Quand les spectres du passé sont les corps dansant du présent[PV Matsuri][NA]

Les fantômes du passé ont cette sale manie de toujours revenir au plus mauvais endroit, au plus mauvais moment… Bon ou a jamais se barrer comme moi qui suivait mon ami Hulk depuis qu’il m’avait tué… Et nan je n’étais pas revanchard si c’est l’unique question que vous avez a posé, c’est juste que monter au ciel ça me semblait pas vraiment intéressant par rapport au fait de suivre l’autre énergumène… Bon le truc c’est que depuis le temps que j’avais quitté l’école pour ma part, j’avais légèrement oublié que les cours c’était aussi ch****, et le pire dans l’histoire, c’était qu’après avoir réussi a décrocher son diplôme de prof pour rentrer ici… Il allait en DONNER des cours… Je vais souffrir c’est moi qui vous le dit… Qui j’étais ?… A oui oublié de me présenter… Un simple fantôme qui suivant un ami pour s’assurer qu’il ne fasse pas de chose stupide… Mais bon dans la mesure ou je pouvais pas communiquer avec c’était pas l’idéal on avouera.

Bref toujours est-il que aujourd’hui il n’y avait pas encore de cour rébarbatif, pas de foutue formule dont je n’avais rien a faire dans une classe dont les élèves avaient plus tendance a dormir, qu’écouter. Bon malheureusement c’était raté pour ma journée peinard dans la chambre à lire un bouquin par dessus son épaule, puis que à mon grand damn, il avait décidé de sortir… Et tout cela pour se diriger vers le gymnase… Bon ça pourrait être pire, il aurait put aller donner des cours particuliers a une élève, et la j’aurait été bon pour me pendre… Enfin façon de parler puisque je suis déjà mort… N’empêche pour le peu d’élève qu’il abritait cet établissement était vachement grand et bien équipé… Trop grand même, tant et si bien que j’évitais de me séparer de Zhémial pour pas me perdre… Parce que moi je pouvais pas demander mon chemin.

Encore une fois les choses n’étaient pas faites dans la dentelles… Le gymnase ressemblait plus a un complexe sportif qu’a un bête bâtiment ou se regroupaient plusieurs sport… C’était….Grand il n’y avait pas vraiment d’autre mot pour décrire ça… La piscine a part donnant vraiment l’impression que c’était quelques chose d’immense. Et bien que nous savions tout deux les moyens de financement qu’avait eu l’académie, et qu’elle avait encore… On savait aussi que prendre soin des élèves n’était pas vraiment sa première préoccupation… Remarquez le sport formant a l’art de combattre et a l’endurance en général cela devenait rapidement compréhensible que tant d’argent ait été investi la dedans.

Bon part contre semblerait qu’il faille se contenter des sabres en bois de Kendo… Et mince, c’est tellement plus beau de voir un kata effectué avec un vrai sabre… Zhémial lui semblait parfaitement s’en accommoder, a vrai dire je pense que contrairement à moi il ne se faisait pas d’illusion sur l’accessibilité d’un vrai sabre dans une académie. Il enleva chaussure et chaussette se plaçant pied nu sur les tatamis. Le reste de la tenue était assez simple, un pantalon de toile noire plutôt large pour ne pas gêner les mouvement, et un t-shirt noir lui aussi, de taille normale. On ne peut pas dire que Zhémial était quelqu’un de très esthétique, c’était quelqu’un de pragmatique, si quelques chose pouvait lui servir il le mettrait, si ce n’était pas le cas, alors ce n’était pas nécessaire (ce qui avait au passage causé la déception d’une ou deux fille durant les quelques années ou il avait fait ses études). C’était l’une des choses qui était admirable et a la fois irritante chez mon ami, il tenait tellement a accomplir les objectifs qu’il c’était fixé qu’il pouvait en oublier de vivre.

Il inspira un grand coup et commença alors l’exécution du Kata. Pour ceux qui ne le savent pas un kata est un enchaînement de nombreux mouvement d’un style de combat, permettant de s’en rappeler facilement, de voir quel coup vaut-il mieux donner dans telle position, ou telle autre, de pratiquer un exercice physique parce que c’était tout de même fatiguant, et d’entraîner son endurance parce que c’était souvent long. Et cerise sur le gâteau, si le tout était bien effectué on obtenait une sorte de danse, quelques que chose de très artistique en un sens bien qu’appartenant malgré tout a l’art de la guerre.

Tandis qu’il commençait ces mouvements, j’ignorais que même un fantôme comme moi pouvait être hanté par les spectre de son propre passé.

Spoiler:

Une journée comme tant d’autres. Annonciatrice de bonnes nouvelles comme d’ennuis sérieux. En bref, la routine.

Hors, s’il y a bien une chose que Matsuri déteste, c’est exactement ça : la routine. Celle qui fait qu’on perd la main. Qu’on rouille, comme des vieilles machines inutilisées. Matsuri aimait l’action, et rien ne l’aurait empêché ce jour-là d’aller au gymnase pour se remettre en forme, histoire de ne pas voir ses performances diminuer.

Question : pourquoi n’allait-elle pas dans son petit gymnase personnel alias la salle des SA ? Et bien ... bonne question. A vrai dire, il était un peu trop loin pour qu’elle ait l’envie de se rendre là-bas sans bonne raison. Une adepte de l’action, mais une sacrée fainéante quand elle s’y met, la demoiselle ...

Vêtue d’un habit court rouge ressemblant vaguement à un haut de kimono avec lequel on aurait enfilé une mini-jupe plutôt qu’un pantalon, Matsuri se dirigea d’un pas assuré vers l’endroit qu’elle préférait ans doute dans l’école, après le bureau du directeur lorsque celui-ci était là.

Mais alors qu’elle s’approchait de la salle, elle entendit des bruits de mouvements. Depuis qu’elle utilisait moins son Don pour repérer les gens, bien que cela ne lui demande pas tant d’effort que ça, ses sens s’étaient encore affinés. Elle repéra donc les bruits de pas se déplaçant sur un tatami. Pas assuré, pas de glissements, équilibre ... Elle ferma les yeux pour observer sans passer la porte, regardant tous les filins rouge composant le corps de l’individu se mouvoir. La position des bras indiquait qu’il tenait quelque chose. Au vu des mouvements ... un sabre, sans doute. Après quelques instants à l’observer ainsi discrètement, elle rentra dans la salle pendant qu’il tournait le dos à la porte, et s’avança vers le placard contenant les sabres en bois, dont elle prit un exemplaire. C’est lorsqu’elle se retourna qu’elle se rendit compte de qui s’entrainait sur le tapis. Le dossier, lu après leur rencontre houleuse dans le secrétariat, lui revint aussitôt en mémoire. Zhémial Zhorne, 28 ans, professeur de physique-chimie. Don : Augmentation des capacités physiques. Ca, elle devait bien avouer que c'était plutôt vague, voire même très flou. Il allait falloir qu’elle se renseigne ... Beau défi, vu les bases sur lesquelles ils étaient partis.

Il lui semblait connaitre le Kata qu’il exécutait. Et cela la troublait particulièrement. Il n’y avait aucune raison pourtant ... Il devait être connu ... Elle savait qu’un double existait, le miroir de celui qu’il faisait. Cela lui ferait un bon entrainement ... un bon échauffement, car une petite idée se mettait peu à peu en place. Attendant la pause qui viendrait quelques mouvements plus tard avant l’enchainement sur la suite, elle fit un rapide échauffement, histoire d’éviter quand même de se faire mal. Elle n’était pas fragile, mais on ne savait jamais. Elle observa également le professeur en action, notant une expérience et une habitude extrêmement bien camouflée d’ordinaire. Elle compta les mouvements en montant à son tour sur le tatami et en se rapprochant de lui. S’il était étonné, il le cachait bien, et ne changeait pas.

* 3 ... 2 ... 1 ...*

Le prochain mouvement serait une parade vers le bas. Le sien, logique, était une attaque à cet endroit. Elle s’exécuta avec rapidité, entrant dans l’espace de Zhémial avec une aisance qui ne pouvait qu’étonner si on n’y était pas préparé. Surtout que la transition : Matsuri dans le bureau de la secrétaire en gamine capricieuse et Matsuri dans le gymnase en experte des arts martiaux était assez violente. Elle enchaina ainsi, ne s’étant pas trompée, jusqu’à la fin du kata. Un kata ... ou une danse, répétée, orchestrée impeccablement et avec grâce par deux personnes concentrées, étrangères, mais reliées par un fil ... si ténu soit-il, et même s’ils l’ignorent ...

Etait-ce juste une impression ? Matsuri n’en savait rien, mais il lui semblait qu’implicitement, ils augmentaient tous deux leur vitesse au fil de la chorégraphie.

Fin de kata. Fin de la danse. Salut.

- Je suis impressionnée. J’ai vu que tu avais un bon niveau, mais ... Je ne me doutais pas que la barre était placée aussi haut ...

Quel était ce petit picotement qui l’assaillait ? Quelque chose avait du la frapper, mais ele ne savait plus quoi. Elle regarda dans la pièce, comme si quelque chose pouvait l’aider à savoir ce qu’elle ne parvenait pas à se rappeler. Peine perdue. Son regard ne rencontrait que le vide, partout, et e silence troublé par deux respirations qui reprenaient leur souffle.

- Tu m’intéresses.

Directe, à son habitude ...

- Que dirais-tu de passer au niveau supérieur ? On range les jouets, et on sort l’artillerie lourde ...

Tout en disant cela, elle se dirigea vers un autre placard et sortit d’on ne sait trop où une clé avec laquelle elle ouvrit les portes, dévoilant une magnifique collection de katanas en parfaite condition.

- Si tu marches, je t’en prie, choisis ton arme.

Elle tenait réellement à voir ce qu’il valait contre elle. Après tout, il était possible, à ce qu’elle avait vu, qu’il soit l’un des rares à pouvoir lui tenir tête .

Je dois avouer que le gamin se débrouillait toujours aussi bien, malgré le fait qu’il n’ai pas eu trop le temps de pratiquer ses Katas récemment, les mouvements étaient enchaînée avec une totale maîtrise et sans aucun a coût, un véritable chef d’œuvre de fluidité. Bon je le vantais je le vantais… on avouera qu’il n’en connaissait pas trente des Kata donc a force il valait mieux qu’il les maîtrises oui. Surtout que j’avais pas chômé pour les lui apprendre. Pendant un temps de pause du Kata je put entendre un bruit venant du couloir, à vrai dire je connaissais déjà le kata par cœur je n’avais pas vraiment d’intérêt a le regarder plus longtemps, c’est pourquoi je me dirigeais vers le couloir, en traversant le mur. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’aperçus la personne qui se dirigeait vers nous.

Rencontré quelques temps auparavant, la plantureuse Matsuri avançait vers nous dans une tenue pour le moins… Agréable… mais je pense que la rencontre allait être tout sauf agréable, surtout quand on repense a leur première altercation dans le bureau de la secrétaire, on ne pouvait pas vraiment leur promettre un bel avenir en tant que couple. J’aurais bien averti Zhémial de ce qui l’attendait mais bon….ça n’a pas changé depuis il y a quelque minutes : je suis mort.

Elle pénétra dans la pièce après avoir longuement fixé le mur du couloir, comme ci elle parvenait à voir à travers, ce qui ne paraissait pas improbable si j’avais bien compris ce qu’était son don. Elle sembla plutôt surprise par la personne qu’elle trouva dans la pièce, elle s’attendait peut être a l’un de ses précieux SA, mais malheureusement c’était l’un de ses homologues professoral qui se tenait la et probablement l’un des seul qui avait un jour osé lui tenir tête (ce qu’elle avait certainement du très mal prendre, mais bon Zhémial était capable de se mettre a dos le monde entier sans que cela ne l’inquiète le moins du monde). Il dû lui aussi sans doute la remarquer, mais il n’eut aucune réaction autre que celle qu’il aurait eut en ayant un spectateur, qu’il soit humain ou colombe. Du grand Terminator tout ça, une fille dans une tenue des plus alléchante et la seule chose qu’il parvient a faire en la voyant se résume a… RIEN ! même pas un haussement de sourcil intéressé, pas une petite lueur dans le regard, pas une légère sensation a l’entrejambe… Nadan Niet, RIEN… Alors que tout autre mâle serait probablement devenu l’équivalent du loup de Tex Avery… Bon y aurait-il un technicien dans la salle pour inclure le programme « Femme/sexe/désir » Dans le disque dur servant de cerveau à ce mec ?

Elle regarda le Kata quelques instant… je remarquais qu’elle avait saisit un sabre en bois elle aussi… Voulait-elle jouer avec lui ? J’espère qu’elle savait à quoi elle s’attaquait parce que on avouera qu’il n’était pas le dernier né pour tout ce qui touchait au combat… Bien évidemment monsieur l’insensible ne réagit même pas, même lorsqu’elle s’approcha de lui, entra dans son espace, et s’harmonisa à son kata en employant son miroir… C’était étrange…Ces deux kata étaient ceux de mon école, et je savais que mon vieux manquait énormément de disciple (raison pour laquelle il avait dû me vendre à des yakuza pour vivre). Donc les mouvements qu’effectuaient les deux profs étaient assez…rare et inhabituel… Surtout que Matsuri les effectuait elle aussi avec une perfection étonnante. Ils dansèrent ainsi pendant de longues minutes, accélérant un peu plus la cadence à chaque coups, cherchant a évaluer au maximum les capacité physique et le niveau de l’autre durant l’échange.

Finalement la danse se stoppa, et une lueur d’intérêt semblait briller dans le regard de Matsuri… Alors que Zhémial avait encore autant de vivacité dans le regard qu’un poisson mort… S’il vous plait, tuez moi… Enfin exorcisez moi, envoyez moi au ciel faites quelques chose bon dieu, filez moi son corps je sais pas moi !

Lorsqu’elle parla de sa maîtrise du Kata je l’entendis enfin parler, mais j’avoue que cela me motiva plus dans mes envies suicidaire qu’autre chose :

« Il n’y a rien d’impressionnant à connaître un Kata, ce n’est qu’un enchaînement de mouvement qu’il faut apprendre, au fond ce n’est pas une bonne chose que d’évaluer le niveau de son adversaire avec… Rien ne vaut une danse improvisé pour cela. »

Je pense que Zhémial avait suggéré discrètement qu’il serait pour un combat réel, parce qu’il présentait une pointe d’intérêt pour elle… Mais je vous rassure de suite je connais le bestiau à force : Il faisait ça uniquement parce que comme lui c’était une prof, qui plus est la prof SA et qu’en savoir le plus possible sur elle serait l’un des meilleurs moyen de changer cette école.

Ce que dit la jeune femme ensuite aurait mis dans tout ces états n’importe quel homme (surtout ajouté a sa tenue) mais pas mon totor favori(à croire qu’il est gay l’animal). Il l’écouta simplement parler, et avança vers le placard pour saisir un katana après les avoir examiné un instant. Il fit ensuite quelques mouvement circulaire et fit tourner le sabre autour de lui pour se rendre compte de son poids et de son équilibre. Puis il sortit le sabre de son fourreau et observa sa lame… Vraiment aiguisé… peut être trop pour du matériel d’école.

Finalement sans un mot il s’avança sur le tatami, rentrant le sabre dans son fourreau et le plaçant au niveau de la taille. Il ferma les yeux et inspira profondément, avant de lâcher une grand bouffé d’air et de regarder matsuri d’un air déterminé…

« Je suis près nous pouvons démarré quand vous le désirerez. »

A voir la manière dont il avait choisi l’arme, la façon dont il avait vérifié la répartition du poids, la finesse de la lame, ou encore le tranchant ... Sa manière de se concentrer ... Non, aucune erreur possible : prudence, il s’y connait. Matsuri choisit son sabre habituel, le seul qui était un tant soit peu planqué sous un autre ... Une arme fine et légère appartenant à sa famille ... la prestigieuse famille des Amamiku. Seul un expert en sabre ou quelqu’un qui les connaitrait pourraient reconnaitre l’insigne gravé sur la lame, et elle doutait, malgré les apparences, que ce Zhémial soit l’un des deux. Elle dégaina donc, vérifia que l’arme ne s’était pas abimée durant le temps passé dans son fourreau et rengaina, se mettant en garde.

- Je vous préviens. Le combat s’arrête lorsqu’un des deux accepte de se rendre. Pas avant, et ce quelles que soient les blessures. Toujours partant ? Ou vous préférez rester sage ...

Provocation à peine déguisée. Œil amusé. Sourire ironique. Ah, celui-là, ça faisait un certain temps qu’il n’était pas sorti ... La dernière fois ... Hum ... plus de souvenirs. Mais un certain temps. Et en général, quand il se montrait, c’était plutôt mauvais signe pour celui (ou elle) qui lui faisait face. Un peu comme si le chat, ayant coincé la souris, lui souriait de toutes ses dents en lui montrant les griffes qu’il allait lui planter dans la peau quelques secondes plus tard.

Après suffisamment de temps pour que s’il ait voulu il ait pu partir (ce qu’il ne fit pas), Matsuri s’élança. Feinte à droite, attaque en bas à gauche. Mouvements rapides, précis ... efficaces. Comme les techniques qu’elle avait apprises petite et perfectionnées de jour en jour, les transformant jusqu’à les rendre parfaites. Les seules qu’elle n’avait pas eu besoin de changer ... Elle ne les sortait que rarement. Quelques souvenirs remontaient ... Epoque de duels où elle était bien plus petite que l’adversaire, où celui-ci était bien plus sympa, et tellement ... captivant. Bref, là n’est pas le sujet, elle avait faillit se déconcentrer et manqua de peu de se faire raccourcir une mèche de cheveux.

*Ca, c’est hors de question ...*

Elle s’était laissée avoir une fois, elle refusait de se laisser avoir une deuxième fois. Il lui fallait reprendre l’avantage, et après une série de parades, elle plaça une série de coups sur les côtés finalisés par un coup d’estoc. Et parce que lorsqu’on lui avait appris cette technique on lui avait toujours dit de faire attention au retour de flamme, elle glissa sur le côté droit et reprit une garde, tout en observant son adversaire.

Il était vraiment bon ... Pas à dire. Plus ça allait, plus elle avait envie d’en savoir plus ... Après tout, un papillon n’est-il pas attiré par la lumière d’une lampe, même s’il sait que cela peut lui être fatal ?

Elle avait choisi son sabre rapidement, preuve qu’elle savait depuis le début celui qu’elle préférait… Peut être était-ce le meilleur du lot, ou celui auquel elle était le plus adapté. Plus simplement c’était le siens, chose qui donnait un léger désavantage à Zhémial qui maniait un katana choisi un peu par hasard, car même si il était tombé sur un sabre dont il n’aurait pas aimé le poids, la lame ou autre il l’aurait gardé, simplement parce que sur le champ de bataille il fallait faire avec ce que l’on avait, et non pas avec ce que l’on préférait.

Quand elle lui proposa de laisser tomber maintenant, plus pour le provoquer que pour lui laisser vraiment le choix à vrai dire, il ne bougea pas, se contentant de rester immobile, le sabre toujours rengainé. Les mots étaient inutile avant le combat, il verrait si il juge nécessaire d’entamer la conversation… Prions pour qu’il ne me l’abîme pas… Se serait dommage pour le monde de perdre un canon pareil…malheureusement je pense que Terminator n’était pas vraiment du genre a faire dans la dentelle belle femme ou pas.

Zhémial ne pris pas la peine de bouger pour la première attaque, il eu a peine un léger mouvement vers la gauche lors de la feinte, et lorsqu’elle plaça la véritable attaque son sabre rencontra celui de Zhémial toujours dans son fourreau. Il profita d’une certaine inattention chez son adversaire pour dégainer rapidement et tenter de lui porter un coup au niveau du visage, elle recula rapidement parvenant à éviter l’attaque. Cependant elle avait compris qu’il y avait danger.

Zhémial porta une ou deux attaque pour tester sa garde, puis, rangea a nouveau son sabre dans son fourreau en attendant la prochaine série d’attaque. Il para la série suivant en ne se servant que d’un bras, et du fourreau, il ne se moquait pas d’elle pour faire ça, soyons franc, c’est juste qu’il serrait idiot de fatiguer ses deux bras lors d’un duel qui risquait de prendre plus de temps qu’il ne le pensait, au vu du niveau de son adversaire.

Il dégaina a nouveau et frappa un coup plus fort que les autres, si bien que Matsu ne put le repousser et que les deux sabres restèrent coller l’un à l’autre tandis que les deux protagoniste rivalisaient de force et se faisaient face pour tenter de briser la garde de leur adversaire, s’offrant aussi une occasion de frapper en or. C’est alors que profitant de l’accalmie j’observais le sabre de Matsuri… Et Zhémial sembla faire de même car ces mots résonnèrent dans la salle :

« Décidément, La famille Amamiku transforme en guerrière chevronné de bien belle fleur… S’en serait presque dommage. »

Ces mots provoquèrent une sorte de sursaut a Matsuri, ce qui n’échappa pas a Zhémial qui dégagea son sabre du sien, se pencha pour passer sous la garde de Matsuri et expédia son sabre vers le haut a grande vitesse. Heureusement pour tout les mâle de cette académie elle parvint a éviter l’attaque….mais une bande de tissus rouge tomba au sol… signe qu’il avait entaillé le vêtements pour le plus grand plaisir de mes yeux…

Il n’y avait pas à dire, sa façon de combattre la troublait. Elle connaissait ça ... Mais d’où ? Il y avait tellement de techniques différentes qu’elle avait apprises, qu’elle ne parvenait pas à toucher du doigt où elle avait apprise celle qu’il utilisait. Utilisation conjointe du sabre et du fourreau. C’était étrange pourtant, en général, elle avait une bonne mémoire pour ça ... Cela voudrait dire qu’elle avait délibérément oublié ...

Choc des lames. Chacun pare l’autre tout en essayant de trouver la faille qui lui permettra de prendre l’avantage et d’attaquer. Et c’est lui qui la trouva. Enfin, il la créa.

- Décidément, la famille Amamiku transforme en guerrière chevronnée de bien belle fleur… S’en serait presque dommage.

Comment connaissait-il son nom ? La lame, sans doute ... Mais comment connaissait-il ce blason ? Etonnée, elle laissa sa garde faiblir. Il en profita immédiatement, passant sous sa garde et laissant remonter son sabre. Mue plus par un réflexe de survie qu’autre chose, elle bondit en arrière, et s’éloigna ainsi de plusieurs pas, se mettant à l’abri d’un autre coup rapproché. Le silence prit quelques instants à revenir. Matsuri regarda son haut, qu’une déchirure tranchait net en deux parties sur le devant. Elle hocha la tête.

- Dommage, je l’aimais bien.

Puis, son visage s’éclaira, signe qu’une idée prenait vie dans sa tête. Elle laissa rouler le fourreau au sol, suffisamment loin pour qu’il ne soit pas gênant, et entreprit de se dégager de son haut en le coupant. Les lambeaux de ce qui furent un haut rouge tombèrent au sol, laissant Matsuri en brassière tout aussi rouge que le haut, sabre à la main. Elle se remit en garde, et entreprit de se déplacer sur le côté, faisant toujours face à Zhémial.

- La technique utilisée est intéressante. Il me semble la connaitre, mais j’ai, semble-t-il, un trou de mémoire ... Tant pis, cela me reviendra peut-être.

Elle cherchait le moindre signe de relâchement de la part de son adversaire, la moindre faille où s’engouffrer. Guerrière chevronnée avait-il dit ? Elle allait le lui montrer. Elle courut vers lui, et au dernier moment, celui où elle aurait du porter son coup, elle sauta et atterrit derrière lui, ouvrant le haut du dos de l’habit de Zhémial avant que les lames ne se rencontrent et qu’elle recule pour se mettre à nouveau hors de portée.

- Une vengeance s’imposait. Je ne pouvais pas te laisser saccager mes habits sans te rendre la pareille.

Si elle avait correctement visé, le haut devrait glisser tout seul. Même si Zhémial devait rechigner à l’enlever, il le ferait pour ne pas être gêné dans ses mouvements. Et là, elle profiterait du spectacle ... Il avait l'air d'être plutôt bien fait, après tout ... Une occasion pareille, ça ne se gâchait pas.

Elle leva sa lame à hauteur de sa gorge, à plat, droit devant elle, soit droit sur Zhémial.

- Juste une question avant de continuer ... Comment connais-tu le symbole de ma famille ?

Ca pouvait sembler assez déplacé, mais elle tenait réellement à le savoir. Peut-être que cela la mettrait sur la piste de la raison pour laquelle elle était si mal à l’aise en sa présence. Le connaissait-elle déjà ? L’avait-elle-même déjà rencontré ? Son visage ne lui disait pourtant rien du tout ...

Alors pourquoi ?

Zhémiaaaaaaaaaaaaaaal !!!!! je t’aiiiiiime !!!! C’est a peu près la seule réaction que j’eus en voyant Matsuri déchiqueter son haut pour faciliter ses mouvements. Mode fantôme pompom boy activé au dessus du tatami. Terminator gogogo!!! Tu peux le faire \o/ ^o^(o( /o\. Pour le plaisir de ton mentor aller petit je compte sur toi. Bon outre mon enthousiasme je vous avouerais que la chose la plus impressionnante sur le moment c'était... (outre les formes de Matsuri qui faisaient de moi le loup de Tex Avery c'était officiel) c'était bien la dramatique impassibilité de mon camarade... Pourtant je le saurais si il était homo, je l'avais éduqué ce gosse... Remarque est-ce qu'il avait une tendance sexuelle au moins? Sacré bonne question, parce que l'une des filles les plus canon qu'il aurait put croiser avant beau être quasi nue devant lui, je ne sentais pas en lui l'ombre d'une réaction... même pas un haussement de sourcil rien...c'était digne d'un film d'horreur...ce mec aurait put traversé le harem de douze sultans du moyen orient sans avoir la moindre réaction.

La suite de la confrontation prit une tournure plutôt inhabituelle... Il n'y avait rien de bien étonnant à ce que la jeune fille ait connu ce style, il était un peu rependu a une époque... Malheureusement je crains fort que Zhémial soit l'un des seul à encore la manipuler correctement au combat, a vrai dire le fait de laisser son sabre dans son fourreau la plupart du temps était quelques chose de peu rependu, et pourtant... Cela empêchait la lame de se fissurer au fil des combat, et permettait des contre attaque éclair et imprévue. Cependant ce n'était pas ça qui rendait la chose étrange c'était plus le mouvement suivant que Fit Matsuri

Elle bondit... Terminator ne broncha pas... c'était calculé probablement... Il avait pris le temps d'estimer la longueur de bras et de sabre de Matsuri et savait que même si le sabre pouvait le frôler il n'y avait aucune chance qu'il le touche... c'est d'ailleurs ce qui se passa... La lame frôla sa peau sans lui arracher la moindre réaction découpant juste le T-shirt qui lui allait un peu large.

La seul réaction concrète qu'eut Zhémial fut de soupirer, et profitant d'une accalmie dû à une question de matsuri il enleva son haut et le lança loin du tatami... Il s'étira et fit quelque flexion pour se chauffer un peu plus, il faut dire qu'il bougeait très peu lorsqu'il se battait, si l'on devait comparer les distances parcourue au fil des échanges, il devait avoir fait cinq mètre au total alors que matsu devait largement en être a une bonne centaine... quand je vous dit que terminator faisait tout pour pas se fatiguer au combat. Non pas qu'il était feignant...mais Super prudent par contre.

« Pour répondre a ta question, j'ai simplement eu quelques altercation avec ta famille il y a un long moment. »

Il fit a nouveau tournoyer son katana, et regardant Matsu... Quelques chose avait changé chez lui, il fit tournoyer le sabre autour de lui, et avec l'horrible sourire qui le caractérisait tant, se sourire de démon dont il ne saurait se débarasser un jour, il regarda matsu et parla:

« Je pense être parfaitement habitué au sabre maintenant... ça ne t'ennuie pas si je passe à l'offensive maintenant? »

Sans un mot de plus il se laissa aller en avant, comme si il tombait, Puis vif et rapide il s'élança, parcourant la distance qui le séparait de Matsu en quelques foulées. Ils avait que contrairement a lui elle avait fait une grand quantités de mouvements durant le combat, ce qui la rendait légèrement plus fatigué entre ça et la réalisation du kata, sans dégainer il porta un coup vertical de bas en haut des plus basique et des plus brutaux.

Matsu esquiva aisément en se décalant vers la droite, malheureusement dans ce genre de situation, on a tendance a plutôt se focaliser sur l'arme de l'adversaire que sur le reste, c'est pour cela que zhémial se laissa, emporter par son élan, et posant un genoux au sol il glissa une courte distance et leva et tendis son autre jambe pour donner un coup de pied dans les genoux de matsu de manière a la déstabiliser, tandis que dans le même mouvement il dégainait le sabre pour porter un coup à sa taille afin de l'empêcher de lui couper le pied si elle voyait le coup venir.

Wow ! Alors là, attention mesdames et mesdames, profitez du spectacle. C’est quelque chose qu’on ne voit qu’une fois ... Ou pas. Mais quand on s’appelle Matsuri, ce genre de spectacle, en se débrouillant bien, on peut toujours l’obtenir.

Des altercations ? Hum ... Là, ça commençait à devenir intéressant. Si problème il y avait eu avec lui, elle en trouverait sûrement des traces dans les dossiers de sa famille. Sortie de l’académie en perspective ! Et elle pourrait même demander un peu de compagnie pour l’accompagner ... Génial ! Restait à savoir qui viendrait et ...

- Ca ne t’ennuie pas si je passe à l’offensive maintenant ?

*Euuuuh ... si ?*

Mais elle n’avait pas vraiment son mot à dire. Elle avait eu le temps de reprendre un peu son souffle. Faut dire que pour l’instant, elle enchainait, et ce qu’elle craignait arrivait : elle s’était rouillée et s’essouflait. Enfin, pas le temps de tergiverser, ça recommençait ... et fort ! Mais facile. Etrange. Un coup vertical comme ça ... L’esquive à droite semblait presque trop facile à faire. Aussi elle se tint sur ses gardes, lorsqu’elle se rapprocha pour lui porter un coup ... Elle avait eu raison. Sa jambe se leva droit vers ses genoux. Un mouvement du sabre vers la jambe ...

*Woops !*

Elle se retira vivement, sentant quand même une légère sensation sur son ventre. Elle se replaça en garde –basse cette fois-ci- et jeta un coup d’œil à l’endroit où s’était produit le coup. En plus cordon qui tenait la jupe serrée autour de sa taille que l’on voyait maintenant coupé, on voyait une étroite ligne rouge.

- Il semblerait que je sois touchée ...

Le ton était neutre, mais l’œil brillait. Heureusement pour Zhémial, la blessure n’était que très superficielle, et aucune goutte de sang n’était sortie. Pourquoi heureusement ? Parce que Matsuri a des réactions très étranges face à ce liquide. Alors qu’elle prenait une inspiration, profonde, histoire de bien recharger ses poumons, elle sentit la jupe glisser. Ah, elle aurait du s’en douter. Si le cordon était coupé, forcément, ça allait moins bien tenir. Tant pis, maintenant, elle se retrouvait vraiment libre de ses mouvements.

Elle enjamba le morceau de tissu. Même s’il lui était possible d’augmenter son rythme cardiaque, et donc ses possibilités, au-delà du normalement humain sans risquer la crise cardiaque, elle savait qu’elle ne pourrait pas gagner sur la longueur. Il lui fallait porter un coup rapide et définitif qui clôturerait le tout.

Elle fléchit légèrement les jambes. Puis s’élança légèrement sur sa gauche, prit un point d’appel, et sauta en hauteur, prévoyant de l’attaquer par le haut. Sauf que tout ce qui peut rater, rate. Enfin, selon la Loi de Murphy en tous cas. Ce qui fait qu’alors qu’elle s’appuyait sur sa jambe droite, le tatami bougea. Il aurait dû être correctement coincé entre les autres, mais il ne l’était apparemment pas. Chose improbable. Chose qui n’aurait pas du se produire. Mais ça arriva quand même. Perte d’équilibre. Matsu se sentit partir vers l’avant, droit sur la garde de Zhémial.

*Non, ça peut pas se finir comme ça ...*

D’une torsion du bassin, elle se retourna pour lui porter un coup horizontal à la taille -qui le rata de peu- avant d’essayer de se rattraper ... Sauf qu’entre elle et le sol, il y avait toujours la lame.

Matsuri avait joliment réussi a se protéger de l’attaque, pourtant je vous assure qu’elle était loin d’être simple à effectuer, et encore moins a arrêter, surtout lorsque comme elle on était plongé dans ses réflexions plutôt que concentré sur le combat… Elle aurait presque pris le premier coup si Zhémial n’avait pas prévenu avant de charger… Ne jamais poser de question en plein combat ma chère… lorsque les réponses sont troublante on a tendance à perdre le fil de l’affrontement et c’est parfois mortel…

Par contre… Zhémial… Tu es… mon nouveau dieu !!! t’as réussi a flinguer la jupe je t’aime… dire que j’avais plus ou l’occasion de regarder une fille depuis les vestiaire de sport de la fac de chimie … Je suis ému… d’ailleurs si au passage la dame pouvait prendre la peine de me le décoincer se serait pas un luxe… Histoire que je le vois avec une fille de temps à autres, après tout l’intérêt d’être prof c’était pas la proximité avec les lycéenne ? Enfin bon moi j’avais choisi de laisser tomber personnellement… C’est une maladie incurable qu’il avait…mais la je reprenais peu à peu espoir.

Par contre si j’avais put j’aurais collé des claques à mon crétin de disciple : T’étais obligé d’abîmer une beauté pareille andouille ?!! Bon ok il lui avait globalement rien fait, entamer la première ou la deuxième couche de peau à la limite mais quand même…

Elle ne s’en formalisa pas cependant, et cela sembla l’inquiéter à peu près autant que Zhémial…qui n’avait toujours aucune réaction a la vu d’une femme pareil en sous vêtements… Nan mais sans deconner ça se soigne ? Finalement elle se mit à bouger, un mouvement vers la droite, un pied d’appel, une foulée…et enfin un saut, ou plutôt une tentative de saut, car alors qu’elle tenta de s’élancer le tatami glissa, elle donna un coup dans le vent réaction normale de toute personne chutant, coup qui trancha la ceinture de Zhémial soit dit en passant, mais la n’étais pas le plus grave… elle se dirigeait en plein sur le sabre de zhémial

Le réflexe de combattant le plus probable aurait été de transpercer l’adversaire, après tout c’était la prof SA et donc elle était loin d’être une alliée potentielle dans nos projets, un si bel accident, même si je rechignais a la tuer, il n’y avait pas a dire c’était une occasion en or… Malheureusement Terminator et le meurtre d’autre mutant, c’était toujours pas ça.

Ses bracelets crissèrent et émirent une aura noir des plus importantes, tandis que les tatouage propre à sa forme de semi-chimeras apparaissaient, utilisant la vitesse nouvellement obtenue grâce a sa forme il jeta son sabre vers la droite, tandis qu’avec son bras gauche il attrapait la lame de celui de Matsu et l’écartait vivement afin qu’il ne blesse personne, enfin il passa son bras droit autour de sa taille et se laissa tombé en arrière afin qu’elle ne risque pas de se fracturer quelques chose en tombant, enfin il repris sa forme normal pour que le contact de son corps ne soit pas trop douloureux… et c’est ainsi qu’il tombèrent, et c’est aussi ainsi que zhémial se retrouva en boxer(le pantalon ayant glissé dans l’opération a cause du manque de la ceinture) allongé a même les tatamis, avec l’une des plus belle femme possible en sous vêtements sur lui…

Quelque chose clochait … Le temps de retrouver ses esprits, deux secondes, pour vous dire quoi. Bon, commençons par les évidences.

1. Elle a un peu mal au bras. Donc, elle est vivante. C’est déjà ça.

2. Elle n’est pas sur le tatami. Non, sans regarder, le truc sur lequel elle est pas assez dur pour que ce soit ça. Alors quoi ?

On baisse les yeux … Et on les referme vite. Le temps de se repasser dans sa tête les images de ce qui vient de se passer, et de savoir pourquoi on se retrouve dans cette position là. Non pas que ce soit désagréable, hein ! Au contraire, même … Mais comment avait-elle fait pour se retrouver sur Zhémial ?

Elle avait glissé. Enfin, le tapis avait glissé, mais le résultat était le même. Elle avait entamé une chute. Une chute qui aurait du la conduire à être transpercée, ni plus ni moins, par le sabre de son adversaire. Alors comment … ?

Bon, y avait pas non plus trente-six solutions … Vu qu’elle n’avait pas eu le temps de réagir, c’était forcément lui. Sauf que sa vitesse était restée humaine pendant tout le combat, et à vitesse humaine, elle serait, sinon morte, au moins bien amochée à l’heure actuelle. Elle se concentra pour revoir clairement les images, et ressentir les sensations qui s’étaient emparées d’elle.

Elle tombait. Il avait lâché son sabre. Non, autre chose avant. Une impression de familiarité qu’elle ne ressentait plus maintenant. Comme s’ils étaient ... à peu près pareils. Mais ... Pourquoi ? Elle revoyait la scène, encore et toujours. Il avait soudain été tellement rapide ! Ce qui clochait lui apparu alors soudainement. Il avait eu les bras noirs. Hors, pour ce qu’elle en voyait maintenant, ils étaient foncés, mais pas au point d’être couleur de nuit.

Elle se cala à califourchon au-dessus de lui, et plaça ses mains sur ses épaules, histoire de le plaquer au sol (même si, à mon avis (qui n’est que celui du narrateur, mais bon ...) il aurait pu se relever s’il l’avait voulu) et le regarda attentivement. Elle sourit.

- Augmentation des capacités physiques, hein ? C’est une façon de voir les choses ...

Oui, son raisonnement était logique. Normalement, un Don augmentant les capacités physiques marche tout le temps. Dans très peu de cas, c’est le possesseur qui décide de les augmenter. Mais jamais il ne change physiquement. Et surtout, jamais il ne porte des bracelets comme ça ... Ni ne ressemble, « auralement » parlant à une chimera. Alors soit ce n’était pas son Don, soit il était comme elle (elle était d’ailleurs à ce moment même en train de prier pour qu’il regarde plus son visage que ses côtes, sinon elle était mal barrée ...). Mais alors ... Comment faisait-il pour redevenir normal après ? Elle hésita un long moment sur le fait de lui poser la question et décida qu’elle pouvait le faire plus tard.

Elle l’observa encore. Décidément, ce professeur était bien plus intéressant que prévu. Et puis ... il n’était pas trop mal ... Elle se pencha vers lui, rapprochant son visage du sien.

- Dommage qu’il y ait eu cette erreur de matériel, et dommage que tu sois trop gentil. Nous voilà réduits à un match nul, en tous cas pour le combat au sabre. Cela dit, j’ai une dette, même si ça m’énerve de le reconnaitre. Tu aurais pu me tuer, tu ne l’as pas fait. Je n’oublierai pas. Mais merci ...

Elle se pencha encore un peu plus, laissant son visage frôler le sien, lui laissant (une fois n’est pas coutume ...) le choix de faire le dernier geste. Accepterait-il ? Avec un peu de chance, oui ... En général, Matsuri était chanceuse. Mais comme avec Zhémial, rien ne semblait jamais se passer comme prévu ...

On peut dire que les choses se déroulaient plutôt bien. Matsu était surprise par la situation mais ne semblait pas gêné outre mesure. Il y eu cependant un léger flottement entre les deux, Matsuri essayant tant bien que mal de réfléchir et de comprendre ce qui venait de se passer, tandis que zhémial… Et bien même si il ne s’agissait que de quelques secondes, passer en forme de cambion avec les bracelets au poignet était toujours quelque chose d’épuisant… A vrai dire si elle voulait me le violer c’était le moment… Encore qu’il devait encore disposer d’une assez grande forme pour résister mais bon… Peut être les choses allaient elle suivre leur cour et j’allais pouvoir espérer un héritier d’ici un certain temps de neuf mois peut être ?

Matsu semblait d’ailleurs plutôt intéressé par ce à quoi je pensais, comme l’indiquait la position dans laquelle elle c’était placé sur lui… Aller petit c’est pas le moment de me désespérer plus qu’il ne le faut, prouve moi que tu peux te comporter comme un homme de temps à autre. Les premiers mot de Matsu montraient clairement qu’elle avait cherché à se renseigner sur Zhémial… Mais qui donnerait une information aussi capitales à ce qui était le corps dirigeant de son probable ennemi ? Mon terminator se contenta de répondre avec un certain détachement :

« Comme vous l’avez dit vous même lors de notre précédente rencontre : il est des secrets qu’il vaut mieux garder. »

Dans leurs position actuelle, je surpris mon insensible favori à faire se balader son regard ailleurs que sur son visage… On dirait pas comme ça mais pour moi c’était une séquence émotion tant cela était improbable en temps normal, Zhémial regarder le corps d’une femme… Sortez le champagne et les appareil photo ça se fête.

Tandis qu’elle parlait longuement sur l’issue du duel je vis la main droite de Zhémial se soulever pour caresser doucement le flanc gauche de Matsu, j’étais a la limite de la crise cardiaque à cause de la surprise personnellement… Pour Matsu ce geste ne devait pas paraître si improbable que ça…mais pour quelqu’un qui connaissait bien l’étalon qu’elle chevauchait présentement c’était une toute autre histoire. Déjà qu’il lui avait fallut des années pour comprendre pourquoi notre fille adoptive aimait bien se retrouver dans ses bras… Nan c’était vraiment un grand handicapé des sentiments et sensation a une époque, qui allait peut être, être révolue dès aujourd’hui… Si c’était le cas honnêtement je fondais un fan club de Matsuri Amamiku dans le monde des morts.

Matsuri se pencha vers lui, réclamant un baiser que toute personne célibataire(ou pas supra fidèle), hétéro et sensé lui accorderait immédiatement… Mais premier bug dans l’histoire, malgré sa main caressant toujours Les côtes de matsu, il ne réagit pas, et ne fit pas parcourir à ses lèvres le peu de distance qui les séparaient de celles de Matsuri… au contraire il ferma les yeux et secoua la tête négativement.

« Avoir du sang sur les mains est toujours quelques chose de désagréable… Même lorsque l’on a pas provoqué la blessure. »

Il retira sa mains du flanc de matsu et la ramena vers son visage, et la regardant attentivement… il ne c’était pas trompé, c’était bien du sang qui se trouvait sur celles-ci, intrigué je fixais les zone qu’il avait touché… Et je me rendis compte de mon erreur… il ne l’avait a aucun moment caressé, il avait juste repéré quelques chose d’étrange dans la peau de matsu et avait utilisé la situation pour examiner la chose au touché. Et il c’était avéré qu’elle portait une couche de peau synthétique qu’il avait délicatement fait se soulevé, et sous laquelle il avait trouvé un endroit ou la peau de matsuri semblait remplacé par du sang solidifié… La voix de Zhémial résonna encore dans la salle :

« Je suppose que cela aussi fait parti des chose qui doivent rester secrète ? »

Finalement avec sa mains droite il récupéra le sabre de matsuri qui était plutôt proche d’eux et le plaça habillement sous la gorge de celle-ci, avant de continuer tout en mettant fin a tout mes espoirs :

« Comprenons nous bien je ne suis pas un jouet, et je ne compte pas le devenir, ce genre de chose ne m’amuse pas le moins du monde tant qu’elle ne sera pas faites avec une personne qui me tiens vraiment a cœur, aussi je vous demanderai de vous éloigner. »

Sacré sens de l’humour terminator… Dis moi… Depuis quand t’as un cœur toi ?

Des secrets, hein ? Alors son Don était si gênant que ça à dévoiler ... Voilà qui était pour le moins était intéressant ... Ce professeur était bien mystérieux, décidément ...

# Avoir du sang sur les mains est toujours quelques chose de désagréable… Même lorsque l’on n’a pas provoqué la blessure.

*Pardon ?*

Il ramena sa main, qu’il avait promenée le long des côtes de la demoiselle, vers lui. Elle était légèrement rougie. Matsuri se contracta instantanément.

*Nan ... pas ça ...*

# Je suppose que cela fait aussi partie des choses qui doivent rester secrètes ?

*Oui, et pas qu’un peu ...*

Elle n’eut aucune réaction quand il prit son sabre et le lui plaça contre la gorge. Le reste du discours ne la toucha pas vraiment. Il y avait un problème. Un gros problème.

Pas que pour elle, remarquez. Parce qu’il y avait désormais du sang à portée. Le sien, certes, mais c’en était quand même. Aussi, au lieu de faire ce que toute personne sensée aurait fait avec un sabre menaçant de lui trancher la tête, à savoir obéir à celui qui tenait l’arme, elle se mit à rire. Le rire provoquant une légère vibration de sa gorge qui ripa contre le sabre, entaillant le cou suffisamment pour que la plaie saigne un tout petit peu, mais pas assez pour que la plaie soit grave. Relevant à peine la tête, elle passa sa main contre son cou.

Lorsqu’elle l’enleva, un filet de sang suivait le mouvement. Il grossit, prenant peu à peu une forme allongée et fine qui se solidifia. Elle l’empoigna et la posa à son tour contre le cou de son adversaire. Un poignard. Les yeux de Matsuri se teintèrent d’un peu de rouge, passant à un bleu légèrement violet. Problème ...

- Il est rare que je joue, moi aussi. Surtout dans ce genre de moment, où ma vie est presque en jeu. Cela dit, en ce moment ... J’ai une irrésistible envie de jouer. Allez savoir pourquoi.

Son visage s'éclaira d'un sourire presque carnassier. Non, ce n’était pas totalement la même. Matsuri en version : je dois sauver ma peau, et je viens d’utiliser mon Don alors que je suis presque une chimera. Ca donne une Matsuri un peu moins humaine.

- Je n’oublie pas ma dette. Mais j’hésite en ce moment à la considérer comme rendue ... Parce que crois-moi, si on agit tous les deux en même temps, il y a de fortes chances pour que mes chances de survie soient supérieures aux tiennes. Quel que soit ton Don. Maintenant dis-moi ...

Elle appuya un peu plus son poignard contre le cou de Zhémial.

- Quelle raison ais-je te laisser en vie, à part ma dette ?

Présomptueuse ? Oui, sans doute un peu. Non, beaucoup. Mais elle avait une petite excuse : elle n’était plus vraiment elle-même ...

Oui, très petite l’excuse ...

Aie, aie , aie. La belle plante n’avait pas du tout bien pris ce qui c’était passé, et on peut dire qu’elle le faisait savoir… Son rire n’annonçait déjà rien de bon et on ne peu pas dire que la jeune professeur avait décidé de simplifier la tache a terminator… Mais je pense qu’elle était d’une imprudence rare… Il aurait été tellement mieux valut qu’elle se recule… histoire d’au moins récupérer une arme avant de le menacer plutôt que de montrer clairement ce qu’était son don.

Zhémial lâcha un soupir, et jeta le sabre au loin… Ne croire qu’il laissait la victoire a Matsuri serait une chose très grave, c’est juste que comme moi il avait du remarquer ce soudain changement au niveau des yeux… Elle était donc à un stade vraiment très avancé et mieux valait qu’il calme le jeu et lui montre clairement qu’elle ne pouvait pas l’emporter, avant de la laisser se tuer(enfin pire en un sens) pour rien.

Il contracta rapidement les muscle de ses bras, ce qui fit se détacher les bracelets… Il détestait le faire, car c’était mettre ceux qui l’entouraient en danger que d’employer son pouvoir sans… Mais il n’avait présentement pas le choix si il souhaiter qu’elle ne se fasse pas plus de mal qu’elle ne l’avait déjà fait. Il posa ses yeux dans les siens et dit simplement :

« Permettez moi de mettre fin au jeu. »

Puis tout se passa en un instant. Il se transforma a nouveau en demi-chimeras et se redressa brutalement, de sa main droite il saisi l’épaule gauche de Matsuri et de sa main gauche l’attrapa a la cuisse, il ne se préoccupa point du poignard, qui lui toucha la gorge sans l’entailler… Pas assez tranchant, et elle ne pouvait pas forcer correctement maintenant… Elle avait eu tord de croire qu’il n’augmentait que sa vitesse ou sa force, la peau devenait résistante elle aussi.

Il la souleva comme si elle n’était qu’un nouveau né et la projeta a travers la pièce, elle retomba sur le tatami et roula sur quelques mettre avant de se stabiliser et de tenter de se remettre. Quand a lui, maintenant debout il s’avança lentement vers elle, toujours transformé.

« Monstre… C’est le mot qu’on toujours employé les gens quand je combattais sous cette forme… Et physiquement ils ont raison, cependant dans mon esprit je reste humain, contrairement a lorsque je passe au stade supérieur… »

Il était maintenant devant elle qui était a genoux, et sonné, mais s’apprêtait tant bien que mal à essayer de se relever. Il s’accroupit devant elle, et la pris doucement dans ses bras…Enfin doucement sous cette forme c’était tout de même assez fort pour un humain normal.

« Vous êtes puissantes vous aussi, et vous risquez peut être d’être une ennemie un jour qui sait… c’est pourquoi logiquement je devrais vous tuer maintenant, ou que j’aurais du le faire tout à l’heure quand j’en avait l’occasion. »

Je ne sais pas ce qui le poussa a faire ça, peut être était-ce pour qu’elle ne prenne pas peur, et continue de l’écouter, ou peut être l’attirait-elle au final… A moins que cela ne soit dû à l’apparence qu’il revêtait… Mais toujours es-t-il qu’il se produisit quelque chose que je n’aurais pas imaginé possible il y a quelques instant à peine, il colla ses lèvres sur les siennes et l’embrassa passionnément durant une dizaine de secondes, ce qui eut d’ailleurs l’air de satisfaire la jeune femme… Peut être qu’en tant qu’être proche des chimères ils éprouvaient tout les deux une attirance l’un pour l’autre.

« Cependant Matsuri, si je vous tuais pour se simple risque, de sang froid, ou même en profitant d’un incident… Si je ne faisais pas tout ce qui était en mon pouvoir pour vous sauver quand je le peux, alors je ne vaudrais pas mieux que cette bête que je peux devenir, et je pourrais espérer redevenir humains comme je le fais. »

Il la lâcha, s’éloignant légèrement d’elle, il se releva et redevint humain… et il continua son discours :

« Quand bien même notre apparence est monstrueuse, nous sommes toujours humain, et si je suis capable de le redevenir après avoir un stade identique si ce n’est supérieur au votre, il n’y a pas de raison que je ne soit pas capable un jour de le faire, pour quelqu’un qui a aussi conservé son humanité. »

Maintenant Humain il se pencha a nouveau au dessus d’elle, posa doucement sa main sur sa joue, et l’embrassa à nouveau, sauf que ce coup la, ce ne fut pas une dizaine de seconde, mais plutôt une longue minute durant laquelle ils mêlèrent leur salive, tandis que leurs langue continuaient la danse qu’ils avaient faites en ce combattant un peu plus tôt, puis lorsque leurs lèvres se séparèrent enfin, il acheva :

« Vous pourrez accumulé autant de puissance que vous le voudrez, et vous faire aider par autant de chercheur de cette académie que vous le souhaitez, aucun d’entre eux ne pourra guérir ce mal qu’amène notre obsession pour notre propre pouvoir et qu’ils nomment chimeras, j’ai cependant en moi ce don, et peut être le jour ou j’en serais capable, si l’obsession du pouvoir ne vous habite plus, l’humanité qui reste en vous me permettra de vous faire revenir a un stade plus humain de votre corps, afin que ce que vous êtes ne puisse être submergé par votre don. »

Ca, c’était pas prévu. En même temps, Matsuri n’avait pas un Don de voyance, alors prévoir les événements, c’était pas son truc ... Il avait lâché l’arme. Ca, c’était un bon point. Sauf que la fin du jeu n’était pas du tout celle que Matsuri avait envisagée.

Il défit ses bracelets, et se transforma en quelque chose d’étrange qu’elle n’eut pas le temps de vraiment distinguer puisqu’il la souleva et la balança à l’autre bout de la pièce. Elle amortit tant bien que mal sa chute, mais mit un certain temps à se redresser, reprenant son souffle. Tandis qu’il s’approchait, elle en profita pour le regarder. Il était vraiment ... étrange. Mais bizarrement, il était loin d’être repoussant. Au contraire, elle se sentait proche de lui. Et elle n’avait pas de réelle explication à ça. A part que c’était dû à son Don, et à ce qu’elle devenait. Alors là ... Elle savait qu’il existait une multitude de Dons, mais celui-là ... Jamais elle ne l’aurait imaginé. Transformation en Chimera ... Tu parles d’une surprise ...

*Un monstre ... Les humains normaux prennent tout ce qui leur est différent pour monstrueux. Ils ne savent pourtant rien ... un stade supérieur ? C'est-à-dire ?*

En aurait-elle eu la force et la volonté qu’elle se serait relevée et l’aurait forcé (ou en tous cas aurait essayé) à lui dire ce qu’il entendait par là. Mais non. Plus maintenant. Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras. Elle n’était pas fragile, mais il avait quand même une sacrée force ...

Une ennemie ? Logiquement il devrait la tuer ? Ca ne collait pas vraiment avec la scène qui se déroulait, là ... Il y avait presque de quoi rire. A la limite, s’il voulait la tuer, qu’il ne se gêne pas. C’était maintenant ou jamais. Peut-être n’en aurait-il plus l’occasion. Cela dit, il ne la tua pas. Pas en entier, en tous cas. Car en l’embrassant, il tua la partie d’elle-même en Chimera à cet instant. Ses yeux reprirent leur teinte bleue, et toute action de résistance (inutile, mais bon, elle essayait quand même) cessa.

Redevenir humain ... Elle ne bougea pas lorsqu’il s’éloigna, le regardant juste reprendre sa forme normale et se rapprocher encore. Le lien qu’elle avait senti s’était éteint, laissant un vide dans son cour. Comme si des jumeaux fusionnels, habitués à être ensemble, s’étaient soudain séparés.

Redevenir humaine, hein ? Il en avait de belles lui ... Pour ça, comme il le disait, il fallait avoir conservé son humanité. Et elle n’était pas sûre d’en être encore capable. Avait-elle jamais eu des réactions humaines ? Si, elle en avait eu. Peu, mais c’était toujours ça. Une légère brise dans ce désert. Elle le laissa l’embrasser une seconde fois. Plus longtemps. Plus passionnément. Plus ... humainement. Sa main sur sa joue, promesse d’une tendresse qu’elle ne connaissait que trop peu. Mais qu’elle voudrait tant connaitre plus ...

Sa dernière phrase évoqua en elle l’écho d’un passé révolu. Une page qu’elle avait tourné, mais qui, déchirée, s’était prise dans le vent pour lui revenir en pleine figure. Elle prit la feuille et la défroissa. Observa longuement ce qui était dessus. Des heures dures, mais tellement agréables tout de même. Sauf la fin. La fin était ratée. Raturée. Salie.

Elle laissa sa tête glisser contre Zhémial, appréciant le simple réconfort offert par ce contact.

- Redevenir humaine ... Vous croyez vraiment que j’ai une chance ? Vous êtes bien optimiste ... Et moi une belle idiote ...

Non, elle n’y croyait pas trop en fait. Redevenir comme avant ? Croyait-il réellement que c’était possible de régresser ? Cela dit, il était bien le premier à pouvoir valser comme il le voulait entre « normal » et « chimera ».

- Ne pas se laisser absorber par son Don ... En un sens, tu lui ressembles ...

Lui. Lui qu’elle haïssait tout autant qu’elle l’adorait. Lui qui lui avait donné tant de joie, tant d’espoir, et lui avait tout repris. La vie est parfois bien cruelle ... Plus pour elle-même qu’autre chose, et plus pour rire (d’ailleurs on sentait beaucoup d’ironie dans ses propos) que pour être réellement sérieuse, elle murmura :

- Mitsuomi, sors de ce corps ...

Honnêtement, je ne saurais dire si en cet instant j’étais ravi de n’être qu’un fantôme, ou si j’enviais proprement la place de Zhémial. C’était étrange vous me direz, comment peut on envier quelques chose mais avoir peur de l’avoir en même temps… Peut être parce que même si elles étaient loin d’être désagréable après tout il avait, effeuillé une jeune femme plutôt bien faites, l’avait embrassé par deux fois, et l’avait maintenant à sa totale disposition en un sens… Mais le problème voyez vous c’est que l’action qui avait mené à cet instant… Il n’y avait que lui pour la faire, il était le seul a pouvoir amener la situation à un tel stade.

Après tout s’il l’avait embrassé quand elle le désirait, il n’aurait été qu’un homme, un simple jouet éphémère pour elle probablement, qui se laissait guidé par l’impulsion et le désir de l’instant. Tandis qu’en la rejetant une fois, puis en l’embrassant de sa propre initiative quand toute l’ardeur et l’excitation du combat était retombé, il donnait en un sens l’impression d’être maître de lui même, ce qui combiné à la démonstration de son pouvoir donnait la sensation qu’il était le maître absolu de son corps comme de son esprit, ce qui ne pouvait au final qu’impressionner ceux qui se laissaient aller à leurs désir, et laissaient leur corps se faire dévorer par leur pouvoir.

Matsuri se laissa glisser contre lui, il passa doucement ses bras autour d’elle, son expression restant toujours neutre… En un sens il la tenait pour l’instant… Si il souhaitait tirer quelques chose d’elle c’était le moment parfait… Mais j’avais pris l’habitude de ne pas prévoir les actions de terminator, ce type étant quoi qu’il arrive incompréhensible pour le commun des mortels.

La suite fut pour le moins troublante… Certes Mitsuomi était un prénom « commun » dirons nous, mais le problème c’était que… Il y avait trop de coïncidence… Entraîné par les Amamiku, disposant du don, mais aussi de ce grain de folie qui la caractérisait tant à une époque, ceci combiné à la connaissance d’un Kata et d’un style martial pas si répandu que ça au final… Cette fille… Se serait… Hideko ? La fille du chef de la famille Amamiku et sa meilleure assassin à une époque ? Cela expliquerait pourquoi je n’avais pas réussi a retrouver sa trace pour l’emmener avec moi lorsque j’avais trahi le clan… Elle avait du être envoyé ici, ceci dans le but de la mettre hors de porté de moi… Peut être y avait-il une autre raison, mais ce dernier fait ne devait pas y être étranger à mon avis, on m’avait longtemps reproché d’avoir une « mauvaise » influence sur elle… Aussi quand l’occasion c’était présenté on avait dû essayer de m’éloigner de moi au maximum… Oui ça se tenait, maintenant si Zhémial exploitait bien ce lien entre elle et moi, et les quelques souvenir que je lui avait laissé à ma mort, surtout dans l’état dans lequel elle était maintenant.

Hélas pour le plan qui venait de naître dans mon esprit, utiliser la situation actuel a son avantage n’était pas dans les programme de cette machine, qu’on le crois ou non, il avait inclus dans son processeur le fait de ne pas faire souffrir les autres en tentant d’accomplir son objectif, c’est pourquoi il ne fit que poser sa main sur le crâne de matsuri et lui caressa doucement les cheveux :

« Est-ce de l’optimisme que de constater des faits ? vous n’avez pas du le remarquez vous même, mais vos yeux n’avaient-ils pas changé de couleur tout à l’heure ? ne sont-ils pas a nouveau normaux maintenant ? N’est ce pas la preuve que vous avez réussi a faire un pas en arrière après celui que vous veniez de faire en avant ? »

Je ne comprend pas…Je lui avait longuement expliqué mes activité avec cette fille autrefois, et sa mémoire combiné a son sens de déduction aurait du l’amener aux mêmes conclusions que moi… Alors pourquoi ne les exploitait-il pas. Aller bouge toi bon dieu tu rate la plus belle occasion de chopper des infos(et la fille au passage) de ta vie. En m’agitais tout autour de lui en jurant et vociférant, j’eux un instant l’impression qu’il me vit… Pendant une seconde son regard et le miens se croisèrent… Et je compris, le gouffre qui c’était creusé entre nous… Si il n’abordait pas le sujet c’est parce qu’il y avait un risque que matsuri le prenne mal… et qu’il se maudirait a vie d’avoir fait souffrir quelqu’un pour son propre bénéfice… Je me tus alors, et retournais observer la scène dans un coin… J’étais celui qui l’avait vu grandir le mieux… et pourtant j’étais maintenant bien incapable de le comprendre, il avait changé, et moi non, il était vivant et avait appris de ses erreurs, j’étais mort et je n’avais plus rien a apprendre… Pour la première fois, je suis pleinement assuré que j’avais fait le bon choix en lui confiant mes espoirs et mes rêves.

Finalement il lâcha Matsuri, et s’éloigna d’un pas, il se tourna et se dirigea vers l’armoire ou était rangé le matériel de kendo… il en sortit deux kimonos et s’approcha de matsuri et lui en passant un autour des épaules, comme l’aurait fait un parent ne souhaitant pas que sa fille ne tombe malade, avec douceur, et tendresse, en profitant de l’instant ou il passait ses bras autour d’elle pour la serrer légèrement contre lui une fois de plus.

« Habillez-vous, j’apprécie certes énormément votre contact, cependant il serait égoïste de ma part de vous faire courir le risque de tomber malade juste pour profiter de votre être. »

Il la relacha et enfila rapidement son kimono lui aussi, au moins si un élève arrivait il y aurait moins de question a se poser avec les tenues actuelles qu’avec celles qu’ils avaient il y a quelques instants… Puis finalement après avoir longuement hésité, il reprit :

« J’aimerais cependant que vous m’expliquiez un détail… Vous êtes jeune… Très jeune… Comment se fait-il que vous soyez si proche du stade de Chimeras à votre âge ? »

Ses yeux avaient changé de couleur ? Oui ... Peut-être ... Après tout, elle voyait toujours pareil et ne s’était pas trouvée face à un miroir, alors ... Mais chose étrange, elle le croyait. Bon, vu l’état « lamentable » dans lequel elle se trouvait, ce n’était pas trop étonnant, mais tout de même. En général, elle était plutôt méfiante. Mais lui, quelque chose lui disait qu’il ne mentait pas. Comme si cela lui était impossible. Bon, ok, elle se faisait peut-être des idées. Mais après tout ...

Il la lâcha et s’éloigna un peu, se dirigeant vers les casiers. Passer de l’étreinte si chaude des bras de Zhémial à la température ambiante de la pièce la fit légèrement frissonner, ce qui passa très vite et resta inaperçu. Resta aussi inaperçu le bras qui tenta de se tendre vers lui avant de retomber au sol. Il revint vite, lui posant autour des épaules une veste de kimono et posant à côté le pantalon qui allait avec, avant de s’éloigner pour enfiler le sien. Elle se redressa, serrant autour d’elle le tissu, et passant ses bras dans les manches avant de nouer la ceinture autour de sa taille, et enfila le pantalon. Un peu moins sexy que l’ensemble qu’elle portait d’habitude, il fallait bien l’avouer ... Cela dit, c’était en effet mieux plutôt qu’attraper froid.

Elle laissa le silence s’installer. Pour une fois qu’elle n’avait rien à dire ... Pas de questions, plus de questions ... Pas de remarque ironique à lui jeter à la figure. Rien. C’en était assez déroutant. Mais le calme était ... étrangement sympathique. Comme un ami fidèle, un compagnon constant dans un monde en perpétuel tourbillon. Rassurant, somme toute.

# J’aimerais cependant que vous m’expliquiez un détail… Vous êtes jeune… Très jeune… Comment se fait-il que vous soyez si proche du stade de Chimera à votre âge ?

Elle eut un sourire triste. Voilà qui était une bonne question ... Mais comment lui expliquer ? Tant de facteurs avaient été nécessaires ... Tant de choix, improbables, impossibles ... Et pourtant pris. Acceptés. Souhaités même, parfois. Parfois contre son gré aussi, poussée par ses parents (enfin, surtout son père), sa famille ...

- 24 ans ...

Elle leva sa main et la regarda, comme si elle pouvait voir à travers. Observant chaque parcelle de sa peau, mais les yeux à moitié dans le vide.

- Je me sens si vieille, pourtant. Si fatiguée ... Mais parfois ... C’est comme si je pouvais posséder le monde dans ma main.

Elle ferma son poing, le gardant un instant levé à hauteur du coude avant de le laisser retomber.

- C’est tellement grisant, alors ... A tel point que je me demande comment tu fais pour résister. Enfin, je n’ai pas ton caractère, cela doit jouer ...

Elle soupira, avant de s’asseoir par terre, jambe repliée contre elle. Comme un enfant qui, par peur du noir, se tapirait au fond de son lit, regardant fixement par le trou dans la couette l’obscurité qui l’entoure et à laquelle elle ne peut échapper. Matsuri posa sa tête sur ses genoux, et ferma les yeux quelques instants, soupirant à nouveaux. Une enfant ayant vieilli trop vite. Voilà ce quelle était. Une enfant dans un corps de femme, mais aussi parfois une personne âgée dans ce même corps. Toujours dans les extrêmes ...

- Si tu veux vraiment le savoir, il te faudrait m’entendre raconter ma vie, Zhémial. A toi de voir si tu es prêt à l’entendre. Je n’ai pas pour habitude de la révéler à tout le monde. Loin s’en faut. Penses-tu le mériter ?

24 ans… et déjà dans cet état… Les humains… Toujours a exploiter les forces qui leur tombaient entre les mains sans se soucier des conséquence, comment pouvaient-on croire que des pouvoirs tels que les notre n’avaient pas un prix a payer ? La puissance a toujours un prix, et pour des gens comme Matsuri il semblait relativement élevé, comme pour tout les gens du troisième type au final… Mais quand bien même, elle était dans un état trop avancé pour qu’on ne l’ait pas forcé a suremployer son pouvoir sans aucune limite.

« Tu sais, il s’agit plus d’une question d’entourage que de caractère… Au vu du symbole sur ton sabre je peux déjà imaginer le genre de personne qui a dirigé ta vie. »

Comme elle il regarda fixement la paume de sa main qu’il avait tendu devant lui, cependant il ne ferma à aucun moment le poing, comme si il libérait quelques chose ainsi :

« Quand on possède dès la naissance une puissance quasi absolue il n’y a au final que deux voie possible… »

A ce moment là, une mouche se posa dans sa main…ce qui lui arracha un sourire sans que je ne puisse comprendre pourquoi…Il remua la main pour la chasser et elle s’envola et parcouru quelques mètre avant de finir dans une toile d’araignée qui se nichait près du plafond… Attendant ainsi une mort lente et douloureuse…

« Sais tu quelle est la différence entre les hommes et les insectes ? je ne parle pas au niveau physique bien évidemment… Je parle de quelques chose de plus subtil. »

Il se leva et s’approcha de l’endroit ou l’araignée allait bientôt pouvoir faire son repas :

« Tout ce que savent faire les insectes, c’est abandonner leurs semblable et fuir le danger, et lorsqu’ils ont la puissance, tout ce qu’ils savent en faire, c’est l’utiliser pour dévorer les plus faible. »

Il tendit la main vers la toile d’araignée et saisi délicatement la mouche, l’arrachant au piège létal dans lequel elle venait de se faire prendre, piège auquel aucun de ses semblables ne pouvait espérer survivre.

« Un humain est capable de se jeter en plein cœur du danger pour aider un autre, même si il n’a que peu d’espoir de réussir, cela reste un espoir qu’il peut embrasser a bras le corps. Mais plus important, lorsqu’il dispose du pouvoir, l’homme lui peu utiliser cette force pour protéger les plus faibles. »

Passant délicatement son ongle sur la carapace de la minuscule créature noire, il trancha les quelques liens gluant qui l’empêchaient de battre des ailes, puis il la laissa reprendre son envol, sauvant inutilement la vie de cet être pathétique et faible, si faible que personne n’aurait songé a le sauver en temps normal. Puis se retournant et revenant vers Matsuri :

« Même si la toile du pouvoir semble être un piège dont on ne peut s’échapper seul, et qu’il est agréable d’y rester, on finit forcément par s’y faire dévorer. »

Il se planta devant Matsu et se pencha légèrement vers elle, et il lui tendis la main, comme pour l’aider à se relever, et l’inviter a sortir de son enfermement :

« Au fond, le vrai pouvoir n’appartiendrait-il pas à ceux qui sont capable de tendre la mains au gens pris dans des pièges dont ils ne peuvent s’échapper, car se débattre ne fait que renforcer le piège, et qui peuvent a partir d’une simple poignée de mains, créer une lueur d’espoir au prisonnier, et l’aider a se libérer des filets qui le retiennent ? »

Il lui sourit, mais sans cet air monstrueux et effrayait qui caractérisait son sourire habituellement, quelques chose de plus chaleureux, de plus tendre… de protecteur émanait de lui :

« Je ne sais pas a quel point ton passé est noir, mais sache que le miens n’est pas mauvais non plus dans le genre, si tu accepte de me raconter le tien, je te ferais partager le mien, peut être parviendrons-nous a mieux nous comprendre en nous connaissant mieux. »

Etrange. Voilà ce qu’il était. Matsuri comprenait le sens de ses paroles, même si elle n’était pas forcément d’accord avec. Question d’éducation, sans doute. Après tout, le plus souvent, elle était dans la position de l’araignée, tissant sa toile doucement mais sûrement autour des gens, qui ne se rendaient compte du piège formé que lorsqu’il était trop tard ... Et puis, pourquoi les laisserait-elle s’échapper, après tout ? A sa place, ils en feraient de même.

Peut-être. Car Zhémial, lui, n’avait pas fonctionné comme ça. Il avait eu plusieurs fois l’occasion de la liquider, disons-le franchement, et pourtant il ne l’avait pas fait. Dans son entourage, Matsuri connaissait peu de personnes qui tendaient leur main comme il le faisait. Surtout pas à elle.

Une paria « de luxe ». Crainte, mais rejetée. Adorée seulement en apparence, mais dès que l’on creusait un peu, on ne tombait que sur du mépris. Toujours. Même lorsqu’on pensait y trouver de l’amour ...

Lentement, timidement, sa main s’écarta de ses jambes pour prendre celle de Zhémial. Ce sourire rassurant ... Le sourire fut aussi timide que le geste, mais il était bien là, quand même.

- Va pour ça. Je vais essayer de faire cours, et pas trop barbant.

Elle ferma les yeux. Certes, elle avait retrouvé ses souvenirs. Elle se les était réappropriés. Mais tout revoir en un coup ... Non, pas tout. Elle allait devoir sélectionner. Lui dire tout serait ... Comme trop se dévoiler. Elle ne pouvait décemment pas tout lui dire. Il lui était encore trop inconnu. Malgré la confiance presqu’aveugle qu’elle sentait qu’elle pouvait lui accorder.

- Cela dit, tu te doutes bien que je ne vais pas tout te dire. J’ai beau ...

Elle chercha le bon terme.

- ... t’apprécier énormément, il y a certaines choses que je ne peux que garder pour moi. Peut-être les sauras-tu un jour, qui sait ? Mais pas maintenant.

Je suis née il y a un peu plus de 24 ans maintenant, dans la maison principale de la famille Amamiku, à Hokkaido. J’aurais dû avoir une sœur jumelle, mais il s’avère que je l’ai tuée avant qu’elle naisse. Quelques minutes après ma naissance, à ce que j’ai entendu, ma mère a essayé de me tuer, en me noyant si je me souviens bien. Une infirmière, suivie de mon père est arrivée à temps, et peu de temps après ma mère fut enfermée dans un asile.

Même si l’académie m’a repérée très tôt, je n’y suis pas allée à temps plein tout de suite. J’y suis d’abord allée à mi-temps, remplissant mon rôle de petite fille modèle en même temps que je servais à l’académie. Cela dit, durant mes passages là-bas, on m’y enseignait à utiliser mon Don, en particulier mon grand père qui possédait le même. Je ne mis pas très longtemps à savoir l’utiliser correctement, et donc à commencer les missions pour l’académie. On m’a très tôt appris les arts martiaux, également, mais cela plus du côté de ma famille. Tu ne le sais peut-être pas, mais la famille Amamiku n’a pas que des activités très légales, et savoir se défendre est une priorité. C’est pour ça que vers 10 ans, alors que je connaissais à peu près toutes les variantes de la famille dans les arts martiaux existants, on me donna un nouveau professeur.

Elle interrompit son monologue. Son professeur ... Mitsuomi. Elle n’avait jamais su son nom de famille. L’avait-il fait exprès ou pas ...

- Il m’a connu sous mon premier nom, et n’a jamais connu le deuxième. Je me demande bien pourquoi ... Oui, j’ai changé de nom. Née Hideko, renommée Matsuri. Va savoir pourquoi ... Bref, il m’apprit diverses nouvelles techniques, mais plus que tout, il tenait à me faire rester « humaine ». Bien sûr, je ne crois pas l’avoir jamais entendu dire ça de cette façon, mais ... J’étais jeune, j’utilisais parfois mon Don pour tricher, et au lieu de l’énerver, ça l’attristait plus qu’autre chose.

Elle regarda Zhémial droit dans les yeux.

- C’est pour ça que tu me fais penser à lui. Tu n’es pas en colère, tu es juste ... triste. Enfin, c’est ce que je ressens, après je peux me tromper. Bref, où en étais-je ? Ah oui. Mitsuomi. Mon professeur ... On fraudait souvent, et il m’apprit d’autres choses que celles prévues au « programme » par mon père. Il était plutôt sympa, et je l’adorais. Les quelques moments passés avec lui me divertissaient. Aujourd’hui je me rends compte que c’est probablement grâce à lui si je ne me suis pas complètement perdue à cet âge là. Mais deux ans plus tard, alors que je rentrais définitivement à l’académie ...

Elle lâcha la main de Zhémial et lui tourna le dos, faisant quelques pas. Chaque fois qu’elle repensait à ce moment là ... Elle ne savait pas si elle était anéantie de chagrin ou de rancœur ... Elle releva la tête en prenant une inspiration et continua.

- Il a disparu. Pouf ! Envolé. Du jour au lendemain je ne l’ai plus revu. Pas un mot sur l’endroit où il avait été, pas un signe. Rien. Les quelques lettres que je lui ai envoyées ne lui sont jamais parvenues, ou alors il n’a pas daigné y répondre. Je ne sais toujours pas où il est ... Enfin bon, je le comprends, une élève comme moi, c’est difficile à supporter, alors il a du vouloir partir et changer d’air ...

En vérité, elle aurait bien voulu qu’il lui explique pourquoi. Mais il était fort probable que s’il se montrait, il aurait d’abord droit à la gifle avant qu’elle se jette à son cou. Paradoxal ? Mais non voyons. Elle se reprit, sentant qu’elle allait finir par se faire rattraper par ce souvenir, et reprit la suite de l’histoire.

- Je suis très vite rentrée en SA, et j’ai fait diverses missions. Enfin ... Diverses ... J’en ai fait de tous les styles, et j’ai en effectué pas mal ... Je ne compte plus. Durant ces missions, mon Don était très utile. Immobiliser quelqu’un, l’éliminer rapidement, ou autre chose ... j’ai sauvé pas mal de vie de notre côté, et prit bien plus du côté adverse ... Mais cela, étrangement, ne me faisais rien. Depuis toutes petite que je faisais ça, j’y étais insensible. Le sang ne me repousse pas, au contraire, il m’attire. Me rassure, presque. Au lieu de faire mon « boulot » proprement, j’avais tendance à toujours en faire couler un peu trop ... comme si j’étais moins seule, après. Comme ce que tu as du ressentir lorsque je me suis avancée encore plus en chimera et tu l’étais aussi. Une sorte d’attirance assez inexplicable. Bref, pendant 4 ans, j’étais régulièrement en mission, et mon Don étant probablement l’un des plus puissants, sinon LE plus puissant, je faisais partie de toutes. Sauf le massacre des élémentaires, mais ça ... je suppose que tu m’en diras plus, enfin, peut-être que je me trompe ...

J’ai utilisé mon Don sans compter. Personne ne m’avait jamais parlé de risques, de chimera, ou autres. Alors forcément ... Et c’était un cercle vicieux. Plus j’usais de mon Don, plus j’avais envie de l’utiliser. Cette sensation de puissance, c’était grisant ... Et personne n’était plus là pour m’arrêter. De plus, j’impressionnais le directeur. Et ça ... pour moi, ça valait tout. Ca le vaut encore ... Même si le tableau commence à s’assombrir un peu.

Sur ce coup là, elle n’en dirait pas plus pour l’instant. A lui d’interpréter, ou de mériter de plus amples détails ...

- Peu de temps plus tard, vers 16 ans, je découvrais que j’étais à un stade de dangerosité avancé, et pur plusieurs raisons, j’ai décidé de me séparer de plusieurs souvenirs, et de brider mon Don. J’ai donc perdu « momentanément » mon statut de future chimera. Mais j’ai tout retrouvé récemment, même si le contexte n’est pas très glorieux ... Vous avez peut-être entendu parler, entre les professeurs, d’un élève qui aurait disparu ... Yamato Shiro. Ou quelque chose du genre. Je n’ai pas à me justifier, et je n’ai aucune excuse pour le faire d’ailleurs ...

Elle laissa le silence s’installer. Oui, cette soirée avait été particulièrement ... spéciale. Et agitée. Elle s’était lassée aller ... avec les conséquences qu’il y avait eues : le meurtre d’un élève. Bon, cela lui avait redonné sa mémoire et sa puissance d’antan, certes ... mais le gain était maigre face à la perte. Ou du moins, c’était de qu’elle pensait lorsqu’elle raisonnait à peu près convenablement.

- Depuis, c’est pire qu’avant. La moindre goutte de sang qui apparait dans un rayon de plusieurs mètres, et je ... pars en vrille, en quelque sorte.

Mais assez parlé de moi ! Je t’écoute, quelle sombre histoire t’a amenée dans cet asile de possédés ?

Oui, les derniers mots étaient soigneusement choisis, et n’étaient, somme toute, pas si éloignés de la réalité ...

Aucun de nous deux ne broncha tandis qu’elle nous résumait sa vie au travers d’un discours plus que long… Pourquoi n’avions nous pas de réaction ? Bah parce que moi techniquement j’aurais put faire un strip-tease en dansant la polka bah euh… je restais un fantôme mort que personne ne voyait, donc ça aurait pas été d’une utilité faramineuse… et Terminator parce que…Parce que Terminator ne réagit quasiment jamais à quelque chose ? C’était d’ailleurs quelque chose d’irritant chez lui en un sens… Cet air neutre qui ne bougeait que rarement quelque soit la gravité de ce qu’il apprend, cette impression de parler à une machine qui se contentais d’écouter et d’enregistrer toutes les informations. D’ailleurs en un sens c’est ce qu’il faisait… Pourtant je savais qu’au fond de lui nombres d’émotions s’entrechoquaient mais qu’il n’aimait pas se laisser conduire par celles-ci, car les émotions menaient à l’excès, l’excès à la folie, et la folie dans son cas ne menait qu’à la destruction aveugle. Une autre raison qui fit que nous n’avions tout les deux aucune réactions était que… Cette histoire nous en connaissions la majorité à partir du moment où nous avions reconnu le symbole sur son sabre.

Pourtant malgré cela, malgré le fait que nous n’apprenions rien, malgré le fait que nous entendions une histoire dont nous connaissions la majorité des élément, les tenants et les aboutissant, Zhémial s’avança vers elle et passa doucement ses bras autour de son cou, pour la serrer doucement contre lui… Cependant il ne dit rien… Il n’y avait rien a dire peut être dans son esprit. Peut être son geste était-il un moyen d’exprimer quelque chose qu’il serait inutile ou impossible de traduire par des mots.

Il resta ainsi une trentaine de seconde, puis il se sépara d’elle, s’éloignant de quelques pas, il s’adossa à un mur et se mit a regarder Matsu pour capter toutes son attention :

« Autant le dire de suite, bien que certain détail peuvent te paraître inventer uniquement dans le but de te donner confiance en moi, tout ce que je vais dire est authentique et vrai, et sache que je tairais aussi une partie de mon existence pour la protection d’une certaine personne… Certain passage risquent de ne pas te plaire, mais pas forcément pour les raisons que tu imagine, mais je te demanderais d’écouter jusqu’au bout. »

Il laissa le silence s’installer une longue minute, pour qu’elle ait le temps de rebrousser chemin si il lui faisait peur par ces simple mot… Ce qui bien entendu n’arriva pas… On ne peut effrayer pareille personne avec des mots après tout, il leva les yeux au plafond, prit une grande inspiration, et commença :

« Comparé à toi on peut être tenté de dire que les prémices de mon existence ont été des plus tranquille… Malheureusement mon histoire commence avant ceux-ci, et même avant que je sois un embryon…
Mon père a travaillé ici, et était un chercheur en génotype, en charge de comprendre quelles mutation donnait certain don afin de permettre de les multiplier à l’avenir… Comme tu le sais sans doute ses recherches furent un échec… Enfin c’est ce que l’on peut penser puisqu’il n’y a pas eu d’application à ce jour.
Pourtant il est vrai qu’il est parvenu a être capable de modifier l’ADN d’un individu avant même que l’embryon se forme, c’est à dire au niveau des gamètes… Le problème c’est que l’embryon s’en trouvait alors fortement affecté et ne pouvait arriver a maturité sans mourir… C’est lorsqu’il rencontra une détentrice d’un don de guérison particulièrement élevé et s’intéressant de près au don elle aussi que l’espoir de voir ses recherches aboutir apparu… Comme tu l’aura sans doute compris elle fut ma mère porteuse par fécondation In Vitro, et ce n’est pas pour rien que je suis un mutant. »

Il ferma les yeux un instant, ces passages de sa vie n’étaient en rien difficile à raconter, parce qu’il n’y était pour rien… Mais le fait d’être né dans le but d’être un monstre était quelques chose de sacrément mauvais pour le moral quand on y repensait. Enfin il se reprit et continua :

« C’est ainsi que je suis né, avec ce qui doit probablement être le don le plus puissant qui existe en un sens… Bien que me targuer de ce titre soit un peu présomptueux, je dois avouer que c’est tout ce que j’arrive a penser de ma personne… Je suis un monstre créé dans l’unique but de contrôler d’autre monstre.
Cependant même mon père ne sut prévoir quel était mon don, ni même si son expérience avait marchée, c’est pourquoi il me garda en observation en fondant une sorte de famille, composé de lui et de ma mère, ceci afin de masquer ses travaux a l’académie, mais aussi pour me maintenir sous surveillance.
Malheureusement un autre chercheur découvrit mon existance, et décida avec l’aide de quelques hommes d’aller récupérer ce qui pourrait être le mutant ultime (bien que personnellement je ne me considère pas du tout comme tel). Cependant, dans l’opération ma mère mourut, déclenchant alors mon premier réveil, mon premier passage en chimeras, qui me permit de massacrer mes ravisseurs sans même en avoir conscience, le tout à l’age de sept ans. »

Il s’arrêta a nouveau en regardant matsuri… Peut être commençait-elle a comprendre ce qu’il entendait par « stade supérieur » plus tôt dans leurs rencontre… finalement il préféra ne pas se préoccuper de ce qu’elle pensait voulant poursuivre son histoire sans être interrompu.

« Mon père comprenant qu’il avait créé un monstre qu’il ne pourrait contrôler un jour, m’abandonna dans un orphelinat non loin de Tokyo et me passa ces deux bracelets de contention au bras… Bien qu’ils aient pas mal changé depuis le temps.
La bas se passèrent 4 années d’existence plutôt tranquille, jusqu’à ce que part hasard, mon pouvoir parviennent a surpasser l’effet des bracelets et à ce libérer quelques peu, me permettant de prendre la forme que tu a put voir durant notre altercation, et avant que tu ne pose la question, ce n’était qu’une forme de demi-chimère et non pas ma véritable apparence… Sache que si je l’avais employé tu serais morte, et la moitié de cette académie aussi. »

Une lueur de tristesse passa dans son regard… Mélangé à une colère envers soit même de ne pas être capable de contrôler plus que ça la bête qui dormait en lui… Puis il reprit :

« Ce fameux jour je fit aussi la rencontre d’un être qui allait devenir le début de ma seconde famille, un genre de frère et de modèle, qui m’enseigna les arts martiaux et l’utilisation de mon don(enfin de la version « faible ») car il en détenait lui même un… Son prénom était Mitsuomi, il avait a l’époque treize an, et avant que tu ne pose la question, oui nous parlons bien du même. En bref il n’y a pas grand chose a dire après ça. 3 ans plus tard il fut emmener par les hommes de ta famille car il avait été vendu par son père au tiens… Je perdais alors tout contact avec lui.
Je passais ensuite deux années seul a l’orphelinat, les autres enfants conscient de ma force prenant grand soin de m’éviter, mais au fond ça n’avait pas d’importance, la solitude ne me gênait pas.
Le retour des ennuis s’annonça alors Mitsuomi m’avait contacté et m’a confié la garde d’une enfant qu’il avait récupéré en se débarrassant d’un clan rival au tiens… Je pense que c’est à ce moment la qu’il a trahi ton clan et a donc disparut, tu en es en parti la cause mais je pense que tu ne visualise pas la bonne raison… Les hauts membres de ton clan avaient compris son petit manège pour te conserver humaine, et cherchaient donc à t’éloigner de lui. Durant deux ans je restait a l’orphelinat avec la fille que nous avions recueillit, et je l’appris plus tard mais lui passait son temps à rechercher la piste d’une autre enfant comme nous pour l’enlever a son clan… Tout les détails que j’ai me laissent clairement pensée que c’était toi qu’il cherchait. Cependant... »

Il se tut sachant que la partie qui suivait n’était pas du tout évidente à raconter, il allait se blesser, mais faire encore pire à la jeune fille qu’il y avait devant lui… Cependant, maintenant qu’il c’était engagé, il ne pouvait plus revenir en arrière… Je savais qu’il ne masquerait pas le détail le plus important… La chose qui pour ma part en temps que principal intéressé ne me chagrinait pas le moins du monde, mais qui le rongeait intérieurement.

« Nous nous sommes regroupé deux an après, l’orphelinat ayant été découvert par ton clan et l’autre, alors tout les trois nous commencèrent a fuir de part le japon, Mitsuomi collectant toujours nombre d’informations sur l’endroit ou ça protégé pouvaient se trouver, durant nos fuite je tuais de ma main un grand nombre de personne… Principalement des Yakuza… 358 au total très exactement, sans compter ceux que fit Mitsuomi mais lui cela ne semblait pas l’affecter plus que ça… Je suppose que c’est la que ce trace la différence entre ceux qui ont été légèrement contaminé par cette stupide avidité humaine et ceux qu’elle a toujours dégoûté… il n’éprouvait nul remord a détruire, tandis que moi je détesterait toujours ôter la vie. Bref toujours est-il que quatre années plus tard il trouva une source d’information probable en la personne de mon père, dont je n’avais de nouvelle depuis qu’il m’avait abandonné dans l’orphelinat. J’avais quelques questions à lui poser et on avait appris qu’il avait travaillé pour quelques chose de top secret, or quand on voit ce que je suis et qu’on sait les diplôme qu’il a, c’est assez simple de formuler des hypothèses.
Bref nous avions une source d’information probable, et une cible prioritaire… Autant dire que nous n’avons pas fait dans la finesse. C’est ce jour la qu’eu lieu ce que tu appelle le massacre des élémentaires. Je ne m’étendrais pas sur le sujet, sache cependant qu’ils n’affrontèrent que moi en première forme… je ne savais pas que c’était des gosses, sur le moment c’étaient juste des ennemis, doté de don donc raison de plus pour en finir sans trop se poser de question… Je pense que c’est une décision précipitée que je regretterais toute ma vie… Quand je réalisais ce que j’avais fait, je tuais mon père de sang froid, puis je me laissais tomber dans ma forme de chimeras pour échapper à la douleur…
Inutile de détailler la suite, mais sache que Mitsuomi mourut ce jour la s’ajoutant a la longue liste des morts de la journée… »

Il ferma les yeux et une larme perla sur sa joue… il leva sa mains devant son visage, et la regarda d’un œil ampli de douleur… Il était rare qu’une émotion transparaisse chez lui, et ce simple détail indiquait que la plaie étant encore profondément ancré en lui, et qu’elle ne se refermerait pas de si tôt

« Cette journée alourdie énormément la quantité de sang que j’avais sur les mains, au 358 Yakuza, s’ajoutèrent 246 innocents mort dans ma rage, 3 enfants mutant dont la vie était bien trop courtes… Et enfin… La seule personne à ce jour qui aurait put se targuer du fait d’être mon ami, celui que je vénérais comme un père et un frère… Mitsuomi est mort se jour la de ma main… me léguant pour mission de venir ici pour changer les choses, et faire en sorte que ces gosses puissent vivrent en paix… »

Il s’arrêta la… l’histoire n’avait pas vraiment de suite, il n’y avait rien d’autre a apprendre, ou alors souhaitait-il gardé secret tout les préparatif qu’il avait fait en venant ici… ce qui n’était pas peu de chose.

Qu’est-ce que ça signifiait ? Que voulait-il lui faire comprendre en l’enlaçant ainsi ? Elle n’était pas sûre. Mais le flou était parfois préférable, et les actions gardaient souvent plus de traces et d’impact que les mots ... Aussi cette étreinte resterait-elle dans le vague quant à sa signification, mais elle fit plaisir à Matsuri. Ce n’était pas tellement du réconfort, mais ça s’en approchait ... C’était assez compliqué à décrire, en fait.

Il s’éloigna ensuite, allant s’adosser à un mur. Elle ne bougea pas. Ce n’était pas nécessaire après tout. Même ses paroles, pour le moins déconcertantes (lui donner confiance en lui ? Elle voyait mal dans quel but ...) ne la firent pas se déplacer ne serait-ce que d’un millimètre.

Elle écouta l’histoire, laissant les mots venir à elle, comme ça, sans vraiment les juger au premier abord, laissant sa réflexion couler sur l’histoire plus qu’étonnante du professeur.

Son père était un chercheur en génétique ... pas étonnant alors qu’il ait un Don comme ça s’il avait failli y laisser sa peau. Elle espérait d’ailleurs, à ce titre, ne jamais croiser la version supérieure de la chimera ... Déjà en version réduite, il était balèze ~~et super attirant~~ alors en version complète ... bonjour les dégâts.

Il semblait souffrir de se remémorer ces souvenirs. Elle s’en voulait un peu. C’était en partie à cause d’elle, après tout. Mais elle ne bougea toujours pas, malgré l’envie montante qui lui prenait d’aller se poser à côté de lui. Et puis, elle fut surprise.

Il connaissait Mitsuomi. Il l’avait connu avant elle. Jalouse ? Oui, un peu. Mais elle en profita pour en apprendre plus sur lui. Qui était-il avant ? D’où venait-il ? Comment s’était-il retrouvé dans sa famille ...

Pourquoi était-il parti. Pour une autre ? Alors là, il lui paierait ça quand elle le reverrait ! Il aurait intérêt à avoir de bonnes excuses ...

Le massacre des élémentaires. Alors c’était lui qui l’avait fait ? Elle avait sa réponse à la question : comment était-il au courant, en tous cas. Après ... mieux valait pas trop l’énerver, en effet.

Mais la suite ... la fin ... Si avant elle ne bougeait pas, là elle était figée. Statufiée.

Il était mort. Mitsuomi. Tué par Zhémial. Cet homme qui était là, devant elle. Elle l’observa. Longtemps. Pendant ce temps, elle se retenait de trembler. Elle essayait de se faire à l’idée qu’elle ne le reverrait plus. Pas d’explications, pas d’excuses, pas de discours, pas de chamailleries ... plus rien ... tout était fini. Terminé. Le rideau était tombé. Elle baissa la tête, serrant les poings, et ferma ses yeux, laissant lentement les larmes couler le long de ses joues. Mitsuomi ... Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu qu’il se retrouve là, ce jour-là ? Pourquoi son heure était-elle arrivée si tôt ? Et comment avait-il fait pour lui pardonner ainsi ... Lui demander de venir changer les choses ici ? Tel qu’elle le connaissait, il lui avait dit de ne pas s’en vouloir et de continuer son action ... Quel crétin. Elle détourna légèrement la tête, et prit sa décision.

- Je suis sans doute une idiote, mais ... Je n’ai pas la capacité d’empathie ou de compréhension de Mitsuomi, alors ... Il va me falloir un peu de temps pour ... réfléchir à tout ca. Désolée.

Elle se recula légèrement, s’éloignant de lui. Elle ne savait pas si elle voulait se jeter entre ses bras pour pleurer, ou l’égorger. Les deux en même temps ? Non, certainement pas sur ce sujet. Alors ...

- En attendant ... Je considère ma dette comme réglée. Désolée ... Et à une prochaine fois, quand j’aurai réfléchi au calme ...

Elle tourna les talons, et récupérant ses lambeaux d’affaires et son sabre au passage, elle sortit en marchant rapidement de la salle. Une fois dehors, elle gagna le terrain vague, où elle laissa tomber tout ce que ses mains contenaient. Hurlant sa rage, elle laissa sa colère et son chagrin prendre le pas, détruisant une partie du revêtement mural. Tant pis, les ouvriers la répareraient. Elle luttait autant contre sa peine que contre elle-même, tentant de ne pas se laisser avoir par cette voix qui lui demandait pourquoi elle n’avait pas fait exploser l’autre ordure. Elle savait qui le lui demandait, et même si la tentation était grande, elle ne se laisserait pas avoir. Pour lui. En sa mémoire. En son respect. Pas de chimera. Pas ce soir, en tous cas.

Que devait-elle faire pour l’autre ? Elle savait ce que Mitsuomi aurait voulu. Mais elle ne savait pas si elle en serait capable. Elle n’était pas comme lui.

Elle se laissa tomber au sol, et ne bougea pas, vidée de son énergie.

Que faire ? Réfléchir ...

Et laisser le temps au temps.