dormir (nami)

Invité

La bibliothèque, l’endroit idéal pour finir ses nuits, que Zaï ne passait jamais à dormir. Elle était passé devant par hasard, ignorant même qu’une bibliothèque se trouvait là quelques minutes avant de l’apercevoir. Voilà bien…presque deux jours qu’elle n’avait pas dormi, et son cerveau privé de sommeil commençait sérieusement à lui jouer des tours. Il lui avait fallu moins de cinq minutes pour décider que les livres feraient de parfait oreiller, et trente seconde de plus pour en franchir le seuil.

Etrangement l’endroit était assez fréquenté, par des élèves studieux qui plus est, Zaï fit une moue dubitative et s’enfonça dans les rayons garnis de livres. Elle en saisit quelqu’un aux passages et alla s’installer dans un recoin de la bibliothèque isolé des autres, elle disposa les livres de manières à pouvoir tranquillement s’installer dessus et s’endormir sans crainte. L’endroit était calme, frais et suffisamment obscure pour que la lumière ne gène pas la jeune femme. Elle s’endormit instantanément.

Ce fut une crampe qui réveilla la jeune femme. Elle s’étira de tout son long et se redressa, pour constater qu’il faisait noir. Plus de lumière allumé, plus de jour passant par les fenêtres. Et pour cause il faisait nuit. Zaï se leva en baillant et s’étirant longuement puis s’approcha d’une des fenêtres. Bon, elle était vraisemblablement enfermée dans la bibliothèque… Personne ne vérifier donc les allées de livres poussiéreux ? La jeune femme haussa les épaules, puisqu’elle était ici autant en profiter. Elle s’approcha d’un rayon saisi un livre au hasard, puis un autre et se mis à jongler avec. Pas trop mal… et avec trois ? Toujours bien, encore un autre ? Les doigts de Zaï glissèrent sur le quatrième et elle laissa tout tomber sur le sol. Elle soupira et laissant les livres écrasés à leur triste sol elle se mit en tête de farfouiller dans la pièce. Honnêtement il n’y avait pas grand chose d’intéressant aux yeux de la jeune femme, elle finit par se jucher sur une table de travail. Elle ferma un instant les yeux, se saisit délicatement de son ocarina et se mis à en jouer.

La musique commençant à s’élever dans la bibliothèque, il s’agissait d’une musique guerrière. Il était étonnant de constater qu’un si petit instrument pouvait jouer de si différentes musique. Zaï joua un bon moment puis soudainement elle lâche son instrument qui pendait à son cou et se mis à chanter. Elle chantait étonnement bien, sa voix se répercuta sur les murs et les livres. La jeune femme pirouetter sur sa table pour accompagner son chant. Puis elle changea de registre et s’immobilisa sur sa table.

« Oh Danny boy, the pipes, the pipes are calling
From glen to glen and down the mountain side
The summer's gone, and all the roses falling
It's you, It's you must go and I must bide

But come ye back when summer's in the meadow
Or when the valley's hushed and white with snow
It's I'll be here in sunshine, or in shadow
Oh Danny boy, oh Danny boy, I love you so”

Zaï se tut...elle avait cru entendre un bruit. N’était-elle pas seule dans la salle ? Quelqu’un d’autre s’était-il retrouvait enfermé avec elle dans le temple des livres ? Zaï plissa le nez, fronça les sourcils et se mit à tourner sur elle-même en lançant des petits cris de joies ou de guerre, difficile à dire…

« Hey Oh y’a quelqu’un !!! »

Invité

Le petit réveil posé sur la table de nuit en bois clair venait de sonner. Il était 05h30, et la chambre était baignée d'une lumière dorée, que seules les aubes de Takuetsu no Gakuen déversent.
Toute l'école dormait. Nami était enfouie sous la couette au milieu de son grand lit.
La chambre de Nami surprenait par la tendresse qui s'en dégageait. Elle était composée de 4 lits, d'une vaste salle de bains, et de plusieurs armoires. Le sol était en parquet blond à lattes élargies, celles de la salle de bains étant blanchies à la peinture et quadrillées de carreaux noirs peints au pochoir. Les murs blancs s'ornaient de plusieurs posters amenés par Nami elle-même.

La nuit avait été très courte. Nami se demanda d'ailleurs pourquoi son réveil sonnait à une heure pareille. Tout en soupirant, elle repoussa sa couverture sur le côté de son lit. Elle releva ensuite son buste, se massant la tempe. Elle se leva après avoir passé quelques minutes assise sur son lit. Son premier reflexe fut d'aller voir à la fenêtre pour voir si les extraterrestres envahissaient enfin la planète. Cela faisait maintenant plusieurs mois que c'était devenu un geste habituel tous les matins. Elle espérait tellement une attaque qui pourrraient la faire partir d'ici...Mais c'était son seul refuge, elle ne pouvait donc pas partir... Elle s'approcha doucement de sa fenêtre, en baillant, et tira brusquement le rideau.

Elle fut d'abord éblouie par les rayons du soleil. Quand ses yeux furent enfin habitués, elle osa un regard vers le ciel. Comme d'habitude, rien. En soupirant, elle se dirigea vers la salle de bains, s'habiller rapidement, et quitta sa chambre.

Décidant de terminer ce qu'elle avait commencé, c'est à dire dormir, elle se dirigea droit à la bibliothèque. Elle avait besoin de minimum 15 heures pour se sentir en forme. Pourtant, cette nuit, elle n'avait dormit que pendant 8 heures. Peu, beaucoup trop peu pour elle. Arrivée à l'entrée de la bibliothèque, elle vérifia qu'aucune bibliothécaire ne l'avait vue. En effet, elle se faisait souvent virer parce qu'elle venait ici juste pour dormir. Quand elle vit que la voie était libre, elle rentra dans la bibliothèque. Rapidement, elle prit les premiers livres qu'elle vit, et se posa dans son coin personnel. Oui, elle l'appellait comme cela, parce que jamais personne ne venait ici. Elle posa sa tête sur la table et s'endormit au bout de quelques minutes.

Aaah...que son rêve était bien ! Elle révait que les humains et les "mutants" vivaient comme si de rien n'était. Il n'y avait pas de prison appellé école. Alors qu'elle était en train de manger un magnifique gateau aux fraises, elle fut soudain réveillée par quelqu'un qui chantait. Oui, quelqu'un chantait dans la bibliothèque ! Après s'être étirée, et après s'être frottée les yeux, elle se leva, et retomba par terre. Pendant son sommeil, elle avait fait tomber un livre, et là, elle s'était prise une gamelle. Une voix alors lui montra qu'elle n'était pas seule.

« Hey Oh y’a quelqu’un !!! »

Nami se mit en mode furtif. Pourquoi la personne, qui apparemment était une fille, demandait cela ? Il y avait toujours du monde à la bibliothèque. Elle décida alors d'aller en direction de la voix. Quoique, cela allait être dur, la bibliothèque était immense. Mais elle avait un moyen de trouver son interloctrice. Elle étira son bras jusqu'en haut de la bibliothèque, et quand elle l'attrapa, elle rétracta son bras, ce qui eut pour effet de la faire monter sur la bibliothèque. C'est seulement à ce moment là qu'elle remarqua que c'était la nuit, et que la bibliothèque était fermée. Elle pouvait très bien donner un coup de poing sur la porte pour partir, mais la voix l'intriguait. Elle rechercha alors dans la bibliothèque un signe de vie, quelque chose. Au bout de quelques secondes de recherches, elle vit alors une personne, surement une femme vu la voix. Elle mémorisa alors le chemin qu'elle devait emprunter pour se rendre jusqu'à elle, et sauta du haut de l'étagère.

Droite, droite, gauche, droite. Nami finit par arriver à l'endroit où se trouvait la personne. Elle avait bien vu, c'était une femme. Elle devait être à peine plus agée qu'elle. Bonne nouvelle : Elle ne sera pas seule cette nuit. Elle décida donc de prendre les choses en main.

« Bonjour ! Ou plutôt, bonsoir ! Je m'appelle Nami, Nami Akiyama. Apparemment, nous sommes coincées dans cette bibliothèque pour la nuit. Super, non ? »

Les deux derniers mots étaient sans aucun doute de l'ironie pure et dure. Comme d'habitude, elle souriait. Elle était affamée. Et dans une bibliothèque, il n'y avait pas de nourriture, forcément. Nami soupçonna les bibliothécaires de lui avoir fait un sale coup. En tout cas, la vengeance est un plat qui se mange froid...