[Flash-Back] Test et découverte [PV : Zuka Suzaharu] [NA]

Invité

C'était lorsqu'il avait 9 ans, Alios venait juste de rentrer à l'académie. Personne ne le connaissait, et il ne connaissait personne. Juste après le désastre qui a tué ses parents et détruit son village, il s'était complètement renfermé sur lui-même, alors il n'était pas prêt de vouloir connaitre qui que ce soit. Peu doué en sport, il ne supportait pas cette matière, c'est pourtant le cours qui était en train d'avoir lieu aujourd'hui.
Leur professeur les avait divisés en deux groupes :
Les garçons et les filles. Comme vous vous en doutez, il faisait partie du 1er groupe.
Cours d'aujourd'hui, la balle au camp. Ils avaient choisi entre 3 jeux différents, et c'est celui-ci qui l'avait emporté. Alios ne s'était pas manifesté pour donner son avis.
Le cours commença, les garçons étaient 5 dans chaque camp, ce qui donnait donc une partie à 10. La balle volait d'un groupe à l'autre, certains étaient pris, d'autres non. Mais Alios restait dans son coin, il évitait de se faire repérer.
L'un de ses coéquipiers se fit prendre, puis un autre, 1 de l'autre équipe fut pris, mais il se libéra automatiquement en touchant un autre de l'équipe d'Alios. Ils étaient clairement en désavantage, et pour cause, il ne restait plus qu'Alios face aux 5 gaillards. La partie était très inégale. Mais il ne bougea pas, il était au centre, à regarder les autres.
L'un des 5 lui lança la balle, le gamin ne cherchait pas à éviter cette balle qui fonçait droit vers sa tête... sans crier gare, ce même ballon changea automatiquement de direction, elle fut déviée à l'extérieur du terrain. C'était incompréhensible pour ses congénères. Ils réessayaient, en vain, de le toucher, la balle fut déviée à chaque fois, et même des fois renvoyée vers eux. Ils n'en revenaient pas, et le professeur, qui regardait du coin de l'oeil, finit par le remarquer.

"Qu'est-ce qu'il se passe ici ?
- L'autre là il triche ! On peut pas le toucher !

Le prof eut l'air interloqué, et regarda des deux côtés pour voir le prétendu tricheur, il avait l'air tout à fait normal ce garçon, quoi que peut être un peu sombre...

- Voyons, je suis sûr que tu te trompe... passe moi la balle.

L'enfant obéit, il tendit la balle ronde, grande comme un ballon de foot à l'instructeur.

- Mon garçon, je te conseille de l'éviter si tu ne veux pas avoir mal
-..."

La balle fut lancée, bien plus forte que ce qu'un gamin de 9 ans peut faire (bien évidemment, c'est le prof après tout), mais Alios ne broncha pas, il ne recula pas, et ne fit aucun geste pour se défendre ou pour l'éviter. Elle fit comme les autres, à un détail près, la balle fut renvoyée directement dans le ventre du professeur, qui ne s'y attendait pas du tout.
Surpris, il n'eut le temps de rien faire, heureusement qu'il n'avait pas tiré de toutes ses forces, car le ballon était renvoyé avec la même puissance qu'à l'envoi.
Très intrigué, et même un peu apeuré par ce garçon, il appela quelqu'un qui pourrait peut être expliquer ce phénomène.

Zuka poussait un énième soupir alors qu'elle avait l'impression que peut importe le travail qu'elle abattait, il y avait toujours autant de document et autres papier. Il fallait dire que c'était une journée peu habituel, le directeur était absent et elle était plus inquiet de son état de santé que réellement concerné par ce qui se trouvait sur son bureau. Elle n'avait jamais eu autant l'impression que son fauteuil en cuir ainsi que le meuble qui se trouvait devant elle, pouvait se transformer en boulet trop lourd à trainer. Elle était une professionnelle, alors elle devait avoir au moins fini tous ce qui avait sur le meuble en bois, avant qu'elle ne retourne chez elle et fasse un crochet par chez le directeur.
La secrétaire poussait un dernier soupir avant de se remettre réellement au travail mais elle devait se rendre à l'évidence au bout de plusieurs heures alors que le soleil commençait doucement à descendre, qu'elle n'était bonne à rien. Ainsi elle prenait la résolution de finir au moins toutes les demandes et commandes que les divers professeurs de cet établissement lui faisait.

Elle prenait entre ses doigts un papier peu commun, car il n'était pas dans la même matière ni même couleur que le document réglementaire des demandes. Zuka fut tentée de le jeté à la poubelle sans faire plus attention et de finir son travail puis quitté cette cage, qu'était devenue cette pièce mais elle le déposait en retrait, elle reviendrait peut-être dessus plus tard. Heureusement pour la bureaucrate, le classement de cette dernière tâche lui avait prit une heure tout au plus. Il soleil était déjà bien descendu mais pas encore couché, même s'il avait bientôt disparu de l'horizon. Elle se relevait satisfaite de cette tâche; le cœur léger alors qu'il lui restait juste une chose à faire avant de se couchée. Tandis qu'elle se levait, non sens vivacité, le déplacement de l'air avait propulsé un petit papier qui atterri non loin de l'entrée. Zuka marchait d'ailleurs dessus alors qu'elle allait enfin passée la porte. La curiosité la poussait à empoigner le papier et à lire le contenu.
La secrétaire aurait pu avoir les gens agrandi de surprise, si elle n'avait pas été aussi maître de son visage et de ses émotions. Un soupir s'échappait, malgré elle, de ses lèvres alors qu'elle se dirigeait vers la sortie du batiment mais pas encore de l'école. Sur le sol, retombait doucement le morceau de papier avec comme inscription.

'' 100 Ballons de voley, de Basket-ball, de Foot-ball. De chacune de ses series. Merci. ''

Malgré son inquiétude pour son supérieur, son envie de retournée chez elle et de finir cette maudite journée, Zuka était une femme qui aimait son métier. Elle s'appliquait pour qu'il soit toujours parfait ou du moins quelque chose qui s'y approchait. Alors voir une demande aussi grotesque, avait réveillé son esprit, elle n'avait d'autre choix de verrifier dans le Gymnase si le professeur avait bien besoin de ca ! Sinon elle s'empresserait d'en commandé, car une tel pénurie de ballon, n'était pas bon pour les élèves. La plupart des enfants de cette école avait un taux d'agressivité et de frustration bien plus élevé que la normale alors s'ils ne pouvaient même plus se défouler en éducation physique, elle craignait que les batailles et autres bagare ne tarderait pas à pleuvoir sur l'Academie.

Elle poussait les portes et s'apprêtait à se rendre vers la réserve mais elle ne pouvait avancé très loin; car sans qu'elle ne sache la raison, un petit garçon se tenait encore là. Elle n'avait pas de montre, donc elle ne savait pas l'heure qu'il était exactement mais elle était sûr que les cours étaient fini depuis bien longtemps. L'enfant aurait déjà du retourné à son dortoir. Elle pensait une nouvelle fois au papier de commande, elle se demandait finalement si ce n'était pas une sorte de demande mais pour un cas bien plus complexe que de prendre différentes sortes de ballon résistant, efficace et à la fois pas trop cher.

- Que faîtes vous ici ? Demandait-elle de sa voix sévère alors qu'elle s'approchait doucement du garçon. Elle aurait pu prendre un ton plus aimable mais elle n'y arrivait réellement qu'avec Mitsuko, un élève restait un élève quelque soit l'âge. Pour leur bien, il valait mieux que ceux-ci la craigne.

Invité

Le cours de sport était fini depuis bien longtemps, depuis plusieurs heures. Mais le professeur lui avait demandé de rester ici, sans plus d'explication. Alors il avait obéi, sans discuter, ça ne le gênait pas, il n'avait rien d'autre à faire. Il restait donc là, assis, à regarder le soleil lentement disparaitre à travers les vitres du gymnase, derrière l'horizon.
Quelle heure était-il quand une personne passa par là ? Oh, il devait être bien tard, le soleil avait presque complètement disparu, la lumière si vive remplacée par une douce lueur orangée, dont Alios se fichait totalement, à l'époque.
Il observa la silhouette qui se dessinait dans l'ombre, ça semblait être une femme, mais c'est tout ce qu'il avait vu, en effet, il est jeune, donc il n'est pas très observateur, voir même pas du tout.
L'ombre s'était arrêtée de bouger, elle semblait regarder l'enfant, assis, les bras croisés à ne rien faire. Soudain, elle se mit à parler :

"Que faites vous ici ?

La voix était glaciale, sans aucune émotion, c'était une question, ou plutôt un ordre de réponse, mais ce qu'il faisait ici... il ne le savait pas, et même s'il était au courant, il n'aurait pas répondu, il ne parlait jamais, même face aux professeurs, il ne décrochait pas un mot, pas un seul. Aucun n'avait la capacité de le faire parler.
Il s'écoula de longues minutes durant lesquelles le silence était à son comble, aucune parole n'était prononcée, par aucun des deux protagonistes ici présent. Alios, qui commençait à en avoir franchement marre de ne rien faire, se leva et s'amusa avec le chariot qui contenait tout les ballons de volley, en ignorant la personne qui se trouvait avec lui.
Il devait avoir tiré un peu fort le chariot, car celui-ci se renversa sur le gamin, enfin... tout les ballons en plus du chariot allaient tomber, mais instantanément, ils furent tous éjecter à quelques mètres d'Alios. Il n'avait aucune égratignure, rien ne l'avait touché, c'est comme si rien n'était jamais tombé... à part le gros bordel qui en résultait maintenant.
Après ce qui s'était passé, il resta debout, était-il sous le choc, ou bien ne savait-il plus quoi faire ? On ne peut le savoir, car à ce moment là, et comme souvent, rien ne se dégageait ni de lui, ni de son visage.

Zuka s'était avancé vers lui mais elle était restée à plusieurs mètres, elle était dans son dos mais elle s'était mise dans un angle que même si elle attaquait, elle ne lui causerait aucun dommage. Pourquoi prendre autant de précaution ? Juste pour une simple position ? Parce que la femme savait à quel point les élèves de cette école était torturé, bien grand nombre de ceux-ci avait du sang sur les mains, pas tellement dans un esprit malveillant, du moins elle l'espérait, mais parce que pour survivre, ils n'avaient pas le choix. Ainsi à chaque fois qu'elle était en présence d'un élève qu'elle ne connaissait pas, principalement les antécédent, puisqu'elle n'avait aucun dossier sous la main, elle faisait preuve d'une certaine prudence. Elle n'avait nulle envie de devoir faire du mal physiquement à un enfant qui devait avoir déjà d'innombrable blessure au cœur et dans son esprit.

C'était avec lenteur et sans geste brusque qu'elle s'apprêtait à faire face au garçon. Celui-ci ne lui avait pas répondu, elle ne pensait pas que celui-ci était muet mais parfois l'esprit était tellement meurtri et le coeur si douloureux que la parole semblait inutile. Si on possédait encore le son, ce serai uniquement pour hurler du soir au matin. La bureaucrate comprenait la plupart des élèves de l'établissement, car elle n'avait pas un passé teinté de rose ni même un présent de cette couleur. Elle n'avait pas eu le temps de s'abaisse à sa hauteur ni même de faire quoi que se soit. L'enfant c'était presque levé d'un bon pour se diriger vers le chariot rempli de ballon de volley. Au vu de sa réaction, la secrétaire ne s'inquiétait plus pour le gamin, après tout, il avait peut-être était affecté au rangement de la salle et puisque cela ne lui avait pas plus, il avait boudé dans son coin sans rien faire. Quand bien même il serait maculé de sang, du nombre de blessure qu'il y avait sur son corps ou sur son cœur. Ce gosse en restait un.

Zuka allait faire son travail sans plus s'occuper de lui, elle devait allée donc dans la réserve mais elle n'avait pas fait trois pas, qu'elle se retournait en direction du gamin. La cause ? Le chariot venait de faire un fracas monstre en tombant. Elle regardait la scène avec indifférence, mais elle se rendait bien compte que quelque chose s'était passé. Vu comme était mis l'enfant et aussi comment il était placé près du chariot quelques minutes plus tôt, il aurait du être écrasé. Bien entendu, il n'en serai pas mort mais pas mal de bobo en perspective, hors le petit n'avait pas une égratignure. Il était toujours à la même place mais le chariot ainsi que les ballons étaient à plusieurs mètres de lui. De là où elle était, elle pouvait voir l'étonnement se peindre sur les traits du garçonnet.

L'adulte retenait un petit soupir dans sa gorge alors qu'elle remettait à un peu plus tard sa tâche et aussi son retour chez elle. Il serait temps que cette école engage une hôtesse d'accueil ou un truc s'y approchant pour que les gosses émerge parfaitement dans leur nouveau environnement et leur apprenne pour qu'elle raison ils étaient là. Bien entendu le prof du gamin ne s'était pas senti plus concerné que cela, elle allait donc devoir faire de son mieux mais elle retenait quand même l'enseignant, il ne tarderai pas à passé dans son bureau !

- Quel est vôtre nom ? Demandait-elle comme cela elle pourrait chercher dans son cerveau le dossier de l'élève et ainsi savoir au juste se qui s'était réellement passé. Sinon elle devrait essayée de communiquer avec lui d'une autre façon.

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Le résultat suite à ce remue-ménage ne se fut pas attendre, l'ombre s'était approchée et avait l'air de vouloir en savoir plus sur lui, maintenant que son don était révélé. Évidemment, c'était sûrement pour ça qu'il avait dû attendre ici pendant tout ce temps, et qu'elle était là.
Alios ne retint pas un soupir, le prof était vraiment nul pour croire qu'il y avait un problème à ce niveau là, il connaissait très bien son pouvoir, même s'il ne contrôlait rien à ce sujet. Son étonnement était surtout dû au fait qu'il ne s'attendait pas à ce que le chariot se renverse comme cela, rien de plus.

- Quel est votre nom ?

Répondrait-il à cette question ? Après tout, elle ne faisait que son travail, alors il devrait lui répondre, vu qu'elle n'a sûrement pas intention de le supprimer, ou quelque chose dans ce genre.
Elle voulait sûrement l'aider à voir plus clair dans son don, c'était sûrement ça.

- Alios Kilinian... les trucs qui volent ou tombent sur moi sont balancés toujours autre part, même quand j'étais né, je savais déjà ça.

Il avait parlé, il ne voulait pas qu'on l'ennuie avec cela, son pouvoir était déjà dur à supporter vu qu'il était le seul à avoir survécu au massacre à cause de ce don... ce don qui lui a permis de survivre aux tirs de revolvers et autres armes à feu.
Rien que repenser à ça lui donnait envie de pleurer, mais il ne faut pas le montrer, c'est sa faiblesse, elle doit être invisible pour que personne ne l'utilise.
Il se tourna alors à nouveau vers la femme, il était plutôt petit, brun, mais ses yeux étaient étranges de par le fait qu'ils n'avaient jamais la même couleur. Ici, ils clignotaient presque, passant du marron (sa couleur naturelle) au bleu foncé (représentant le fait qu'il était triste).
On lui avait demandé de rester bien sagement ici, il avait obéi sans se poser de questions.
Mais maintenant... une question lui vint à l'esprit, une seule :
Qu'est ce qu'il va donc se passer ?

Il était un peu inquiet, peut-être allait-elle vouloir simplement lui faire la morale, ou bien va-t-elle le renvoyer pour ces dégâts... Ou encore d'autres choses, dont il n'avait aucune idée. C'était la seule inquiétude, l'unique qui lui venait à l'esprit.

Zuka regardait le garçon, elle attendait pour réellement savoir si son coeur s'était sceller en même temps que sa voix ou alors jusqu'ici il ne faisait que bouder dans son coin ? C'était une question importante dans l'évolution de leur communication, surtout qu'elle ne connaissait rien au langage des sourds-muet.

- Alios Kilinian... les trucs qui volent ou tombent sur moi sont balancés toujours autre part, même quand j'étais né, je savais déjà ça.

Finalement l'enfant lui avait répondu et il lui semblait qu'il savait parfaitement ce qui venait de se produire du moins en partie. Elle se promettait de mettre énormément de pression morale au professeur d'éducation physique quand il passerait dans son bureau. Il lui avait fait irrévocablement perdre son temps ! Elle n'avait rien à faire avec se gamin, il ne maitrisait pas son don mais qui le maîtriser réellement ? Peu pouvait se vanter d'y arrivé. Elle retenait un soupir dans sa gorge une fois de plus alors qu'elle ne s'inquiétait plus de l'enfant, elle allait retourner faire ce qu'elle avait à faire. Pourtant après quelques mètres elle s'imobilisait pour ensuite se retourner vers le gamin.

- Je dois verrifier quelque chose dans la réserve pendant ce temps, vous rangez tous ses ballons dispersés ensuite je vous raccompagnerai à votre dortoir.

Elle s'avançait donc vers sa tâche, bien qu'elle était persuadée à présent que ce n'était qu'un piège grotesque pour qu'elle voit le gosse. Cependant, sa conscience professionnelle lui empêchait de sortir du gymnase sans avoir regarder.

Invité

La femme commençait à s'en aller dans la réserve, il restait seul pendant ce temps. Mais au lieu de répondre à l'ordre de celle-ci, il restait planté là, à regarder le ciel. Quand c'était comme ça, il était plongé dans ses souvenirs, sans faire attention au reste, donc la mystérieuse ombre avait disparu de son esprit aussi. Il repensait à ses parents, qu'il avait dû quitter très prématurément, et à l'adulte qui l'avait amené ici, il ne savait pas qui c'était.
Hormis les profs, tous plus stupides les uns que les autres, à ce qu'il avait remarqué, il n'avait plus jamais vu de grande personne. Elle n'avait pas l'air représentative de ce qu'on dit d'eux, d'ailleurs...
Il avait l'impression de l'avoir déjà vu, pas dans le sens qu'il la connaissait personnellement, mais dans celui où elle lui disait quelque chose.
Beaucoup de monde parlait d'elle, l'aura qu'elle dégageait ressemblait à ce qu'on disait... froide et distante, glaciale même. C'était une simple impression de déjà-vu... s'il avait parlé, c'était juste pour deviner les intentions de cette personne.
Maintenant, c'était venu le moment de la tester, il voulait la faire parler pour en apprendre un maximum sur ce lieu, sur elle, et surtout sur lui même :

"Vous êtes ici pour moi, c'est ça ?"

Ses paroles n'étaient pas apeurées, elles étaient horriblement sèches pour un gamin de 9 ans. Il voulait voir qui c'était, la tester... et découvrir tout ce qu'il pouvait, tout. Au risque de souffrir s'il allait trop loin. Si c'était bien la personne de qui on parle dans les cours de récrés.

Zuka n'avait pas du aller bien loin dans la réserve ni même s'attarder bien longtemps puisque tout les ballons étaient en parfait état. Elle poussait un réelle soupir cette fois-ci. Elle avait été anxieuse toute la journée à cause de l'absence de son patron et il fallait qu'un professeur sans jugeote lui fasse en plus subir toute cette tâche inutile. La secrétaire ressortait donc rapidement de cet endroit qui n'avait été qu'une perte de temps. Elle n'était pas surprise en remarquant que le gamin n'avait pas bougé d'un pouce. Il lui avait semblé que c'était une forte tête. Où du moins qu'il ne faisait pas facilement les taches qu'on lui demandait. La femme n'allait pas y porter plus d'importance que cela, il lui suffirait de redire sa demande.

La secrétaire allait s'exécuter mais le gamin la devançait en lui posant une question. Il semblait avoir retrouvé l'usage de la parole, c'était déjà ça. Elle se rendait compte également qu'elle n'avait pas encore dit qui elle était à l'enfant mais finalement elle décidait que ce n'était pas si important. L'aura glacial qui l'entourait était constante, ainsi même sans nom, elle ne changer pas se qu'elle était, du moins en apparence devant les diverses élèves.

- Non. Cependant il semblerait que votre professeur d'éducation l'aurait souhaité. Répondait-elle simplement alors qu'elle n'était pas impressionnée ni réellement surprise du ton employé par le petit garçon. Il avait juste la voix d'une personne qui avait été malmenée un minimum par la vie, car le maximum ne semblait jamais pouvoir être atteint, mais elle ne se rappelait pas avoir vu dans aucun des dossiers qui avait atterri sur son bureau, qu'un seul de ses étudiants, qu'ils soient en primaire à l'université aille un passé qui n'était pas en lambeau d'une manière ou l'autre.

Zuka se faisait un devoir de répondre le plus sincèrement aux enfants qui venait la voir. Ce n'était pas en leur cachant la vérité, qu'il était protégé. Souvent, ils attendaient CA, la sincérité. Bien entendu certain voir même la plupart ne se rendait pas compte que l'affection qu'elle distribuait en était. Elle faisait peur et cela lui convenait parfaitement. Elle préférait être méprisée qu'aimer surtout si cela pouvait apporter une certaine stabilité à tous ses gosses.

- Et vous ? Vous voulez que je sois là pour cette raison ?

Invité

Pas du genre à se laisser impressionner hein... c'est vrai qu'il était loin d'avoir la carrure d'impressionner qui que ce soit, c'est tout à fait exact. Mais il ne va pas relâcher les questions, jusqu'à ce qu'il obtienne tout ce dont il a besoin, mais la femme le devança, en lui posant la question qui le prit directement au dépourvu.

"Et vous ? Vous voulez que je sois là pour cette raison ?

Il ne répondit pas, il ne savait pas vraiment quoi en penser, ni quoi répondre surtout. Il entreprit de partir, poussant la porte... mais il n'avait pas d'autre chance, il faut qu'il réponde s'il veut qu'elle réponde... mais rien ne lui dit de tout lui dire. Et puis, il faut savoir mettre sa fierté de côté... ou pas. C'est une décision difficile à prendre déjà pour un adulte, alors imaginez donc pour un pauv gosse.
Il prit enfin sa décision.

- Je suis resté ici toute la journée... depuis la fin du sport... c'était encore le matin, j'ai pas mangé.
J'ai pas envie d'avoir patienté là pour rien.

C'était une façon masquée de dire que oui, il voulait qu'elle soit là pour cette raison, en apprendre plus sur lui-même était ce qui lui fallait pour comprendre tout ce qui s'est passé.
La destruction de son village lui revenait toujours en tête, toujours... ça lui pesait, et il avait perdu ses repères, tout les gens autour de lui agonisant, en vain...
Et surtout, cette horrible explosion, qu'il ne comprenait pas. Ce n'était pas une bombe, il était au centre et avait survécu... tout avait été enveloppé d'une unique lumière, le village n'avait pas été détruit, non, il ne se souvient pas de l'effet que ça a fais, il s'était évanoui avant... il se souvient juste des paroles de l'adulte qui lui disait qu'il avait trouvé les brigands devenus fous à lier.
Il ne comprenait pas cela, rien du tout. Il ne savait même pas ce que c'était. Alors si elle pouvait rien que lui apprendre ça...

- Alors oui, je veux bien.

Zuka regardait l'enfant se diriger vers la porte. Elle pensait que c'était sa manière de répondre à sa question. La secrétaire ne s'en offusquait pas, en réalité, elle n'avait jamais eu la réelle intention de mettre les pieds ici, peut-être sans le concours d'un papier particulièrement collant, elle serai déjà rentrée chez elle. Ainsi le ''débat'' était clos mais tout de même consciencieuse, elle allait ramener le gamin dans son dortoir, si les élèves ne devait pas vraiment lui poser problème, les patrouilleurs ou le directeur des dortoirs si.

- Je suis resté ici toute la journée... depuis la fin du sport... c'était encore le matin, j'ai pas mangé.
J'ai pas envie d'avoir patienté là pour rien.

La femme gardait un nouveau soupir dans sa gorge alors qu'elle savait qu'elle ne rentrerait pas avant un moment maintenant. C'était une manière bien maladroite certes, mais une réponse quand même à sa question. Elle attendait maintenant qu'il fasse le dernier pas. Car elle ne pouvait rien pour lui s'il ne posait pas une question.

- Alors oui, je veux bien.

Ce n'était pas réellement se qu'elle attendait, mais elle devait se rendre à l'évidence que c'était déjà un début. Elle se dirigeait ainsi également vers la porte pour être près de l'enfant mais à une distance raisonnable pour autant. Elle ne pouvait pas rester ici avec le gamin alors qu'il pouvait tombé dans les pommes à n'importe quel moment parce qu'il n'avait pas nourrit son corps. Elle retenait réellement ce professeur d'éducation physique, elle n'allait pas oublié de si tôt, son incompétence ! Elle essayerait peut-être même de le mettre à la porte.

Zuka secouait la tête intérieurement pour se remettre les idées en place alors que rien dans son masque faciale ne traduisait ce petit ''débat''. Elle poussait la porte à la place du garçonnet puis se dépêchait de rejoindre l'exterieur, en veillant à ne pas le toucher, elle avait fait trois pas dehors, le soleil était déjà couché et la nuit venait de faire son entrée.

- Suivez-moi, je vais vous conduire dans un restaurant pour que vous puisez vous sustenter ! Déclarait-elle alors qu'elle se retournait vers lui, comme pour lui faire qu'elle ne l'abandonnait pas à son triste sort ni là comme une potiche aux portes du gymnase.

Sans ajouté un mot pour autant, elle se dirigeait vers les grilles de l'établissement. Si le garçon la suivait, sa soirée serai en compagnie d'une autre personne que son aimé mais par contre s'il jouait de prudence et repoussait son offre, ce n'était pas encore une hypothèse à écarté. Quoi qu'il en soit, la décision appartenait à l'enfant.