Mais... Qui es-tu? Es-tu celle que je crois ? [PV]

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Mais... Qui es-tu ? Es-tu celle que je crois...?[PV:Yuka Kunimoto]

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Paroles des Autres Personnages

Par une douce matinée d'été, lorsque les fleurs des arbres deviennent des fruits et lorsque le soleil est haut dans le ciel tout en atteignant sa chaleur maximale, Kisa eût l'envie de se balader dans l'école primaire, accompagnée de sa peluche. Premièrement, elle sortit de sa chambre, allant et venant dans le dortoir. Secondement, elle mit le nez hors de l'odeur des corps endormis et transpirant des jeunes primaires ainsi que de leurs vêtements enfermés dans les chambres qui l'entourait. Les senteurs ne la génait point mais une balade en solitaire dans l'école ne s'était jamais résumée exclusivement aux dortoirs féminins, telle était la raison qui poussa la jeune étudiante en Classe B à s'enfoncer dans le lointain. Enfin dehors, l'enfant regarda ça et là, craignant de croiser quelqu'un, car on ne sait jamais, au sein de Takuetsu, tout peut arriver. Eh bien oui, même la mort d'une primaire qui ne recherchait que paix et air extérieur en solitaire. Pour ce qui est du calme, Kisa aurait tout fait pour qu'il dure éternellement, ce qui ne sera jamais... Malheureusement. Mais bon, un petit peu, c'est mieux que rien, et ça, l'enfant le savait. La fillette traînait le pied, tranquillement, lentement, jusqu'a ce qu'elle sente une légère brise qui lui fit tourner brusquement la tête en arrière lorsque son vêtement bougea légèrement. La fillette serra très fort l'ours polaire que depuis qu'elle était sortie de sa "tanière" la suivait, dans ses bras fins et délicats. Y'avait-il quelqu'un, là où Kisa pensait être seule? Peut-être. L'enfant, apeuré, entra dans une sorte de bulle où toutes ses peurs se rejoignirent. Le linge, long et clair de la fillette se secoua à nouveau. Une seconde brise...

Cette seconde brise fût insignifiante cette fois ci, car elle n'eût l'effet que d'une petite fraîcheur qui sortit Kisa de sa "transe" et la fit repartir de bon train, toujours aussi seule qu'au départ de la longue vadrouille qu'elle continuait, lentement, prenant le temps d'admirer chaque détail qui l'entourait. La primaire était faite massivement. Elle était plutôt vaste, surtout vue de l'extérieur. Il y avait dans chaque recoin un "petit quelque chose" qui était là pour attirer, laid ou beau, il était présent. La fillette, toujours telle un bout-en-train avançait nonchalement, sans cesser de tirer ses yeux vers la gauche, la droite, l'avant ou parfois même, se retournait, au cas où un individu essayait de l'attraper, pour quelconque raison. Pour l'enfant, aucun conflit ne perdurait au sein de cette école. Pas même le nom de Jiyuu était entré en contact avec ses oreilles. Mais une personne jouissant d'un don n'est jamais innoffensive, et cela, Kisa le savait très bien. Pouvant lire le rêve de quelconque individu, la fillette savait les désirs de celui-ci aussi simplement que si elle lisait un livre. Ce don était une opportunité de savoir qui était son ami et qui, au contraire, lui voulait du mal. Ce qui était une chance et un fardeau, comme presque tous les dons.

Continuant sa marche tranquille, la Kunimoto entra dans un rêve... Le sien. Elle y vit Yuka, mais son souvenir étant très peu net, elle ne vit pas vraiment comment était-elle devenue à ce jour. Ce qui embarassa à très haut point la petite fille qui ne relacha pas ses efforts, plongeant le plus profondément possible dans le rêve qui créa la seconde transe. Le doudou que la fillette tenait tomba à terre gisant alors sur le sol chauffé par l'astre aveuglant élevé haut dans le ciel. Le calme prit le dessus sur les bruits de pas de Kisa qui était immobile, les yeux fermés. Un tremblement la secoua, sortant son esprit du rêve. La fillette transpirait, la sueur ayant perlé sur son front.

~" Alors ça y'est... Je retrouve quelque peu la mémoire... Ce rêve était loin de ressembler aux autres, il me faisait un peu peur cette fois ci... J'ai cru voir la mort de Yuka... A moins qu'étant donné les souvenirs flous qui trônent sur le piédestal de verre situé dans ma tête... J'essaierai de m'en convaincre car là... J'ai peur. Vraiment très peur. Je ne peux pas la perdre maintenant. Je ne veux pas la perdre. "~

Au bord des larmes, Kisa se reprit de justesse. Avec la grâce d'enfant qui était en elle, la fillette attrapa la peluche qui était par terre et la serra très fort contre son frêle corps d'enfant avant d'éponger les pleurs qu'elle retenait enfermés dans ses globes oculaires. La peluche en devint trempée mais l'enfant ne la lâchait pas, continuant de pleurer, cachée par son ami de laine. Lorsqu'elle eût fini, Kisa releva la tête, regardant à droite à gauche afin de vérifier si elle était toujours seule. L'évidence était certaine. Quelqu'un était passé par là. Apparement, la personne qui était passée avait fait vite. Elle s'était surtout acquittée de la tâche la plus simple, ne pas déranger l'enfant qui pleurait sans cesse. Ce qui marcha à merveille étant donné que Kisa n'entendit rien mais, l'enfant eût le temps de déterminer une odeur se détachant de la douce senteur chaude qui régnait en maîtresse durant l'été. Cette odeur n'était pas inconnue à l'enfant, ce qui la poussa à découvrir si ce que son nez avait senti était réel...

La marche de la petite fille se continua, portant essentiellement sur le parfum qui était passé si près d'elle. Qui était-ce ? Pourquoi être venu ici ? Pourquoi maintenant ? Toutes ces questions fusaient telles des éclairs dans les pensées de l'enfant qui en devint troublée. Kisa avançait, impatiemment, déterminée à découvrir qui était l'étranger. Une bonne dizaine de minutes suffit à Kisa pour être près de la porte de la classe où elle travaillait durant ses heures de classe. La fillette cherchait du regard à chaque endroit possible. Quand son regard se posa enfin, une ombre se dessina, frêle et svelte, troublant encore plus la gamine qui osa lever timidement la voix malgré les nombreuses pauses qu'elle plaçait sans cesse pour attraper son courage lorsque celui-ci tentait de s'échapper.

~ Mais... Qui... Qui êtes vous dérrière votre... Votre frêle ombre ? Veuillez... Veuillez décliner votre identité... Car je... Crie très fort. ~

~~l’envahisseur~~

Connaissez-vous l’histoire…shoubidoubidouwa
De la petite mandarine… shoubidoubidouwa

« Kisa….Kisa-chan ! »

Qui s’en allait un soir, shoubidoubidouwa…
Au bal de sa copine, shoubidoubidouwa…

En chemin elle rencontre, shoubidoubidouwa…
Une jeune sœur citron, shoubidoubidouwa…

« Ki-sa ? »

Qui lui dit vient j’t’emmène, shoubidoubidouwa..
On va rattrapper le temps perdu ! shoubidoubidouwa

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La pénombre avait enfin déployé ses ailes magnifiquement sombres. Les lumières s'étaient allumées et Takuetsu vivait d'une très faible lueur à cette heure ci. Tout le monde dormait. Non, pas tout le monde en fait. Kisa était dehors, ennuyée par le calme, ses yeux étaient clos et elle s'était appuyée sur un arbre, à soupirer de plus en plus. Le rêve qu'elle avait vu était le sien. Il n'était cependant pas qu'une simple illusion d'enfant en détresse voulant absolument voir sa soeur. Non, n'allez pas vous imaginer une fillette sans amis. Elle en avait des amis, simplement, l'isolation était plus son style. Kisa aimait la solitude, le calme... Mais une chose interrompit le silence pesant. Une voix mélodieuse et angélique. Une intonation au retrouvailles qui montraient à quel point le temps fut long sans la personne chère... Cette voix... C'était celle d'une personne très familière à Kisa. La fillette ouvrit les yeux et regarda alentour. Rien. Ses yeux, pleins de fatigues se recloturaient. La voix reprit ses mêmes paroles. Kisa rouvrit ses globes occulaires et vit, cette fois, l'interlocutrice. C'était Yuka.

"Ki-sa ?"

Cette voix, ces paroles... Tout était déstiné à l'enfant. Réellement tout. L'adolescente tendait les bras. Etait-ce une porte ouverte à Kisa ? Forcément, en ce lieu, il n'y avait que la petite fille et l'adolescente. En conséquence, les deux Kunimoto. De l'amour fraternel se dégageait des deux cervelles. Un amour sans limites. Comprenant que son rêve se réalisait, la fillette se jeta dans les bras de sa soeur, tant cherchée. Se blotissant dans les bras de l'adolescente, la petite fille commença à questionner Yuka. Elle le fit d'une voix tendre et toute douce.

"Yuka... Très chère Yuka... Tu m'as tellement manquée !! Je ne souhaitais que te revoir ! Aujourd'hui, en cette nuit, mon rêve se réalise. Je suis heureuse... Si contente... Je n'attendais que ça... Te retrouver. De plus, on a tellement de choses à se dire !! Raconte moi tout. Que fais-tu là, en quelle classe es-tu ? Explique moi !! Hihi... Je ne tiens décidément pas en place. Désolée..."

{Gomen >;< Il est nul, très nul >;< Mais bon, Caroline la Mandarine, c'est pas mieux donc bon, je suis assez rassurée >;< Débrouilles-toi avec ça :p Gomen-asaï >.<}

à écouter avec

« Que fais-tu ici ? »

« Tu n’aurais jamais du venir ! »

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La nuit... Magnifique étendue de noir/mauve relevée d'une touche simple mais accrocheuse d'un éclat de Lune... Déjà si haute dans le ciel... Kisa était en pleine "brasse" dans ce moment si sombre. Il n'y avait pas qu'elle en ce lieu noirci qu'était la cour de récréation des Primaires. L'envie d'y jouer n'était pas la raison pour la quelle la fillette se trouvait là. En fait, depuis le début, elle marchait sans but, errant dans cette grande étendue d'herbe foncée par la faible luminosité de la pénombre. Ses longs cheveux remuaient à chaque pied posé à terre. Ses yeux luisaient d'une faible lumière. Ses vêtements étaient, eux, si foncés... Elle était presque invisible. Mais son ombre, fine et petite la trahissait dans sa discretion. La discretion... C'était l'un des points forts de la petite. Le contraire de sa soeur quand on en parle. L'expression "fonce dans le tas" ne lui allait pas du tout. La seule chose qui plaîsait à la gamine était d'avoir les autres par derrière. Une lâche ? Non, une stratège. Mais revenons en à nos moutons...

Au loin, il y avait une silhouette. La forme de ce corps était si fin. Les cheveux étaient quand à eux assez courts. Mais cela n'empêcha pas Kisa de savoir qui se cachait sous cette ombre. Ce n'était qu'autre que son aînée, Yuka. Mais un souci était très présent, l'aînée avait les yeux embués de larmes. Cette fille que tout le monde nommait "pile électrique" était à plat. Ses bras frêles s'ouvrirent en direction de Kisa. Mais brutalement, ils se refermèrent. La fillette qui était si heureuse de retrouver sa soeur se trouva toute bête lorsque Yuka annonça une autre humeur sur son visage. Ses paroles n'avaient que d'égo son comportement étrange. Elle expliqua simplement par ses mouvements son inquiètude.

« Que fais-tu ici ? » demanda-t-elle

Son visage s'était durci, ses traits affichaient maintenant toute l'inquiètude qu'elle éprouvait. Elle reprit sans laisser le temps à Kisa de répondre.

« Tu n’aurais jamais du venir ! »

Les yeux de la fillette s'embuèrent. Des goutelettes salées roulèrent sur ses joues. La tristesse était il ce fameux sentiment qui faisait pleurer ? Ou était-ce le rejet ? Dans tout les cas, Yuka était prise d'une envie de protéger sa soeur. A ses yeux, Kisa ne devait pas être là. Ripostant par simple explication, la fillette prit la parole d'une voix assez brisée par les pleurs qui submergait son doux visage d'enfant.

" Yuka je... Je ne suis pas ici dans le simple but de m'amuser. Si je suis à Takuetsu c'est parce que j'ai un don particulier. Je peux lire les rêves... Tu ne trouves pas ça génial ? Je peux savoir beaucoup de choses à travers un rêve. Et en même temps, je suis si heureuse de te retrouver... "

Voulant exprimer toutes les informations nécessaires à Yuka, la fillette se perdit dans ce qu'elle voulait dire. Pour compenser, elle ne relèva pas, attendant que ce soit son aînée qui le fasse.

« Oui…oui…moi aussi je suis heureuse de te retrouver. Mais, j’aurais tant voulu que cela se passe autrement et ailleurs… »

« Tu as beau avoir grandit…Il commence à se faire tard, je vais te raccompagner dans ta chambre. Tu me raconteras plus tard les détails. »

lui