Un essai de plus, dernière roue [PV Aya/Shin]

Je devait y aller. Je me l’étais promis, à moi, et aussi à elle. Je devait arrêter de fuir, d’être lâche à ce point, et enfin, faire face à tout ça ... Oui, fuir était démodé, maintenant, un peu plus d’action ! Alors, même si mes muscles semblaient contre cette idée, je me hissa de ma chaise, à la suite des cours, et rampa presque jusqu’à l’escalier. C’était un lieu à souvenir, auquel je devait faire face ... Pour ne plus perdre pied.

~~

On peut dire que Shin n’avait pas été très heureux et enjoué de monter ces quelques marches. A chaque pas que son corps entamait, ces jambes hésitaient à partir en courant dans l’autre sens. Certainement, il aurait croiser Aya, et ce serait passé plutôt mal ... Bref. Les intonations produites par ces gestes, lourdes sur le sol, résonnaient dans la cage d’escalier d’une manière qui ne le rassurait guère. Il soupira, et continua son ascension. Il sentait une boule se formait dans son ventre, certainement un très mauvais signe pour lui. Mais il n’en avait que faire pour le moment. Le stress n’était pas la bienvenue. Il se demanda rapidement s’il y avait possibilités qu’Aya soit déjà là haut, mais non. Il était parti assez vite, un peu trop pour qu’une autre personne est quitté la salle avant lui ( il n’avait pas regardé les autres, ni même la rosette en se précipitant dans les couloirs ). Il aurait voulu sécher pour en être sur, mais bon, il n’allait pas laisser tout cela entraver ses études déjà ... très bouleversées par son extrême intelligence ! Grande ironie que voici ...

Il poussa la porte lourdement, lentement, jetant un regard bref dehors. Personne, alors, il était bien le premier. Il se dit que la demoiselle devrait ne pas tarder, ainsi, il referma la porte, pour se plaquer à sa droite. Si elle s’ouvrait, le collégien se retrouverait derrière. Peut-être étais-ce pour se rassurer, mais il devait être contre la porte quand Aya serait en face de lui. Il ne voulait surtout pas qu’elle s’échappe avant qu’il ne put exposer ces pensées. Dit ainsi, cela fait légèrement criminel, et vous n’avez pas tord ! Même moi, je doute que ces pensées-là soit vraiment ... Dans les règles ! Après tout, il s’agit de Shin, et Shin est plutôt imprévisible, parfois. Moins que la fausse blondinette qu’il connaissait, mais quand même. Plutôt.

Il respira très régulièrement, profondément, comme pour remplacer entièrement l’air que ces poumons pouvaient contenir. Bien que cela soit impossible, il semblait très rapidement trouver cela comme un but ultime, sur lequel il s’appliqua. Cette fois-ci, je vais contredire ce que cette vision pourrait faire penser de lui. Il n’est pas fou, ni gamin, ni idiot ( certes, si, mais pour sur l’instant, du moins, ce n’est pas ce qui dicte ces gestes ). Il est bêtement stressé à mort ! Et il y a de quoi. Mais bon. Il pensa que bientôt, tout cela seras fini. Ou que tout cela prendras une autre dimension certainement plus agréable que le suspense à répétition. Il songea qu’il aurait du donner une date plus proche que ‘dans un mois’. Mais il ne fut pas sur que cela eut été mieux. Cette date aurait certes déjà été passé, le temps aurait été trop court pour qu’il s’y prépara vraiment. Et attendre d’avantage aurait été inutile. Il fut alors, dans un sens, heureux des secondes qu coulaient avant l’arrivée d’Aya. D’ailleurs ... Viendrais-t-elle ? Si non, il était sur qu’il l’oublierait.

Ce qui va suivre, Shin ne le sait pas. Moi, si. Car je ne peux pas oublier ce qu’elle, elle oui, ma dit. Shin n’est pas un amnésique normal. Cette perte de mémoire,ratée je dirait, est dû à cet homme qu’il chérit, disons plutôt, à cet homme qu’il idolâtre. Kuroto-san. ? Nommé ainsi par elle depuis longtemps. C’est un nom qui colle ... Bref. Le don fut mal utilisé sur le coup. Censé « ré-installer » les souvenirs dans leurs intégralité, Shin se souvenait des souvenirs les plus profonds. Il se rappelait de son nom, du langage. Pas des souvenirs liés à l’école, mais enfin, il savait lire. Et il pouvait se rappeler, dans les pires moments de ces journées, quelques effroyables souvenirs, qu’il oubliait tout de même. Et il y a quelques trucs dont il n’arrivait plus à se souvenir. Soru me l’a dit : il y a des chances que des souvenirs s’effacent sans raison. Surtout qi lui souhaite oublier.

Revenons en à Shin, plaqué contre un mur en béton. Qui se calma, regardant, les yeux tremblants, les bras tremblants, les jambes tremblantes, la porte s’ouvrit à sa gauche, sa main se posant doucement dessus, prête à refermer l’orifice une fois la rosette passée. Parce qu’il sentait que c’était elle.

Invité

Pourquoi.. pourquoi.. et encore pourquoi. C'était ce que se demandait Aya particulièrement aujourd'hui. En effet, il y a un mois jour pour jour, Shin lui avait envoyé un message. Un message lui disant de venir sur le toit, qu'il l'attendrait là-bas. Lorsqu'elle l'avait reçue, elle s'était demandée pourquoi pas aujourd'hui ou encore demain à la limite.. voir ce week-end mais non, il avait choisi dans un mois donc dans un mois, la rose devrait aller sur le toit.. ou peut-être pas. Héhé, oui elle était bizarre et bien entendue, elle le savait. Le faite que Shin lui est posée un lapin l'avait énervée.. et elle s'en souvient toujours.. hm ? Qui a dit que Aya n'était pas rancunière ? Enfin de toute façon, elle avait beau dire qu'elle n'irait pas etc.. Aya savait bien, au fond, qu'elle irait dans un mois.

Pour en revenir à aujourd'hui, on était aujourd'hui.. oui, oui ça veut peut-être rien dire pour certains - voir pour tout le monde - mais elle allait voir Shin, aujourd'hui sur le toit car cela faisait exactement un mois que le brun lui avait envoyé cet étrange message. Ce jour là donc, Aya s'était levée tranquillement.. elle avait repris son keitai et fixait son écran d'un air semi lugubre.. qui était totalement contre à son caractère habituel, elle qui était tellement joyeux et tout, et tout. Mais bon.. d'un côté, elle avait peur.. ouais, ça faisait assez longtemps que Shin et elle n'avaient pas parlés ensemble. En faite.. la rose avait une étrange impression.. que comme avant, ils s'évitaient.. et c'était souvent ça, chose qui agaçait beaucoup Aya même si elle ne faisait pas grand chose pour arranger cette situation. La rose sortie de ses pensées pour continuer à enfiler son uniforme.. Rah ! Elle était trop bête, elle avait mit le haut de son uniforme à l'envers. La rose leva les yeux aux ciels et changea le sens de son haut. Elle prit un élastique puis attacha ses cheveux roses. Oui, ses cheveux étaient peut-être pas très long mais elle arriverait quand même à les attacher. Aya lâcha un bâillement puis posa son regard vert émeraude sur son réveil.. Oops ! Elle allait réellement être en retaaard enfin en cours..

Essoufflée, la rose était arrivée pile à l'heure, juste quand sa sonnait.. Ouf ! Elle avait eut de la chance quand même. Premier cours français.. ça allait être une partie de plaisir.. non, ce n'était pas ironique voyons ! Elle adorait le français enfin plus que les mathématiques déjà. Deux heures de français, ça allait être long quand même.

Deux heures plus tard ~

Muhuhu enfin terminée ! Finalement le français, c'était pas cool surtout quand il y avait interrogation surprise à la fin.. Hm, elle était sûre de s'être plantée mais bon, Aya espérait quand même avoir tort.. enfin ne pas s'être trompée quoi. Encore deux petites heures et elle allait 'enfin' retrouver Shin. La rose secoua la tête puis sembla se rappeler que le brun était dans sa classe. Elle leva la tête assez rapidement.. plus de Shin dans les parages. La Usami partie alors sur le toit.. là où elle avait le plus de chance de voir Shin. D'un côté, logique vue que c'était là où ils avaient "rendez-vous".. Elle marchait assez lentement dans les couloirs peu pressée de revoir Shin.. bah elle l'aimait bien oui, voir beaucoup mais.. comme elle se le disait tout à l'heure, ça faisait quand même longtemps qu'ils ne s'étaient pas parlés. Elle arriva, enfin, en face des escaliers qui conduisait tout droit au toit. Doucement mais sûrement elle gravit les marches style hollywood.. bah quoi ? Ironie encore une fois ~

Aya se trouvais cette fois devant la porte.. Grand moment d'hésitation. Devait-elle faire demi-tour ? Cela vaudrait bien mieux non ? .. Ou peut-être pas.. mais d'un côté si.. Rah ! Que d'embrouille. Aya était sûre et certaine, elle devait absolument parler à Shin. De quoi ? Oh ! Elle verrait bien là-bas.
Elle poussa doucement la porte et s'aventura sur le toit. Quand la porte se referma derrière elle, la rose sursauta.. bah ouais, une porte qui se ferme toute seule généralement, c'est pas commun. La jeune fille se retourna donc pour voir Shin.

Elle ne souriait pas.. ne riait pas. Non, elle continuait simplement à le regarder, à le fixer. D'un certain point de vue, l'autre personne qui était donc regarder aurait put être gêné surtout vue le regard d'Aya.. Ne vous méprenez pas, Aya ne lançait pas un regard méchant.. non, elle était quasi incapable de faire ça .. ou peut-être que si mais à ce moment là, elle le cachait bien alors.

- Salut Shin..

Une phrase qui annonce un bon début de conversation simple.. mais est-ce que le contenu le serait-il vraiment ? A voir ~

La rosette sorti sur le toit. Shin regarda voleter, attaché, les cheveux fraises de la collégienne. Même aujourd’hui, cette chevelure provoquait en lui un parfait émerveillement. Des teintes capucine, grenadine, lie de vin et éventuellement nacarat. C’était un bal au gré des vents auquel assisté ce collégien. Il se sentait, à leurs vues, si bêtement simple et banal, qu’il avait cette impression de gêne, colorant ces joues en rose léger; devenant de ce nom peu gracieux, teinte pelure d’oignon. Shin, ou le jeune homme pas encore jeune homme en chocolat, face à, quand même, la reine des roses aux milles couleurs. Il y avait une différence visuelle énorme, et parfois fabuleuse à souligner. Un caramel mou sur une pastel vermillon.

Il ne soupira pas, et comme la belle, ne sourit point. Il se contenta de fermer la porte, la main gauche laqué entièrement dessus. Le tout se ferma dans un son certain, brut et bref. Il ferma ces yeux, pensant à l’expression qu’emprunterais, à la seconde Aya, quand il les ouvriras. Il pensa à un visage sans expression, ou énervé. Il vérifia. Il fut heureux, sans le montrer tout de même, de découvrir un visage inexpressif. Elle était jolie comme cela aussi. Mais il ne saurait la décrire. On ne pouvait le faire. De la chair ... Des pointes absinthe, pour les yeux certainement ... Des lèvres acarnadin ... Attrayant. Sublime. Simplement. Il allait s’y perdre. Il perdait déjà pieds. Idiot.

Elle le regardait. Normalement. Mais il savait pertinemment qu’elle ne regarderait personne comme cela. Elle était trop gentille. Trop parfaite ... Son comportement y était pour quelque chose, et pas seulement qu’un peu. Il s’en voulait. Elle lui dit bonjour, et rien de plus. Ah, connaissez-vous la seule douleur que pourrais engendrer ce genre de simple phrase ? J’imagine bien que oui. Il l’observa lui-meêm en silence, avant qu’un faible sourire ne s’affiche sur ces lèvres. Mais voilà, le tout était faible, et il connaissait la cause, pourtant ... Il ne savait que faire, et il ne savait s’il arriverait à changer cela. A chaque chose nouvelle, une expérience foireuse. Shin entamait sa première relation foiré. Bravo mon cher ! Cela annonce que du progrès, je pense ...

— Salut ... Je pense ... —

Il pensait, sans être vraiment sur.

— Excuse moi, je pense que ... J’aurais pas mal de difficultés à m’exprimer normalement. Hum, non, je ne dois pas dire ça ... Le dire ainsi, reviendrais à un nouveau début de cercle vi ... Bref ... Je tenais en premier lieu, à m’excuser pour tout. Mais passons, je passe mon temps à cela, m’excuser, mais rien n’avance ... Tout tourne en boucle, et non que cela me lasse, mais cela me tue. J’imagine que ce n’est pas une situation des plus plaisante pour toi aussi, c’est une chose qui se comprends. —

Cela n’avancerais pas non plus comme ça. Il fallait qu’il le dise plus clairement. Mais cela attendras bien ! Après tout, n’ont-ils pas la demi heure qui suit ?

Invité

— Salut ... Je pense ... —

— Excuse moi, je pense que ... J’aurais pas mal de difficultés à m’exprimer normalement. Hum, non, je ne dois pas dire ça ... Le dire ainsi, reviendrais à un nouveau début de cercle vi ... Bref ... Je tenais en premier lieu, à m’excuser pour tout. Mais passons, je passe mon temps à cela, m’excuser, mais rien n’avance ... Tout tourne en boucle, et non que cela me lasse, mais cela me tue. J’imagine que ce n’est pas une situation des plus plaisante pour toi aussi, c’est une chose qui se comprends. —

- Oui. S'excuser ne servira à rien, car ce ne sont que des mots.. et puis même parfois les gestes valent beaucoup plus que les mots. Hm, je suis dans la même situation que toi en effet. Maintenant.. que dire .. je ne sais pas tellement. J'ai envie de te dire tellement de chose mais en même temps je ne sais pas tellement par quoi commencer. Enfin dis-moi, pourquoi m'as-tu donnée un rendez-vous ici ?

Elle ne dit rien, ne le coupa point. Il en fut heureux. Ce fut un réel soulagement pour Shin, qui avait en premier temps peur que la rosette ne l'ignora, ou ne lui coupa la parole pour dire quelque chose de plutôt déplaisant. Heureux il l'était. Il n'y avait rien à contredire dans ces gestes. Il fut à la fois soulagé. Elle prit la parole. Son ventre se noua, et une pression se fit. Son coeur valsa, et il ne sut ce qui le rendait ainsi. L'attente ? L'amour ? Le stress d'une opinion ? Ou un énorme flash-back qui lui pendait au nez ? Si cela ne tenait qu'à moi, je vous le dirait tout de suite. Oh, et puis zut ! Qui vas lire ce post ? Dans le mille, petit lecteur ! C'est tout à la fois.

Ce ne sont que des mots. Vrai, tout à fait vrai. Les gestes, plus que des mots. Il y avait songé mille fois, mais rien, tout de même, l'avait poussé au geste en premier lieu. Tellement de choses ... Mais quoi donc ? Qu'elle parle ! Shin ne lisait pas dans sa tête, ni celles de quiconque. Son seul don était celui de stopper, pour son stop également. En gros, un don qui ne sers pas à grand chose dans le quotidien. Parce qu'en général, quand on veux s'enfuir ... Bref ! S'il voulait l'utiliser, il ne pourrait s'enfuir. Inutile. Idiot ... Ballot ! Aya laissa tomber ces choses qu'elle voulait, apparemment, tant lui dire, pour lui poser la question fatidique. La question qu'il avait tant répéter. La question la plus préparée. La question ... Certainement ... La plus dure ... La question qui le mettait également dans tous ces états. Il prit une forte inspiration. Le courage vint ... Mais à petites doses seulement.

"Parce que je ... Parce que je ... Il y a une chose que j'ai envie de te dire ... Mais voilà. Je ne sais pas si cela vient de mon coté à ne jamais vouloir tout faire dans les règles, ou bien, si cela est le stress, certainement dans ce cas, une preuve des plus sincères, mais ... Je n'arrive pas à te la dire ... tout simplement ..."

Il s'avança un peu. Son coeur battait à la charade. Ces joues furent pigmentait de rose rougeâtres. Shin dans cet état est un Shin défectueux. Il se souvint d'une scène ne faisant pas partie de la période noire. Il devait poser une question très importantes à Haruka, mais il n'arrivait pas à la lui dire. C'était bête. Mais i n'y arriver pas. Finalement, ce fut elle qui lui demanda s'elle pouvait lui prendre un coockie dans sa boite. La suite passa. Mais si Haruka n'avait pas été aussi entreprenante, peut-être Shin ne lui aurait jamais tendu le paquet. Bête souvenir. Mais il se dit, à l'heure actuelle, qu'au fond,il fuyait. Il fuyait les personnes qu'il aimait le plus, bien qu'il ne fut jamais amoureux d'Haruka, mais qu'il l'appréciait énormément. Si vous désirez savoir qui elle est, vous n'aurez qu'à attendre. Shin reprit son souffle, et continua.

" J'aurais aimer agir, plutôt que de tenter vainement de parler, mais voilà ... J'ai tellement peur de te froisser. Je ne voudrais surtout pas te faire du mal, je tiens ... Beaucoup à toi. J'ai rencontré ... Beaucoup de personnes, auxquelles je tiens aujourd'hui, mais peu, n'arriver à me rendre ainsi ... Je suis persuadé ... Que si je venait à te perdre ... Jamais je ne m'en remettrai. Je voudrais ... Vraiment te le dire ... "

Il chercha le regard d'Aya. Il la regardait droit dans les yeux.Il se voulait le plus sincère possible, et il n'arrivait toujours pas à sourire. Il se répéta la phrase qu'il devait lui dire dans sa tête, plusieurs fois, l'écoutait résonner. Il devait lui dire. Le dire ...

" J'ai été un pur abruti. Je le suis toujours, malheureusement. J'ai peur de le rester encore un moment. Je ferait mon maximum pour que cela ne te gêne plus ... Je voulais ... Juste te dire ... "

Parle, parle, parle !

" Je t'aime."

Vous ne rêvez pas. Par contre, prière de ne pas le prendre mal, mais ... Parce que Shin aurait fini par mourir d'une overdose d'émotion inhabituelles : Il vient de parler en français. Merci !