Tiens, vous aussi vous vouliez le voir ? [PV Zuka] [HT] [AR]

[RP Hors Temps - Arnimation Réservée à l'apparition du directeur, sans doute vers la fin du RP]

Matsuri s’arrêta devant la porte. Pourquoi au juste faisait-elle ça ? Elle prit le temps de bien se mettre les réponses en tête.
Parce qu’il lui plaisait.
Parce qu’elle le voulait.
Parce qu’elle ... l’aimait ?
Ah non, ça, certainement pas. Elle n’aimait personne. Ou plutôt, elle avait décidé de ne plus aimer personne.
Ce qu’elle voulait, c’était le directeur. Sa personne, pas son cœur, même si elle ne disait pas non. Mais plus que ça, ce qu’elle désirait c’était sa puissance. Il possédait quelque chose qu’elle voulait plus que tout : la liberté.
En fait, elle voulait passer une sorte de marché avec lui. Sauf qu’un marché normal ne l’intéressait pas, et avait peu de chance d’intéresser aussi le directeur. Ce qu’il lui fallait, c’était s’approprier la place aux côtés du directeur. Et pour ça, elle avait besoin de lui, ou plus précisément de se servir de lui. Cela faisait un certain temps qu’elle s’y préparait. Et elle avait trouvé. Selon certains, la plus grande faiblesse de l’homme, c’est la femme. Elle ne savait pas vraiment si c’était vrai, mais cela pouvait fonctionner avec le directeur ... Elle en avait la certitude. Non seulement parce qu’elle savait qu’il ne passait pas beaucoup de temps chez lui – et donc que ses relations avec sa femme étaient un peu tendues et possiblement à plat – mais aussi parce qu’elle savait qu’il s’intéressait à elle. Pourquoi ? Aucune idée. Mais c’était là un point intéressant sur lequel, bien sûr, elle ne manquerait pas de se pencher ...

Il était tard, personne en vue, juste elle et le directeur derrière la porte. Elle regarda brièvement son reflet dans le miroir du couloir.
Celui-ci lui renvoya l’image d’une jeune femme faisant bien son âge. Matsuri avait 18 ans, mais pouvait parfois en paraitre un tout petit peu plus. Une grande taille, un corps bien formé et athmétique ainsi qu’un air très mature n’y étaient sans doute pas étrangers, car le maquillage était loin d’être exagéré. Le visage était fermé et un air plutôt mystérieux planait. Les cheveux étaient lâchés, tombant en légères boucles brunes sur ses épaules.
Si la tenue n’était pas extravagante, elle n’en était pas conventionnelle pour autant. L’uniforme scolaire prenait d’ailleurs toujours la poussière dans le placard ... Elle rajusta le bustier de sa robe, une robe noire qu’elle gardait pour les grandes occasions, et ça, c’en était une.

Spoiler:

Elle souffla un bon coup et frappa à la porte, entrant sans attendre de réponse. Elle s’arrêta cependant bien vite dans son élan. La lumière était fermée. Le directeur, absent. Dommage ... Mais pourquoi avait-il laissé la porte ouverte ? Sans doute reviendrait-il dans peu de temps ... Elle décida de l’attendre ici. Elle ne repartirait pas avant de l’avoir vu.

Elle alla donc jusqu’au bureau et s’assit sur un des coins, regardant un peu la décoration sobre de la pièce, et tachant d’appliquer ce qu’on lui avait appris plus jeune : déterminer le caractère d’une personne par les objets par lesquels il s’entoure.

La secrétaire posait son regard sur son horloge en forme de fleur de couleur noire, celle-ci indiquait 19h, la fin de la journée approchait…ainsi elle avait le temps de finir le dossier qu’elle avait en cours puis ensuite d’apporter ceux-ci à son patron. C’était pour ses dix minutes d’intimité avec la personne qu’elle aimait qui l’aider à abattre autant de travail, elle n’essayait pas de profiter du fait que pour l’instant l’homme vivait des moments difficiles au niveau conjugal, elle espérait pouvoir apportait son soutien d’une façon ou d’une autre. Il y avait longtemps que la femme n’espérait plus que son amour lui appartienne, il ne lui semblait d’ailleurs l’avoir réellement souhaité…pouvant se contenter de très peu puisqu’elle en pourrait jamais le toucher. Elle se demandait quand même souvent si sans pouvoir il en aurait été autrement ? Aurait-elle à chercher de profiter de la faiblesse de l’homme qu’elle aimait, en cet instant de crise, pour pouvoir se l’approprier ?
Cette question lui torturant la tête, elle décidait de la mettre de côté, tandis qu’elle saisissait dans ses deux mains ; les dossiers qu’elle devait remettre à son supérieur pour ensuite se diriger vers la porte.

Quelle n’était pas sa surprise, même si elle ne montrait rien physiquement, alors qu’elle pénétrait dans la pièce de voir que son aimé était absent mais surtout que la gamine qui lui tournait autour se trouvait dans le bureau. Enfin dans le cas de Matsuri cela sera plutôt sur le bureau, puisqu’elle était installée sur le coin du mobilier dans une robe noire moulante. L’enfant avait donc voulu attraper sa mouche avec un bouton de fleur. L’adulte était partagé entre la pitié envers l'étudiante ou encore le dégoût de son attitude plus que grotesque. Gardant son calme, pour ne pas partir dans une réaction puérile, qui ne serait pas du tout de son âge…

- Matsuri ! Pourrais-je savoir ce que vous faites dans et sur ce bureau ? Au cas où tu ne l’aurais pas remarquée, le directeur n’est pas présent ainsi tu vous n'avez rien à faire ici. Déclarait-elle la femme alors qu’elle rentrait un peu plus dans la pièce, sa voix ne s’était pas faîte changeant, une voix sévère mais sans pour autant être froide, comme elle s’était toujours adressée à elle. Elle ne voulait pas que la gamine aille la satisfaction de transformer son attitude ‘’bienveillante’’ en quelque chose de froid et de quelque conque, comme elle s’adressait à monsieur et madame tout le monde…

Matsuri faisait avec attention le relevé des objets présents autour d'elle. Et elle remarquait une chose : aucun tableau. Le directeur n'était donc pas le genre d'homme à s'attacher aux gens, ni à être imbu de lui-même. Voilà qui était une information capitale ...

Elle arrêta son inspection en sentant arriver quelqu'un. Oui, Matsuri était toujours sur le vif, réflexe sans doute du à son activité. Etait-ce le directeur qui s'approchait ? Non, ce n'était pas la bonne morphologie. Qui donc alors pouvait rendre une visite aussi tardive à ce cher directeur ?

La réponse ne se fit pas attendre. Une femme poussa la porte. Matsuri la reconnut instantanément. Zuka Suzaharu, alias la secrétaire. L'ombre du directeur, celkle qu'on ne remarque jamais mais qui pourtant est là, et qui ne se prive d'ailleurs pas de vous rappeler qu'elle existe dans les moments où vous le voudriez le moins. Matsuri avait échappé à quelques punitions pour ses entorses au règlement grâce à son statut, et si les deux jeunes femmes n'étaient pas en froid, ce n'était donc pas non plus l'entente parfaite. Maatsuri était bien trop indépendante pour pouvoir s'entendre avec la responsable de l'application du règlement ...

D'ailleurs, elle transgressait un point important du règlement en ce moment même : la tenue vestimentaire (elle ne portait pas l'uniforme, pour les personnes qui n'auraient pas suivis le post d'avant ...).

Elle prit un air désolé, ce qu'elle 'était absolument as, mais elle était une reine de la comédie ...

- Je suis sincèrement désolée. J'avais à parler avec le directeur, et je pensais le trouver ici ... Vous aussi apparemment. Ce sont des dossiers à signer ? Encore ? Le pauvre, il n'arrête donc jamais ...

Matsuri ne savait peut-être pas lire dans les pensées ou décrypter les entiments des gens, mais elle savait une chose : la secrétaire était bien plus détendue avant de la voir dans le bureau. Pourquoi donc ... Une histoire cachée entre la secrétaire et le directeur ? Noooooon, pas possible ... Il fallait qu'elle en sache plus.

- Il aurait bien besoin de repos, de temps en temps ... de se changer les idées ... Vous croyez qu'il rentre chez lui des fois ? Sa femme doit s'inquiéter ...

Matsuri, ou l'art de dévier une conversation ... De "je suis en tort, j'ai rien à faire là dans cette tenue" à "est-ce que vous aussi vous pensez à son bien être ? etc ..." ... Enfin bon, encore faudrait-il que ça marche. Avec la femme en face d'elle, il y a un certain risque d'échec ...

Zuka n’avait pas bougé de place ni même changer de masque alors que Matsuri devenait très insolente, du moins selon la propre définition de la secrétaire qui effaçait complètement de sa mémoire la petite créature qui était arrivé un jour dans l’Académie. Elle n’avait jamais eu une bonne relation pour autant avec la gamine mais pas quelque chose de glacial ou même s’approchant de l’indifférence comme la plupart des élèves, plus que le faite d’être une SA, la brune avait souvent fermé les yeux sur ses incartades mais depuis qu’elle tournait autour du directeur, elle avait beaucoup de mal à faire l’aveugle. La bureaucrate gardait près d’elle la pile de document qu’elle avait dans les bras puisqu’elle ne pouvait les déposer sur le bureau, pas qu’elle l’aurait puisque le directeur était absent mais dans ce cas si la présence de Matsuri sur le meuble rendait les choses encore plus difficiles. L’adulte ne faisait pas attention à la première remarque de l’étudiante, par contre la deuxième la titillait bien plus et elle avait du mal à ne pas répliquer mais elle gardait un calme olympien, comme à son habitude.
Gardant son masque de professionnelle face à cette gamine qui était capable de lui mettre les nerfs à vif depuis très peu de temps, était presque aussi éprouvant que de participer à un quelque conque sport.

- Veillez descendre immédiatement de ce bureau ! Ordonnait la femme alors que l’étudiante n’avait même pas jugé utile de s’ôter de son perchoir tandis que son supérieur entrait dans la pièce ni même alors que la ‘’conversation’’ était entamée.

Alors que la secrétaire était prête à rebrousser chemin et de mettre sous clé pour le lendemain matin les documents qu’elle était venue faire signer et rendre mais quelque chose en elle lui soufflait de ne pas battre en retraite maintenant, c’était comme si elle laissait une victoire à la gamine qui n’avait rien à faire là contrairement à elle. Peut-être parce que la tension était trop palpable entre les deux personnes où alors c’était l’expression de ses sentiments désperé envers un homme qu’elle ne pouvait cesser d’aimer mais pour la première fois de sa vie, elle sortait du chemin qu’elle avait toujours tracé mais jamais franchi, elle répondait à l’adolescente…et pas de la manière la plus tendre.

- Vous haïssez à se point votre rivale que vous souhaitez que votre supérieur se tue à la tâche ici plutôt que de rentrez chez lui et d’être auprès de sa moitié ? Car soyez franche, vous n’êtes pas inquiète de la santé de celui-ci mais plutôt qu’il puisse être dans les bras d’une autre que vous. Je ne sais pas quel lubie vous traverse pour l’instant mais n’oubliez pas que vous êtes une élève et il ne doit certainement pas être intéressé par une enfant incapable de respecter le règlement qu’il à instaurer… La femme ne se rappelait pas de la dernière fois où elle avait parler autant mais elle ne regrettait aucun de ses mots surtout si cela pouvait remettre à sa place cette enfant beaucoup trop gatée.

[Nullité d'ordi ... mon beau RP ... tout disparu é_è]

Oulah ... La secrétaire avait quitté son air détaché pour s'engager un peu plus personnellement dans la conversation. Voilà qui devenait intéresssant ... Surtout qu'on comprenait à ses paroles qu'elle s'impliquait vraiment beaucoup pour le directeur ... Plus qu'une personne normale n'aurait du le faire, en tous cas. Elle jugea préférable de se lever, restant exactement à la même place qu'avant. La seule différence était qu'elle n'était plus appuyée au bureau.

Elle laissa la secrétaire finir de s'épancher. D'habitude si taciturne, la voilà qui devanait d'un seul coup locace ... Elle devait vraiment se sentir impliquée ... Ou alors, elle était stressée, sous pression. Voilà qui était plus que drôle ... D'ailleurs, lorsque la secrétaire eut fini son discours, Matsuri avait un petit sourire en coin.

- Je crois avoir mal entendu ... Jalouse ? Rivale? Mais jalouse de quoi ? Et rivale par rapport à qui ? Je voulais juste parler au directeur ...

Elle hésita à s'avancer vers la secrétaire, mais resta sur place. Après tout, ainsi, elle était au centre, et la dame en extérieur ... De plus, elle montrait ainsi qu'elle était sûr d'elle, et qu'elle n'avait pas l'intention de bouger.

- De plus ... Je ne pense pas que ce soit le seul soir où vous passez le voir si tard, alors permettez-moi de vous faire remarquer que vous êtes un petit peu égoiste. Après tout, vous le retenez ici, loin de sa "moitié" comme vous dites, aet tout ça pour de vulgaire dossiers à signer ? Dossiers que vous pourriez lui remettre à un autre moment, j'en suis certaine, puisque vous vous apprêtiez à le faire en les remportant avec vous ...

Et paf ! 1 - 0. Point pour Matsuri. Elle ne faisait rien de plus que ce que faisait l'autre d'habitude ... le retenir un peu le soir ... Elle croisa les bras, et continua à regarder la secrétaire.

- De plus, croyez bien que je n'ai pas l'intention de laisser notre chez directeur se tuer à la tâche ... Mais il m'a clairmeent fait comprendre que si jamais je voulais lui parler en privé, j'étais la bienvenue, et ce quel que soit l'heure. Hors ce que j'ai à lui dire - et qui ne vous regarde pas - ne se dit pas à des heures où n'importes quelles oreilles peuvent trainer dans les couloirs ... Je pense que vous conviendrez qu'il est assez désagréable d'être dérangé en discution .. privée.

Matsuri offrit un sourire éclatant de provocation (et de triomphe contenu) à la secrétaire.

- Maintenant, mademoiselle, pour ce qui est du règlement, sachez que je ne respecte que les points sur lesquels je suis d'accord, et ni le couvre-feu, ni la tenue vestimentaire n'en font partie. Mais ...

Son sourire s'élargit.

- Vous semblez bien préoccupée par ce qu'une "enfant" pourrait faire à votre petit protégé ... Vous disiez de moi que j'étais jalouse, mais je me demande qui de moi, ou de vous, l'est le plus ici ...

Zuka n’avait pas relevé la première remarque de Matsuri, prenant ses bafouillages ainsi que ses répétitions comme une sorte de gène. Avait-elle tord pour autant ? Elle n’en était pas persuadée mais une chose dont elle était sûre, c’était bien que la jeune femme ne s’était pas attendue une seule seconde à son ‘’discours’’, il fallait avouer que la secrétaire non plus…
Les mots étaient sortis de sa bouche trop longtemps fermée alors qu’il y avait un moment que l’attitude de l’étudiante l’énervait, la déception de ne pas voir l’homme qu’elle aimait avait fait le reste…La brune devait constater que la SA était très ‘’nature’’, elle n’avait pas pu s’empêcher de répliquer comme elle le faisait déjà dans son enfance, un point qui ne changerai jamais en elle sûrement.

La Japonaise devait s’avouer que la demoiselle avait raison, quand elle reprenait la parole, après un petit moment de pause, sûrement un effet de la belle. Bien entendu, elle ne l’aurait jamais avoué à celle-ci, déjà parce qu’elle ne voulait pas lui faire ce plaisir et de plus si elle devait le dire de vive voix, cette réalité serai bien trop présente, dérangeante pour la bureaucrate. Tandis qu’elle continuait à cracher ses mots, pendant quelques secondes, la brune aurait bien voulu devenir sourde ou alors fixée le clapet de l’élève…certain passage étant bien trop douloureux pour son cœur sans cesse malmenée. De plus, Matsuri savait parfaitement le venin que contenaient ses phrases puisqu’elle ne cachait même pas le sourire d’arrogance et de victoire qu’elle avait sur les lèvres, il était sûr qu’elle la provoquait ouvertement.

Peut-être que la secrétaire aurait pu ignorer l’enfant ainsi que faire taire sa voix intérieure si la jeune femme en tenue de galant avait arrêté de parler mais l’image d’un train à pleine vitesse représentait fort bien la brune, elle attendait de savoir si elle allait percuter un mur ou de continuer sa route.

Zuka resserrait contre elle les dossiers, pour s’empêcher d’étrangler physiquement la demoiselle, puisqu’il y avait longtemps que mentalement elle aurait déjà eu le cou tordu. C’était plus une défense, un frein, contre ses propres impulsions qu’une réelle barrière, comme pourrait le percevoir Matsuri, mais sur l’instant cela importait peu à la bureaucrate. Elle s’ordonnait de garder son calme, alors que le silence avait refait surface dans la pièce, c’était d’une voix égale à elle-même, mais avec beaucoup de maîtrise, que celle-ci répondait enfin.

- Depuis quand vous y connaissez-vous en administration ? Il est vrai que j’aurai pu faire signer ses documents à un autre moment mais le directeur me demande empressement que je lui apporte tous les soirs le fruit de mon travail. Répondait-elle en fixant d’un regard plus dur l’adolescente qui n’avait pas bougé de sa place, enfin elle était descendue du bureau, mais elle n’était toujours pas sortie du bureau comme l’aurait voulu la japonaise.

L’adulte laissait un peu le silence s’instauré dans la pièce, déjà pour reprendre un peu de son ‘’souffle’’ car ce n’était un secret pour personne que la secrétaire ne faisait jamais de grand discours, elle se contentait juste de les écrire pour les gens éloquents. Elle profitait de cette pause pour reprendre un contrôle sur sa voix, pour qu’elle ne soit pas plus sévère que d’ordinaire voir méprisante au contact de l’enfant, lui donnant alors la satisfaction qu’elle la faisait belle et bien retranchée dans ses sentiers battus.

- Ne vous bernez pas. Ce n’est pas que vous ne respecter que les règles qui vous arrangent mais qu’on vous permet de les enfreindre.

Cette déclaration pourrait être très mal prise et elle le savait car elle venait de lui dire à demi-mot que ses ‘’décisions’’ les plus infimes avait été conduites pas qu’elle les avaient choisie. Attaque à double sens ? Sans aucun doute, elle se faisait mener comme un pantin par la personne qu’elle aimait dans un magnifique consentement, bizarrement elle acceptait mal qu’on la mime car cela la renvoyait à ses sentiments pathétique alors que Matsuri serai bien trop fière pour le reconnaître…mais c’était quand même là, chose qui faisait qu’elle avait hérité de la ‘’haine’’ de sa supérieur en plus de tourner autour du directeur bien entendu.

- Si vous vous sentez réellement concernée par l’état de santé de votre directeur, vous auriez fait demi-tour à l’instant où vous vous seriez aperçue qu’il n’était pas là, afin de ne pas lui donner du travail supplémentaire. Finissait-elle mettant en avant que ce n’était pas la fuite qui l’avait fait se retourner vers son bureau mais bien le bien être de son aimé contrairement à elle, bien entendu, elle ne faisait aucune remarque sur le faîte qu’elle se sentait ‘’menacée’’ par une enfant, car même s’il y avait une part de vérité dans ses dires, la secretaire était bien trop fier pour l’accepter.

Zuka ne réagissait pas du tout aux provocations. C'était rageant. Matsuri commençait à s'ennuyer fortement. Or elle n'avait pas envie de s'en aller maintenant pour revenir ensuite. C'aurait été donner la victoire à Zuka. Et puis une pure perte de temps, et elle n'avait pas que ça à faire. Elle verrait le directeur ce soir. Point final.

- On me permet peut-êtrede les enfreindre, mais on ne m’y oblige pas. C’est mon choix, quoi que vous puissiez en dire ou en penser.

Et puis, qui lui permettait de le faire, si ce n’était elle et le directeur ? Un peu paradoxale, la secrétaire ...

- Si on vous a demandé d’apporter votre travail, pour ma part on m’a dit de passer quand je voulais. Et là, maintenant, j’en ai l’occasion et l’envie. Et ayant eu l’occasion de côtoyer le directeur aujourd’hui en cours, j’ai bien sûr pu m’enquérir de sa santé pour m’assurer qu’une visite ce soir ne le gênerait pas ...

Elle avait envie de faire sortir la secrétaire du bureau, mais comme l’autre se bornait à l’indifférence – tout du moins extérieurement – cela semblait difficile. Et elle n’allait pas se risquer à la prendre par le bras pour la raccompagner dehors ... Ca non, elle n’était pas folle. Un peu masochiste sur les bords, ok, mais pas à ce point, tout de même.

Inconsciemment – à moins que ça ne soit réellement voulu ? – elle se mit à tapoter du doigt sur le bureau du directeur. Son étrange au milieu du silence ...

Toc ... Toc ... Toc ...

- Et si nous lui demandions ?

Matsuri rompit le silence d’une voix claire et plutôt enthousiaste.

- Lorsque le directeur arrivera, il est certain qu’il ne pourra pas traiter les deux affaires en même temps ... voir même les deux affaires ce soir. Alors si nous lui demandions de choisir ?

Elle souriait maintenant ouvertement et effrontément à la secrétaire. La proposition était tournée de telle manière qu’il était fort peu probable qu’elle refuse. D’ailleurs pourquoi le ferait-elle, si elle était persuadée de rester ? Il ne devait pas lui venir à l’esprit que le directeur puisse préférer la compagnie de Matsuri à la sienne ...

- Alors ? A moins que vous ne craigniez de devoir sortir à ma place ...

Zuka se félicitait intérieurement de ne pas avoir céder à la provocation ouverte. Parce que cela aurait été parfaitement puéril et il y avait longtemps qu’elle avait dépassé l’âge de se disputée telle une lycéenne pour l’attention d’un homme, même s’il s’agissait du puissant O-yama Ogawa mais surtout parce qu’elle ne voulait pas entrer dans le jeu de Matsuri. Elle devait s’avouer à elle-même, que c’était particulièrement dur, parce qu’une partie d’elle-même avait envie de se battre comme un chiffonnier avec la gamine mais son esprit rationnel lui dictait de ne pas faire une telle chose, que ce serai presque avalisant. Elle était prête s’écraser sous la botte de l’homme qu’elle aimait, elle lui avait dédié deux vies entières, sans en éprouver la moindre honte ni même le sentiment d’infériorité mais l’étudiante faisait naître de tel sentiment en elle. Un ‘’C’est pas juste’’ à la Calimero lui hurlait dans les oreilles, parce qu’elle était là depuis le début, elle avait souffert de nombreuse fois, son cœur était empli de cicatrice faite essentiellement par l’homme qu’elle aimait puis Matsuri était apparue.
Elle avait été une flamme dans les yeux de son aimé, un sentiment qu’elle n’avait jamais suscité ni même l’épouse de celui-ci.

La secrétaire devait se l’avouer, elle était jalouse, de l’étudiante même si elle ne lui dirait jamais ! Elle avait la chance de pouvoir le voir toute la journée et celle-ci avait une invitation permanente et en toute circonstance tandis qu’elle ne pouvait que le voir dans le cadre du travail. Il était vrai que c’était elle qui avait plus ou moins instauré cette relation mais elle savait qu’elle n’aurait jamais pu obtenir plus, peut-être que si elle avait été un aussi joli bouton d’or que la demoiselle en face d’elle, cela aurait été différent ?

Le bruit répétitif et assez énervant de la brune tapant ses doigts contre le bureau, ramenait à la réalité la bureaucrate. Ainsi elle ne manquait pas la question de l’enfant, elle repassait en avance rapide la conversation pour être sûr d’avoir compris, et manquait de lâcher un soupir. L’idée en soit de l’adolescente n’était pas mauvaise mais Zuka n’était réellement pas sûr de remporté la victoire et pourtant elle ne pouvait se défiler avec une fausse excuse…

Subitement Matsuri lui apparaissait comme une dangereuse prédatrice alors qu’elle avait toujours pris soin de cultivé le côté enfantin de la jeune fille. Même si celle-ci était encore une ‘’enfant’’ point de vue légale, il ne lui était jamais paru plus clairement que l’élève était une femme, une vrai rivale. Plus que ne l’était et ne le serai l’épouse de l’homme qui faisait battre son cœur. Parce qu’elle et Matsuri étaient profondément pareil…

- Entendu. Déclarait-elle d’un ton parfaitement égal à elle-même la secrétaire alors qu’elle ne croyait même pas en sa victoire mais elle n’en voulait pas une auprès de l’être qui occupait son esprit mais auprès de la femme qu’elle venait de découvrir dans la SA.

Elle savait parfaitement qu’elle n’aurait pas les faveurs du directeur, du moins elle n’osait y rêver mais si elle avait le dessus sur la brune ce serai différent. Elle pouvait faire en sorte que ce soit Matsuri qui abandonne les lieux ou encore qu’elle ne ‘’savoure’’ pas totalement sa victoire. C’était bas ? Parfaitement mais la secrétaire n’était pas prête à faire mentir le vieux adage ‘’ En amour tout est permis ‘’

- Je ne crains aucunement pour ma place. Il se trouve que notre cher directeur à du goût et je ne vois pas pourquoi il choisirait une ‘’femme’’, elle choisissait d’appuyer avec un certain déni sur le mot femme, pour lui faire comprendre qu’elle ne la prenait même pas comme tel alors que c’était tout le contraire dans son esprit, qui ne se sent que valorisée en se parant comme une fille de joie.

Zuka avait un peu de mal à croire elle-même qu’elle avait utilisé cette expression mais elle demeurait toujours aussi polie. Ainsi il ne restait qu’a Matsuri de ne pas tombé dans le piège mais la bureaucrate se doutait bien qu’elle y sauterait les deux pieds joints parce que la jeune fille n’était pas une personne des plus calmes contrairement à son aînée.

Un grand eclat de rire. C'est tout ce que récolta Zuka pour sa remarque plus que provocante. Oui, Matsuri s'amusait. Au moins, la secrétaire avait réagi. Peut-être pas de manière violente, mais elle montrait ainsi qu'elle n'était pas si froide et insensible qu'elle voulait le laisser paraitre. Avait-elle répondu ainsi par fierté ? Ou croyait-elle réellement pouvoir "gagner" parce que le directeur aurait du "gout" ? Pour Matsuri, l'issue ne laissait aucun doute. La secrétaire serait-elle assez naïve pour croire le contraire ?
Quant à ce qui suivait ...

- Les filles de joie, comme vous dites, sont souvent bien plus intéressantes que les vieilles femmes aigries, frigides, et séniles.

Là, la réaction était attendue. Matsuri avait frappé fort.

- Surtout en soirée, pour passer plusieurs heures après une journée éreintante ... Se détendre ...

Et en plus elle continuait. Mais peu importait, puisque de toutes façons, cela n'aurait aucune retombée sur elle. Quoi qu'en dise la secrétaire, Matsuri était en dehors des lois. Ne serait-ce que les regards de ses professeurs la confortaient. Ils étaient les mêmes que ceux des élèves. Les uns étaient terrifiés, affolés dès qu'elle passait trop près d'eux. Les autres l'idolatraient, parfois presque un peu trop. Certains, très rares, la prenaient de haut. Mais un regard un tant soit peu insistant les faisaient vite baisser les yeux. En bref : aucun ne lui résistait.
Même pas le directeur. Au contraire.
Cela avait commencé peu après son entrée dans la SA. Elle avait brillemment réussi ses missiobs et démontrait une perfection et une fidélité sans bornes envers l'académie. Il était donc normal qu'elle ait reçu certains privilèges ...

Dont elle ne manquait pas de profiter. Et braver le règlement était ce qu'elle préférait. Dommage qu'aujourd'hui ça tombe sur la secrétaire ... Cela avait au moins l mérite de la changer des autres profs qui s'écrasaient maintenant ...

Zuka s’était attendue à une réaction de la jeune femme mais pas que celle-ci éclate de rire. Ce n’était pas un de ses rires qu’on aimait entendre, joyeux, plein de chaleur et totalement sincère. Non, celui de Matsuri était de toute évidence forcée et se voulait sarcastique, blessant en quelque sorte, presque froid. Une ironie quand la reine de cet élément se trouvait devant la demoiselle et qu’elle ne craignait nullement ce genre d’ambiance puisqu’elle s’en habillait quotidiennement.

La secrétaire aurait presque esquissé un sourire devant l’étalage de l’ignorance et de la vulgarité que la jeune femme lui lançait. Qu’est ce qu’elle cherchait à faire ? A remporter une victoire dans un autre domaine que sa beauté ? La bureaucrate se demandait ce qui était le plus risible dans cette situation, le faîte qu’elle se bat avec les mots avec une enfant à peine sortie de la puberté ou alors l’attitude de ce dit enfant justement. Etrangement, elle n’arrivait pas à trancher, parce que depuis quelques minutes elle n’était plus aussi posée et impartiale qu’a sa rentrée dans ce bureau. Zuka avait conscience de son comportement, de son manque de professionnalisme et de la bêtise de ce défi pourtant…elle ne pouvait renoncer et faire marche arrière. Sa fierté en avait prit un coup et le faîte qu’elle reconnaisse être jalouse ainsi qu’être une rivale d’une gamine n’aidait pas vraiment à son état.

Le silence était froid et presque palpable entre les deux femmes, alors que Zuka attendait de voir si la jeune femme en robe du soir allait continuer son ‘’discours’’ mais ne voyant pas la suite arrivée, elle décidait donc de répondre à l’adolescente, avec des mots qu’elle comprendrait, du moins l’adulte l’espérait.

- Je n’ai rien contre ses femmes qui pratique le plus vieux métier du monde, la plupart d’entre elles n’ont pas le choix et le font par nécessité. Je doute qu’elle en retire autant de plaisir que vous l’affirmer. Disait-elle d’une voix froide qui avait perdu tout de son ton sévère. Car si elle avait belle et bien critiquer la tenue vestimentaire de la SA, qui s’apparentait pour elle aux prostitués, elle ne tenait pas à souiller de ses mots, des femmes qui avait du mettre leur fierté de côté pour faire un métier aussi avalisant.

- Cependant, sachez jeune fille, que les hommes se lassent rapidement de ce genre de divertissement, peut importe avec la personne dont ils souillent les draps, c’est finalement vers des femmes comme moi, comme vous l’avez si bien souligner, qu’ils se retournent. Et c’est un engagement à vie qu’ils prennent alors. Sa voix s’était faite presque doucereuse à la fin de cette phrase mais sans pour autant perdre du mépris qu’elle affichait face à l’étudiante qui se trouvait devant elle

Zuka se taisait une nouvelle fois, car elle avait fini de parler mais surtout parce qu’elle se rendait compte que tous cela allait sur un plan beaucoup trop personnelle pour elle. D’ailleurs, elle avait perdu par deux reprises le contrôle de sa voix, hors cela n’était plus arrivé depuis de nombreuse année, pas dans cette vie-ci en tout cas. La bureaucrate trouvait que cette gamine était définitivement dangereuse, si ce n’était pas vraiment pour son aimé, elle l’était pour elle. Pourtant, quelle araignée ne perdrait pas ses moyens devant le majestueux papillon qui venait se prendre, volontairement, dans les toiles du prédateur, qu’elles partageaient toutes les deux ?

Etait-ce juste une impression ou bien la couche de glace dont s'nveloppait la secrétaire perdait-elle vraiment peu à peu de son épaisseur ? Hum, allez savoir ... La secrétaire redevenait quand même par moment un peu pompeuse. Ce qui n'était pas du tout pour plaire à Matsuri.

- Je n'ai rien non plus contre elle, ne vous méprenez pas. Et je ne me souviens pas avoir dit quoi que ce soit de négatif. Je m'excuse platement si mes paroles ont pu être mal interprétées, ce n'était pas là le but ...

Mais bien sûr ... Les paroles étant tout à fait sincères ... Surtout pour les sous-entendus. On te croit Matsu, on te croit vraiment ...

Elle fit finalement mine de réfléchir longuement, posant délicatement un doigt sur le coin de ses lèvres dans un geste typiquement pensif. Après tout, la secrétaire venait de confirmer ce que Matsuri n’avait fait que suggérer jusqu’à maintenant : elle l’aimait. Cela allait même plus loin : un espoir de ... mariage ? Ha, c’en était carrément risible là. Et puis, Zuka venait de faire une grosse erreur ... Ne jamais dévoiler sa faiblesse ... Matsuri allait désormais pouvoir s’en servir contre elle.

- Cela dit, si encore aujourd’hui les maisons closes existent, il doit bien y avoir une raison. De plus ... il me semble que le directeur est déjà marié, désolée pour vous. Et si ce n’est pas avec vous, c’est donc que c’est vers un autre type de femme qu’il se tourne lorsqu’il en a assez ...

Matsuri sifflotait presque de joie, dans sa tête en tous cas. Elle attendait la réponse de la secrétaire, comme si la rencontre fortuite des deux femmes avait tourné à un combat verbal, chacune portant son coup et attendant la défense puis la frappe de l’autre. Un combat de boxe évolué, en somme.

[Je pense personnellement que notre cher dirlo peut peut-être ne pas trop tarder à arriver ... D'ici quelques posts, suivant la tournure que prend le RP, je le fais arriver =o]