Takuetsu no gakuen
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C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun]

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C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] Vide
MessageSujet: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyDim 13 Sep - 14:10

Motoko laissa le soleil lui brûler lentement la peau.
Les rayons de l’astre venaient lui chatouiller le visage de leur douce chaleur, et les criquets chantaient, sûrement pour la dernière fois de l’année, accompagnés par le bruissement des feuilles des arbres dans la légère brise de cette fin d’après-midi. Isolée du reste du pensionnat, la jeune fille n’aurait interrompu ce moment pour rien au monde. Ayant déjà terminé tous ses devoirs, dont sa longue rédaction d’histoire, le jeune ange se laissait bercer par la douce mélodie de l’ennuie. La cafétéria n’ouvrait que dans deux bonnes heures, ce qui lui laissait bien assez de temps pour se reposer et se détendre.
Assise sur la branche d’un robuste chêne, ses pieds se balançant mollement dans le vide, accompagnés de sa longue robe noire, Motoko ferma les yeux pour profiter pleinement de l’instant. Le mois de septembre avançait à grand pas, et bien que la jeune fille ait travaillé dur, elle n’avait pas beaucoup progressé dans la maitrise de son don, ce qui l’effrayait un peu, et elle craignait de ne pas être prête à temps pour...
Secouant la tête pour se débarrasser de tous ses soucis, Motoko décida d’oublier ses problèmes quelques instants et entama une comptine dont elle inventait les paroles au fur et à mesure.

Kuusou kara tsukura re ta watashi ha kimi no tame ni aru
Sugata ha nai
Katachi mo nai
Nozon da mono o souzou deki masu
Tenokou ha tansai ni
Hai ha beni ni


Ses cheveux noir ébène tressaillirent légèrement au contact du vent automnal. Les paupières closes, sa voix cristalline résonnant dans ses oreilles, La jeune fille se laissait sombrer dans l’insouciance, haussant légèrement le ton, laissant sortir de ses lèvres cerise tous les mots qui lui traversaient l’esprit.

Nan man kiro no michi mo
Nan jikan no yami demo
Jiyuujizai ni kimi no
Omoidoori ugoki ma... ?!


L’adolescente faillit tomber de sa branche.
Elle venait d’entendre... Non, ce n’était pas possible, elle avait dû rêver, elle était sensée être seule ici ! La jeune fille tourna doucement la tête en arrière...et tomba vraiment de l’arbre.
Se massant le dos, l’ange tentait avec difficulté de se relever, se tenant tant bien que mal au tronc du chêne. Lorsqu’elle réussit enfin à ouvrir les yeux, elle ne put que constater qu’elle n’avait pas rêvé. Il y avait bien face à elle un garçon, dont les mèches violettes retombaient en désordre sur son front, une guitare entre les mains. Une de ces dernières était encore posée sur les cordes de l’instrument, signe qu’il venait de jouer.
Motoko était pétrifiée. Ce gars... Depuis quand était-il là ? L’avait-il entendu chanter ?
*Bien sûr, espèce d’idiote ! Vu le volume auquel tu chantait, il a surement rien loupé !*
Cette petite voix avait totalement raison. Son sang se glaça dans ses veines. Mais quelle crétine elle faisait ! Comment pouvait-on être aussi stupide ! Elle aurait dû vérifier s’il y avait quelqu’un dans les environs avant de faire des bêtises ! Maintenant, toute sa couverture tombait à l’eau, et devant un parfait inconnu !
Motoko chancela, et se rattrapa de justesse à l’arbre, qui l’aidait décidément beaucoup aujourd’hui.
« Je...je...ne... »
Mais mince alors ! Pourquoi avait-il fallu qu’elle chante à ce moment là ?! Cette journée avait pourtant bien commencé ! Et elle ne faisait que se ridiculiser encore plus, à bégayer comme une débile mentale ! Et ce gars allait tout cafeter à propos de sa vraie personnalité, et tous ses efforts n’auraient servi à rien et...
Motoko inspira longuement. Non, il ne fallait pas qu’elle désespère comme ça ! La situation n’était pas encore perdue, et il était temps qu’elle la reprenne en main. De plus, il était bien connu que Motoko Keisang détestait perdre son sang froid.
La jeune fille se releva brusquement, faisant tressauter le minuscule rubis qu’elle portait autour du cou, et se dressa de toute sa hauteur. Elle dépoussiéra sa robe, remis quelques unes de ses mèches derrière ses oreilles, se gratta la gorge et daigna enfin de regarder le perturbateur, d’un regard bien sûr hautain et méprisant, mais également empli de haine. Puis, un petit rictus malicieux apparu sur ses lèvres. L’ange s’avança lentement vers le guitariste, qui ne devait pas être beaucoup plus âgé qu’elle, et posa ses mains sur ses hanches. Sa voix se fit plus grave que lorsqu’elle chantait.
« Bon, je sais que j’ai un corps de rêve et que tous les mecs bavent sur moi... »
Motoko posa sa main gauche sur l’épaule droite de son interlocuteur et pris une fausse moue désolée.
« Mais tu sais, la perversité est un mauvais défaut. »
Puis, elle se tourna, fit semblant d’être très intéressée par ses ongles manucurés et parla d’une voix qui était sensée laisser transparaître de l’inintérêt.
« Alors je te propose un marché : tu oublie tout ce que tu viens de voir ET d’entendre et je ne parlerais à personne de ton comportement déplorable... »
Enfin, la jeune fille refit face au garçon et lui fit un petit clin d’œil accompagné d’un léger « ça marche ?».
Tout cela sonnait un peu faux, mais Motoko ne pouvait pas laisser la situation telle quelle. De toute façon, elle était une des personnes les plus craintes et respectées de l’académie, non ? Il ne pouvait pas lui arriver grand-chose ! Du moins, c’est ce qu’elle pensait...
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C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] Vide
MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyDim 13 Sep - 15:28

Dimanche, le premier jour de la semaine, à moins que ce ne soit le dernier ? Quoiqu’il en soit, dimanche était le plus calme et le plus paisible. Voilà d’où provenait l’affection du poète pour cette journée. Les doux rayons du soleil l’avaient réveillé, ses draps étaient tombés pare-terre et la chambre était plutôt en désordre mais il s’en fichait. Le réveil affichait « 9 :00 ».
Aujourd’hui il irait dans la forêt. Certains la disent hantée, mais ce ne sont que des rumeurs, Kyo n’y croit pas une seconde. Et puis, c’était l’endroit idéal pour jouer un peu de guitare et profiter de la solitude pour penser à tout et à rien. De plus, il se devait de profiter des derniers jours d’été.
Le jeune homme attrapa sa guitare et la mis sur son dos, il aimait son instrument autant qu’une mère aime son enfant. Enfin, pas toutes les mères…

Le jeune homme longea la lisière de la forêt, d’un pas lent et décontracté. Il était vêtu d’un simple jean usé et d’un tee-shirt jaune pétant recouvert d’une veste verte toute aussi… flash. La réverbération du soleil sur ses vêtements le rendaient on ne peut plus visible… Bref, après cette petite anecdote, suivons Kyo qui s’enfonce, seul, dans la forêt. A chaque pas, des petits crissements se faisaient entendre. Le bruit des criquets était relaxant. Il marchait au hasard, sans but précis. Après quelques minutes passées à errer, il entendit une voix. Cela éveilla sa curiosité et, il se dirigea vers ce son doux et cristallin.
C’était une voix de fille, sans hésitation. D’ailleurs, celle-ci semblait perchée sur l’une des branches de ce vieil arbre, là-bas. Discrètement, il s’y adossa, derrière, de façon à ce qu’elle ne le remarque pas et écouta avec attention la mélodie. C’était rare d’entendre des voix aussi libérées, parvenant à retranscrire autant d’émotions. L’homme se sentait très inspiré, il sortit la guitare de sa housse sans un bruit. Celle-ci était lustrée à la perfection, dessinée dans un bois clair. Assis en tailleur, il laissa agir son imagination et fit sonner quelques accords rythmés, allant en harmonie avec la belle inconnue. Les deux sons allaient parfaitement ensemble. Kyo aimait sentir ses doigts glisser sur les cordes mélodieuses… Mais soudain, elle se stoppa. Kyo en fit de même, interloqué. Il n’aimait pas que quelque chose le dérange alors qu’il était aussi inspiré.
Quelqu’un tomba de l’arbre.
Elle se releva tant bien que mal, à l’aide du tronc, sous le regard violacé du jeune homme. Tiens, la jeune fille semblait avoir perdu l’équilibre. Kyo ne bougea pas et se contenta de la fixer. L’inconnue avait les yeux violets, un peu comme les siens en fait, mais en plus foncé. Ses longs cheveux étaient tout aussi noirs que sa longue robe. Un style gothique lolita, en conclut-il. Le jeune homme pouvait déceler de la stupeur et de l’incompréhension sur son visage. Chancelant, titubant, elle tenta de dire quelque chose :


« Je...je...ne... »

Elle bégayait, signe qu’elle était perturbée. C’est sur, l’anonyme ne devait pas s’attendre à ce que quelqu’un débarque d’on ne sait où pour l’accompagner à la guitare. Ou alors était-elle tout simplement timide. Elle inspira longuement pour retrouver son calme ou tout du moins essayer. Puis se prépara à parler :

« Bon, je sais que j’ai un corps de rêve et que tous les mecs bavent sur moi... »

Sa main vint se poser sur l’épaule de Kyo en signe de compassion. Ce dernier regarda les ongles parfaitement manucurés mais n’essaya pas de les retirer.

« Mais tu sais, la perversité est un mauvais défaut. »

Elle se retourna. Elle était déjà beaucoup plus hautaine et sure d’elle qu’au début. Faux. Tout cela était faux. Qu’est-ce qui lui prenait ? Et pourquoi employait-elle le mot « perversité » ? Où voyait-elle de la perversion là-dedans ?

* Elle perd tous ses moyens et ne sais plus quoi dire *

« Alors je te propose un marché : tu oublie tout ce que tu viens de voir ET d’entendre et je ne parlerais à personne de ton comportement déplorable... »

Sans oublier le clin d’œil. Cette personnalité collait tellement mal avec le chant qu’il avait pu savourer quelques minutes plus tôt. Pourquoi était-elle devenue aussi fausse tout à coup ? Sa voix était tellement sincère tout à l’heure…
Kyo ne prit pas la peine de discuter d’avantage, il dit tout simplement :


« Chantes »

Le garçon continuait de la fixer dans les yeux, parfois, cela met les gens mal à l’aise. Il pouvait tout lire, tout, et elle, ne ferait pas exception.

* Cette fille se donne des faux airs de méchante… *
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C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] Vide
MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyDim 13 Sep - 21:29

Le garçon regarda Motoko comme si elle était folle. Apparemment, il n’avait absolument pas été convaincu par la médiocre performance de la jeune fille. Celle-ci ne comprenait pas. D’habitude, les gens la respectaient et lui obéissaient. Pourquoi donc ce gars là échappait-il à la règle ? Peut être... peut être avait-il compris qui elle était vraiment ? Cette pensée fit frémir l’adolescente. Elle regarda la cause de tous ses soucis.
*Au moins, il est mignon, c’est déjà ça...*
C’est vrai qu’avec ses cheveux violets qui lui tombaient dans la figure, ses grands yeux de la même couleur et son petit nez fin, il était plutôt pas mal...
*Mais à quoi je pense, moi ?! J’ai d’autres soucis que ça ! *
L’adolescente secoua la tête de gauche à droite, comme pour se débarrasser de ses pensées. Elle fixa le garçon dans les yeux, et leurs regards se croisèrent.
« Chantes. »
Cette réplique re-pétrifia notre jeune ange. C’était sûr et certain maintenant, il l’avait bien entendu chanter. Et il savait pour sa vraie personnalité. La jeune fille retint ses larmes de couler. Tout était fichu. Ce mec allait tout répéter à tout le monde, et c’est pour ça qu’il n’avait pas répondu à son marché.
« Est-ce que t’as entendu ce que je viens de dire ? »
Les mots étaient sortis tous seuls, et ils étaient sincères. La voix de Motoko était suppliante, implorante. Cela faisait deux fois de suite que ce gars lui faisait perdre son sang froid... Mais qu’est-ce qui clochait avec elle ?
*Non. Non ! Ce n’est pas moi ça ! Reprend-toi Motoko ! Oublies-tu que tu es crainte par presque tout le pensionnat ? Alors ce n’est pas un petit imbécile de première qui va t’ébranler comme ça !*
L’ange reprit peu à peu courage et confiance en elle. Oui, c’était vrai ça ! Elle était Motoko Keisang, celle qui savait casser tout le monde comme il le fallait, dont la réputation ne donnait pas envie de l’énerver. Et lui, qui était-il d’abord ?
« De tout façon, je chante pas devant les inconnus, alors ne rêve pas. »
Maintenant, toute trace de confusion avait disparu, et la jeune fille était redevenue fidèle à elle-même. Il pouvait toujours essayer de la déstabiliser, il n’y arriverait pas. Elle n’allait pas se faire avoir une troisième fois !
Et puis, même s’il racontait tout à tout le monde, c’était sa parole contre la sienne, non ? Et qui allait-on croire ? Elle, qui était connue pour être une sans cœur, ou lui, qui ne devait pas être très important puisqu’elle n’en avait jamais entendu parler ? Au pire, elle n’aurait qu’à le ridiculiser en public, comme elle savait si bien le faire, et le tour serait joué.
Oui, en fait, elle ne comprenait pas du tout pourquoi elle s’inquiétait autant pour un problème déjà réglé ! Motoko rit intérieurement. Tout allait bien en fait ! Tout allait bien...

[Sorry, un peu court, mais pas grand-chose à dire...]
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MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyLun 14 Sep - 21:57

Il ne se détachait pas de ces yeux, le regard plongé dans le siens. Cet air innocent et attentif toujours présent, sur son visage enfantin et pâle. Un air qu’il arborait souvent. Les cinq sens en éveil, il ne voulait rien perdre de ce qu’il voyait, touchait, entendait et sentait. Vint ce mot : « chanter ». Ce verbe, enfin cet ordre, pétrifia la jeune fille. Enfin, ce n’était pas vraiment un ordre, C’est juste que, quand Kyo est dans cette « phase », il ne pense pas vraiment à être poli. Il n’y pense pas souvent, à vrai dire !
Quoiqu’il en soit, l’inconnue semblait très réticente à cette idée et sembla désarmée. Elle devait être irritée par le fait qu’il l’ait entendue, et le jeune homme s’attendait à une réaction au quart de tour. Il ne bougea pas, il attendait juste une autre réplique froide et remplie de haine, vienne ré-enchérir. Comme prévu, elle riposta :


« Est-ce que t’as entendu ce que je viens de dire ? »

Spontané. Oui, c’est ça, spontané. Et non travaillé comme tout à l’heure… Elle perdait l’équilibre. Elle qui était craint par tout le monde n’était pas habituée à ce genre de situations. Ses pensées se bousculaient dans sa tête, contrastant avec l’air calme et reposé du garçon. Cette dernière se ressaisit :

« De tout façon, je chante pas devant les inconnus, alors ne rêve pas. »

Inconnu ? Il est vrai qu’ils ne s’étaient encore jamais vraiment parlé, mais Kyo savait pertinemment qu’elle s’appelait Motoko Keisang et qu’elle était en classe D… Il y avait certains avantages à être fils adoptif du directeur comme la possibilité de fouiller dans certains dossiers. Bon, pas toujours avec l’autorisation en poche, mais ça, il ne fallait pas le dire... Pour retourner à cette Motoko, il l’avait aperçue plusieurs fois mais ne lui avait encore jamais adressé la parole…
Tout bonnement réfléchis, cette remarque était pertinente, après tout, elle ne savait rien sur lui. Le lycéen débarquait comme ça, en lui tombant dessus on ne sait comment... Ok, elle va avoir quelques informations. Kyo posa délicatement sa guitare sur l’herbe tendre et verdoyante. Il se leva et s’approcha de la jeune fille, d’un pas lent. Ils étaient face à face, là, il put remarquer qu’il était un peu plus grand qu’elle. D’un air pensif, il prit la parole :


« Mmmh… Je m’appel Kyo Yamazaki, je suis en classe E. »

Il marqua une pause, le temps de se gratter la nuque, et de jeter quelques coups d’œil autour de lui. Ils étaient seuls dans l’immensité de la forêt. Un lourd silence serait venu s’interposer entre les deux élèves s’il n’y avait pas eu ce bruit de fond incessant : les criquets.
Le musicien ajouta :


« Tu me connais maintenant. Et toi, qui es-tu ? »

Ok, cette question n’avait pas vraiment de sens vu qu’il le savait déjà. C’était juste une sorte de « test ». Rien de méchant là-dedans, je vous rassure. Il voulait juste voir si son interlocutrice allait lui répondre avec franchise ou éviter la question, ou pire, lui mentir ?
Kyo lui souris amicalement en posant cette dernière question, sachant qu’elle allait s’empresser le remettre à sa place. Mais comme on dit, qui ne tente rien à rien. Surtout qu’il savait, au fond de lui, qu’il y avait quelque chose à tirer de cette fille.
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MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyVen 18 Sep - 22:37

Il parut réfléchir. Leurs regards ne se quittaient pas. Motoko, de ses grands yeux violets, ne cessait de fixer ceux de son interlocuteur, dont la couleur était très peu différente des siens.
*Si c’est à ce jeu qu’il veut jouer, il va perdre...*
En effet, Motoko arrivait à soutenir n’importe quel regard et personne n’avait encore réussi à lui faire baisser les yeux. En fait, en général, la jeune fille n’avait même pas besoin de fixer les prunelles des gens pour que l’effet voulu se produise. Cependant, le garçon ne paraissait pas gêné le moins du monde par cette confrontation visuelle. D’ailleurs, cela n’embarrassait pas non plus la 16 years old girl, qui pouvait observer dans tous les détails et sans trouble les beaux yeux de son « adversaire ».
Au final, le jeune homme fini par lâcher cette phrase, qui ne fit qu’agrandir l’assurance de notre jeune ange.
«Mmmh… Je m’appelle Kyo Yamazaki, je suis en classe E.»
Un léger, très léger sourire se forma sur les deux cerises qui servaient de lèvres à l’adolescente.
*Quel crétin ! Maintenant qu’il m’a donné son identité et sa classe, il va m’être encore plus facile de le ridiculiser si jamais il cafte quoi que ce soit !*
Motoko commençait déjà à élaborer d’astucieux plans pour rabaisser le jeune homme, impatiente de savoir ce qu’elle allait découvrir en fouillant dans la vie personnelle de ce garçon, lorsque celui-ci parla nonchalamment.
« Tu me connais maintenant. »
Le sourcil droit de l’ange s’arqua légèrement.
*Mmmh... Alors c’est à cause de ce que j’ai dit tout à l’heure qu’il s’est présenté...*
Une question se forma dans son esprit. Si il lui avait donné son nom, c’était pour qu’elle accepte de chanter. Pourquoi voulait-il à ce point entendre sa voix ? Bien qu’elle clame le contraire (après tout, n’était-elle parfaite ? Ou du moins, n’était-elle pas censée l’être ?), Motoko ne la trouvait pas extraordinaire...
Tirée de ses pensées, l’ange regarda son interlocuteur avec une expression neutre, les yeux vers le haut à cause de la grande taille de ce dernier. Il s’était rapproché, et les deux jeunes gens n’étaient séparés que par un mètre, tout au plus. La guitare était posée dans l’herbe, et le garçon semblait hésitant.
« Et toi, qui es-tu ? »
Cette fois, ce fut un sourire bien visible qui se dessina sur la bouche en cœur de l’adolescente. Celle-ci ria intérieurement. Ça y est, le jeu allait enfin pouvoir commencer. Elle allait enfin pouvoir s’amuser.
La réponse sortit toute seule, signe que Motoko était pleinement dans son rôle de méchante fille.
« Pourquoi, ne sais-tu pas qui je suis ? »
La jeune fille insista sur le qui. Elle se rapprocha du jeune homme.
« Ne connais-tu pas la grande Motoko Keisang ? »
Elle se rapprocha encore. Maintenant, seuls quelques centimètres séparaient les deux visages des étudiants. Les yeux violet foncé dans les yeux violet clair. Foncé comme le mal, clair comme le bien. Une bataille entre deux opposés. Inutile de rappeler qui incarnait le mal. Après, restait à savoir si le garçon était digne de représenter le bien.
Motoko aimait ce genre de face à face, surtout avec les inconnus. Elle aimait voir leur visage décomposé par la peur. Elle aimait pouvoir rire d’eux lorsqu’ils acceptaient leur défaite. Elle aimait leur balancer des mots durs, qui les marqueraient à vie. Oui, Motoko était vraiment quelqu’un de cruel.
Elle pouvait sentir le souffle calme (dommage, elle aurait préféré qu’il soit un peu plus affolé...) de son « adversaire » sur son visage. L’ange savourait ce moment, celui de se sentir supérieure à tout, de savoir exactement quoi dire, quoi faire.
« Si non, et bien, tu as l’immense honneur de te trouver en sa présence... »
Elle avait murmuré ces mots. Elle les avait bien détachés, pour leur donner plus d’effet. Et elle les avait prononcés avec son habituel sourire narquois, qui ne présageait rien de bon...
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MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyDim 20 Sep - 16:07

Cette dernière question semblait la rendre heureuse, très heureuse. En effet, un large sourire malicieux se dessina sur son visage, dont la pâleur pouvait rivaliser avec celle de Kyo. La jeune fille aimait que l’on s’intéresse à elle et être au centre des conversations. De plus, elle aimait effrayer les gens, désolé pour elle, mais pour le moment, Kyo ne la craignait pas le moins du monde.
Avec tout son amour-propre, elle lui répondit :


« Pourquoi, ne sais-tu pas qui je suis ? »

Elle insista sur le qui. Son jeu était bien fait, elle appréciait sa popularité et s’en vantait.
Complètement hors-sujet, Kyo jeta tout de même un coup d’œil en arrière, afin de voir sa guitare adorée; on ne sait jamais ce qu’il aurait put lui arriver et le lycéen n’aimait pas la laisser comme telle. Cette dernière était toujours là, majestueuse, allongée sur l’herbe, à l’ombre des feuillages. Ouf, elle allait bien. Kyo considérait cet objet comme une vraie personne. A part ça, le paysage était le même qu’il y a quelques minutes…
Lorsqu’il tourna la tête en direction de son interlocutrice, celle-ci tenait son visage à quelques centimètres du sien. Kyo avouera avoir été légèrement surpris par cela. La jeune fille continua sur sa lancée :


« Ne connais-tu pas la grande Motoko Keisang ? »

Un peu trop proche, Kyo sentait son souffle et elle, le sien. Le jeune homme ne bougea pas, car éloigner son visage pourrait la rendre encore plus fière d’elle-même, chose qu’il exclut immédiatement de son esprit.

« Si non, et bien, tu as l’immense honneur de te trouver en sa présence... »

Apparemment, elle avait fini de parler. C’était à son tout à présent, de se donner en spectacle. Kyo, les pieds bien encrés dans le sol, se pencha légèrement jusqu'à l’oreille gauche de son interlocutrice. En passant pas là, je précise que ce n’est pas dans ses habitudes d’être aussi proche physiquement des « inconnus ». Aujourd'hui, c'était exceptionnel. Là, il dit, presque en chuchotant, d’un ton sarcastique :

« Quel honneur… Motoko-chan. »

Pourquoi Motoko-chan ? Juste pour voir ; comme ça. Comment réagirait-elle, si, elle qui fait régner la terreur, se faisait appeler Motoko-chan par un garçon sorti de nulle part ? Suspense…
Kyo se redressa, leurs visages étaient toujours aussi proches. Il fit un pas en arrière afin de prendre un peu de distance et ajouta :


« Tu devrais être un peu plus respectueuse en vers tes ainés. »

Bon cela n’avait pas vraiment de sens de dire une chose pareille dans de telles circonstances. Mais il arrivait souvent au jeune homme d’être illogique dans ses propos. Cependant, jamais dans ses pensées.
Bref, elle était en classe D. Il était en classe E. Kyo n’avait qu’un an de plus qu’elle, lui qui n’était pas très conforme aux codes de politesse, se permettait de donner des leçons. Enfin, ca elle n’était pas censée le savoir et il n’y avait rien de méchant dans cette dernière parole. De toute façon, Motoko ne devait pas avoir l’habitude d’être respectueuse avec les plus vieux qu’elle.


« Es-tu vraiment sure de toi ? Que fuis-tu ? »

Il allait terminer là-dessus. Kyo avait encore beaucoup de choses à dire mais ne voulait pas tout lui déballer comme ça, d’un coup. Ils avaient tout leur temps...
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C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] Vide
MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyDim 20 Sep - 21:20

La bouche de Kyo se rapprocha tout doucement de l’oreille de Motoko. Se fut un chuchotement qui en suivie.
«Quel honneur… Motoko-chan.»
La jeune fille sourit. Qu’il l’appelle ainsi ne la gênait pas le moins du monde. Car elle avait compris ce qu’il essayait de faire. Il la sous-estimait. Il se moquait d’elle. Il espérait qu’elle craque, pour pouvoir révéler au grand jour sa vraie nature. Eh bien, elle ne se ferait pas avoir comme ça ! Il comptait vraiment battre ainsi la grande Motoko Keisang, celle qui faisait faire des cauchemars aux primaires rien qu’en les regardant ? Il pouvait toujours rêver !
Lorsque le jeune homme se recula, l’ange afficha un air supérieur, comme si elle avait vraiment cru aux paroles du garçon. Cela dut sûrement le gêner car il ajouta cette phrase :
«Tu devrais être un peu plus respectueuse en vers tes ainés.»
Motoko eu beaucoup, mais alors beaucoup de mal à se retenir de mourir de rire. Le respecter, lui ? Plutôt crever ! De un, c’était un parfait inconnu. De deux, elle se fichait complètement que ce soit son aîné, il aurait été un universitaire qu’elle se serait comporté de la même façon avec lui. De trois, la jeune fille ne respectait personne à part les profs, c’était bien connu. Et de quatre...n’était-ce pas lui qui lui manquait de respect, à se moquer d’elle, à la tester comme ça ? Franchement, lui qui n’était rien, à un tel point que l’adolescente n’avait jamais entendu parler de lui avant, se comporter de cette manière avec elle, qui comptait rentrer dans l’histoire du pensionnat ! C’était dire s’il méritait une bonne remise à sa place. Cependant, Motoko décida de rester pacifique, attendant patiemment la fin du « discours » de Kyo.
« Es-tu vraiment sure de toi ? Que fuis-tu ? »
Cette réplique ébranla légèrement l’assurance de l’ange, mais cette dernière se reprit vite.
*Sa parole contre la mienne, sa parole contre la mienne, sa parole contre la mienne...*
La jeune fille se répétait mentalement cette phrase en boucle. Cela la rassurait et lui redonnait confiance en elle. Il ne fallait surtout pas qu’elle flanche à ce moment crucial, moment où elle était (ou du moins, c’est ce qu’elle pensait) en assez bonne position !
Sa voix était douce, même quand elle prononçait les pires insultes du monde, non, de l’univers. Elle était capable de dire à quelqu’un qu’elle avait tué toute sa famille, jusqu’au dernier, avec la même assurance que si elle lui disait qu’hier, elle avait mangé une pomme. Et elle était capable de mentir. Elle mentait extrêmement bien. Alors pourquoi ne pas se servir de ce don bien utile ? Elle regarda M. Yamazaki dans les yeux, avec un petit sourire mélangeant la suffisance, l’insolence et l’orgueil.
« Je ne vois pas de quoi tu parle. »
Motoko fit une pause, prit son inspiration et continua sur le même ton, qui ne laissait transparaître aucune émotion, même la plus infime, susceptible de révéler que ceci n’était qu’un pur et gros mensonge.
« Y a-t-il quelque chose que je devrais fuir ? »
Le visage se voulant innocent, elle pencha légèrement la tête sur le côté. Elle attendit quelques secondes la réaction de Kyo, puis, ennuyée par cette conversation immobile, se mit à faire le tour du jeune homme. Sa voix se fit plus grave, elle résonnait plus comme un ordre maintenant.
« Par contre, je connais quelque chose, ou plutôt quelqu’un, que tu ferais mieux de fuir, toi. »
Parvenue derrière Kyo, l’adolescente s’agrippa à lui en passant ses bras autour de son cou. Elle approcha sa bouche cerise de son oreille droite, puis y chuchota un murmure presque inaudible, d’une voix redevenue douce et (presque) apaisante.
« Méfie-toi ! Même les anges peuvent être des créatures démoniaques... »
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MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyDim 27 Sep - 15:23

La jeune fille ne se laissa pas déstabiliser par ce « Motoko-chan ». La réplique qui s’en suivie nom plus que l’ébranla pas le moins du monde. Au contraire, la collégienne se moquait intérieurement de son interlocuteur, et ne manqua pas de le lui faire comprendre par quelques mimiques. Kyo n’y prêta pas attention. Cependant, sa dernière réplique sembla la faire hésiter légèrement. C’est bon, il avait trouvé son point faible. Il le savait de puis le début, c’était évident. Motoko se reprit rapidement avec une certaine d’aisance, pas mal. La jeune fille le fixait dans les yeux, avec un de ces petits sourires superficiels et hypocrites qu’elle savait si bien faire :

« Je ne vois pas de quoi tu parle. »

Elle fit une pause, et continua d’une même voix posée :

« Y a-t-il quelque chose que je devrais fuir ? »

Son air innocent, ses yeux en amande et ses lèvres cerise. Elle savait très bien. Qu’est-ce qu’elle croyait faire avec ces airs enfantins ? L’attendrir ? C’était raté.
Cette dernière commença à tourner autour du jeune homme. D’un pas lent et régulier, mesuré et contrôlé. On aurait put croire qu’elle était en train de l’emprisonner. Kyo n’aurait pas été étonné de se retrouver coincé entre quatre murs invisibles ou encore de ne plus pouvoir bouger. Il eu un léger mouvement circulaire avec ses bras pour vérifier cette hypothèse: le lycéen était encore maître de ses mouvements. Il y avait une chose que cette fille ne savait pas : Kyo n’est pas une proie facile. D’une voix plus grave, elle continua :


« Par contre, je connais quelque chose, ou plutôt quelqu’un, que tu ferais mieux de fuir, toi. »

Kyo resta de marbre, le regard droit devant, malgré qu’on lui tourne autour. Lui, fuir ? Plutôt mourir. Il n’aimait pas les lâches, et n’en était pas un. Soit il subirait la foudre de son « adversaire », ou alors le contraire. Mais en aucun cas, il ne fuirait. Là, elle se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’au coude.
Le jeune homme sentit le pas de son interlocutrice ralentir, elle s’agrippa à lui par derrière. Il ne s’attendait pas un contact aussi rapproché mais ne laissa rien paraître de sa surprise tandis qu’elle murmura, d’une voix étonnement douce :


« Méfie-toi ! Même les anges peuvent être des créatures démoniaques... »

Ange. Kyo imagina une petite créature, yeux bleus, cheveux blonds et fins. Un air innocent et enfantin sur le visage. En proie à toutes les horreurs de la vie. Pas du tout en accord avec l’adjectif « démoniaque ». Voulait-elle insinuer par là qu’elle était un ange ?
Kyo se libéra de l’emprise de Motoko en se laissant glisser le long de ses bras. Il alla s’adosser à l’arbre où il était beaucoup plus à l’aise pour penser. Là, il laissa s’échapper une phrase, il parla suffisamment fort pour être sur qu’elle l’entende :


« Contrairement à toi, je ne suis pas lâche. »

C’est vrai que cette réplique pouvait être blessante, mais il voulait lui faire comprendre qu’elle ne l’intimidait pas du tout. Elle devait comprendre une chose. C’est pourquoi il continua sur sa lancée, et remua le couteau dans la plaie. D’une voix forte et posée, il reprit :

« Je ne fuis pas ce que je suis réellement »

Il rapatria sa guitare ainsi que sa housse, avec lui, au pied de l’immense arbre, comme pour les protéger de la folie naissante de son interlocutrice.
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MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyLun 28 Sep - 20:39

Au mot ange, le jeune homme parut réfléchir. L’adolescente se demanda si elle devait lui montrer ses ailes, mais se ravisa. Il aurait tout le temps de le découvrir... Un léger sourire sadique s’afficha sur ses lèvres. La découverte de son don... Un truc dans le genre Motoko qui empoigne Kyo et qui le fait voler à six mètres de haut. Lui qui est au bord de la crise cardiaque et qui cri comme un porc qu’on égorge, elle qui se délecte de cette vengeance (non justifiée) comme on peut se délecter d’une délicieuse glace au chocolat. La jeune fille ria intérieurement à la vue de cette vision plus qu’agréable.
Ce genre de chose arrivait souvent aux gens que méprisait Motoko, et celle-ci ne se privait pas de son don. Une poufiasse qui la regarde de haut ? Hop ! Elle se met comme par magie à voler et finie, quelle coïncidence !, dans une benne à ordure ou dans un de ces camions qui ramassent les crottes de chien en ville. Ok, c’était méchant, puéril, idiot, etc... Mais il me semble que j’ai déjà précisé que Motoko était très susceptible, non ? Enfin, revenons au sujet principal...
Kyo se dégagea de l’étreinte de l’ange et alla s’adosser à un arbre, loin d’elle.
*Tiens, il n’apprécie pas d’être proche moi ? Intéressant...*
La jeune fille nota ce détail dans un coin de sa tête. Cela pourrait toujours lui servir plus tard...
Sa guitare à côté de lui, le visage soucieux, le garçon regardait dans le vague. L’adolescente ne put s’empêcher de remarquer qu’il était tout à fait son genre, avant de secouer énergiquement la tête afin de chasser cette pensée « malsaine » de sa tête. Cependant, ce que le jeune homme lâcha avec une totale indifférence refroidit rapidement notre ange.
« Contrairement à toi, je ne suis pas lâche. »
*Gnéé ?*
Motoko ne comprit pas tout de suite. Pourquoi la traitait-il de lâche ? Qu’est-ce qu’elle avait fait de mal ? La réponse ne tarda pas à arriver...
« Je ne fuis pas ce que je suis réellement. »
Ce fut un choc dans la tête de la 16 years old girl.
Les yeux de la jeune fille s’agrandir d’étonnement. Elle...fuyait ? Elle fuyait sa vraie nature ? C’est ça qu’il voulait dire ? Mais, pourtant... Lorsqu’elle avait choisi de ne plus montrer sa véritable personnalité, n’avait-elle pas affronté la vérité en face ? Non ?
L’adolescente était abasourdie. Depuis tout ce temps, elle prenait la fuite ! Elle, qui s’était considérée comme si forte...
Lâche, lâche, lâche, lâche, lâche...
Ce mot résonnait dans sa tête. Elle n’était rien qu’une lâche, elle n’était que ce qu’elle avait méprisé depuis toujours, elle était lâche ! Cette vision l’horrifiait. Elle se répugnait, elle se dégoûtait, elle se...
*Non !*
Non, elle n’était pas lâche ! Non, elle n’avait pas fuis ! Elle aurait pu se laisser faire lorsqu’elle avait été kidnappée, mais elle avait eu le courage de faire face à son adversaire, un colosse d’au moins 100 kilos, alors qu’elle n’était âgée que de 5 ans ! Elle aurait pu se suicider, ou se laisser mourir, lorsqu’elle avait appris la mort des deux êtres qui comptait le plus au monde pour elle, ses parents, mais elle avait décidé de continuer à survivre ! Elle avait choisie d’adopter une attitude qui, au plus profond d’elle, la dégoûtait et qui allait à l’encontre de ses valeurs, et ce pour atteindre son but ! Elle avait dû affronter la chose qui l’effrayait le plus, qui avait fait l’objet de nombreux de ses cauchemars, c’est-à-dire l’école de Takuetsu, et ce gars, qui ne savait rien d’elle, la traitait de lâche et l’accusait de fuir ?! Non, elle avait été gentille jusqu’ici, mais là, il était allé trop loin. Il n’arrêtait pas de la tester, d’essayer de la faire craquer et elle commençait à en avoir assez. Cela devait finir.
« Je ne sais pas à quoi tu joue depuis tout à l’heure, mais je commence à en avoir par dessus la tête de tes mesquineries. »
Le regard sombre, la voix grave, les mains sur les hanches. Il avait gagné, il avait réussi à la mettre en colère. Et ça n’allait pas aller dans son sens.
« Tu te moques de moi, tu me provoques, tu me juge sans me connaître, tu t’arrêtes uniquement sur mes apparences... »
Elle énuméra chaque action en levant un de ses longs doigts fins aux ongles manucurés de son poing, serré par la rage. Puis, elle s’approcha de Kyo et planta ses deux mains dans l’arbre qui le soutenait, de chaque côté de ses tempes, de façon à se qu’il se sente « emprisonné ». Les mots sortirent limite en hurlant de sa bouche.
« Qu’est ce que tu veux à la fin ?! »
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MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyLun 26 Oct - 14:41

Les yeux de Motoko s’agrandirent d’étonnement, laissant ses pupilles violacées s’assombrir. Elle était abasourdie, elle semblée embrouillée et perdu, tout à coup. Cette réaction confirmait ses hypothèses, il avait bel et bien touché point faible. Fier de lui ? Pas tant que ça. Kyo se demandait s’il n’était pas allé trop loin… Mais la délicatesse n’était pas vraiment son point fort… Cela lui faisait souvent défaut. Pendant qu’il réfléchissait à cent à l’heure, Motoko, qui semblait tout aussi pensive que lui, se ressaisit. Elle en avait assez qu’il l’a test comme cela :

« Je ne sais pas à quoi tu joues depuis tout à l’heure, mais je commence à en avoir par dessus la tête de tes mesquineries. »

Elle était en colère. Le lycéen avait réussi à le mettre en colère. Cette fille qui semblait quelque peu impulsive s’était retenue jusqu’ici. A quoi est-ce qu’il jouait ? Lui-même l’ignorait. Enfin, en partie. Et dire que tout était parti d’un petit « con » qui voulait accompagner une jeune fille qui chantait à la guitare…
Aujourd’hui, il était différent des autres jours. Plus… arrogant encore. En fait, il voulait juste lui faire comprendre que son hautaineté était très dérangeant. Peut-être s’y était-il mal prit ? Peu importe, ce qui est fait est fait. Il n’avait pas à regretter, le jeune homme retourna sur Terre en entendant la voix de la jeune file raisonner de nouveau :


« Tu te moques de moi, tu me provoques, tu me juge sans me connaître, tu t’arrêtes uniquement sur mes apparences... »

Il avala chacune de ses paroles de travers, comme une pilule qu’on lui faisait avaler de force. Le jeune homme déglutit. Elle planta chacun de ses points dans le tronc d’arbre, sur lequel il était adossé. Kyo eu un léger sursaut de surprise. Il eut cru que le poing, qui atterrit de chaque côté des tempes, allait s’écraser sur son visage. Une prochaine fois peut-être, s’il continuait de l’énerver ainsi… ? Elle hurla presque :

« Qu’est ce que tu veux à la fin ?! »

Il ne savait plus quoi dire. Kyo n’essaya pas de s’enfuir d’entre les deux poings de son interlocutrice. Il se repassa tout ce qu’il venait de dire dans sa tête. C’est vrai que c’était méchant, mais il faut dire qu’elle l’avait bien cherché… S’excuser ? Non. Allait-il tenter de se rattraper ? Peut-être…

« Je veux juste que … Laisses tomber. »

Il faisait des débuts de phrases sans avoir pensé à la fin, même lui ne savait pas ce qu'il voulait dire. Il n’était pas normal. Soit, il était dépassé par les évènements, soit il était intimidé par la jeune fille, un peu trop proche de lui… La deuxième option semblait la bonne… Kyo prit une grande inspiration et esquissa un très léger sourire, presque invisible:

« Que dirais tu, si on oubliait tout ça ? »

Il allait tenter de sympathiser avec Motoko Keisang. Qui l’aurait cru ? Fou ? Qui ne tente rien n’a rien, comme on dit… Il continua dans sa lancée :

« Je ne suis pas un pervers et je ne suis plus un inconnu. Si c’est ce que tu crains, je ne ferai part à personne de ce que j’ai vu et entendu ici. »

Il ne bougea pas. Les yeux plongés dans ceux de la jeune fille, pleins de sincérité :

« Chantes, s’il te plait. »

Il sentait que toutes ses illusion allaient très vite s’évanouir par une réponse négative de la collégienne et qu’il allait retourner, seul, dans sa chambre… Il aura essayé. C’est sa réaction qui déterminera l’avis de Kyo sur cette personne.

[HJ: Désolé pour le retard… =S]
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MessageSujet: Re: C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] C'est souvent lorsqu'on croit qu'on est seule qu'on ne l'est en réalité pas... [PV Kyo-kun] EmptyJeu 29 Oct - 10:50

Lorsque ses deux poings cognèrent l’arbre, Motoko pu apercevoir de la surprise dans le regard de Kyo. Apparemment, il ne s’attendait pas à ce qu’elle s’énerve.
Les traits toujours durcis par la colère, la jeune fille observait son « prisonnier ». Ses yeux violets clairs étaient posés sur elle, mais on voyait clairement qu’il ne la regardait pas. Ses prunelles perdues dans le vague, il semblait en intense réflexion. La collégienne attendait sa réaction, immobile, à un tel point que sa poitrine se soulevait à peine sous sa respiration. Enfin, le jeune homme ouvrit la bouche.
« Je veux juste que … Laisses tomber. »
Malgré son expression, qui n’avait pas changée, Motoko était étonnée. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Pourquoi Kyo, lui qui avait parut si sûr de lui-même tout à l’heure et qui tenait tant à lui tenir tête, hésitait maintenant ? Qu’est-ce qu’il lui arrivait ?
*Je lui fait peur. J’ai gagné. Il voulait me montrer qu’il était plus fort, mais j’ai fini par le vaincre.*
Un léger sourire narquois se dessina sur ses lèvres. Oui, au final, elle était imbattable. Elle pouvait mettre n’importe qui à sa merci, et cette rencontre ne faisait que confirmer la règle. Et maintenant, elle allait pouvoir utiliser son influence pour faire disparaître tous les évènements pouvant mettre en cause sa réputation de la mémoire de ce jeune homme. Et ce ne serait qu’une victime de plus à son palmarès.
Elle soupira mentalement.
*Dommage... Je pensais qu’il était différent.*
Son visage se rembrunit. Non, les individus de l’espèce humaine, à part quelques rarissimes exceptions comme Shinobu, était tous les mêmes. Elle ne devait faire preuve d’aucune indulgence.

« Que dirais tu, si on oubliait tout ça ? »
La réponse lui vint tout de suite à l’esprit : NON. À quoi il pensait ? Que Motoko Keisang pouvait oublier un tel affront, une telle insulte ? Non mais il allait pas bien le p’tit gars ! On voyait qu’il ne la connaissait pas. D’ailleurs, elle s’apprêtait à lui lancer un « Tu peux toujours rêver ! Tu croyais vraiment t’en sortir comme ça, après ce que tu viens de me faire ? » avec une bonne dose de colère, mais le jeune homme ne lui laissa pas le temps d’ouvrir la bouche.
« Je ne suis pas un pervers et je ne suis plus un inconnu. Si c’est ce que tu crains, je ne ferai part à personne de ce que j’ai vu et entendu ici. »
La rage de l’ange retomba. Il s’engageait à ne rien dire alors qu’elle ne l’avait même pas menacé ? Il y avait un truc qui clochait, là. Était-il fou ?
La jeune fille observa son interlocuteur, sans prendre la peine de cacher ses réels sentiments derrière une carapace impassible de méchante. Elle pouvait déceler dans les yeux froids de son adversaire toute la sincérité qu’il était possible d’avoir.
Au fond, pourquoi était-elle en colère contre lui ? La seule chose qu’il avait faite était de se protéger contre elle. Était-ce parce qu’il lui avait résisté, ne serait-ce qu’un moment ? Non, ça allait plus profond que ça. C’était le fait qu’il savait qui elle était vraiment. Mais quand on y repensait...ce n’était pas de sa faute, mais entièrement de celle de l’adolescente, qui ne s’était pas montrée assez prudente.
Elle reporta son attention sur les traits fins du garçon. La conclusion s’imposait à son esprit.
*C’est quelqu’un de bien.*
Voir Motoko reconnaître ses fautes était quelque chose qu’on ne voyait qu’une seule fois dans sa vie.

La jeune fille ignora le « Chantes, s’il te plait. » du garçon. Elle n’en avait pas envie et de toute façon, elle avait quelque chose de bien plus important à régler avant.
Le regard sérieux mais sincère, l’ange prit les mains de Kyo entre les siennes. Elles étaient grandes et chaudes, tandis que celles de la jeune fille étaient petites, fines et glacées. Elle s’exprima d’une voix qui ne cachait en rien ce qu’elle était vraiment, c’est-à-dire la plus sérieuse du monde. Elle ne cherchait plus à passer pour une jeune fille arrogante et cruelle. Cela ne servait plus à rien de toute manière, puisque le garçon avait bien comprit que ce n’était qu’une couverture.
« Une promesse est une promesse. »
Les yeux plongés dans ceux de Kyo, cherchant le moindre signe pouvant exprimer sa réaction, elle reprit sur le même ton.
« Prouve-moi que tu es digne de confiance. »
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