Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent.

Invité

Je rentre dans ma chambre, énervée, après la fin du cours. Il est 18h03 et c'était le dernier de la journée, Dieu soit loué.
Seigneur, que l'humanité m'irrite. Il faut que je sois seule, un peu.
Avant de partir, je jette un petit coup d'oeil par la fenêtre: nuages grisouillant et pas mal de vent, mais visiblement, il ne pleuvrait pas, puis je tourne la tête vers le grand miroir.
Je décide de me poser 3 minutes pour me regarder.
La première chose qui m'attire, c'est évidement la petite marque que j'ai sous un oeil. Je n'ai pas eu à utiliser mon Don aujourd'hui, alors elle ressemble à un petit tatouage, je trouve ça assez marrant. Si prés des orbites bridées, on ne peut pas manquer mes iris, couleur vert d'eau. En fait, ça se voit pas tant que ça, vu la tignasse qui leur tombe devant. Une tignasse noire et raide comme des baguettes. Des cheveux de japonaise quoi. Je suis habillée comme souvent d'un simple T-shirt blanc, d'un jean et de ma veste militaire bleue-marine que j'affectionne tant.
Franchement, je crois que sans mes longs cheveux et sans maquillage, je pourrais passer très facilement pour un garçon. C'est rigolo, faudrait que j'essaie au moins une fois ! Mais voilà que je reviens au même sujet: l'avis des gens, ce qui m'amène à penser à l'humanité et là, mon irritation me reprend. Alors je sors, en claquant la porte.
Dehors donc, le vent souffle, sifflant dans les oreilles et fesant valser ma chevelure derrière moi. Pff, pathétique. Ca fait comme dans les films, les instants de mélancolie où le héros est triste, où le vent souffle (bis) dans ses cheveux et où enfin le temps est grisonnant. Pareil. Voilà qui m'énerve encore plus. Mais je ne sais pas où aller.
Allez savoir pourquoi, je me souviens soudainement d'une citation "Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent.". Je vais aller dans la forêt ! Il n'y aura personne, n'est-ce pas ?

Me voilà assise sous un arbre. Il n'y a pas beaucoup de lumière ici, et le jour ne devrait plus tarder à laisser place à la nuit. Mais je suis seule, loin de tous ces idiots.
Le temps que j'arrive ici, évidement, je suis tombée. Heureusement, il n'y avait que deux ou trois élèves mais quand même. J'ai modifié leur souvenir, eux ne penseront avoir vu qu'une fille se penchant pour ramasser ils-ne-savaient-quoi.
Alors mon esprit vogue vers mes souvenirs à moi, et je le revois lui. Il me manque cet idiot. Cette fois, c'est affectif. J'aimerai tellement....
*CRAC SONORE*

Je sursaute et me colle un peu plus au tronc.

-Et m*rde...

Luka se redressa, passablement vexée. Non mais quel était l'andouille finit qui avait mit une branche à ras du sol, exprès pour qu'elle se ramasse dans un bruit de bois cassé.

Soupirant fortement, elle s’épousseta d’un geste rageur. Décidemment, ce n’était pas une bonne journée. Non, tout avait foiré du début à la fin, si tant est qu’elle soit finit. D’abords, la douche froide, des cours plus ennuyeux que jamais, une colle pour insolence, et cette petite bande d’abrutis qui n’avait rien d’autre a faire que de l’emmerder… non vraiment… tout aller de travers.
Et ces idiots, ah, si seulement elle avait pu les envoyer balader, ou leur lancer un sort, les maudire jusqu'à les vingt cinquième générations minimum. D’ailleurs c’était pour cela qu’elle était venue en forêt aussi tard, pour pester tranquillement contre le monde entier, mais apparemment une branche fourbe en avait décidé autrement…
Ramassant sa sacoche, et encore plus énervé qu’avant, elle shoota rageusement dans un caillou, soulevant ainsi le par terre de feuille morte dans un bruissement sec. Il fallait absolument qu’elle passe ces nerfs, n’importe quoi ferais l’affaire…
Ecartant une branche basse qui était sur son passage, à moitié penchée, elle écarquilla les yeux de stupeur. Depuis quand on se retrouve nez à nez avec un autre élève dans une si grande forêt ?

Avançant encore un peu, son visage passa de la stupeur au sourire ironique et au regard moqueur. Le comment n’était pas important finalement. Non, la jeune fille aux allures garçonne qui se tenait devant elle semblait encore sous le choc de son apparition… 'Ou alors juste impressionné que je puisse faire autant de boucan...'

Quoi qu’il en soit, cette gamine qui semblait encore au collège, n’avait pas l’air ravi de cette rencontre inopiné, surtout qu’elle était toujours collée à son tronc comme si sa vie en dépendait.
Luka la dominait de toute sa hauteur, se délectant de cette position. Toujours un sourire moqueur aux lèvres, fourrant les mains dans ces poches, elle lança, ironique :

-Alors, on sursaute au moindre bruit ? Faut pas se balader a la tombé de la nuit gamine.

Finalement, peut être que le n’importe quoi, deviendrait un n’importe qui, et cette collégienne et son « tatouage » sous l’œil ferait surement l’affaire, surtout qu’elle semblait avoir passé une sale journée aussi.

Invité

Devant moi, se dresse soudain une fille -ou un garçon manqué plutot, quelqu'un comme moi en somme. Comme moi... Oui, on doit certainement avoir quelques points communs, surtout en ce moment, car elle aussi semblait de mauvaise humeur, contrariée tout comme je l'étais.

En fait, dans d'autres circonstences, je pense qu'on aurait pu s'entendre.... On aurait pu.
Car déjà, je déteste cette apparition, et plus particulierement ses lèvres qui arborent un sourire des plus moqueur.s Quoi, qu'est-ce que j'ai ? Que me vaut ce rictus mesquin? Aurais-je du stylo sur le nez ?
Mon irritation ne cesse d'augmenter tandis qu'elle me surplombe de toute sa hauter, ajoutant à mon coté pathétique. Elle est plus grande que moi et me le fait bien comprendre... Plus grande, non seulement là, dans cette position au combien humiliante (HS: hum...hors contexte, cette phrase est un peu tendencieuse....), mais aussi en âge car je ne suis qu'au collège là où elle semble être au moins en fin de lycée. Grrrr.
Je lève sur elle mes yeux de chats en colère.
Son sourire la quitte...pour me lancer une pique.

"Tu t'es vu ?"

Wooops, ça, c'est sorti tout seul. Si je n'étais pas énervée, j'aurai rougiiiiiiii à n'en plus finir. Mais bon, par chance, le feu de la honte ou de la timidité ne me monta pas aux joues.

A ses mots, le sourire de Luka disparut, aussitôt remplacé par un rictus et un regard glacial et meurtrier.

Cette gamine avait du cran, il fallait l’admettre. Ou bien était elle totalement inconsciente ? Cela lui aurait plut en d’autre circonstance…

En tout cas, le résultat était là. Luka était muette, de rage, mais surtout de l’immaturité de la réplique. Est-ce que cela valait le coup de donner une réponse cinglante ? Non, surement pas. Quoique… Finalement, puisqu’elle aussi semblait vouloir passer ses nerfs, cela pourrait être intéressant.

Sortant les mains de ses poches, Luka s’approcha de la gamine, et se pencha légèrement, détaillant chaque partie de son corps sans aucune gène. Des cheveux longs, noirs, plus raides qu’un mort. Une veste militaire qui cachait une bonne partie de ses formes, pour peu qu’elle en ait un jour. Un t-shirt simple, blanc. Et un jeans. Basic.

Son rictus s’élargit un peu plus, mais ses yeux ne changèrent pas, glacial, meurtrier. Elle se pencha un peu plus, jusqu'à planter ses yeux dans les siens. Puis, d’un geste rapide, elle la saisit au col, des deux mains, et la redressa d’un coup la collant du même temps contre son tronc.
Tient, elle était plus grande qu’elle y paraissait, même si la encore, elle la dominait largement. Mais ce n’était pas important. Non, ce qui était important, c’était de pouvoir enfin lâcher la hargne qui lui rongeait l’estomac…

-Effectivement. Et je suis ravie de ne pas te ressembler à cet instant…

A coté de la violence de son geste et de sa hargne, le ton que l’universitaire venait d’employer était doux et velouté. Même sa prise sur le t-shirt blanc semblait douce malgré sa fermeté. La seule chose qui trahissait son état était ce regard qui ne l’avait pas quitté depuis que la gamine en question lui avait répondu.

Invité

Je me risque à poser les yeux sur le visage de cette autre androgyne, dans un élan de courage... à moins que ce ne soit de folie ? Je ne sais pas. Je suis énervée, voilà ma seule certitude.
En réaction à ma réponse échappée, je vis son sourire se décomposer en un rictus malveillant tandis que son regard... Me glaça. Là dans le creux de mon arbre, je réalise où je suis, j'entends par là dans quelle école. Les gens ici, ne sont pas pareil que les débiles auxquels j'avais à faire, ceux là pouvait me faire plus de mal. Mais voilà, ma colère courre dans mes veines et empoisonne ma raison, me faisant relever le menton.
Pendant un instant, je cru lui avoir rabattu le caquet: elle ne bouge pas.
La même irritation qui m'avait retenu de rougir tout à l'heure me permit de réprimer un frisson tandis que l'inconnue sortait ses mains de ses poches et m'étudiait.
Je ne dis mot et me contentais de suivre ses yeux.

-Effectivement. Et je suis ravie de ne pas te ressembler à cet instant…

Si j'ai été refroidie précédemment par ses iris, ce n'est rien à coté du froid polaire qui remplace à présent mon sang. Je sais que mes yeux s'embuent et j'entrouvre la bouche. Aucun son n'en sort, j'ai le souffle coupé. Je me rends compte alors qu'elle vient de m'exploser contre le tronc où je croyais trouver du réconfort. Je serre les poings, je serre les dents, mais c'est bien mon coeur qui est le plus serré dans ma poitrine. Pourtant, cette fille ne l'oppresse pas de sa main, du moins juste assez pour que je sois maintenue contre l'arbre.
Je sais qu'une larme ne va pas tarder à couler, je la sens perler, donc je ferme mes paupières, je me concentre. J'essaie, mais mes pensées sont toutes tournées vers ce souvenir, le mien. Pas celui de l'inconnue que je veux modifier. Je gémis de frustration.

Un léger gémissement, a peine audible s’échappa des lèvres de la collégienne, et une vague de puissance parcouru le corps de Luka. Cette sensation était plus que grisante. Dominer une personne, juste comme ça… En temps normal, elle aurait trouvé son propre comportement odieux. Oui mais voila. Les faits étant ce qu’ils sont, l’universitaire n’avait aucune envie de culpabiliser et encore moins changer de comportement dans les minutes qui allait suivre… au contraire. Cette fille allait prendre pour les autres, c’est vache, mais c’est comme ça.

Sortant de ses pensées, Luka remarqua alors le manque de réaction et surtout le manque de répartis de la gamine. Elle se pencha un petit peu plus sur son visage, ne laissant que quelques centimètres entres leurs peaux et riva ses yeux sur cette petite brillance au coin de la paupière. En fait à bien l’étudier c’est…un début de larme?

Cela stoppa la jeune fille quelques secondes. Cette gamine était à deux doigts de pleurer, là, cash, collé à un tronc, devant elle… Tant pis. Quitte à la descendre autant faire ca bien.

D’une secousse, Luka la força à ouvrir les yeux, et la maintenant toujours fermement contre le tronc elle laissa glisser les mots hors de sa bouche comme un doux venin, libérant calmement, peu-être un peu trop calmement sa colère.

-Tu te mets à chialer maintenant…pathétique…ce n’est pas la peine de jouer les durs si la secondes d’après tu chialer comme la gamine que tu es.

Tout en disant cela, Luka écarta les pans de la veste de la collégienne et posa la encore un regard sans gène sur sa poitrine légère tandis qu’un sourire moqueur fleurit sur ses lèvres… Apres quelques secondes de silence, elle ajouta sarcastique :

-Au lieu de faire le mec, tu ferais mieux de t’habiller comme une fille, tu pourras chouiner tranquille, et peut être même ne plus ressembler a un pack-man carré.

L'universitaire se détacha sensiblement de l'autre jeune fille, tout en gardant sa prise sur sa poitrine, presque impatiente de voir ce qui allait ce passer...

Invité

A travers mes yeux embués, je tentais tant bien que mal de cerner ce personnage. Et dire que je n'arrivais pas à me concentrer pour modifier son souvenir ! Las, je crois que je donnerai tout l'or du monde pour changer les miens...
J'avais toujours trouvé mon Don très utile. La plupart du temps, le subconscient des humains normaux ne travaillait pas beaucoup ainsi je pouvais facilement me jouer de leur mémoire, bien que je ne le faisais que dans certains cas.
Je me rendai compte à ce moment que j'aurai pu sans peine être une grande criminelle. Si j'avais plusieurs vies, j'aurai aimé tenter ma chance dans la pègre et contourner les alarmes et autres matériels de surveillance. Mais voilà, j'étais gentille, une gentille frustrée mais une gentille quand même. Dommage pour ma carrière de méchante....

Je sentai le souffle de l'inconnue sur mon visage et remarquai alors sa proximité.
Je ne sais toujours pas pourquoi je fis cela, mais une chose est sûre, je l'accomplis: de toutes mes minuscules forces d'adolescente qui ne faisait pas beaucoup de sport: j'appliquai 'violament' ma tête contre ce front si près.
Nul doute que j'allais le regretter....
Je l'entendai alors parler. Moi pleurer ? Ah ! elle s'imaginait que c'était elle qui m' humidifiait les yeux alors que ce n'était que de la faute conjuguée de mon passé et de ses mots ?
L'Universitaire devant moi m'examina sans malaise. Lorsqu'elle vit que je n'avais pas vraiment de poitrine, je dégluttissai de rage. Comment osait-elle ? Et ce sourire moqueur...
Ah ça, je regrettais mon coup de boule, je regrettais de tout mon être de n'avoir pas su cogner plus fort. Alors je me promettai de changer cela.
Elle attaqua d'une phrase pleine de venin mon apparence... Je reniflai bruyament:
"Non, je suis une fille, je l'accepte en revanche toi, on dirait que t'as un problème avec ton corps !"
Pack-man carré toi-même ! Dès cet instant, je me promettai de changer aussi mon apparence, je me féminiserai. Ainsi, ce sera moi qui gagnerait car ce sera moi qui aurait accepté ce que la nature m'avait donné.

Son sourire s’effaça sensiblement. Cette sale gamine avait visé juste mais elle n’était pas encore prête de dominer la partie. La rouquine avait survécut a pire que ça, mais le jeu commençait à devenir intéressant. Surtout que cette réflexion lui avait remis les nerfs à vif. Combien de fois elle avait souffert d’être une fille, d’avoir était habillé en homme, d’être ce qu’elle était…

Sans vraiment s’en rendre compte elle appuya un peu plus sur le thorax de la collégienne. Et cette petite peste aux allures m’as-tu-vu venait lui faire une leçon de moral ? Juste parce que la pauvre petite était complexé par son manque de poitrine ? C’était risible. Et pathétique.

Comment pouvait-elle se préoccuper d’un détail aussi futile, alors qu’elle-même haïssait tout ce qui la constituait.

Luka étreignit encore un peu plus sa prise. La colère se répandait en elle à une vitesse fulgurante, grisant son esprit... Ce salaud l’avait trahis, l’avait dénoncé, montré du doigt, lui avait fait sentir à quel point elle était faible… Ceci ne fit que s’ajouter a sa hargne…

Car c’était cette fichue môme avec la langue trop bien pendue pour sa santé physique qui avait fait remonté cet enfoiré a la surface… Mais ca n’allé pas se passer ainsi… Non…

L’universitaire encra ses yeux dans ceux de la gamine. A cet instant elle regrettait vraiment de ne pas pouvoir tuer les gens, ou au moins les faires souffrir d’un simple regard.
Sa prise se fit encore plus pressante, au point de sentir la respiration mal a assuré et par moment les battements rapide de cette collégienne méprisable.

-Soit…Mais j'ai conscience de ce que je suis. Si tu accepte tant d’être une fille, je ne vois pas l’intérêt de nous camoufler ton corps. Aurais-tu peur que ces noisettes fassent fuir les autres ? Ou bien tout simplement tu n’admets pas que tu n’es qu’une petite ados complexé de plus, qui fait tout un foin parce que les autres filles ont de plus beaux appâts.

Sa voix se mua en un murmure glacial, moqueur, sans pitié. Elle n’avait toujours pas lâché sa prise, au contraire, elle l’assura un peu plus, n’hésitant pas a bloquer le corps de la jeune fille contre le sien, s’accoudant, de sa main libre contre le tronc qui restait témoin silencieux de leurs haines, le tout dans une attitude terriblement masculine, l’œil brillant du leur machiavélique.

Invité

[Désolée j'avais pas vu que t'avais RP ><]

1-1 A voir le sourire sur ses lèvres se faner, j'ai touché juste, moi aussi. Même si ce n'est pas le moment, je m'en félicite intérieurement. On est à égalité, j'en suis sûre.

C'était ce que je croyais il y a un centième de seconde.
2-1 En effet, le temps de ce petit laisser aller à un compliment personnel et la voilà qui resserre son emprise, me clouant un peu plus encore contre le tronc d'arbre. Je me rend compte alors que ce dit tronc n'est pas si confortable que ça avec son écorce légèrement saillante par endroit et, surtout, que l'on est loin d'être au même niveau elle et moi. Plus que le style vestimentaire d'un garçon, elle en a la pire attitude: celle du bagarreur 'cacaille'.
Je fais la maligne et pourtant, je n'en mène pas large. je sais pertinament que d'ici cinq minutes, je serai en pleurs entrain de la suplier d'arreter de me cogner dessus telle la gamine qu'elle décrit. Si vous saviez comme en cet instant je me sens ridicule...
Sa main me colle un peu plus et peu à peu, je sens mes poumons qui 'rament' pour m'apporter l'oxygène nécessaire à la vie.
Toute concentrée sur ma petite personne, comme d'habitude, je n'avais pas remarqué qu'elle me parlait. je prend la conversation en route:

"fuir les autres ? Ou bien tout simplement tu n’admets pas que tu n’es qu’une petite ados complexé de plus, qui fait tout un foin parce que les autres filles ont de plus beaux appâts."

3-1 pour elle. Oui, elle a bon. Sauf que c'est pas TOUS les autres que je fais fuir... Bref, ce n'est pas la question, j'aurai tout le temps de déprimer à ce propos après, pour l'instant, elle m'irrite à encore appuyer sur un point sensible. Je me sens ridicule ... parce que je suis comme les autres adolescents ! Elle a raison...

Depuis que mon père n'est plus avec ma mère, il arrive que je me mette en rogne et pire pour des broutilles. Dans ces moments, j'ai tellement envie de cogner que je m'enfonce les ongles dans la paume en serrant mon poing à l'extreme. Parfois il en tremble même...
Et bien le problème, c'est que cette colère ne m'assaillit jamais lorsque je suis face à un adversaire comme aujourd'hui. Au contraire, je me ramollis et désespère... Comme les autres adolescents de base.
Les mots "moi", "comme" et "adolescents de base" ne devraient jamais se retrouver dans une même phrase s'il n'y a pas de négation !
je m'entend bagayer, à demi rageuse quand même:

"Je ne me camoufle pas !"

C'est vrai après tout: j'évite d'enlever ma veste par conséquent, on ne voit pas beaucoup de centimètres carrés de ma peau hormis celle des mains et du visage mais je ne me camouffle pas.
Ma réplique est bien pitayable, même moi je le sais, mais qu'est ce que je pourrai faire d'autre, hmm ?
Une idée germe dans ma tête et je répète comme un souhait litanique une petite successon de syllabes.

Etrange.

Deux secondes auparavant, aurait juré que cette mioche aller lui foutre un sérieux coup de tête ou au moins riposter. Mais non. Absolument pas. Rien, nada, niet, que dalle, néant, vide, trou noir…

Donc étrange. En fait non. En y regardant de plus près non… Cette mioche étaient maille perdu dans ses pensées…ou peut être qu’elle avait réussit à lui clouer le bec ?Mais ca n’allait pas du tout. Absolument pas. Une boule de nerf se serra dans le ventre de Luka. Depuis quand on ignorait aussi superbement une bonne attaque acerbe ? A quoi pouvait bien penser cette stupide gamine trop nombriliste ?! C’est le genre de truc qui avait le don de la faire sortir hors de ses gons. Et à l’ instant même, elle aurait donné cher pour savoir ce qu’il se passer dans cette petite caboche…

Luka, approcha légèrement son visage de celui de la collégienne. Pas facile de voir a travers ce rideau de cheveux noirs…et pourtant…non, elle ne se trompait pas…c’est bien des larmes qui sont en train de naitre aux coins de ses yeux…

Pathétique.

Mais cela n’empêcha pas un sourire victorieux de naitre sur son visage. Elle était tombé juste, et surtout les deux pieds dans le plat, la où ca fait mal apparemment… Mais ca ne suffit pas non… Il lui fallait plus… un peu comme dans l’antiquité… Ces romains avides de sang dans leur jeu… A cet instant, la rouquine ne pu s’empêcher de se trouver des points communs avec eux… Ne serait ce que la soif de voir l’adversaire a terre…

Ben oui, mais voila. Ce n’est qu’a retardement que la dite rouquine se rendit compte que l’adversaire qui se tenait en face d’elle venait de baragouiner quelques choses… UN « Je ne me camoufle pas !! » Qui manquait un peu de conviction…

Jouissif.

Son sourire s’étira encore un peu plus. Menteuse… Bien sur que tu te cache...Un tel manque de conviction dans la voix, ca devrait pas être permit. Si seulement ses petites larmes voulaient bien couler pour de vrai, ca serait tellement… agréable…

Mais la encore, cette petite écervelé refuse de se taire, non… au contraire… Une sorte de litanie s’éleva de sa bouche… Et le sourire de Luka s’évanouit. Et son teint devint plus pale. Car c’est un détail qu’elle avait omis ici….Les gens ont des pouvoirs, et si le sien lui étaient parfaitement inutile, se n’était peut être pas forcement son cas, a elle.

Ses yeux s’agrandirent, un second nœud fit disparaitre le précédent… Cette gamine pouvait être dangereuse finalement…Elle se détacha totalement de la collégienne, ne gardant que son bras, appuyé encore et toujours sur son torse.

Stupide.

Il suffisait de l’arrêter maintenant. Violement. Sans aucune once de pitié, et surtout savoir bluffer a la perfection…
Son regard se fit plus dur que jamais et après l’avoir lâché une seconde, elle reprit son emprise sur son col, approchant par la même occasion leur deux corps avant de la projeter, une seconde après au sol.
Un tapis de feuille morte se souleva. Mais Luka ne s’arrêta pas à ce détail. Elle n’avait pas de défenses efficaces autres que ses points et ses mots… Aussi elle ne laissa pas le temps a la petite collégienne de comprendre qu’elle venait de passé du statut vertical a celui d’horizontale, qu’elle était déjà assise dessus a califourchon, lui coinçant par la même occasion les coudes sus ses genoux…
Qui a dit que c’était mal de jouer à la bagarre ?

Mais l’universitaire ne s’attarda pas sur ce point… Maintenant qu’elle savait ou cela faisait mal… Et qu’elle avait réussit à arrêter, ne serais ce que deux secondes le flot de mots, elle allait mettre ca a profit. Aussi elle s’appliqua à prendre la voix la plus menaçante et la plus froide qu’elle est, s’appuyant de parte et d’autre de la tête de la collégienne et dit, implacable, assurée :

-Ne joue pas à ca avec moi gamine…T'es pas de taille T’es une menteuse. Tu te cache même derrière tes cheveux… t’es pathétique, une ados nombriliste et lâche.
Haine.

D’un geste presque trop doux, Luka dégagea les quelques mèches de cheveux qui camouflait le regard de celle qu’elle dominait, encore une fois, et y ancra un regard méprisant et assassin. Décidément cette gamine allait sentir passer sa douleur… Peut importe ce que peut raconter la petite voix qui sort de sa sacoche...

{désolé, je me suis un tantiné emporté je crois...- -"}

Invité

[Mais nan mais nan^^ je te demanderais juste une chose: si elle frappe, que ce ne sois pas sur le visage xD Merci =) ]

Me voilà ailleurs, loin, je ne voyais pas les yeux marrons orangés s'agrandirent, ni la bouche se tordre en un sourire satisfait. Peut être, sans m'en rendre compte, sentais-je le souffle ennemi se rapprocher un peu à un moment. J'étais trop concentrée sur ces quelques syllabes répétées à n'en plus comprendre le sens, à tel point même que je les chuchotais doucement. L'universitaire ne pouvait pas m'entendre, du moins pas me comprendre, j'en étais persuadée. A l'instant où je me rendais compte que mes psalmodications étaient murmurées, elle se détacha de moi. Je ne compris pas ce geste et fronçais instinctivement les sourcils. Pourquoi se reculer ?

"On a peur ?"

M'amusais-je malgré moi, toujours avec une voix très basse, lorsque je saisis une lueur dans ses yeux à moins que... Oui ! Mon pouvoir !
J'avais réussi à pénétrer ses souvenirs immédiat pour voir que je lui avais inspiré de la peur. Je m'étonnai de mes capacités et en retirai une immense fierté.

Ma joie fut néanmoins de courte durée et sans avoir pu expirer une fois après mon murmure certainement zappé par mon interlocutrice, je me retrouvais à nouveau violament projetée contre quelque chose. Plus tard, je m'aperçus que si le choc n'avait pas été très rude, c'était parce que j'aterris sur un tapis de feuilles mortes.
Je me sentis emprisonnée tandis qu'un poids s'abattait sur ma cage thoracique et que mes bras se retrouvaient entravés.
Je levais finalement les yeux, un peu sonnée pour constater qu'ELLE était à l'origine de ce mal.
Puis je sus que je souriais. Mes yeux trahissaient sans doutes l'amusement que me procurait la pensée de sa peur. Mon Don n'était guère très utile offensivement mais il a au moins l'avantage de nécessité un regard et non un contact ou une quelconque liberté de mouvement autre que celle de mes yeux.
Ah elle n'était décidement pas si maligne qu'elle le disait. Depuisle début, elle ne m'avait pratiquement pas lâchée une fois. SI j'avais eut un autre pouvoir nécessitant un contact donc, elle aurait bien souffert....

Un persifflement me tira de mes songes:
-Ne joue pas à ca avec moi gamine…T'es pas de taille T’es une menteuse. Tu te cache même derrière tes cheveux… t’es pathétique, une ados nombriliste et lâche.
Haine.

Lisait-elle dans mon esprit ou était-ce une simple coïncidence que cette phrase ? Je m'inquietais et mes iris ne devaient plus montrer une assurance sans faille...
Il me sembla que son Don était innofensif sur moi, mais comme elle ne s'en était pas directement servit lorsque j'étais dans les parages, je ne pus en avoir la confirmation.
Et quand on n'est pas sûr, on fait le canard.
Mes cheux glissèrent sur le coté et je frissonnai de dégout sous les doigts de cette nana qui osait s'en prendre à plus petite qu'elle. Mon regard vert d'eau ne put que se faire empalé par celui tueur de la.... demoiselle ?
Cela me mit un coup au moral...vous ne pouvez pas savoir.
Le coin de mes paupières était humide, tellement d'ailleurs que je sentis les larmes glisser inexorablement vers le sol. Je ne voulais pas qu'elle voit l'effet qu'elle me fesait alors je refermais plus fort que jamais mes dites paupières et serrai les dents. Les muscles de mes brast de tout mon corps en vérité se contractèrent comme pour faire bloc.

{Vraiment vraiment désolé de ne pas avoir repondu plus tôt, je t'es pas oublier, mais ma connexion a subitement decider de partir en vacance pour revenir hier...-_-', et t'inquiete elle ne frappera surement pas^^"}

[justify]Voila une sensation étrange que de sentir quelqu’un se tendre sous soi. Vraiment, comme si d’un coup on ne pouvait plus avoir d’impact sur la personne. Luka en aurait presque gémit de frustration, si elle n’avait pas vue ses deux petites larmes s’échapper enfin de ses paupière hermétiquement closes.

Et à la place d’un gémissement c’est un rire franc et cristallin qui s’envola. Elle avait réussit. Même si c’était une piètre victoire, sur une pauvre gamine qu’un rien avait suffit à faire craquer… Mais quel soulagement…comme si une partie de sa haine s’enfuyais avec les larmes de la collégienne. Surtout qu’apparemment, elle avait décidé de se taire. Pour une fois… Le calme commençait à revenir en elle, et à bien observer la pauvre « chose » coincé sous elle, l’universitaire aurait presque eu pitié. Pitié au point d’hésiter a continué sur sa lancée. Devait-elle lui donner la raclée du siècle ou simplement se contenter d’une leçon d’humilité ?

Luka l’observa un moment. Le visage de la gamine était crispé, et malgré cela il rester plutôt agréable… Comment pouvait-elle vraiment complexer sur son apparence ? Et dire que quelque part, elle se retrouvait en elle, s’était vraiment pathétique… Et cette stupide poupée qui ne voulait pas se taire…

-LA FERME !!

Et m*rde. Voila, ca lui avait échappé. Et pas dans un murmure, non, une bonne grosse et franchouillarde gueulante. Pour faire taire sa poupée qu’elle était seule a entendre… non mais vraiment… L’universitaire se désespéra elle-même, il serait bon qu’un jour elle apprenne à contrôler ses paroles quand même… Surtout que se n’était pas vraiment passé inaperçue auprès de sa «victime ». Luka soupira, au moins sa poupée s’était tue, c’était ca de gagné non ?

Aussi elle se reconcentra presque immédiatement sur la collégienne, qui avait rouvert les yeux pour le coup. Il valait mieux bluffer, encore une fois… L’universitaire reprit son expression assurée et menaçante qui l’avait quittée quelques secondes plus tôt et sourit. Maintenant que cette stupide gamine avait pleuré, et que, elle ne possédait pas de pouvoir véritablement dangereux, il fallait passer à la phase supérieure. Et la passer a tabac ne servirait a rien a cet instant, mais peut être que…

Son sourire s’élargit et devint un peu plus mesquin, tandis que, presque avec délicatesse, elle passa ses doigts sur les larmes de la collégienne pour les effacer. Elle se pencha à quelques centimètres de son visage et s’amusa à laisser ses mains survoler le buste de la jeune fille avant de dire, glaciale :

-Ce ne sont pas ses vêtements qui vont te protéger, te cacher ne sert a rien…tu chiales quand même et tu es tout aussi nombriliste que les autres pimbêches pré-pubère…

Son sourire se fit carnassier, alors que ses mains s’abattirent violement de part et d’autre de la brunette larmoyante et susurra :

-Et comme toutes les autres pimbêches tu te lamentes sur ton pauvre sort alors que t’es inconsciente au point de ne pas te rendre compte qu’il est dangereux de se balader seule le soir…pour mon plus grand plaisir…[/justify]

Invité

[Désolée encore, c'était la fin du trimestre donc pleins de contrôles >< Mais me revoilà ! Ne désespère pas hein, j'aime bien notre RP alors l'abandonne pas sauf si toi tu l'aimes pas^^]

Je me sentais plus forte, j'étais sûre que j'allais résister, ça ne devais pas être si compliqué !
Et pourtant mon assurance toute neuve s'envola au premier rire provenant de cette fille, qui déchira l'air comme un tranchant couteau. Surement qu'elle avait cru ce son limpide et pur, mais pour moi, il était l'exact contraire: obscur et corrompu.
Penser à la corruption a toujours eu pour effet de me rendre méchante à mon tour, c'est assez bizarre, je ne saurais pas l'expliqué, tout ce qui à trait au mal me met dans un état assez pervers vilement parlant.
Alors logiquement je retrouve mes pouvoirs, la peur ne les bridant plus tout à fait.
Je restai crispée sous l'effort que me demandai ma concentration et en oubliai presque Luka. Oui, je sais qu'elle s'appelle Luka à présent.

-LA FERME !!

Quoi ? J'ouvrai les yeux, un instant redevenu la Will faible. Je refermai mes paupières et retrouvai comme par magie ma force.
Soudain je sentai ses doigts repoussant sur mon visage, pire, près de mes larmes. Chez les méchants dans les films, les larmes ont toujours une importance capitale... Pour moi c'est pareil. Sauf que je ne bougeai pas.
Luka se rapprocha de moi et ses mains frolèrent mon buste à plusieurs reprises. Je sursautai et me torillai comme un ver pour me dégager de son emprise.

-Ce ne sont pas ses vêtements qui vont te protéger, te cacher ne sert a rien…tu chiales quand même et tu es tout aussi nombriliste que les autres pimbêches pré-pubère…

Je m'arrete net et inspire profondement. Mon bras à coté de moi commence à trembler tandis que les jointures de mes doigts blanchissent sous la pression que je leur demande.
Ma "camarade" continua son monologue:

-Et comme toutes les autres pimbêches tu te lamentes sur ton pauvre sort alors que t’es inconsciente au point de ne pas te rendre compte qu’il est dangereux de se balader seule le soir…pour mon plus grand plaisir…

Bon, à la une, à la deux........
A la trois !
J'ouvrai les yeux et les plantai droit dans ceux de Luka. Aussitôt, je revivai les scènes précédentes de son point de vue:

"Luka ? Tu parles aux objets c'est ça ? C'est un peu nul comme Don ça... Même si les objets sont d'une compagnie agréable apparement."

{vraiment pardon pour le temps que j'ai mis a te répondre, j'étais en pleine période d'examen, bref je t'epargne les détails, donc pardon pour le temps d'attente et d'une réponse aussi brève! Et non ce Rp est drôle a faire^^}

Luka ? Stupéfaite ?
Jamais de la vie, en aucun cas, simplement impossible. Ca n’était tout simplement pas son genre, ce qui ne l’empêcha pas de pester intérieurement. Vraiment cette gamine avait le don de foutre les nerfs, a la limite de lui retourner une gifle monumentale.
Mais non, ca non plus, ca n’était pas le genre de l’universitaire, faire peur oui, mais de là a frapper réellement y’avait un monde…Mais bon elle était démasquée maintenant, et ca ce n’était vraiment pas drôle, de la triche pure et simple même, de l’injustice, vraiment cette…gamine ne…savait pas jouer du tout. C’était presque désespérant.

Toujours penchée sur le visage de cette insupportable pleurnicharde, Luka lâcha un soupir résigné et blazé, limite boudeur, se redressa et croisa les bras gardant tout de même sa prise sur la midinette.

Au moins elle était fixé sur le don qui lui faisait face, au pire elle lisait dans les pensées, ou peut être les évènements passés, pas de quoi en faire un gruyère donc…surtout si on prenait en compte qu’elle ne devait pas savoir beaucoup plus que son nom et son don…Rien de terrible, juste ennuyant, la suite était prévisible puisqu'a présent cette mioche se sentait supérieure, car la seule chose qui primerait dans son esprit était le fait de savoir que son don était plus utile et surtout qu'elle pourrait connaitre les choses qui la ferait souffrir... sans observation, ni empathie, sans essayé de comprendre...ennuyeux donc.

La rouquine reporta son attention sur celle qu’elle tenait toujours coincée sous elle et sourit. Mais contrairement à tout à l’heure, son sourire se fit plus doux, malgré qu’il soit camouflé par l’obscurité qui tombait. Elle-même commençait à ne plus distinguer les traits de la collégienne. Et cependant elle ne répondit toujours pas, car même si elle avait usé de son pouvoir la gamine avait fait mouche sur toute la ligne ou presque…Pouvoir parler aux objets avait certains avantages. Connaitre certains détails…

Passant une fois de plus ses doigts pour écarter les mèches de cheveux de la collégienne, elle soupira une nouvelle fois et le ton se fit aussi doux que tranchant :

-C’est pas drôle, t’es vraiment pas drôle, c’est affligeant… T’es devenue comme les autres, ennuyeuse à mourir.

Sans un mot de plus, Luka se leva, libérant totalement cette collégienne complexée et s’épousseta l’air de rien, sa colère étant étrangement retombée, tandis que sa « compagne » de « jeu » restait toujours au sol.
Sa poupée avait raison, ca ne valait pas le coup de s'occuper d'elle... Elle avait perdu son temps avec cette idiote qui ne comprenait pas un mot de se qu'on lui disait.