Chat et souris ... mais qui est qui ? [PV : Kaito]

Assise tranquillement dans le parc, Mitsuko observait la nature qui, peu à peu, reprenait ses droits, se réveillant d'un hiver aussi long que douloureux et ravageur. Elle effleura du doigt la branche d'un arbre au-dessus d'elle, provoquant un léger frisson qui fit s'envoler quelques pétales. Un peu plus loin, quelques oiseaux gazouillaient tranquillement.
Calme. Paisible. Magnifique.
Terriblement plat. Ennuyeux. Ennervant.
Aurait-elle eu un projectile qu'elle l'aurait envoyé sur les piafs en face d'elle, en priant pour qu'au moins l'un d'eux soit écrasé dessous.
Attrapant une maruerite, elle commença à enlever les pétales.

*Il m'aime un peu ... Beaucoup ... passionnément ... à la folie ... pas du tout.*

Petit sourire triste à la fin. A vous de deviner sur quoi elle tomba et à qui elle pensait ... Aucune idée ? Dommage. Mais ce n'est pas moi qui vais vous le dire ...

Elle s'ennuyait terriblement ... Et elle, quand elle s'ennuyait, plutot que d'aller ennuyer ledirecteur qui n'avait pas que ça à faire comme une certaine personne (rien que d'y penser, ça la mettait dans une rage extrême) elle appelait son bouffon attitré (bouffon au sens médiéval, hein ...) j'ai nommé Kaito ! Et oui, le seul, l'unique. Le sms le sommant de se ramener vite fait bien fait partit bien vite. Il avait intéret à venir rapidement et à trouver une bonne idée entre-temps ...

Surtout que, comme d'habitude, dès qu'elle l'entendrait arriver, elle passerait en mode : attirance : ON ... Le mode qu'elle utilisait sans doute le plus. Allez savoir pourquoi ... Kaïto en faisait bien souvent les frais d'ailleurs, même si avec lui, elle n'allait jamais très loin, au contraire d'autres ... que je ne citerai pas, afin que leur vie reste la même car, après tout, ils n'ont rien demandé ...

Invité

Calme, posé, tranquille, doux, en train de se reposer sagement sur une chaise, de lire un bouquin sur la philosophie... Et bien, non ! Ce n'est pas Kaïto ! Quelqu'un d'autre, ça il en était certain ! Alors que le jeune Kitsuya se tenait debout, au milieu d'un bar bien fréquenté, au centre d'un groupe de quelques jolies jeunes filles au teint rosé... Il était droit, ses gestes, qu'ils accompagnaient de paroles, étaient élégants et gracieux. Il avait revêtu un pantalon noir, une chemisette blanche en dessous d'une veste elle aussi de couloir jais. Ses vêtements n'étaient pas du tout à la mode et il adorait porter ceux qui l'étaient il y a bien longtemps maintenant. Les jeunes filles le regardaient avec beaucoup d'éclats pétillants dans leurs fines pupilles. Elles avalaient littéralement ses dires, qui n'étaient, il faux l'avouer, pas toujours très vrais... En levant légèrement le menton, fermant les yeux, ayant un large sourire et levant de temps en temps ses mains, il se vantait encore et toujours :

- Je disais donc... Il y avait un type un peu étrange qui sortait du coin de la rue. Voyant qu'il avait l'air louche, je décida de le suivre discrètement. Ce que je fis donc, jusqu'à arriver dans une petite ruelle. Je me cacha derrière une benne à ordure quand je regardai de tous côtés : il n'y avait pas de sortie pour moi...

Un grand : "Hooooooooo" retentit du groupe de jeunes filles, la peur se lisant sur leur visage. Kaïto continua tout en hochant lentement la tête.

- Et oui mesdemoiselles. Mais ne vous inquiétez pas ! Je regardai ce que faisait cet étrange individu. Une silhouette sortit de l'ombre en face de lui ! Il s'approcha de l'homme suspect. Tout à coup ! Il commença à sortir quelque chose de sa poche ! Inquiet pour l'homme ne face de lui, je m'avança discrètement pour essayer de discerner ce qu'était cet objet enfoui dans sa poche. Puis, lentement, il sortit un...

Les jeunes filles s'approchèrent du grand blond en criant : "Quoi ?! Il a sortit quoi ?! Un couteau ?! Une arme ?!"

- Un bout de papier... Et il dit simplement : "Je peux avoir un autographe ?" Soulager, je repartis chez moi. Alors, c'était bien ma journée, non ?

Les filles le regardèrent avec de grands yeux en fronçant les sourcils. Mais aucune ne partirent ; même si elle détestaient son "humour" (si on peut appeler ça comme ça...), elle le trouvait très beau et gentil. C'était pour cette raison qu'elles restèrent là, avec lui. Ce dernier ne se rendant pas compte qu'elles se fichaient complètement de sa journée, leur sourit. Puis, le bruit d'un vibreur retentit. Kaïto prit le portable de sa poche et lu qui lui avait envoyé un sms. Une grimace se marqua sur son visage fin et pâle : c'était Mitsuko. Il soupira et remit le portable à sa place. Il se retourna violemment en faisant tournoyer ses cheveux doré. Il eut un sourire angélique et déclara :

- A bientôt les filles, j'ai quelque chose d'urgent à faire !

Il s'en alla sans dire un mot de plus et se mit à courir jusqu'au parc. Il ne voulait surtout pas faire attendre sa "maîtresse". Il savait très bien dans quelle colère elle pouvait se mettre et pour un rien ! Kaïto devait également trouver une idée pour ne plus que sa chère Mitsuko s'ennuie terriblement. Ne trouvant pas grand chose, il s'arrêta à toutes les boutiques pour trouver quelque chose. Il réfléchit vaguement à ce qu'elle aimait, mais une des seules choses qu'il savait est qu'elle était très cruelle et adorait faire le mal autour d'elle. Malheureusement, rien ne lui vint à temps. Il se retrouva devant un banc, où une magnifique jeune femme était assise, les cheveux au vent. Il eut un sourire et marcha lentement vers elle. Il s'inclina tout en lui disant :

- Bien le bonjour maîtresse. Que vous êtes ravissante aujourd'hui !

Il se remit droit, en remettant une mèche blonde rebelle avec les autres et en lui souriant. Les mains derrière le dos, il les mit devant en faisant découvrir à Mitsuko une boîte de chocolat.

- En espérant que votre gourmandise soit à son rendez-vous. Sinon, que voudriez-vous faire ? Vous promenez, embêter les enfants qui s'amusent tranquillement, vous amusez ?

Kaïto avait pris l'habitude de toujours la vouvoyez. A force, cela ne le préoccupait plus du tout. Il la regarda un instant; elle était vraiment radieuse malgré son caractère ignoble, pensait le grand blond.

Mitsuko jeta un regard au jeune homme qui venait d'arriver. Assez séduisant il fallait bien l'avouer. Mais Mitsuko garda une expression neutre, bien que le ton avec lequel elle répondit était teinté d'une pointe d'ironie notoire et d'une dangerosité insensible, ou presque, qui faisait planer un certain doute sur ses intentions.

- Aujourd'hui ? Ne le suis-je pas toujours ? Tu me vexes là ...

Il lui tendit une boite de chocolat. Du chocolat ... C'est bon le chocolat ... Mais ça ne dure pas longtemps. Dommage. Elle prit la boite, qu'elle ouvrit et commença à manger tout en proposant quelques uns à Kaito.

- Je ne sais pas ce que je veux faire, c'est justement ça le problème. Je pensais que tu aurais une bonne idée ... Je me trompais apparemment.

Elle prit un autre chocolat, le dégustant pensivement. aïe. Mauvais pour lui ça. Mitsuko était toujours moins dangereuse lorsqu'elle s'exprimait, pour la simple et bonne raison qu'on pouvait décoder ses paroles et connaitre à peu près ses intentions. Sauf que là, elle n'était pas du tout transparente. Au contraire. Vous avez déjà vu un mur de béton qu'on aurait re-cimenté pour le peindre ensuite d'un noir mat ? Ben vous avez là une petite idée de ce que ça pouvait donner.

- Assieds-toi, tu vas pas resté planté là comme un abruti tout le temps. Et en attendant que tu trouves une idée, je vais m'amuser avec toi ...

Alerte rouge, ALERTE ROUGE ! Kaito avait intérêt à trouver une bonne idée avant qu'il ne se passe trop longtemps, ou il pouvait dire adieu à son innocence ... ou presque. Mitsuko lui sourit, de l'air de celle qui sait qu'elle est en position de force, et commenca à se rapprocher de lui ... Lentement ... très lentement ... Mais après tout, le chat aime jouer avec la ouris avant de n'en faire qu'une bouchée, non ?