Petite nouvelle découvre fontaine =) [Ouvert]

Classe B ☆ Nombre de messages : 18 Age : 29 Date d'inscription : 04/10/2009

Luna vient d'arriver à l'internat. La dame qui l'a inscrite dans l'école [ancienne professeur ici] c'est occupé de régler tout les détails de l'inscription et Luna débarrassée de ses affaires qu'elle a confié à l'accueil n'a plus qu'à attendre qu'on lui attribue une chambre.
Aujourd'hui elle porte une robe noire toute simple qui lui arrive au genou. Elle vient découvrir la fontaine et s'est assise sur le rebord. D'un geste inconscient elle joue avec l'eau du bout des doigts pendant que son imagination l'emmène ailleurs.

Heureusement qu'il fait beau sinon les lapins ne pourraient pas tomber amoureux [Sa maman lui avait expliqué que les lapins tombaient amoureux et faisaient des enfants lors des premiers rayons de soleil]. Moi le jour où je tomberai amoureuse je ne m'occuperai pas du temps qu'il fait. Et puis si il pleut on pourra toujours danser sous la pluie tout les deux. Et comme je serais grande personne ne pourra me dire de rentrer avant d'attraper froid. Sauf peut-être le lapin qui lui aura eu l'intelligence de tomber amoureux un jour de beau temps. Mais peut-être que ce sera du lapin que je tomberai amoureuse et je ne pourrais donc pas l'aimer les jours de pluie. Nos enfants ils seront moitié lapin moitié humain. Mais dans ce cas là il faut que ce soit un lapin blanc et noir. C'est les plus mignons. Avec mes enfants lapins on se promènera dans la forêt et [...]"

Le regard dans le vague la petite fille paraissait fragile dans son insouciance. Complètement dans ses songes elle ne se rendit pas compte des pas qui approchaient.

Khimétia se dirigea vers la fontaine. C'était un lieu qui lui plaisait vraiment, calme et tranquille. Celui lui permettait de calmer l'angoisse sourde qui la prenait parfois, lorsqu'elle se sentait entravée.
Ce n'était pas le cas ce matin là : les rayons du soleil faisaient des reflets dorés dans ses cheveux rouges, et faisaient scintillers légèrement sa robe couleur grenat. Elle avait réussi à piquer à un élève inattentif un barre de chocolat, ce qui, comme à chaque fois qu'elle réussissait un tour de passe passe, la mettait d'exellente humeur. Bien qu'elle n'y vienne pas si souvent que ça, la petite coure lui semblait familière. Mais elle n'était pas la seule à avoir eu l'idée d'y venir. Une petite fille, d'environ neuf ans était assise sur la margelle du puit, perdue dans ses pensées. Khim alla s'apuyer contre un mur, tout en l'observant.

Une primaire... En même temps vu que je suis dans la partie école primaire de l'académie, ça n'a franchement rien d'étonnant. C'est plutôt elle qui est...déroutante. Elle semble si fragile. Et complètement inconsciente aussi : pas idée d'être aussi vulnérable ici. Quoi que, même moi, je me vois mal lui créer des embrouilles...

Ses yeux améthystes se teintèrent de perplexité lorsqu'elle s'aperçut que, contre toute attente, elle avait envie d'aller la voir. D'un mouvement souple elle se redressa et se dirigea doucement vers la fillette, en prenant garde à ne pas lui faire peur, et en souriant lui tendit le chocolat.

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Luna ne vit Khimetia que lorsque celle ci lui tendit du chocolat. Surprise elle eut d'abords un léger sursaut qu'expliquait le passage du rêve au réel. Ensuite elle pris le chocolat que lui tendait l'inconnue en souriant. Confiante. Son geste était naturel sans gène. Son sourire reconnaissant mais de façon légère, très innocente. Le partage lui paraissait gentil mais ne l'étonnait pas. Elle regarda alors cette fille généreuse. Son regard intéressé montrait une attention mais sans vrai jugements, sans création d'apriori. A vrai dire elle regardait aussi en détails parce qu'elle était ainsi, que les images du monde qui l'entourait lui plaisait. Mais ne cherchait pas plus à analyser ces images qu'elle n'analysait le reste. Elle se fichait que cette fille soit brune, blonde, rousse, grande, petite, avec des taches de rousseurs ou sans. Elle se moquait éperdument de ses habits. Pourtant elle remarqua son regard violet, apprécia ses cheveux rouge qui lui faisait penser au flammes d'un feu rassurant, son corps musclé, athlétiques mais gracieux. Et après tout peut-être que ces détails influencé sa soit disante intuition sur les gens. Tout ces détails et surtout ce qui ce dégageait d'eux. Elle ne pouvait décrire cette impression qu'elle avait immédiatement en voyant une personne et ne cherchait même pas à le faire. Mais chaque individu dégageait son caractère. Khimetia, elle, sentait la liberté et puis une bonne impression, une confiance.

"Merci. Dis? Tu te sens libre?"

Elle avait dit ça d'un ton anodin. La question avait traversé son esprit, elle l'avait posé. D'une voix douce, simple qui avait les intonation flutées et mélodieuses de l'enfance.

"Merci. Dis? Tu te sens libre?

Surprise par la question, Khim resta quelques secondes silencieuse. Elle observa plus attentivement la fillette. Un visage innocent et pur encadré par des boucles brunes. Le plus frappant était son regard, franc et curieux, un regard que l'on oublie pas. Se reprenant, Khimétia sourit doucement, et répondit.

« Il y a deux réponses à ta question, comme à toutes les questions : celle du savant et celle du poète; Laquelle veut-tu? »

Elle se souvenait avoir entendu deux professeurs discuter de l'arrivée d'une nouvelle élève de primaire, Luna. Ainsi c'était elle. Différente des autres, Khim le ressentait mais n'aurai su expliquer pourquoi. Probablement à cause de son regard. Amusée par son intensité, Khim plongea son regard dans celui de Luna, attendant avec impatience sa réponse. Après tout, cette question avait tendance à déboussoler ses interlocuteurs, mais quelque chose lui disait que ce ne serait pas le cas avec cette étrange élève.

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Une réponse du savant et une du poète? L'idée entra dans le cerveau de Luna sans heurt, sans à coups. Elle allait bien avec sa façon de penser. Mais d'un manière générale seule la réponse du poète l'intéressait. Le savant été trop réaliste, trop crédible. Le poète, lui, voyait la vie comme elle. Au delà de la réalité. Peut-être ratait-il des évidences d'une grande importance à cause de cela. Mais Luna ne pouvait s'en rendre compte. Elle était trop loin. Trop ailleurs.

"Elle m'observe, je l'observe. Peut-être qu'il y a un fil entre nos deux regards qu'un ange observe. Peut-être que ce fil lui dit par sa couleur la nature de nos sentiments. Le fil qui va de moi à elle il est vert! Et le sien.... Rouge je pense. Ou blanc? Rouge ou blanc ? Les deux entremêlés. Mais ses fils à elle sont étirables à l'infini parce que je suis sur qu'elle est libre. Et les fils ils ne la retiennent pas. Ils faut faire attentions au fils des sentiments. Des fois ils nous enferment! Mais pas elle. D'ailleurs c'est ce que me dira le poète!"

Elle finit par répondre en un sourire franc et d'une voix douce, basse, presque comme une confidence.

"Je préfère le poète."

Et les yeux plongés dans ceux de sa nouvelle connaissance elle attendit sereinement la réponse. Étant sur que celle ci la conforterait dans ses pensées sans avoir aucune idée de comment elle serait formulée. Mais peut-être se trompait-elle. Après tout une gamine rêveuse ne pouvait prétendre connaitre sans aucun doute le contenu d'une réponse d'une inconnue. Pourtant sans prétention sa certitude lui paraissait tout à fait normal.

Luna parut se perdre de nouveau dans ses pensées pendant quelques instants, puis lui répondit.

"Je préfère le poète."

La fillette observait Khimétia, calme et sereine.

Évidement. La réponse du savant est toujours plus simple, mais manque de profondeur. En un sens ça peut en rassurer certains, mais sans la réponse du poète elle est bien souvent incomplète. En tout cas elle ne me suffit pas. Mais le poète se suffit à lui même pour ceux qui le comprennent. Tu es de ceux là n'est-ce pas ? La réponse du savant ne t'intéresse pas, je vais donc t'offrir celle du poète :

« L'homme est comme un nuage. La plupart se laissent pousser par un vent qu'ils appellent raison, pour faire comme les autres et ne pas être seul. Mais certains choisissent eux même la direction et le sens qu'ils donnent à leur vie. C'est ça être libre. Je n'aime pas que l'on me pousse en cachette, alors je crée mon propre vent, ma propre voie et mes choix m'appartiennent. »

Tu le savait déjà n'est-ce pas ? Tu l'as toujours senti non ? Et toi, qui est-tu?

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La réponse pénétra doucement dans l'esprit de la petite fille et se fixa en compagnie de l'image de Khimetia. Elle aimait cette liberté même si elle se laissait pousser. Toujours. Être libre demande des efforts que ne justifiait pas sa condition actuelle. Pourquoi se battre contre des chaines qui ne nous dérangent pas?

Moi je suis un nuage qui est poussée. Mais pas dans la même direction que les autres. Mon vent ne s'appelle pas raison. Ce nom n'est pas joli alors que mon vent lui est tout doux. Gentil. Je l'aime bien mon vent. Mais elle ne devaient pas aimer le sien. Alors elle l'a laissé tomber. Mais elle trouvera un vent qui lui convient et elle n'aura plus à se fatiguer tout le temps à se battre sans arrêt pour avancer...

Elle choisie de répondre par la question qui suivait ses pensées.

Si tu trouve un vent qui te pousse dans une direction qui te conviens tu te laissera pousser ?

Elle avait un peu peur de la réponse. Elle n'avait que très peu entendu parler de l'esprit de contradiction mais avait très vite compris en quoi il consistait et le fait qu'on puisse juste par envie d'opposition nuire à son propre bonheur l'inquiétait.

Si tu trouve un vent qui te pousse dans une direction qui te conviens tu te laissera pousser ?

La question de la petite la pris au dépourvu. Elle décida de ne pas répondre à la va vite, et tout en réfléchissant se déchaussa et, s'asseyant sur la margelle, pivota et mit ses pieds dans l'eau. L'esau froide en contact avec sa peau le fit frissonner légèrement, sans interrompre le cours de ses pensées.

Quel âge a-tu pour te poser de telles questions ? C'est intéressant ta façon de regarder ce t'entoure, et d'analyser tes interlocuteurs. En règle général j' aurais demandé quelle réponse tu désire, mais je croit savoir que la réponse du savant ne te satisferait pas...

« Et bien, les vents changes sans cesse de direction, car ils sont fait d'une multitude de choses, et ces choses qui ne s'arrêtent jamais de bouger. Je suis les vents qui me plaisent au moment ou ils me plaisent, mais à partir du moment où ça n'est plus le cas, j'en cherche un autre. Comme les oiseaux qui utilises les différents courants aériens pour atteindre leur but, j'utilise les vents pour atteindre le mien »

Elle se mit à rire lorsqu'une douce brise se leva, faisant voltiger ses cheveux.

« Tu vois, le vent parle à sa manière, suit son chemin et emporte avec lui ceux qui le comprennent et veulent lui emprunter sa force pour avancer. Et toi, Luna c'est ça? De quoi est fait ton vent ? »

Et elle se retourna, en attente d'une réponse.

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"Mon vent il est tout doux mais je ne le connais pas très bien. Il ne porte que moi. Et il a besoin de moi autant que j'ai besoin de lui. Enfin je crois... Je ne sais pas où il m'emmène et puis je crois que je m'en fiche.
Tu sais chaque direction est belle. Y a pas les mêmes couleurs, pas les même gens. Mais comme on sait pas ce qu'il y a dans les directions qu'on n'a pas prises on ne sait pas si elle est bien ou pas. En fait mon vent il me promène au hasard. Et ici je t'ai rencontrée. C'est peut-être pas bien. Mais bon. Moi je suis contente de t'avoir rencontrer alors on s'en fiche que ce soit bien ou pas. Non?"

Elle avait laissé ses pensées défiler à voix haute innocemment. En vrac. Son raisonnement n'étais pas murement réfléchie plutôt instinctif. Et au bout du compte c'était peut-être mieux qu'elle dise ainsi les choses, telles qu'elle les ressentait.

"Moi je suis vraiment heureuse d'être à coté de toi. Parce que t'a freiné un peu ton vent pour me parler et que ça me fait plaisir! Mais mon vent va peut-être m'éloigner de toi. Mais je sais que ce ne sera pas grave. Sarah me l'a dit. Parce que je suis pas bête. J'ai bien compris que le vent dont tu me parle c'est la même chose que "la vie". Et Sarah elle m'a dit que papa, maman et moi on avait été séparé par la vie mais qui fallait pas être triste, que c'était pas grave. Que la vie elle nous porte et qu'elle sait ce qu'elle fait. Alors j'y peut rien. La vie elle va peut-être me séparer de tout le monde. Je serais pas triste. Parce que je n'y peut rien. C'est Sarah qui l'a dit. Et moi je l'aime beaucoup Sarah. Sauf que je pense que Sarah elle c'est trompé, la vie elle ne fait pas pour le mieux. Elle fait au hasard et puis voila.
Mais on la subit tous même les lapins! Peut-être même le lapin que j'épouserai et avec qui j'aurais des enfants humain-lapins..."

La petite fille était repartie plus ou moins dans ses rêves. Peut-être parce que c'était le seul échappatoire à la pensée de ses parents disparus. Mort. Mais le mot mort ne venait jamais dans l'esprit de la gamine il était trop dure. Malgrès son ouverture d'esprit et son intelligence elle restait une enfant blessée. Mais de l'extérieur on ne pouvait voir son trouble. D'ailleurs il n'y en avait pas vraiment. Elle n'était pas triste, elle fuyait les pensées qui pouvait lui faire du mal. Vu de dehors elle paraissait seulement un peu plus songeuse que quelques minutes plus tôt. Moins dans le présent.

Khim ne fut pas le moins du monde surprise par la réponse de la fillette. A vrai dire elle ne comprenait pas vraiment le mode de fonctionnement de son interlocutrice, mais après tout, les humains ne sont pas livrés avec mode d'emploi (et essayez un peu de vous plaindre à le direction^^), donc elle avait philosophiquement décidé de s'attendre à rien, pour ne pas être prise au dépourvu.

« Alors comme ça un vent unique te convient... C'est plus pratique mais je ne me vois pas faire la même chose, du moins pas pour le moment. Pour l'instant je ne sais pas quel vent me convient vraiment, ou alors je ne l'ai tout simple pas encore trouvé. Je ne comprend pas toujours ton point de vue, mais il est intéressant à sa manière, comme toi. Tu semble libre toi aussi, mais d'une façon différente de la mienne. C'est aussi bien. »

Elle avait exprimé ses pensées à voix haute, sans vraiment y prêter attention. Elle se reprit.

Tu as une drôle d'influence sur les gens tu sais... D'habitude je ne fais jamais ça. Toi si, mais tu devrais faire attention : tout n'est pas bon à dire, et surtout pas à n'importe qui.

Voyant que la petite était de nouveau perdue dans ses pensées, elle sortit ses jambes de l'eau, prit ses chaussures à la main et se dirigea vers un mur bordant la cour. Elle s'assit en silence à l'ombre, et observa de nouveau l'enfant, en silence de façon à ne pas la troubler. Et elle attendit...

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Il s'écoula de longue minute pendant lesquelles les deux filles gardèrent le silence. dix? quinze? Luna n'avait plus conscience du monde. Son rêve éveillé la transportait. Lui redonnant la forces d'affronter la réalité. Et la promesse d'une fuite possible à tout moment où cette réalité deviendrait trop dur. Elle émergea tranquillement et repris la conversation comme si rien ne s'était passé. En fait elle ne se rendait pas compte qu'il n'est pas commun d'arrêter une conversation d'un coup pour partir dans ses songes. De toute façon elle n'avait surement même pas remarqué le temps qui s'était écoulé et n'avait donc aucun remord à avoir fait attendre khimetia.
Mais comme elle éprouvait beaucoup de respect pour la jeune fille, si elle prenait conscience que ses pensée parasites pouvaient gêné elle les auraient surement chassé cette fois ci.

Elle repris donc la conversation en répondant aux dernières pensées que Khimetia avait exprimé:

Je sais pas si je suis libre... Dis? Pourquoi on veut être libre? Je veux dire... On ne sais pas si ce qu'on fait va être bien ou pas bien au bout du compte non? Des fois on dit quelque chose de gentil et en fait ça rend l'autre triste. Enfin il y a plein de truc comme ça sur lesquels on se trompe. Non? Quand on choisit un vent on peut pas savoir si il sera vraiment mieux qu'un autre. Alors pourquoi on tiens tellement à le choisir?

Elle regardait Khimetia avec de grands yeux où régnaient une confiance absolue. Comme si elle était sur que son interlocutrice aurait la réponse. Et que sa réponse serait forcément juste. Parce qu'elle semblait attacher plus d'importance à la liberté qu'au bonheur. Alors qu'on est tous programmé pour rechercher le bonheur. Et que par conséquence cette fille devenait étrange, inexplicable. Qu'elle défiait l'étrange logique de Luna et que la gamine aimait ça.

Spoiler:

Je sais pas si je suis libre... Dis? Pourquoi on veut être libre? Je veux dire... On ne sais pas si ce qu'on fait va être bien ou pas bien au bout du compte non? Des fois on dit quelque chose de gentil et en fait ça rend l'autre triste. Enfin il y a plein de truc comme ça sur lesquels on se trompe. Non? Quand on choisit un vent on peut pas savoir si il sera vraiment mieux qu'un autre. Alors pourquoi on tiens tellement à le choisir?

La remarque tira Khimétia de ses pensées. Elle soupira en réalisant que cette interlocutrice avait tout plein de questions, et qu'à chaque fois elle ignorait si elle aurait la réponse à la suivante. Elle se prit à sourire : ça ne lui déplaisait pas, loin de là. Lorsqu'elle était petite son père n'avait jamais le temps de répondre à ses questions, alors elle avait dû trouver seule les réponses. Avec l'arrivée d'Arthémÿs elle avait trouvé une soeur, et plus que ça, une interlocutrice capable de discuter longuement de leurs différents points de vue...

« Quand tu obtient quelque chose, ça a toujours plus de saveur quand tu l'a recherché. Si tu te bat pour un vent qui te convient, il sera encore plus beau à tes yeux parce qu'il t'aura demandé des efforts, peut-être des sacrifices, et ta victoire tu ne le devras qu'à toi. L'erreur est humaine, et si tu en commet, quasiment à chaque fois tu pourra recommencer, il y a peu de points de non-retour. Et si tes proches tiennent vraiment à toi, ils te pousseront à trouver Ta Voie, Ton Vent. Même si parfois tu tombes, il faut se relever, même si c'est douloureux, et continuer. Ne jamais s'arrêter d'avancer, ne pas regarder en arrière et se demander ce qui se serait passé si l'on avait fait autrement. »

Elle fit une pause, le temps d'observer l'enfant.

« Bien sûr, c'est plus facile à dire qu'à faire, il est normale que certains préfèrent un bonheur plus superficiel, mais aussi plus facile. Parfois c'est même bien de ne pas avoir à lutter. Mais pas trop quand même, sinon on y prend goût et on est plus capable de chercher par soi-même. C'est comme les oiseaux : si tu les nourris trop longtemps et qu'après tu arrête, pour une raison ou une autre, ils ne sont plus à même de chercher leur nourriture et risquent de mourir. Si tu est trop habitué à avoir ton bonheur servi sur un plateau d'argent, le jour ou il n'y aura plus de plateau tu ne pourra que te résigner. »