Un jour pour savoir ... [PV Ogawa-sama ^^] [FINI]

Quelques heures plus tôt ...

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Ombre parmi les ombres, la silhouette se faufile dans les couloirs de l'académie. Elle pousse doucement la porte et pénètre dans le Sacro-saint : le bureau du directeur. Prenant le bloc notes dans le tiroir (fermé à clé, mais ce n'st pas vraiment un grand problème pour notre inconnu) et un stylo, elle trace de fines lettres de son écriture un peu italique et inimittable sur le papier fin.

Matsuri a écrit:: Ogawa-sama,
Je sais que vous êtes très pris par votre emploi du temps, et je le comprends parfaitement. Mais voyez-vous, je suis assez impatiente, et je viens d'atteindre mes limites.
Aussi je vous donne rendez-vous au lever du soleil sur la place centrale du Centre Ville. Je me vois dans l'obligation de vous menacer de ma démission en tant que professeur des SA, et professeur de Takuetsu en général en cas de refus de votre part.
Sans doute ne savez vous pas ce que vous représentez, ou au contraire le savez-vous trop bien et en jouez-vous. Mais l'enfant que j'étais à grandi, Ogawa-san, et elle apprécie moins les "jeux" dont elle fait l'objet, sans rien recevoir en retour.
Je serais réellement triste de m'en aller. M'en aller loin de vous bien sûr, mais aussi loin de mes élèves, et si cela venait à être le cas, je vous souhaite bien du courage pour continuer leur éducation ...
J'espère de tout mon coeur que vous viendrez, mais sachez que je n'ai qu'une parole ...

Matsuri

Ceci fait, elle s'en alla, laissant le bureau tel quel pour l'oeil d'une personne normale mais elle était sûre qu'au premier coup d'oeil, le directeur se rendrait compte que quelqu'un était passé. Et c'était le but.
La silhouette s'effaca dans l'ombre des couloirs du batiment principal et sortit.
Ses valises étaient prêtes. Mais elle espérait de tout coeur ne pas avoir à les emmener ...

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Matsuri avait opté pour la tenue qu'elle préférait le plus pour sortir en centre ville. La plus voyante, sans doute loin d'être la plus pratique, mais celle qui faisait que les hommes qui la croisaient se retournaient tous sur son passage, accompagnés ou non (les accompagnés se voyaient en général décerner une baffe derrière, ce qui faisait sourire Matsuri) : une robe fendue noire sans manche et décolletée, lui donnant un air d'hotesse ... Je laisse votre imagination faire le reste (mais évitez de baver sur votre clavier, il risquerait de ne plus marcher ... je dis ça, je ne dis rien ...)
Elle était sortie des batiments scolaires peu de temps après avoir laissé le mot et, depuis, déambulait le long de l'avenue. La scène idéeale pour ce qui allait se passer serait sans plus une plage au soleil couchant, mais bon, on fait avec ce qu'on a, n'est-ce pas ? Et ce qu'elle avait, c'était une rue presque déserte, bordée d'immeubles plus ou moins assez disparates, possédant le plus souvent des boutiques en bas. Boutiques tenues bien sûr par des anciens de l'académie ou leurs proches ...
Matsuri marchait tranquillement, longeant la bordure de la route, et arriva à la fontaine de la place centrale. Elle aimait beaucoup ce lieu pour la simple et bonne raison que l'eau lui donnait un caractère particulier. Il n'y faisait jamais trop chaud, et lorsque le soleil brillait, l'eau reflétait ses rayons, éclairant la place comme elle l'aurait été si on elle s'était trouvée sous la mer ... De plus, quelques miroirs astucieusement placés la faisait "exploser" à deux instants particuliers de la journée : le lever, et le coucher du soleil.
Matsuri s'assit au bord et passa un doigt à la surface de l'eau, la ridant légèrement. Elle tourna ensuite le dos à la fontaine et ferma les yeux. Elle attendait. Ele le sentirait arriver bien avant qu'il la voie. La tentation de se jeter sur lui serait difficile à réfréner, mais il faudrait que le directeur se décide une bonne fois pour toutes.
Car Matsuri était la marionettiste. Pas la marionette.

Invité

Amusé.

Oui, c'est le mot idéale concernant le sentiment actuel du directeur de l'académie, il est "amusé" de la situation devant laquelle il est en train de se trouver. Quelques heures auparavant, O-yama trouve dans son bureau une lettre signer d'une main qu'il connait que trop bien. Sa dévoué seconde, celle qu'il s'amuse à renommé "la manipulatrice écarlate", lui adresse de biens étranges paroles gravées à l'encre sur la feuille duquel se pose son regard. Il ne l'a lit qu'une seul fois, cela lui suffit amplement pour en comprendre tout son sens.

Matsuri Amamiku, l'une des rares personnes qui ne le craignent pas, mais pourtant elle le sert avec un dévouement sans faille. Jamais il n'a utiliser son pouvoir contre elle, et pourtant, le passé de la jeune femme lui apporterai surement énormément de chose, mais cette action risquerai d'être à double tranchant, et il se peut même qu'il perde autant qu'il en gagnerai. Même si il ne craind absolument rien face à elle, il préfère possèder avec lui cet "As de pique" plutôt que de la voir se transformer en ennemie à son encontre.

Il accepte ce "défi"

Le directeur prend décide donc de prendre un peu de temps. Aprés tout, il est celui qui dirige cet école, il n'a aucune réel obligation d'être tout le temps au travail. Portant un costume noir (Il n'y a pas à dire, le sur-mesure, c'est la classe.), il arrive enfin là où elle avait donné rendez vous, sur la place centrale du centre ville.

Il trouva celle qui l'attendait avec grande impatience, portant une tenue provocatrice qui met ses formes en valeur (On va évité de faire trop de détail, sinon il va y avoir une pénurie de clavier d'ici peu de temps). Il se trouvait non loin de la fontaine qui reflétait des rayon de lumière, donnant à la scène quelque chose....d'indescriptible sur le coup.

Ils sont face à face, le directeur portant un sourire simple s'adresse à celle qui à eu l'audace de le forcer à venir.

-"Très heureux de vous revoir, ma chère Matsuri. Comme vous l'avez suppliez, me voici arrivé au lieu dit et à l'heure demandé. Votre lettre vient de me faire souvenir de la raison pour laquelle je vous ai embauché : votre audace. Peut être aussi votre culot à mon égard, mais je ne vous tiens rigueur que pour l'audace dont vous venez encore de faire preuve devant moi.

Les premiers rayons commençaient à se faire ressentir directement sur sa peau lorsqu'elle le sentit arriver. Elle rouvrit les yeux et le regarda s'approcher. Il n'y avait que lui qui possédait cette aura mystérieuse, charmeuse et repoussante à la fois. Terrifiante mais si attirante. Savez-vous pourquoi les insectes vont dans les fleurs carnivores ? Parce qu'elles se font plus attirantes les unes que les autres pour eux. Beauté mortelle ... Matsuri en avait usé de même lors de ses missions ... Mais le directeur maitrisait cet "art" à la perfection ...

L'homme - oui, on ne pouvait décemment pas dire "vieil" homme tant il faisait jeune - s'arrêta devant elle et lui dit quelques mots. Une fois son petit discours fini, Matsuri se leva calmement et le toisa d'un air neutre, dénué de tout sentiment. Elle n'avait pourtant qu'une envie, c'était d'aller se serrer dans ses bras. Elle savait qu'elle pourrait le faire, mais ce serait ELLE qui le ferait, et non LUI. Or son but, c'était bien que ce soit LUI qui fasse le premier pas ... La discution allait être dure à supporter ... Dire des choses que, parfois, elle ne penserait pas ... Mais n'était pas la reine de l'académie ? La comédienne parfaite, insoupçonnable ? Si elle ne l'était, en tout cas, elle le deviendrait sans doute après cette journée ...

- Ogawa-sama ... En trois phrases vous m'avez humiliée et complimentée en même temps ... c'est très fort ... Je ne supplie personne, vous le avez bien, je demande, j'exige, mais je ne supplie jamais. Le fait est que je n'en ai pas besoin puisque j'obtiens toujours ce que je veux ... La preuve, vous êtes là en ce moment ...

Elle laissa un silence de quelques secondes, puis elle leva son index devant le visage du directeur.

- Un jour. Je vous demande de m'accorder un jour, du lever au coucher du soleil. Sans téléphone. Sans élèves. Sans personne. Juste nous deux. Si vous refusez, malheureusement ... Je crois que je devrais vous enlever, ce qui ne sera pas si difficile puisque vous êtes là ...

Le téléphone. Ce qui avait gaché sa soirée du nouvel an. Mais elle tenait sa vengeance. Enfin. Elle avait souvent médité ce qui s'était passé, et avait plusieurs fois planifié des "petites vangeances" comme elle les appelait. Mais aucune ne lui allait parfaitement. Et comme la vangeance est un plat qui se mange froide, c'était donc presque 4 mois plus tard qu'elle se vengeait ...

Elle sourit, sourire éclatant, presque triomphant : il ne lui manquait que son accord. Accord qui ne devrait pas tarder à venir ... Ce qu'elle lui proposait relevait du délire. Personne ne l'aurait fait. Personne sauf elle. Elle était consciente du pouvoir qu'elle avait, et elle s'en servait. Enlever le directeur une journée entière ... quelle folie ... C'en était ... extrêmement grisant. Surtout, se retenir de l'enlever avant d'avoir la réponse ...

Mais que feraient-ils une fois tous les deux ? Ah ! La était la question, non ? Bah, chaque en son temps ... et à ce moment là, le plus important était la réaction du directeur ... Réaction qu'elle s'apprétait à savourer ...

Invité

Ogawa lance un sourire assez neutre, afin d'éviter de montrer sa satisfaction. Il sait comment réagit Matsuri à ses paroles, et, même si il ne la manipule pas, il sait exactement comment utiliser les mots pour l'amadouer, la charmer, afin qu'elle le serve au mieux de ses compétences. Tant bien même, il n'ose pas la prendre pour une idiote, bien au contraire. La jeune femme semble même parfois feinter l'ignorance de ses mots. Bien étrange créature qu'il a devant lui, elle est à la fois son élève, sa complice ainsi que son assistante. Très rare sont ceux qui sont aussi proche que lui sur plusieurs plan, à part sa femme et sa chère fille.

Se faire désirer, se sentir indispensable pour une certaine personne, bien étrange sentiment que celle que matsuri semble chérir envers le directeur. Lui qui, par son caractère et son pouvoir, se retrouve volontairement à être le centre de la haine d'un monde que les gens normaux n'accepterons peut être jamais. Quelques secondes passe, interminables pour l'institutrice, avant qu'O-yama ne decide de lui répondre.

-M'enlever, dîtes vous? Voyons ma chère, vous le savez bien mieux que quconque. Jamais vous n'oseriez lever la main sur ma personne. Et c'est justement l'une des raisons pour laquelle je me trouve, comme vous le dîte, devant vous. Apparement, vous semblez toujours ennuyé par mon départ prématuré à la fête de noël. Encore des points pour lesquelles je vous ai accepté à mes côtés : votre mémoire et votre acharnement.

Mais vous semblez avoir oublier un simple détail concernant ma personne : Je suis le maître des lieux, je décide donc quand je désire prendre ma journée de repos, surtout si je la passe en charmante compagnie. Et pour cette fois, j'accepte vos conditions, en récompense de votre formidable travail concernant certains points négatifs que je vous ai fait part il y a 4 mois. Aucun téléphone, aucun élève, rien que vous et moi.

D'ailleur, j'aimerai profité de ce moment si rare pour vous poser une question qui m'est resté dans un coin de ma mémoire. Malgré votre très long séjour ici, pourquoi avoir décidé de revenir? Quelqu'un de votre intéligence et avec vos compétence aurait bien réussi dans des domaines bien plus intéréssant que dans l'éducation.

Matsuri rit, son clair brisant tel l'éclat du cristal le silence matinal de la place. Cela l'amusait. Oui, "amuser" était le bon terme. Le directeur la faisait rire. Chose rarissime, à la fois qu'elle irt, et que le directeur soit sujet à des plaisanteries. L'air indéchiffrable, elle l'observa.

- Vous semblez bien sûr de vous ... Mais vous avez en partie raison. Je ne lèverais pas la main sur vous, tant que je n'y serai pas obligée du moins. Pour répondre à votre autre question ...

Elle prit le temps de réfléchir. Après tout, il avait raison. Avec ses compétences, elle aurait pu faire carrière partout où elle l'aurait voulu : politique, industrie, recherche ... espionnage. Mais l'espionnage ne se rapprochait-il pas de son métier actuel ? Un peu. Si peu. Obéir à des ordres aveuglément, elle ? Jamais. Et puis, l'enseignement ne lui déplaisait pas tant que ça ...

- Sérieusement, m'auriez-vous vue sous le joug de quelqu'un ? Je suis ici parce qu'ici je suis libre de mes actes. Je ne rends de comptes à personne, même pas à vous si je le voulais. Ceci est dans mon contrat. La seule raison qui me pousse à le faire, vous la connaissez, mais vous vous butez à l'ignorer.

Elle s'approcha de lui, passa un doigt sur son visage, remontant du menton jusqu'à l'oreille en suivant le contour de la joue. Que ressentait-il en se moment ? Qu'est-ce que ce contact provoquait ? Elle aurait tant donné pour le savoir ... Pour savoir ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait. Etre dans sa tête en quelque sorte. Ne plus se poser de questions. Etre sûre, une fois pour toutes.

Elle enleva précipitament sa main, et tourna le dos au directeur. Elle allait trop loin. Pas envers lui, non, envers lui elle savait qu'elle aurait pu aller bien plus loin. Mais pour elle, il fallait qu'elle sache se stopper. Seulement, il fallait continuellement qu'elle se freine, qu'elle se retienne d'aller de lui parler, de le toucher. Simplement de le voir. Il était directeur après tout. Et marié, qui plus est. Savait-il, imaginait-il seulement l'enfer qu'elle vivait pour lui ?

Mais elle le vivrait sans se plaindre, sans dire un mot, juste s'il le lui demandait. Juste pour un geste, un mot, elle endurerait bien pire que ce qu'il pouvait imaginer (et ce n'est pas peu dire ...) ... juste pour un signe ... une espérance ...

Elle se retourna vivement, comme si ce mouvement pouvait provoquer un courant d'air qui chasserait ces pensées de sa tête.

- De toute façon, l'enseignement me plait. Je suis très attachée à mes élèves. Ils sont intelligents, ils apprennent vite. Et cela moccupe. Voir, cela m'amuse. C'est comme si je retombais en enfance, avec des poupées à manipuler ... Oui, c'est très ... intéressant ...

Invité

Un geste, calme et sans mauvaise intention.

La main de Matsuri se trouvait sur le visage d'O-yama, une simple caresse sur le visage du diable en personne. Elle avait raison, il connaissait que trop bien les motivations de la femme qui lui avait demandé à venir aujourd'hui dans ces lieux. Mais comme pour les autres, il aimait jouer avec les sentiments, manipuler les personnes avec des mots ou des gestes simples. Elle dit ne rendre comtpe à personne, de n'avoir nul au dessus d'elle, et elle a raison. Si elle n'ose pas porter d'action contre lui, O-yama ne fera jamais rien contre elle. Oh, il en a le pouvoir, bien sur, mais elle est son bras-droit, l'executrice de ses ordres et une personne en qui il a une total conifance.

Seulement, malgré les dire de Matsuri, O-yama l'avait totalement sous son pouvoir. Une semi-liberté dont elle ignore l'existence. La preuve, elle est toujours là, présent face à lui. Malgré ses menaces de quitter l'école, il sait qu'elle ne le fera jamais. Le geste qu'elle vient de faire sur son visage en est la preuve. Elle est enchainée à lui, et c'est elle même qui à mit le verrou sur sa cheville.

La jeune femme retire rapidement sa main du visage d'O-yama. Elle s'éloigne de quelque pas pour ensuite se retourner face au directeur avec un sourire simple.

Matsuri# De toute façon, l'enseignement me plait. Je suis très attachée à mes élèves. Ils sont intelligents, ils apprennent vite. Et cela moccupe. Voir, cela m'amuse. C'est comme si je retombais en enfance, avec des poupées à manipuler ... Oui, c'est très ... intéressant ...

-N'oubliez pas, ma chére. Ces poupées reprensente l'avenir de ce monde, et elles doivent y être préparées. Je vous ai donné les plein pouvoir concernant ces élèves, mais c'est justement parce que je sais que vous savez faire preuve d'une certaine retenu. Vos performance avec les S.A. me le prouvent, ainsi que votre rencontre avec Kenshiro Tokisei. J'ai naturellement gardé en mémoire votre opinion sur cet élève, et les dernier évenements, malheuresement, risque de m'obliger à prendre quelque mesure préventif sur son sujet.

Mais trève de travail. Je ne suis pas venu pour vous ennuyer avec ce genre d'histoire. Et pour répondre à votre question de tout à l'heure, je ne vous imaginais pas sous le joug de quelqu'un, bien au contraire. Je pense même que vous auriez réussi à éteindre des sphères bien plus importante que celui de simple secrétaire. Des femmes aussi ambitieuse et talentueue que vous sont faîtes pour diriger, pas pour obéir.

Matsuri se prit à rire. Décidément, c'était la journée ... Enfin, de toute manière, ce n'était pas un rire franc et joyeux. Certes, c'était un rire amusé, car le directeur, en cet instant, l'amusait. Mais elle ne riait pas de bon coeur, comme on rirait à une blague que dirait un ami, non c'était quelque chose de plus fin, tendu et insinué ... Avait-elle seulement déjà eu un ami ? Quelqu'un avec qui elle ait rit, et partagé des moments intimes et privilégiés ? Non. Pas dans ses souvenirs.

- Une femme faite pour diriger ? Certainement ... Mais après tout, c'est un peu ce que je fais ici, non ? Je dirige, juste après vous ...

Et parfois même avant en influant sur ses choix, mais cela, elle ne lui dirait pas en face, ce serait donner au fou qui vous fait face la clé pour sortir de sa cellule et vous piéger. Encore que, entre les deux, qui est le plus fou ? Je vous laisse seul juge ...

Cependant, elle ne comptait pas s'arrêter au stade où elle en était. Elle comptait bien progresser, et pour cela elle avait besoin d'être plus proche du directeur. Enfin, de toutes manières elle avait besoin d'être plus proche de lui ... Elle avait besoin de lui, comme il avait besoin d'elle. Mais il ne l'avouerait jamais, même si c'était un besoin d'autre matière pour lui. Elle allait donc devoir lui en faire prendre consience. Beau défi en perspective ...
Cet homme avait tout ce qu'il voulait. Le seul moyen de l'intéresser était de lui échapper, et sur ce point, Matsuri ne s'en sortait pas trop mal. Elle s'en tirait même très honorablement.

- Cet endroit est bien joli, mais la vue est lassante au bout d'un moment, ne trouvez-vous pas ?

Manière détournée de demander à bouger. Ce qu'elle fit d'ailleurs, sans l'attendre. A lui de la suivre. Après tout, n'avait-il pas accepté de se plier à ses exigences ? Elle se détourna donc, optant pour une rue au hasard. Laissant le directeur la rattrapper. Elle marcha silencieusement, apréciant le silence et le calme matinal. au bout d'un instant, elle s'arrêta, et peu après le directeur s'arrêta également, se retournant pour observer la jeune femme pensive à quelques pas de lui. Matsuri releva les yeux, qu'elle avait baissés pour mieux réfléchir, et vrilla son regard dans celui de l'homme qui, sans doute, était le plus puissant du monde (oui, l'homme, pas l'Homme ... /SBAF/ ).

- Avant de continuer, Ogawa-sama, j'aimerais être sûre d'une chose ... Je n'aime pas être un pion qu'on prend pour s'en débarasser quelques temps après. Aussi, je dois savoir ceci ... Aimez-vous toujours votre femme ? Je n'aimerais pas avoir à jouer le rôle de la maitresse qu'on prend pour s'amuser et jouer avec elle juste parce que, en cet instant, on a envie de se changer les idées, et qu'on envoie jouer ailleurs lorsque la chère femme revient. Hors de question. Et comme il est certain que j'atteindrai cet objectif qui est le mien, j'aimerais une reponse ... Onegaï [s'il te plait] ...

Elle ne disait jamais s'il vous plait, encore moins le tutoiement, mais là, c'était ce qu'on appelait un "cas de force majeure". Autrement dit, montrer que derrière la jolie manipulatrice volontaire se cache également une femme prête à tout pour lui, et uniquement lui ...

Mesquin et tordu tout ça ? Non ... si peu ...

Invité

Le directeur écouta la requête de l'institutrice avec grande attention et ne fut qu'en partie surpris de ces parôles. Elle vient de dévoiler ces premières cartes de ce long jeu qui dure déjà depuis des années, confirmant ce qu'il ne faisait que ce douter. Même si elle ne l'avait pas avouée directement, elle avoua en partie son amour pour son supérieur. Mais c'est justement cet amour qui l'intrigue, car Matsuri avait vécu plusieurs années aux côtés du directeur, en tant qu'assistante mais aussi en tant qu'élève. Elle est l'une des rares personnes dans le monde à connaitre le véritable visage d'O-yama, le véritable pouvoir qui se cache à l'intérieur de lui.

Comment une telle femme peut elle éprouver de tels sentiments envers le directeur, même lui l'ignore. Mais il sait qu'il est encore marié et que, même s'il n'est pas en bon accord avec sa femme, il se doit de lui rester fidèle, ne serait-ce que pour sa fille. En pensant à ces deux personnes (sa femme et sa fille, pour les nouilles qui auraient sautées un chapitre.) il ne peut que réfléchir sur ce mot employé très souvent, trop souvent même au goût d'Ogawa, pour se protèger.

-"L'amour...voilà une chose dont je n'ai jamais réussi à comprendre la signification...."

Le directeur avait dit sa phrase sans le moindre sentiment dans sa voix, comme s'il en était las d'en parler alors qu'il venait à peine de commencer à en débâttre. Il retire un instant son monocle de son oeil droit afin de le nettoyer d'une poussière innexistante afin de se donner un peu de temps pour réfléchir sur ses mots. Il doit les choisir avec grand soin, car la personne en face de lui est loin d'être de celle qui accepte ce genre de réponse sans approfondir le sujet.

-...Où du moins, j'ai échoué à le comprendre. J'ai essayé de comprendre cette chose étrange qui est capable de diminuer mon pouvoir face aux autres, sans résultat. J'avais pourtant pensé réussir lorsque j'ai rencontré mon épouse, lorsque Mitsuko est née...mais en fait j'avais tord, je ne l'ai pas trouvé, j'ai juste caché ma vérité un temps, c'est tout. Et je pense que je ne trouverai jamais la réponse à cette question qui me turlupine depuis plus d'un demi-sciècle.

Vous ne voullez pas être un pion? Vous ne voullez pas que je joue avec vous pour ensuite vous abandonner? Vous me décevez, très chère. Je n'ai jamais eu la moindre attention d'abuser de vous de quelques manières que ce soit. Me débarraser de vous? Jamais de la vie. Vous avez un potentiel, Matsuri, et je tiens à le voir grandir, à le voir évoluer, à "vous" voir évoluer également. Les élèves sont des pions sur l'échiquier qu'est Takuetsu, la plupart des professeurs en sont également. Mais vous, ma chère manipulatrice écarlate, vous êtes une pièce maîtresse de mon jeu.

Quand au fait de vous avoir comme "maîtresse"...Ne vous faîtes aucune illusion, ma chère. Malgré la santé de mon couple, je reste néanmoins quelqu'un de fidèle, malgré quelques petits "écart". Tant que je serais marié, vous ne pourez que souffrir de ma présence. Et croyez bien que ma chère fille fera tout pour que je garde cet anneau au doigt

Matsuri, si elle n'avat pas bougé durant tout le discours du directeur, se statufia plus qu'il n'était possible de le croire, de le faire, son coeur même s'étant sans doute arrêté à un moment, avant de repartir par une impulsion incontrôlable. Son coeur avait débloqué. Il avait fait un bond, ralenti, s'était arrêté, repartait ... accélérait. Bien qu'immobile, Matsuri sentait que son corps ne demandait qu'à s'emporter, demandant à son mental de garder une total maitrise de soi-même afin de ne pas faire voler en éclat ce que se trouvait autour d'elle. Elle resta insi quelques instants, bouillante, immobile d'un désespoir rageux difficilement contenu, une flamme inquiétante brûlant au fond de ses deux yeux bleus.

- Fidèle ?

Rien que ce petit mot résonnait à ses oreille comme une insulte à son être tout entier. Lui, fidèle ? S'il y a bien un mot qui ne lui allait pas, c'était ce terme. Certes, elle le savait manipulateur, sadique, tout ces mots que d'autres repousseraient, et qu'elle aimait tant chez lui. Mais ça ... fidèle ... un menteur à ce point, qui se mentait à lui-même, elle ne l'accepterait pas. Jamais. Aussi, c'est d'une voix tremblante d'emotion contenue qu'elle s'adressa à l'homme qui lui faisait face.

- J'acceptes d'être un pion parfois, juste pour vous voir sourire, O-Yama.

Elle utilisa le prénom sans vraiment s'en rendre compte. depuis quand le connaissait-elle ? Depuis quand l'aimait-elle ? Le temps n'avait plus d'importance. Seul restait son honneur bafoué. Et ça, elle ne le suportait pas.

- J'acceptes de faire tout ce que vous me demandez, je m'efforce d'être parfaite, et vous ... vous ... Une pièce maitresse, hein ? Après tout, le roi n'est rien sans la reine et ses autres pions ... Vous êtes conscients de ce que vous êtes, conscient de ce que vous faites ... en réalité, je suis sûre que vous avez peur. Tout le monde a forcément peur de quelque chose; Il n'y a que les fous pour n'avoir peur de rien ... De quoi avez-vous peur, O-Yama ? D'être seul ? Que l'on se retourne contre vous ? De mourir peut-être ?

Votre vie entière ne tient qu'à un fil en ma présence. Contre moi vous ne pouvez rien ... strictement rien. Je n'ai pas souvenir d'avoir des demons ... Votre Don est inutile sur moi ... Le mien marche sur vous ...

Elle ferma sa main au rythme cardiaque du directeur. Boum ... boum ... Boum ... Accélérer ? ralentir ? Aucun problème. Arrêter ? Encore plus simple mon cher ...

- Vous, fidèle ? Des "écarts" ? Vous dites aimer votre femme ... mais vous souvenez-vous seulement du jour de l'an ? Moi je m'en souviens ... Ma memoire est une des pires armes que je posède ... Ce que vous avez dit, ce que vous avez fait ... Ce n'était pas l'attitude d'un homme "fidèle malgré des incartades". Je ne me cache pas que vous ne m'appréciez que pour ce que je vous apporte. Mais je veux plus que ce que j'ai. Oui, mon ambition est dévorante, énorme, je l'avoue. Mais je l'obtiendrai, quel qu'en soit le prix. Douter de moi est une erreur, O-Yama. Une très grosse erreur. Car moi je ne doute jamais. Un jour, je gagnerai. Que vous soyiez d'accord, ou que vous ne le soyiez pas.

Et pour lui prouver qu'elle avait raison, elle bloqua le moindre mouvement et s'approcha de lui, lentement. Après tout, il ne pouvait rien faire, non ? Pas le moindre geste ... Il ne pouvait que la regarder s'avancer. N'y tenant plus, elle passa son doigt sur la courbe du visage et l'embrassa tout en relâchant la pression musculaire qu'elle exercait. Enfin. Ce moment attendu depuis tant d'années, enfin elle l'avait.

Invité

Un baiser, la reine pourpre avait enfin réussi à toucher le diable.

O-yama ne pouvait faire le moindre mouvement, Matsuri l'avait enchainée avec son pouvoir. Puissante, elle pouvait faire bien plus d'un simple geste, d'un simple mouvement, peut être même d'une simple pensée. La colère est vraiment une force à double tranchant : on peut faire des choses que l'on imaginait même pas de pouvoir faire, mais c'est aussi risquer de le regretter tôt ou tard. Matsuri avait montré beaucoup de colère face au directeur qui n'avait pas bronché d'un cil, mais il n'y avait pas seulement que de la colère dans ses paroles.

Mais les paroles d'O-yama furent apparament bien plus redoutable pour obliger sa dévoué Matsuri à sortir ses griffes pour attraper sa proie.

Le visage d'O-yama et de Matsuri se rapprochèrent l'un de l'autre, bien que ce soit plus Matsuri qui s'approchent du visage immobilisé d'O-yama. Mais ce dernier n'offre aucune forme de resistance, il ne cherche ni à s'echapper de l'étreinte, ni aux lèvres de Matsuri. Au même instant où leurs lèvres se touchèrent, l'étreinte sur le corps du directeur se retire quasi-immédiatement. Il aurait put se retirer aussi du baiser de Matsuri, mais il n'en est rien, le visage d'O-yama resta à sa place, jusqu'au moment où elle décide enfin d'arrêter (tout au plus quelques secondes plus tard, faut pas abuser des bonnes choses de la vie :p).

-Quel qu'en soit le prix...

Vous avez raison, ma chère, votre mémoire est l'une de vos principales atout, peut être bien une arme également, mais je ne vois pas la chose ainsi. Quand au prix de votre ambition, vous l'avez déjà payée depuis très longtemps. Depuis le jours même où vous avez décidée de rester à mes côtés, vous avez perdu toutes autres possibilités de m'échapper, et ce que vous le voulliez ou non. La preuve en est, vous n'avez put vous retenir d'avantage ce que vous avez gardez dans votre coeur depuis si longtemps, juste parce que je vous ai dit que votre but était inaccessible.

Mais vous avez aussi raison. Beaucoup de choses me décrivent. Je suis un manipulateur et un menteur, je suis un directeur et un demon, je suis aussi très protecteur tout en étant avide. Mais la fidèlité n'est pas quelque chose que l'on peut m'accorder, car je sais fort bien que ma vie n'est pas dans une simple famille ou une vie de couple. Vous avez dit que ma vie ne tient qu'à un fil en votre présence, je serais bien curieux de savoir si ceci est vrai. Essayez donc de me prendre la vie, cet vie qui est si chère à vos yeux.

Il prend la main de Matsuri et la pose à plat au niveau de son propre coeur.

Vous avez dit qu'un roi ne serait rien sans sa reine et ses pions, mais l'inverse est tout aussi catastrophique. Une reine sans roi n'est pas une reine, et les pions ne sont absolument plus rien. Si je venais à disparaitre, d'une manière ou d'une autre, ce n'est pas seulement mon existence qui disparait, mais tout ce que j'ai crée derrière seras détruit. Takuetsu, la S.A., la protection des enfants contre l'extérieur, toute cette mécanique bien huilée rouillera et tombera en morceau.

Je n'ai pas peur de mourir ma chère, et encore moins peur de vivre. Je n'ai pas peur de perdre ma place, car nul ne pourras jamais la prendre. Mais j'ai peur de l'amour pour une seule et unique raison.

Si je porte de l'amour à des gens, je les verrais disparaître tôt ou tard. Toute forme d'appartenance, de lien qui est au delà de la simple amitié, ne devrais pas m'être autorisé. Car contrairement à vous, je ne peux pas mourir de la même manière qu'un humain meurt. Il faut bien plus qu'arrêter mon coeur de battre pour me tuer. Et ceci, ma chère manipulatrice écarlate, j'aurai pensé que vous l'auriez déjà compris depuis le temps.

Se retenir. Calmer son coeur battant la chamade à ce simple toucher. Ne pas se jeter sur lui. Ne pas dégager sa main pour le toucher, lui.
Se retenir de lui mettre son poing dans la face. De l'écrabouiller d'une simple pichenette. De le tuer, purement et simplement.

- Je ne vous tuerai pas, Ogawa-sama, pour la simple et bonne raison que votre fille m'en voudrait à mort, et j'ai déjà bien assez d'ennemis dans cette académie pour que la simple rancune qu'elle me porte se transforme en haine totale. Enfin, si ce n'est pas déjà le cas.

Mon ambition se paye à un prix démesuré pour moi, le prix de ma liberté. Car je sais que tant que je reste ici, elle n'est qu'illusoire. Mais quelque chose me retient ici. Vous. Continuez à me retenir, Ogawa-sama. Il serait dommage de perdre votre Reine aussi bêtement, bête de la voir changer de camp ...

La main toujours tenue posée sur le coeur du directeur, elle se rapprocha encore, et le fixa de ses yeux bleus foncés, océan insondable de mystères passés et futurs.

- Gamine ? Capricieuse ? Oui, certainement. Amoureuse, encore plus. Croyez-vous vraiment ne pas pouvoir m'aimer par crainte que je disparaisse ? Argument bidon, cher directeur. totalement inutile. Je suis jeune, je suis puissante. Je ne crois pas craindre quelque chose. Et surtout, je suis de la même forme que vous. Aimez-moi, O-yama. Je ne vous demande que ça. Est-ce trop ? Je ne crois pas. Toute une vie contre seulement un peu d'attention ... Car c'est bien ma vie que je vous offre, même si je pourrais prendre la vôtre quand je le souhaite, et récupérer les élèves pour d'autres, même si je pourrais m'enfuir d'ici quand je le souhaite, je ne le fais pas. Pour vous. Je vous laisse choisir de, décider de ma vie pour moi. Je vous l'ai offerte il y a bien longtemps. Et je ne vous l'ai pas reprise. Aujourd'hui, j'aimerais juste un retour. Un signe que ce que je fais n'est pas vain.

A trop jouer avec le feu, on fini par se brûler. Et même la glace fond au contact du feu. Peu importe le temps que cela prend, la glace finit toujours pas fondre ...

*Vous jouiez avec moi, maintenant c'est à moi de jouer avec vous. Pas contre. Avec.*

[ @_@ Discours de trois kilomètres de long ><]

Invité

Un discourt simple, une détermination sans fin, un rêve innaccesible.

Voici ce que venait de donner Matsuri au directeur. Ce dernier l'avait écouté avec toute son attention. Ecouté, et examiné aussi. Les gestes, les mimiques, les impressions, tout, il avait tout vu de la femme qui venait, en gros, de dévoiler sa flamme tout en la dissimulant derrière une cellule de verre. Visible mais innaccesible, voilà tout ce qu'elle était au yeux de tous. Mais pour O-yama, c'était différent, lui seul avait la possiblité, le droit d'accéder à cette flamme passionnelle, elle venait d'oter le couvercle qui le protégeai de l'extérieur.

Les deux regard se font toujours aussi intense, aucun des deux adultes n'avait fait le moindre mouvement pour déplacer le regard et couper cette vision. O-yama l'avait bien entendu, elle désire un signe, quelque chose qui prouve que l'existence de la flamme de Matsuri n'est pas dénuée de sens. Il approcha son visage et l'embrassa langoureusement. Tout à l'heure, il était passif, mais ne pouvais pas bouger. Le baiser ne provenait ni d'une menace, ni d'une entrave quelconque, il était bien plus vrai que celui de tout à l'heure. Ce qu'elle avait toujours désiré, O-yama viens tout juste de le lui offrir.

Le visage d'O-yama se sépare de celui de Matsuri, et toisa la jeune femme d'un air sérieux.

-Votre espoir n'est pas vain, ma chère reine pourpre.

Seulement, il vous faudra bien plus qu'un simple discourt et quelques carresse pour me possèder. Il vous faudra bien plus, et vous savez amplement ce que je désire. J'ai mon entière confiance placé en vous, autant que pour certain, alors ne me décevez pas.

Mais n'oubliez pas une chose. Votre bonheur se fera au détriment de celui de ma fille, et vous devrez vivre avec. N'oubliez jamais ce point de vue, car, tout comme vous, elle est très déterminée et fera tout pour empêcher ma séparation avec ma femme.

Un signe ... Elle cherchait un signe, elle venait de l'avoir. Ou n'était-ce encore qu'une manigance du directeur ? Jouait-il encore avec elle ? Ou était-il sérieux ... Oui, son visage, en tout cas, l'était. Ses paroles ... Dures et coupantes, tout en étant douces. Etait-ce possible ? Quoique ... on parlait du directeur, là ... Qu'est-ce qui lui était impossible ? Rien ... ou presque.

- Votre fille, je m'en occupe. Elle ne peut qu'accepter ce que vous faites, après tout. Il s'agit juste que je fasse attention de mon côté ...

Elle se tut, savourant l'instant. Elle était là, seule avec le directeur, dans le centre ville encore désert. La température était agréable, la lumière commençait à se faire voir. Et surtout, surtout : elle venait de l'embrasser. Deux fois. Ou plus précisément, elle l'avait embrassé une fois, il lui avait rendu. C'était surtout ça qui était génial. Lui l'avait embrassée elle. Ca faisait toute une différence. Cela dit, il restait une petite chose à régler ...

- J'ai mon entière confiance placé en vous, autant que pour certain.

C'était ça qui n'allait pas. Il n'avait pas à avoir autant confiance en elle qu'en d'autres. Il pouvait lui faire aveuglément confiance. Après tout, lui avait-elle seulement menti une seule fois ? Hum ... Non. L'omission n'était pas considéré comme un mensonge chez elle. C'était juste le principe de la sécurité. Toujours garder des infos secrètes, au cas où. Garder un couteau dans sa manche ... euh, pardon, une issue de secours.

Elle ne supportait pas d'être au même niveau que d'autres. Elle evait être "au-dessus". Les surpasser tous. Sa main remontant derrière la nuque du directeur, elle l'embrassa à nouveau, avant de lui murmurer à l'oreille quelques mots.

- Je vous montrerai que vous pouvez avoir bien plus confiance en moi qu'en n'importe qui d'autre. Vous pouvez me croire ...

Alors qu'elle l'embrassait à nouveau, elle sentit quelque chose vibrer dans sa poche. Elle le sortit et y jeta un coup d'oeil agacé. Une mission pour la Veuve Noire. Encore. On ne pouvait donc jamais la laisser tranquille ? Cela dit ...

- Cette fois-ci, il semblerait que ce soit à moi de partir ... Je vais faire ce pourquoi je suis dans cette académie ... enfin, ce pourquoi aux yeux de tous, je suis ici. Je vous revois très vite ... O-Yama ...

Elle ne voulait pas partir, mais elle savait que si elle ne partait pas accomplir cette mission, le directeur en serait ... "désappointé", pour reprendre le terme d'un film. Et ça, il en était hors de question. Elle lui vola donc un autre baiser, avant de s'effacer dans le petit matin, ombre de la nuit appartenant aux rêves ...

... ou aux cauchemards, pour celui qui ne survivrait pas à la journée qui se présentait à lui ...