sortie le temps d’un coup, les tatouage et tout le reste n’ayant pas pris le temps d’apparaître tant le temps de manifestation avait été court :

« Si j’y vais c’est pour provoquer la pure et simple destruction de ton clan ! »

Ses yeux se posèrent à nouveau sur Matsu, et je dois dire que le rendu était assez effrayant… Le regard de Zhémial habité par cette lueur de colère et de haine qui l’avait pris à cette instant avant quelque chose d’effrayant et surtout d’imposant, à vrai dire moi même je n’avais pas vraiment eu l’occasion de le voir ainsi plus d’une fois ou deux… et honnêtement je préférais éviter de le voir comme ça, mais c’est une question de goût. Après tout pour Matsuri c’était peut être en cet instant une main tendu, qui si elle la prenait, lui permettrait de quitter une bonne fois pour toute le monde qui l’étouffait depuis qu’elle était née….

Il semblait passablement ... énervé. En même temps, qu’est-ce qu’elle espérait ? Lui dire de venir voir ses parents et espérer qu’il reste calme ? C’était une jolie chimère ... Et pourtant, au départ, il resta très doux. Autant dans son ton (car les paroles n’étaient pas des plus chaleureuses) que dans ses actes, venant même l’enlacer, avant de s’éloigner pour terminer par une phrase ... nettement assassine. Avec le regard qui va avec. Matsuri aurait eu un peu peur si ce regard avait été tourné contre elle. Là, au contraire, c’était comme une force qui la poussait à faire un choix.

Partir seule, ou emmener Zhémial et risquer le massacre de sa famille. Que dis-je, risquer ? Non, et assister au massacre.

- Moi aussi ... elle me l’a pris. Un ami cher, un mentor sans pareil ...

Elle le regarda. Oui, en un sens, elle les détestait. Mais ... c’était sa famille tout de même ! Que pouvait-elle faire d’autre ? Elle devait mettre les choses à plat, au clair. S’expliquer.

- Ils n’ont donc aucune chance de se racheter ? Ton avis est définitivement fixé ?

Et dire qu’elle faisait partie de cette famille qu’il haïssait ... En un sens, ça lui faisait mal de se dire ça. Un nom est une chose bien cruelle ...

~Mais qu’est-ce qu’un nom ? Ce que nous appelons rose, par un tout autre nom sentirait aussi bon.~

Elle le sentait venir ... Un parfum qu’elle n’aimait pas. Une colère monter, contre elle-même et contre d’autres. Un parfum de rancœur ... de vengeance aussi. Oh oui surtout de vengeance. Elle savait pourtant que ce pourrait ne pas être la bonne à faire, et pourtant ... pourtant ...

- Pourtant que puis-je faire d’autre ?

Elle se savait incapable de le faire en état normal. Elle était désolée, mais ... Ses yeux bleus se teintèrent de violet lorsqu’elle osa à nouveau son regard sur Zhémial.

- Accompagne-moi. S’il te plait. J’ai besoin de toi.

Cooooooooool !!!! On allait pouvoir aller fumé ces enflures d’Amamiku il semblerait, Sortez les armes, la poudre, les munitions… Taratatatatatataaaaaaa !!! Raymond ! Passe moi des munitions !!! Que quelqu’un m’améliore les performances du terminator va falloir passer en mode carnage, sortez le bazooka, on va tout faire sauter. Personnellement j’étais impatient de voir ça, depuis le temps que je rêvais de les tuer ceux là, (en particulier le patriarche, mais je pense que Zhémial laissera ce plaisir à Matsuri). Enfin toujours est-il que les choses se présentaient plutôt bien, une extermination en vue, et une alliance qui se renforcer nan décidemment la journée se passait plutôt…

CLAC !

…bien… jusqu’à cet instant… J’aurais mieux fait de surveiller l’action pour vous décrire ce qui venait de se dérouler, mais pour ce que je voyais maintenant, ce claquement, sec, violent, et soudain n’était du qu’à une seule et unique chose : La gifle monumentale que Zhémial venait de coller à Matsu, devant mon incompréhension (et surtout celle de Matsuri) il lâcha sur un ton assassin :

« Et c’est l’avis de l’humaine que je désire, pas celui de la chimère ! »

La flamme dans son regard c’était atténué, ou plutôt c’était transformé… de cette haine flamboyante elle était devenue une froide colère, son regard se planta dans les yeux de Matsuri… et je compris d’où provenait sa réaction… Cette couleur pourpre qu’avait prient les yeux de Matsuri… Elle se laissait encore une fois dominé par son don… Et ça Zhémial n’allait pas le laisser passer.

Il s’avança vers elle, laissant une infime distance entre eux deux, la respiration de Zhémial étant quasiment inexistante en cette instant, ses yeux toujours posé sur Matsuri…

« Est-ce la toute ta volonté ? Obligé de te laisser dominer par ton don pour arriver à te décider ? Incapable d’émettre un jugement sur eux sans l’aide de cette bestialité enfouie au fond de toi ? Est ce la tout ce dont tu est capable, toi qui à eu le même mentor que moi ? »

Aie… Bon visiblement pour la grande entente, courrons dans les champs de fleurs en massacrant le clan Amamiku, c’était pas pour de suite, la on en était plutôt au cours de « bonne manières » , bien que personnellement je ne comprenais pas trop la réaction de Zhémial pour le coup, après tout elle se contrôlait encore même si elle progressait un peu vers le stade de chimeras non ?… Enfin… On va dire que ses allez/retour incessant entre le stade de chimère/presque-chimère et humain avaient du lui donner une certaine expérience de la chose, lui apprenant à connaître les changements de personnalité que cela pouvait entraîner.

Elle resta immobile, la tête un peu tournée sur le côté par la violence de l’impact. Le manque de réaction venait sans doute du manque de compréhension de la situation. Pourquoi ? Pourquoi donc venait-il de la gifler ? Elle n’avait rien fait après tout ... Que prendre la décision de l’emmener avec elle pour détruire sa famille. Alors pourquoi lui en voulait-il ?

- Et c’est l’avis de l’humaine que je désire, pas celui de la chimère !

Ah, bah elle avait sa réponse. Chimère ... Oui, sans doute. Ce n’était pas impossible. Elle n’avait pas trouvé le courage en elle d’assumer sa décision, alors elle était allée le chercher ailleurs. Là où ça faisait moins mal. Là où c’était plus facile de faire ce choix. Mais il n’avait pas à lui faire de remarque ! Il était très mal placé pour le faire. Elle retint sa main de partir lui rendre sa gifle. Et retint l’envie qu’elle sentait pointer de le faire exploser. Pourtant, la colère était palpable. Le flux sanguin s’accélérait des deux côtés, le sang fluidifié. Pas encore bouillonnant, heureusement. Mais si elle ne se calmait pas ...

- Et ? Tu es mal placé pour me dire quoi que ce soit, il me semble. Je prends la décision de tuer ma famille. Ma famille, celle qui, malgré qu’ils ne soient pas parfaits, m’a élevée, m’a donné une partie de la force que j’ai aujourd’hui ! Et toi, tu voudrais que je prenne consciemment, comme si de rien n’était, le choix de les tuer ?

Elle sentait qu’il ne fallait pas qu’elle s’arrête là. C’était quelque chose qui la poussait à continuer, toujours plus loin ... La petite voix tirant le signal d’alarme disparut sous les hurlements intérieurs de rage.

- Mais après tout, c’est vrai que toi, tu l’as prise, cette décision. Ton père n’est plus là, et c’est de ta faute ! Tout est de ta faute à toi ! Et pourtant, toi, tu étais en chimère ! Mais j'oubliais, comme c’est ton Don forcément, ça change tout ! Pourquoi es-tu là, pourquoi existes-tu ?! Si tu n’étais pas là, tout aurait différent !

Elle en larmes, mais tellement furieuse ! A tel point que lorsqu’elle accompagna sa dernière phrase d’un geste du bras, partant du cœur pour aller vers l’extérieur, une minuscule partie des vaisseaux du visage de Zhémial claqua sous la pression, ouvrant une entaille qui, si elle ne mesurait qu’un centimètre de long et était d’une insignifiance dérisoire la fit s’arrêter net et ouvrir des yeux horrifiés.

- Je ... Je ...

*Je suis un monstre, rien qu’un monstre. Ils avaient raison. Qu'est-ce que j'ai fait ? qu'est-ce que je vais encore faire ?*

Elle commença à effectuer un rapide retrait sur le côté, se dirigeant vers la salle de bains où elle pourrait s’enfermer seule.

Les choses se présentaient mal… très mal… Il faut dire, bien peu était ceux qui n’auraient pas réagit de pareille manière à une réaction aussi agressive, surtout dans pareil cas… mais le problème c’était qu’elle avait toujours mal cerné la personne qui était en face d’elle… Les attaques personnelles qu’elle venait de formuler, et le fait qu’elle se lamentait sur la difficulté de son choix, ne changerais pas le total mépris qu’avait le terminator pour ce qu’elle venait de faire. Il resta impassible tandis que les mots fusaient des lèvres de Matsuri… Il ferma même les yeux, au fur et à mesure qu’elle parlait, je sentis sa colère le quitté, laissant à nouveau place à cette immuable indifférence qui le caractérisait tant…

Il ne rouvrit les yeux que lorsqu’il senti une douleur sur son visage, portant ses doigts à sa joue, il sentit le sang couler à travers le plaie… et lorsqu’il reporta son regard vers Matsuri, deux sentiments contradictoire s’emparèrent de lui. Tout d’abord un certain plaisir/soulagement, car de par se simple débordement de pouvoir il tenait l’argument qu’il attendait afin de pouvoir expliquer à la jeune fille ce dont il voulait la préserver. Mais le second sentiment bien plus fort, était celui de peine et de douleur, la douleur de savoir qu’à cause de ce qu’il avait dit elle souffrait maintenant en son for intérieur, et la peine de savoir qu’à présent elle aussi devait se prendre pour un monstre…

« C’est justement parce que c’est un décision douloureuse à prendre que je veux que se soit pleinement la tienne et non celle de la chimère qui est en toi. »

Aussi étrange que cela puisse paraître… il y avait un certain ton de culpabilité dans cette phrase, coupable d’avoir laissé un sentiment le dominer une fois de trop probablement, de ne pas avoir peser sa réaction alors qu’il sait la personne en face de lui fragile… Elle tenta de se replier dans la salle de bain, mais il la retint en lui attrapant la main, il al tira vers lui et la cala doucement dans ces bras avant de continuer :

« J’ai effectivement détruit ma famille deux fois…Une première fois en tuant mon père… mais c’est une décision que j’ai pris en tant qu’humain, de sang froid, en tant que tueur expérimenté et fils haineux… »

Il ferma les yeux un instant et poursuivit….

« La deuxième…. C’était l’instant d’après, la seule personne que j’ai un jour considéré comme une famille… mon mentor et frère d’arme… et cette fois la, c’était la décision de la chimeras… et tu le sait, je regretterais l’un de ces deux meurtres toute ma vie… inutile de préciser lequel n’est ce pas ? »

Il laissa le silence s’installer un temps entre eux deux… laissant ainsi la tension redescendre, et les sang se refroidir…

« Aucun de nous n’est un monstre, tant que nous choisissons de ne pas en être un… Ce n’est pas une question de pouvoir ou de puissance, mais de comportement, les débordements de don arrivent à tous, même au plus talentueux… mais chez nous ils peuvent être destructeur… c’est pourquoi nous devons être plus prudent que le reste, mais ces quelques risque ne suffisent pas à faire de nous des monstres comprend le bien… »

Il resserra doucement son étreinte, offrant à la jeune femme le loisir de se laisser bercer par son étreinte… Décidément mon terminator était toujours d’une délicatesse infinie avec les chose qu’il jugeait fragile…

Il la retint, l’empêchant de partir, de s’enfermer seule, là où elle ne pourrait faire de mal à personne. Etait-il donc suicidaire ? Qu’avait-il en tête ? Rien d’autre que la calmer apparemment.
Le discours était moralisateur, mais pas dénué d’intérêt, et surtout sans jugement. Ce qui participa grandement à ce que Matsuri écoute au lieu de se débattre pour partir quand même. Cela dit, même en se débattant, pas sûr, voire très improbable à quasiment impossible, qu’elle ait réussi à s’échapper.

Elle resta donc dans ses bras, réfléchissant au sens de ce qu’il disait. Ca ne faisait pas d’eux des monstres ... Après tout ... il n’avait pas totalement tort.

Elle passa ses bras dans le dos de Zhémial, se serrant contre lui.

- Je ... Je ne veux plus faire de mal à ceux que j’apprécie, je ne veux plus qu'on leur en fasse.

Non, lui faire « aux gens que j’aime », faut pas exagérer. Peut-être dans quelques années ? Ou moins, ça dépendra des événements. Le verbe aimer était trop fort pour qu’elle l’utilise dans ce genre de cas.

- Je ne veux plus les perdre non plus. A cause de moi, ou à cause d'autres personnes ...

Elle resserra sa prise dans le dos de Zhémial. Les idées faisaient peu à peu leur chemin dans se tête. Quelque chose qu’elle savait mais dont elle n’avait jamais voulu se rendre compte. Elle le détestait. Plus que ça, elle le haïssait. Elle réclamait vengeance pour tout ce qu’elle avait subi, ce qu’il lui avait pris. Et cela faisait tellement ...

La seule compensation possible, pour elle, c’était la mort. Elle s’écarta légèrement de Zhémial, et le regarda droit dans les yeux. Avec le reflet de la lumière dans les larmes, ses deux yeux bleus ressemblaient de dos, de nuit, de loin, dans le brouillard, mais bon >> la comparaison est jolie non ? à un ciel étoilé ouvert sur l’infini.

- Alors ... Je te le redemande, viens avec moi. S’il te plait.

Pfiouuuuu…. Les enfants se serai vraiment cool si vous pensiez à arrêter de me faire flipper autant à chacune de vos rencontre, j’en ai ma claque moi de craindre le bain de sang à chaque fois pour vous voir finir dans les bras l’un de l’autre à chaque fois… Enfin bon toujours est-il que pour le moment les choses c’étaient calmé, et vu les paroles qui s’enchaînaient maintenant on s’attendait presque à voir une demande en mariage de la part de l’un ou de l’autre… Le pire dans l’histoire c’est qu’on se doutait assez facilement qu’ils n’étaient même pas un couple, tant cela ne ressemblait pas au deux personnage…
Enfin bref la tempête avant le calme était passé(comment ça c’est sensé être l’inverse ?) il ne nous restait donc plus qu’à attendre la suite des évènements et les meurtres à répétition qui allaient bientôt avoir lieu de leur main a tout les deux… Je sais que Zhémial déteste tuer… Et pourtant sur le moment je savais aussi une chose : Il n’aurait aucune hésitation… C’était d’ailleurs l’un des paradoxes de son personnage, il n’aimait point faire couler le sang, mais lorsqu’il se décidait à le faire c’était généralement par baignoire entière.

Lorsqu’elle posa enfin la fatidique question (d’ailleurs vu la position et le ton des deux personne, il suffisait de s’imaginer l’église, la robe et le costume, un prêtre pas loin et de remplacer les mots de Matsuri par d’autre plus…. Adapté au contexte, et vous pouviez les déclarer mari et femme, alors qu’il n’y avait rien d’autre que de l’affection entre eux… enfin ça c’est ce dont ils étaient persuadé…les connaissant tout les deux je pouvais cependant dire qu’il y avait quelque chose en plus… reste à établir ce dont il s’agissait…mais pour le moment j’avais l’esprit à autre chose.) dont la réponse tant attendu arriva enfin, Zhémial se pencha en avant et déposa doucement ses lèvres sur le front de Matsuri avant de parler :

« Maintenant je suis près a te suivre, qu’importe l’endroit ou tu souhaite que nous allions. »

Moui…. En fait je maintiens qu’il finiront par nous passer par l’église ces deux la… Mais bon une autre fois sans doute… a moins qu’il y ait une chapelle en térritoire Amamiku, mais si ils y allaient il n’y serait aucunement question de mariage… enfin si, mais pas le leur, mais celui de leurs victime avec la mort elle-même…

Qu'importe l'endroit ? Elle ferait en sorte que ce ne soit pas l'éternité alors. Enfin ... de toutes façons, elle doutait d'aller au même endroit que quiconque d'autre une fois que tout serait fini. Mais elle préférait éviter d'y penser. L'Enfer pouvait bien l'attendre encore un peu.

- Alors je suggère que tu prépares tes affaires. Le Japon, et peut-être le monde après, si toute ma famille n'est pas chez moi, nous attend ...

Elle se recula légèrement, rompant la proximité momentanément installée entre eux. Pas que ça la gène, non, c'était juste que ... Oui, bon, elle n'était pas non plus super à l'aise.
Il faut dire que Zhémial était l'une des rares personne qu'elle n'arrivait pas à prévoir, et ça, ça l'agaçait et la dérangeait autant que que ça l'attirait. C'était une sensation très désagréable ...

- Bon, en attendant, il faut que je t'obtienne aussi une autorisation de sortie. Ce n'est pas obligatoire, mais disons que si tu veux rester dans les papiers du directeur, il vaut mieux le faire. Profites-en pour faire ta valise. Pense à prendre des affaires chaudes, Hokkaido n'est pas très acceuillante, même en plein printemps.

Juste histoire qu'il sache où il aille avant de s'y embarquer. Il n'est jamais plaisant de partir avec quelqu'un vers l'inconnu. elle faisait déjà le plan mental de la localisation de sa famille. Elle espérait que tout le monde serait là pour la réunion annuelle ... Parce que sinon, il allait leur falloir un certain temps.

*Bon, direction le bureau du directeur ...*

[à toi de voir, si tu veux poster, je t'en prie, sinon on fait ellipse temporelle et on reprend à la plage =3]