Rencontre avec une Primaire [NA =P]

Invité

Hors RP

Le mois de Mai. Doux moment de printemps annonçant la venue de l'hiver... Et également les cours. Moment que les élèves n'aiment pas, étant donné les circonstances et l'implication requise. Certains vont même jusqu'à sécher la classe. L'ennui se dissipe doucement mais est toujours présent, on ne sait de quelle manière. L'attention que nécessite les cours est énorme lorsque l'on regarde bien. Les heures de classe sont toujours les plus importantes pour passer en année supérieure. Les examens sont là et plus le temps passe, plus ils sont difficiles... Après, à vous de choisir; lire, regarder en survolant ou... Quitter ce sujet ! Mais dans tout les cas, ne gênez pas à poster inutilement, ai-je été claire ? {Maieuuuh >< XD Ca m'arrive, je disjoncte >< Pourtant, le règlement, je le connais OwO} Merci bien ^^'

RP

La nuit noire... Le ciel et sa teinte violette sombre... Éclairée de quelques lumières... Personne dehors, un vrai désert. Tout le monde dort à cette heure ci. Chaque élève de la Takuetsu no Gakuen. Aucun ne se trouve dehors à enlever même une simple parcelle de désert. Pourquoi ? ...

Parce qu'il était minuit et quelques minutes inutiles. Le sombre bruit des chauves souris survolant l'école mettait un peu de terreur dans l'enceinte du dortoir des filles de primaire, au premier étage. Chaque chant de Hibou se répercutait sur les murs froids du bâtiment. Une angoisse enveloppa Kisa, dans sa chambre, sortant d'un cauchemar horrible. Les détails ? Inconnus ou n'étant pas à révéler. Chaque membre du corps de la fillette tremblait encore de ces choses terrifiantes vues dans le film à l'intérieur de son esprit fragile. Sa conscience se battait encore avec les images qui ne voulaient pas la quitter. La petite regarda son réveil, il indiquait 00:27. Partir à cette heure ci ? Non, cela ne servirait absolument à rien. Se préparer ou réviser ses devoirs ? Encore moins. Donc, il était vraiment trop tôt pour ces activités. Le mieux était de se rendormir mais la gamine avait vraiment trop la trouille pour regarder défiler ces choses que sa tête créait, malgré la fatigue contre laquelle elle luttait. La meilleure chose à faire était de s'ennuyer... Mais à quoi bon et combien de temps ? Que faire pour chasser l'ennui ? Il n'y avait pas de meilleur ou de pire dans cette situation. Ne sachant que faire, la gamine se retourna et se blottit dans sa couverture, enveloppant sa tête en même lieu. Peur ou pas, se cacher ne servirait à rien. L'envie de dormir attrapa finalement la petite qui ne put plus lutter et sombra dans les bras de Morphée.

Au matin, à la sonnerie du réveil, la Kunimoto fit un bond de son lit, regardant au passage l'heure et la date qu'indiquait le réveil; Dimanche 22 Mai, 8h30. Pourquoi le réveil sonna-t-il un Dimanche ? Impossibilité de le savoir... Kisa ne voulut s'attarder plus sur le sujet, ce qu'elle fit alors était simple; se préparer et partir pour faire on ne sait quoi, on ne sait où. L'envie de ne pas repenser à ce qui s'était passé durant la nuit, le cauchemar la poursuivant toujours... La fillette prit une robe au hasard et alla se mettre dans la douche. Se barbouillant surtout le visage, la gamine tentait de dissiper ses mauvaises pensées si terrifiantes, en vain. Après s'être savonnée, la petite fille sortit du lieu où elle s'était nettoyée de toute sa sueur encourue durant la nuit précédente. La primaire enfila son vêtement et sortit de la chambre numéro 3. Sur le palier, elle scrutait les environs puis ferma à clé le lieu où chaque couché et levé se faisait. Enfin, la Kunimoto quitta le bâtiment.

Une fois dehors, la petite fille partit vers l'école primaire, ne sachant pour quelle raison puis se posa contre le tronc d'un arbre verdoyant, devant elle, pleins de primaires s'amusant ça et là. Pour la petite, pas envie de les rejoindre, au final, elle plissa ses yeux et regarda à travers un des trous du feuillage quelques rayons du soleil.

édit Yuk> on ne met pas de hrp pour dire pas d'anim, mais, on lit le règlement et on l'applique en marquant [NA] dans le titre. =)

Un seul bruit, un seul son, rien d’autre que le petit grelot qui créait une sonorité au rythme de ses pas. Ses souliers de sports n’émettaient aucun bruit quand à eux, ne faisant que faire une sorte de craquement aux roches sous ses pieds. Elle courrait, tête base, parmi tous les étudiants qui allaient dans le sens contraire. Où allait-elle donc? Nulle part en particulier. Elle fuyait ce qu’elle ne voulait pas admettre. Elle fuyait un monde qu’elle avait démolie, tentant de se faire à l’idée qu’elle n’avait rien fait, qu’elle n’était pas responsable de ce qui était arrivée. Elle croissait de moins en moins de gens sur son chemin, calmant sa course pour finalement marcher jusqu’à s’arrêter complètement. Un éclat brisant la surface sereine de l’eau. Elle était à cette fontaine. Tranquillement, elle s’en approcha, avec crainte certes, mais elle s’assit tout de même sur le petit muret de pierre. Sa main trembla légèrement et elle releva sa manche pour trembler le bout de ses doigts dans l’eau, comme elle l’avait fait la dernière fois. Alexandre.. Comment allait-il? Pourrait-elle voir son souhait se réaliser? Peut-être que oui, peut-être que non. Elle ne savait plus vraiment ce qu’elle devait croire. Lui et ses pensées toujours positives ainsi que son espoir ou sa mère qui disait que les vœux n’étaient que des choses impossibles? Elle retira sa main en sursautant, entendant des voix autour d’elle. L’enfant releva la tête, remarquant qu’il y avait d’autres gens alors qu’auparavant, il n’y avait pas un chat autour de la fontaine. Ils riaient, s’amusaient, ignorant la douleur que d’autres pouvaient avoir. Pourquoi n’avait-elle pas un tel sourire sur son visage? N’avaient-ils pas des pouvoirs eux aussi? Comment se faisait-il qu’ils puissent rire malgré cela? Emi se releva rapidement, recommençant sa course pour l’arrêter un peu plus loin, là où elle ne pouvait plus entendre leurs ricanements. Elle était déjà passée dans cette cours, mais jamais elle avait prit le temps de s’arrêter pour s’y amuser. Les deux orbes bleutés parcourraient la place vide avant s’asseoir sur le tourniquet, le faisait bouger lentement en poussant de temps en temps avec son pied. Sa main se déplaça vers sa tête, replaçant le capuchon de sa veste sur sa tête.

Pourquoi était-elle sortie ce matin? Elle ferma les yeux, se laissant tomber dos contre le module de jeux et observa la ciel. Son visage était caressé par le vent, tout comme à son réveil. Il traçait les traits enfantins humides de son visage tout comme présentement. Des joues noyer par des larmes qui coulent malgré que leur créatrice n’en ait aucune envie. Elle n’avait souhaité que se réveiller de ce cauchemar, ne pouvant plus voir cette scène. Depuis qu’elle avait retrouvé ses souvenirs, elle n’arrêtait pas de revoir celui de la découverte de son pouvoir. Une partie seulement, comme si elle jouait en boucle dans sa tête. Un visage blanc comme un drap, des lèvres tremblantes et d’u bleu allant vers le mauve ou le blanc. Un paysage magnifique défilant sous ses yeux avant de s’arrêter pour apercevoir une voiture qui arrivait à une vitesse folle. Elle s’était réveillée à ce moment là, en sursaut pour aller fermer la fenêtre. Pourtant, la seule envie qu’elle avait était de quitté sa chambre qui ne lui rappelait que cette affreuse nuit. Elle avait donc enfilé une tenue qui lui donnait l’allure d’un jeune garçon. Une veste d’un bleu poudre trop grande pour elle, une paire de culotte courte, des baskets, une casquette marine où elle avait caché les longues mèches blanches pour en laisser quelques unes qui affirmait encore cette fausse apparence pour finir par mettre la capuchon par-dessus sa tête, ne laissant ainsi voir que le bas de son visage, soit ses joues, ses lèvres et son menton. La gamine passa la main sur ses yeux, essuyant de nouveaux les larmes qui perlaient sur ses joues d’un rouge écarlate. Pourquoi les enfants avaient-ils donc quitté cette place? N’était-elle donc pas la meilleure pour jouer surtout avec tous ses modules? Elle se releva en replaçant sa casquette avant de se diriger vers la balançoire, ne faisait que s’asseoir dessus sans bouger pour autant. Elle n’avait fait qu’une seule fois dans sa vie de la balançoire et c’était avec son père quelques jours avant l’accident. Pourtant, elle ne réussissait pas à s’en souvenir complètement, qu’une vague pensée parmi toutes les autres.

Emi tourna la tête, sentant une présence, comme si elle n’était pas seule. Devant ses yeux se trouvait au loin, près d’un arbre, une jeune fille. Était-elle dans sa classe? De là où l’enfant était, elle ne pouvait bien l’apercevoir, mais elle remarquait surtout ces cheveux d’une couleur plutôt particulière. Ce détail avait beau être bien visible pour la primaire, elle n’allait pas en faire un drame puisque elle-même n’a pas une couleur très « normale ». Elle avait un blanc si pur qu’on pourrait dire que ses cheveux ont la couleur de la neige, teinte peut-être même plus blanche que celles des personnes âgées. Devait-elle aller la voir ou rester à sa place? Avait-elle peur de déranger quelqu’un qui semblait bien dans sa solitude, là-bas… Emi rebaissa la casquette sur ses yeux, se cachant du monde de l’école afin de se laisser aller par le mouvement du vent. Ses jambes d’un blanc laiteux s’étendirent vers l’avant, l’aidant à se propulser pour refaire la même chose, tentant de monter de plus en plus. Elle voyait le ciel, elle voulait presque aller le toucher. Sa main lâcha la chaîne se tendant vers les nuages pour se refermer, sans rien pourtant.. Cependant, un étrange bruit se fit entendre, un sursaut suivie l’enfant qui se sentit propulser vers l’enfant, atterrissant sur ses coudes en salissant sa veste par le gazon bien vert sous elle. La chaîne s’était détaché de son crochet tellement l’enfant allait haut. Pourtant, elle était là, étendue sur le sol avec une douleur plutôt prononcé au niveau de son poignet. Elle se releva légèrement, se laissant retomber finalement sur le dos, observant encore le ciel en tenant son poignet de sa main disponible. Une seule question lui venait à l’esprit.. Qu’est que le destin.. ?

Invité

Kisa regardait encore le morceau de soleil qu'elle pouvait contempler à travers ces feuilles morcelées. Rien ne l'empêchait de fermer les yeux sous cette aveuglante lumière, ceux-ci se plissaient lorsqu'ils étaient sèchement douloureux. Plusieurs grincements parvenaient à ses oreilles, la balançoire sûrement. « Griiik Griiik » faisait-elle sans relâches. Un moment s'écoula lorsque le bruit se bloqua pour laisser place à ce bruit de chaîne qui se détache. Un « boum » énorme retentit à sa suite. Les orbites de la petite fille changèrent de direction pour apercevoir un gamin. Ou peut-être une gamine. Cette étrange personne était vêtue de couleurs foncées. Du bleu marine. Du noir. En tout cas, impossible de savoir si oui ou non c'était une fille. Un capuchon cachait presque tout son visage. La personne qui faisait face à la Kunimoto leva les yeux. Ils étaient doux, sûrement féminins, mais allez savoir. Le premier réflexe de la violette fit simple, elle s'empressa de montrer son « inquiétude » par des mots sincères accompagnés d'un sourire radieux.

« Comment es tu tombée ? Tu ne t'es pas fait mal j'espère ! »

La gamine aux yeux mauves contemplait celle qui se trouvait là, à terre. Un bilan s'exposa dans sa tête; la fille face à elle était jeune, une primaire. Elle avait des yeux d'un bleu magnifique. Elle était étrange surtout, se cacher sous une capuche... ainsi qu'être habillée comme un garçon... La petite fille ne se cassa pas la tête, quelque chose n'allait pas et elle voulait le savoir. Oui, je confirme ici que la curiosité est un vilain défaut, mais ça, Kisa n'en avait totalement rien à faire. À quoi bon s'inquiéter de ce que disent les adultes lorsque quelqu'un qui est face à nous souffre peut être ? La primaire se ré-adressa à celle qui se trouvait sur le sol d'une voix aussi douce qu'auparavant.

« Pourquoi es-tu habillée ainsi ? Il fait beau aujourd'hui tu ne trouves pas ? N'as tu pas chaud vêtue de cette manière ? Je sais que je suis curieuse... Je sais, excuses moi... Mais, je trouve ça bien étrange de te voir vêtue de cette manière. »

Vous le savez, les enfants sont toujours pleins d'entrain lorsqu'il s'agit de discuter avec un(e) inconnu(e) de leur âge et puis, ils aiment tout savoir, même s'ils n'ont rien à voir dans ce genre d'histoire. Mais voyez vous, chaque être vivant passe par cette étape, on la regrette, on l'oublie, on la délaisse pour qu'elle finisse aux oubliettes.

La joie, oui, la fillette ressentait du bonheur. Était-ce cette nouvelle rencontre qui la poussait à être ainsi ? Peut être, en attendant, celle qui était sur le sol face à elle méritait un coup de main. La petite aux yeux mauves tendit une main tendre à la gamine devant son petit corps puis lui adressa un sourire adorable.

Un silence léger et reposant malgré que, dans ses oreilles, son cœur tambourinait avec force suite à la frayeur qu’elle venait d’éprouver suite à sa chute. Ses doigts parcourraient lentement son poignet, ses yeux se fermaient rapidement et sa lèvre se faisait mordre avec force lorsqu’elle touchait un endroit trop sensible. Elle savait qu’il y avait sûrement une plaie, voir peut-être du sang et cela était la principale raison pour laquelle elle ne regardait pas la supposé blessure. Elle n’entendait que le vide autour d’elle, comme si elle était à présent seule. Comme si cette autre personne n’avait été fruit de son imagination. Peut-être était-ce simplement l’une de ses personnes qui étaient à la fontaine, ou plutôt, qui se reposait avec d’y aller pour rire et jouer avec les autres en ignorant le fait que la vie était dure,sévère et sans pitié, autant avec les enfants que les adultes. Prise d’une certaine curiosité, la gamine se laissa rouler sur le ventre, levant la tête vers celle qui n’était finalement pas une illusion due à sa grande imagination. Une jeune fille qui semblait avoir son âge à première vue, mais que si on l’observait bien, était sûrement plus jeune. C’était sûrement l’une des grandes difficultés d’Emi de deviner l’âge des gens qui semblait de son niveau scolaire. Étant plutôt petite, elle se disait parfois que les enfants d’onze ans avait cette grandeur, erreur de sa part. Elle continuait de regarder ce personnage plutôt particulier. De grands yeux d’un mauve allant vers le lilas plus on se rapprochait du centre et au contraire, devenant d’une teinte indigo vers les extrémités. Ses cheveux étaient de la même couleur et semblait être composé de trois couleurs. Un mauve pure en grande quantité, des mèches plus pâles à cause de l’été sûrement et elle devenaient légèrement plus foncées vers les pointes.

Alors qu’elle se continuait une description mentale de la primaire face à elle, la jeune fille se mise à parler, un sourire sur le visage comme si c’était la chose la plus simple à faire. Pourquoi alors était-ce si difficile pour Emi d’éprouver ce sentiment que les autres avaient lorsqu’ils souriaient de tout leur cœur? Était-ce parce que le sien ne voulait que pleurer? Parce que le sien ne vivait pas dans la joie? Parce que cette chose n’existait que par ses battements et non par des sentiments? Alors pourquoi voulait-elle parfois s’enfermer dans sa chambre, se cacher sous ses couvertures et se laisser pleurer ainsi? Pourquoi lui arrivait-il de vouloir aller dehors les jours de pluies pour crier et laisser ses joues inondés de gouttes et de larmes, pour pleurer avec le ciel? Pourquoi le monde semblait lui montrer que ses sombres côtés au lieu de la laisser vivre une vie simple, facile et heureuse comme tous ceux de son âge? Elle secoua la tête, fatigué de ne penser qu’à cela et également parce que quelques choses attira son regard. Une expression qui contrastait avec ce que le visage de la jeune fille exprimait. Un sentiment de crainte, de peur et d’inquiétude mélangé dans le regard violacé de cette dernière. Pourquoi donc? Pourquoi souriait-elle alors? Pourquoi semblait-elle s’inquiéter pour une inconnue comme elle? Les autres ne l’auraient-ils pas laisser là, passant à côté d’elle sans s’en soucier? Alors, pourquoi elle restait là à la regarder avec ses yeux là? Emi détourna son regard, se laissant glisser de nouveau sur le dos, ne pouvant pas supporter de voir cela. Pourquoi cette école était si différente de son ancien monde de vie? Pourquoi les gens étaient si gentils? Pour commencer Selene qui la amener à l’infirmerie même si elle ignorait qui était la gamine qui ne parlait pas. Suivie de Nathan, Ismaël, Myu, Alexandre et qui serais les prochains.. Elle? Cette enfant qui la dévisageait d’une étrange façon.. ?

Emi se releva légèrement suite aux paroles de la primaire, s’assoyant en indien et s’observant. Un sourire se dessina dans le coin de ses lèvres. C’était plutôt évident toutes ses questions qu’elle venait de lui poser. En même temps, elle n’avait pas tord, cela pouvait être étrange, mais pas pour Marie-Emilianne. Des vêtements aussi chauds ne servaient qu’à la cesser les tremblements qui la parcourraient à tous instants. Elle avait froid même si cela était étrange. D’une certaine façon, elle avait eu envie aujourd’hui d’enfiler autre chose que ses robes qui remplissait sa garde-robe. Elle lui adressa un sourire, sans sentiment certes, qu’un de ses sourires de politesse qui était comme un masque sur un visage sans joie. Ses iris brillaient alors que son regard ne démontrait que de la mélancolie en observant le ciel. Puis, parmi le souffle doux du vent, une seule voix, faible et féminine, accompagné du fin scintillement d’une clochette. Sa main se déplaça tranquillement vers son capuchon, le faisant ainsi tomber sur ses épaules en laissant voir son visage sans crainte. Pourtant, elle ne retira pas la casquette, n’ayant pas envie de laisser voir cette chevelure de couleur blanche à la jeune fille. Ce n’était pas parce qu’elle était gênée ou quoique ce soit, mais simplement car elle n’avait aucune envie de sentir les longues mèches sur son visage aujourd’hui.

- Je.. Je suis correcte.. Qu’une simple mauvaise chute.. Pour.. Pour répondre à votre question.. J’avais envie de changer.. changer de toutes ses robes et jupes.. Et.. Contrairement à vous, j’ai froid.. Même si cette journée est chaude, j’ai des frissons qui me parcourent..Uhm.. Euh.. Je suis Marie-Emilianne Van Der Woodsen, mais veuillez m’appellez Emi s’il vous plait.. Et vous êtes.. ?

Invité

Tout était calme aux alentours. Ou peut être pas tout. Non, rien n'était calme en réalité. Les environs étaient parsemés de ces gens, qui, sans penser à ce qui peut arriver tout près d'eux, piaillent comme des oiseaux sans s'arrêter. Pourquoi ? Simplement, les ragots croustillants n'étaient que la source de cette agitation. Kisa était dans un coin de la cour de récréation avec une fille d'à peu près son âge qui était étonnamment bien éduquée. Au point d'en vouvoyer la jeune violette. De ses yeux ronds et teintés d'une couleur violacée, la petite contemplait celle qui se faisait appeler « Emi ». Cette gamine avait l'air perdue, littéralement pommée dans ce monde où, quelque chose semblait bizarre. D'après elle, tout allait bien. Cependant, la plus jeune -était elle la plus jeune ?- trouvait ça bizarre qu'une personne réellement féminine se vêtisse de linges masculins. Mais bon, si cette mystérieuse primaire disait que tout allait bien, soit.

Un petit sourire s'esquissa sur le visage de la Kunimoto lorsque qu'une idée illumina sa cervelle jusque là éteinte. Bien sûr, l'inquiétude y était pour beaucoup mais cela, on s'en moquait un peu...

« Hum... Donc tu dis que tu te nommes Marie-Emilianne... et tu souhaites que je t'appelles Emi. Très bien, tu seras Emi. Mais s'il te plaît... Tutoies moi, je n'aime pas trop les relation s par courtoisie de plusieurs enfants. Nous sommes jeunes, nous nous tutoyons ! »

Après avoir marqué une courte pause égayée d'un sourire empreint de gentillesse, Kisa replaça quelques idées dans sa tête avant de reprendre d'un entrain inhabituel.

« Je suis contente de te connaître ! Je m'appelle Kisa. Kunimoto Kisa. Petite sœur de Yuka et également, élève de la classe B ! On pourrait aller dans ma chambre ou dans la tienne si tu as froid, personnellement, ça ne me gêne pas ! Qu'est-ce que c'est plaisant de rencontrer une élève de la même classe que soit-même ! »

Avouons le, la petite n'était jamais aussi heureuse de rencontrer une personne. Mais là, c'était différent, la petite face à elle avait l'air intéressante... Une histoire d'amitié allait-elle s'installer ?

Lentement, elle replaçait la casquette sur ta tête, recachant les quelques mèches qui dépassaient avec les autres en rougissant légèrement. Pourquoi cet étrange comportement avec la primaire? Pourquoi n’était-elle donc pas capable de laisser ses cheveux tranquillement visibles? Pourquoi ne retirait pas cette casquette? Était-ce vraiment pour ne pas les sentir près d’elle ou n’était-ce qu’un mensonge qu’elle se créait afin de ne pas se poser d’autres questions? Pourtant, cela ne marchait pas vraiment. Cette envie de laisser ses pensées un peu plus calmes était détruite par ces divers questionnements sur la réalité de ses affirmations. Ses cheveux ne l’avaient jamais dérangé alors pourquoi maintenant? Elle secoua légèrement la tête, tentant de faire le vide dans son esprit en observant le ciel. Une nouvelle question apparût dans le néant qu’elle s’était créée. Cependant, celle-ci était bien différente de toutes celles qu’elle avait normalement. Pourquoi aimait-elle tant le ciel? Qu’est qui la poussait à observer le berceau des nuages, le nid des étoiles et la maison des astres lunaires et solaires? Pourquoi aimait-elle cette grande étendue bleue, ses oiseaux qui le parcourrait et les nuages qui créaient d’amusantes formes en voyageant d’un coin à l’autre de la Terre avant de disparaître de sa surface? Pourquoi son cœur se serrait-il à chaque fois qu’elle voyait ses êtres dotées d’ailes planée dans le ciel en chantant leur bonheur? Ne pouvait-elle pas en avoir des ailes? Pourquoi n’est-ce donc pas son pouvoir? À quoi bon en avoir un s’il n’est pas désiré? Pouvoir observer le monde de haut était ce qui l’intéressait. Ceci dit, ce n’était pas dans le sens qu’elle voulait être supérieur à lequel elle pensait lorsqu’elle cela traversait son esprit. Elle se disait tout bonnement que cela devait être merveilleux. À quoi ressemblait l’école de là-haut? À quoi ressemblait le monde tout simplement? Aurait-elle le vertige ou serait-elle amoureuse de cette sensation, du vent collant à sa peau et caressant son visage de son souffle chaud et froid?

Malgré que ses yeux fussent ouverts, Emi était bel et bien ailleurs. La jeune fille à la chevelure violette l’avait-elle remarquée? Partirait-elle en trouvant la gamine tout à fait impolie ou attendrait-elle patiemment le retour sur Terre de l’enfant? Qui était vraiment cette enfant? Ce visage inquiet qu’elle avait plus tôt n’était peut-être que mascarade? Peut-être qu’elle était le genre de personne à garder un masque souriant malgré qu’elle n’ait que l’envie de pleurer? La gamine secoua la tête, simple manie qu’elle avait lorsqu’elle sortait de ses pensées. Elle se retourna vers la jeune fille qui l’observait également tout en souriant. Le regard d’Emi pénétra celui de Kisa, tentant de déchiffrer les émotions au fond de l’âme de cette dernière. Contrairement à elle, la fillette ne laissait pas voir ses sentiments dans ses yeux comme s’ils étaient le reflet de son âme. Pourtant, Emi était à présent sûre et certaine que cette dernière ne cachait pas ses sentiments et qu’il était bien réels. Cependant, comment faisait-elle pour être aussi gentille? Comment faisait-elle pour sourire malgré qu’elle ne connaisse pas la gamine? Une petite voix s’adressant à elle s’éleva dans l’air, plus forte que celle d’Emi et plus audible. Les paroles de cette dernière eurent un effet très simple. Les deux ronds normalement d’une teinte pêche et qui lui servait de joues venaient de prendre une couleur écarlate en quelques secondes. Pourquoi donc? La primaire venait juste de lui demander de cesser de la vouvoyer. Où était le problème? C’était sûrement la suite.

« Je n’aime pas trop les relations par courtoisies de plusieurs enfants. »

C’était ces mots, tel qu’elle les avait nommés. Peut-être était-ce le fait que la gamine voulait avoir une relation avec. Quelqu’un voulait donc, même sans la connaître, devenir son amie? Quelqu’un qui ignorait qui elle était et qui n’avait échangé que quelques mots avec voulait faire partir de ses connaissances? Son sourire laissa perplexe l’enfant qui n’arrivait pas à comprendre la gamine face à elle. Qui était donc ce personnage? Quel était ses traits de personnalité que Marie-Emilianne avait de la difficulté à comprendre? Pourquoi souriait-elle toujours? Comment faisait-elle? Ces questions ne cessaient de venir troubler la gamine. Soupirant, elle se laissa retombé sur le dos avant de fermer les yeux. La jeune fille reprit ses paroles, laissant un certain moment à Emi pour enregistrer d’une certaine façon ce qu’on venait de lui dire. Kisa Kunimoto.. Ce nom lui disait quelque chose, mais quoi? L’avait-elle déjà rencontré ailleurs? Elles étaient dans la même classe, mais n’ayant pour le moment jamais eu de cours, Emi ne l’avait toujours pas vue n’y aucune de ses camarades de classe. Son nom de famille lui rappelait également quelques choses… Était-elle de famille avec Yuka Kunimoto, celle qui avait animé le concert? Parlant du festival.. Ne l’avait-elle donc pas vu sur la scène? Elle avait joué du violoncelle si elle ne se trompait pas. Cependant, sa représentation avait mal tournée.. À moins que c’était elle, la petite nouvelle dont elle avait entendu parler. Des mots se faisant souffler dans le vent, des murmures qui se déplaçaient jusqu’à ses oreilles avant de disparaître pour se diriger ailleurs.

Son enthousiasme était particulier.. Trop présent? En fait, c’était plutôt étrange à voir. C’était comme si l’enfant face à elle avait ce sentiment en double, comme si Kisa démontrait la joie qu’Emi n’allait sûrement jamais avoir. La fillette aux allures de garçon se redressa légèrement, observant de son regard vide et vitreux la primaire. Cependant, alors qu’elle ouvrit la bouche pour adresser quelques mots, un souffle plus fort que les autres vint secouer brins d’herbes, plantes et modules de jeux. La casquette d’Emi s’y fit prendre à son tour, quittant sa tête pour planer jusqu’au sol. La main de l’enfant s’éloigna, laissant son bracelet émettre une simple sonorité aigue. Elle tenta de l’attraper au vol, mais elle la manqua. Ses cheveux, à présent libre, commencèrent à suivre la brise, caressant son visage d’un simple mouvement, brillant à la clarté du soleil pour devenir d’un blanc scintillant comme la neige qui se faisait illuminé par la lueur du jour. Elle s’éloigna tranquillement, d’un mouvement lasse et fatigué, sentant une étrange douleur au niveau de sa cheville. La petite glacée recacha les mèches blanches sous la casquette, se retournant vers Kisa en rougissant légèrement.

- D’accord.. Si vous.. Si tu préféres.. Je suis correcte tu sais.. J’ai beau avoir froid, je n’es pas envie de retourner dans ma chambre ou de rentrer à l’intérieur.. Mais.. Dites.. Dis moi, pourquoi n’es-tu pas avec les autres en train de jouer..?