I just wanted to be normal ... [PV Kenshiro]

Spoiler:

Oublier. Qui ne rêve jamais d'oublier ses problèmes ? De les faire s'évaporer d'un simple claquement de doigts ? Si, je suis sûre que si ... Ne dites pas non, toute personne normale en rêve. Effacer les erreurs. Repartir à zéro. On nous a fait du mal, on souffre ? Clac ! On oublie, et tous nos soucis disparaissent. Ce serait merveilleux ... Mais est-ce seulement possible ?

23h00. Serviette de piscine à la main, maillot de bain une pièce noir échancré sur les hanches et dont le col descend jusqu'environ trois centimètres sous la gorge, laissant bien deviner, s'il ne la montrait pas assez, la silhouette fine et élancée de la jeune fille qui le portait, cheveux attachés en queue de cheval, Mitsuko avançait d'un pas sûr sur le bord de la piscine couverte. Normalement, à cette heure, la piscine était fermée. Normalement. Mais Mitsuko avait ses entrées partout, et puis, personne ne savait qu'elle était là. La salle immense était plongée dans l'obscurité. Le bruit de l'eau résonnait comme un doux murmure dans la nuit calme. La piscine, de taille olympique : 50 mètres de longueur et 6 couloirs, prenait une dimension toute particulière la nuit. Une aura mystérieuse, impressionnante, mais incroyablement douce et protectrice ... La piscine avait toujours fait penser à une mère pour Mitsuko : la caresse de l'eau, son doux chant, son calme ... Ideale pour se changer les idées et s'évader.

Mitsuko laissa sa serviette sur une chaise longue, et alla s'asseoir sur le bord du bassin, les pieds dans l'eau. L'eau ici était toujours un peu plus chaude que dans une piscine normale. 32° environ. Mitsuko ferma les yeux. Vida son esprit. Se releva comme une marionnette, monta sur le plongeoir, plongea. Un plongeon parfait dénotant l'habitude qu'elle avait de ces virées nocturnes en solitaire. Elle s'enfonça dans le liquide dans un bruit ténu, sans grande eclaboussure.

Le contact de l'eau était agréable. Délicieux, même. Mitsuko aurait voulu ne jamais ressortir. Elle finit tout de même par glisser la tête hors de l'eau, et rester un peu en surface. Elle fit un peu la planche, repensant à sa vie, à ce qu'elle était, à beaucoup de choses. Son père et sa mère. Quand avaient-ils commencé à se disputer ? Cela faisait tellement longtemps ... S'étaient-ils jamais entendus d'ailleurs ? Mais alors pourquoi se seraient-ils mariés, pourquoi avoir eu un enfant ? Aurait-elle été comme ça si ses parents, et surtout son père, avaient été différents ? Elle était détestée de tous ici, mais rien ne lui faisait plus mal que l'indifférence de son père à son égard. Tous ses gestes étaient guidés par son irrépressible envie de reconnaissance. Elle était lasse. Lasse de se battre indéfiniment contre Matsuri, contre les élèves. Lasse de s'évertuer pour rien. Assez d'être détestée de tous. Dès qu'elle arrivait dans un coin, c'était des regards en coin, ou des regards apeurés pour les plus timides, des sarcasmes, des piques méchantes. C'était trop. Même Sumire ne savait pas tout, combien elle souffait intérieurement de la déchirure lente, progressive, mais certaine de sa famille, de devoir se battre contre tout le monde. Il arrive un temps ou on ne peut plus supporter la solitude.

Elle prit une inspiration et se laissa couler.

Oublier ...

[Réponds quand tu auras le temps, chuis pas pressée, c'est juste pour plus l'avoir dans mes brouillons ^^''']

-LA REPONSE EST NON

Kenshiro aurait bien aimé le lui dire en face, mais c'est hélas assez difficile quand on vous en donne l'ordre par téléphone. Il s'en serait trés bien passé, de se retrouvé dehors tard le soir pour faire les vigiles de l'école exeptionellement. Ce fut un ordre donné par Matsuri et il se devait d'obeir. Et il devait jouer ce rôle pourquoi, parce que l'alarme silencieuse de l'école se déclenche la nuit et il devait déterminer si c'était un élève ou un animal qui est la cause de ce trouble.

Kenshiro avait demandé qu'elle soit discret, elle l'a prit au mot. Il ignore comment elle a réussi, mais elle a mit la main sur son numéro de téléphone portable. Il put ainsi caché l'identité de la personne qui l'avait appelé aux autres élèves, ce qui fut aussi la raison pour laquelle il ne put refuser la mission qui lui est confié.

Arrivé sur les lieux, il voit le dispositif d'alarme et il attend pour voir de quoi il s'agit. Armé de patience (ainsi que d'un baladeur mp3 enrichi aux titres Rock), il découvre pas loin de 23 heures que la raison qui fait déclencher l'alarme n'est rien de plus qu'un chat assez imposant (en gros, au lieu d'une boule de poil, on avait une immense boule de graisse) qui ne trouvait rien de mieux que de faire affoler l'appareil qui évite que les élèves s'enfuit de l'école.

-Mémo personnel pour Matsuri-sensei : Faire baisser la sensibilité de l'alarme. Et maintenant, je rentre. Il fait froid et je me les pèle.

Il passe non loin de la piscine sur le retour, et il s'apperçoit que la porte est ouverte. Etrange, Kenshiro sait trés bien que les batiments hors scolaire sont fermé la nuit. Il décide donc d'entrer à l'intérieur, armé juste de son courage et d'une lampe torche qui éclaire rien du tout. Il avance vers la piscine et éclaire du mieux qu'il peut la pièce et apperçoit une silhouette dans l'eau, un corps humain. Voyant aucune bulle d'air, il pense au pire. Il retire ses chaussures, sa veste en cuir et saute dans la piscine. Il ne distincte pas énormément de chose, si ce n'est que la silhouette est celle d'une jeune fille et qu'elle avait les yeux ouvert. Il l'attrape par la taille et se sert du fond de la piscine pour la remonter rapidement.

Une fois la tête hors de l'eau, il sent la jeune fille se débattre. Venait elle de reprendre connaissance, ou avait elle fait exprés de garder la tête sous l'eau. Il attrape le bord et oblige la jeune fille de sortir de l'eau. Enfin, jeune fille, c'est éxagéré, elle avait plus l'apparence d'une jeune femme, genre lycéene. Kenshiro sort également de la piscine et se lèveà côté d'elle, tout dégoulinant d'eau. Il place se cheveux en arrière pour pouvoir voir le visage de la jeune fille sans qu'il soit coupé par des cheveux et de l'eau. Il regarde la jeune femme, avec son éternel sourire confiant.

-Bon....Je pense que tu me dois des explications, et pour commencer, j'aimerai savoir qui tu es et ce que tu fais ici. Si c'est pour me sortir que tu te baigne, je te répond de suite qu'à cette heure ci, c'est plus une baignoire qu'on utilise pour se détendre.

L'eau l'entourait. Protectrice, apaisante. Mitsuko perdait contact avec la réalité. Rien ne restait plus que la douce sensation de bien être qui restait dans son coeur. Oublier, juste oublier ... N'être plus rien. Mitsuko sentait qu'elle perdait peu à peu conscience, mais rien ne comptait plus ...

Mouvement dans l'eau. Mitsuko ouvrit les yeux pour voir une forme non identifiée arriver droit vers elle et la tirer vers le haut. Elle se débatit. Non, elle ne voulait pas remonter. Quitter ce cocon dans lequel elle se sentait si bien. Mais elle n'avait plus de force. Plus d'air non plus d'ailleurs, c'est là qu'elle en prit conscience. Impossible pourtant pour elle de se résoudre à remonter. Cependant, le jeune homme inconnu avait bien plus de force qu'elle et elle ne tarda pas à se retrouver, suffocante, sur le bord de la piscine. Epuisée, elle arrête de bouger, restant sur le dos, yeux fermés.

# Bon....Je pense que tu me dois des explications, et pour commencer, j'aimerai savoir qui tu es et ce que tu fais ici. Si c'est pour me sortir que tu te baignes, je te répond de suite qu'à cette heure ci, c'est plus une baignoire qu'on utilise pour se détendre.

Petit rire ironique. Toujours le même. Son habituel rire désarmant les plus vives reproches de toutes les personnes de l'école, déstabilisant même les plus sûrs d'eux. Son corps de secuoue légèrement au rythme du rire, avant d'être secoué par une quinte de toux. On ne reste pas plusieurs minutes sous l'eau sans sequelles ... Elle reprit son souffle avant de lui répondre.

- Des explications ... Je suis d'accord sur le fait que je t'en doive. Mais ... Tout t'expliquer serait bien trop compliqué. Ecoute ... Ecoute le silence de la nuit. Le murmure de l'eau. La tranquilité de l'espace. Pars ... Va t'en d'ici. Laisse moi seule ... je suis ... fatiguée. Pars tant que tu n'as pas de soucis. J'attire les problème comme un aimant. Pars ... S'il te plait, laisse moi me reposer en paix.

Elle resta là, yeux fermés. Mais aucun son de mouvement quelconque. Le jeune homme n'avait pas l'air de vouloir partir. Pourtant, peut-être pour la première fois de sa vie, elle avait dit "s'il te plait". Pourquoi ? Pourquoi ne s'en allait-il pas ? Elle voulait juste oublier. Ne plus penser à rien. Elle était bien au fond de l'eau. Porquoi était-il allé la chercher ?

- Il y a des fois où il faut savoir ne pas agir ...

Elle ne dit rien de plus, reprenant des forces peu à peu. Il restait là. Certes, elle lui devait des explications, il lui avait très certainement sauvé la vie. Mais lui dire qu'elle était la fille du directeur serait certainement une mauvaise entrée en matière ... Elle soupira un bon coup. Peut-être ne partirait-il pas avant d'avoir eu sa réponse ... Utilisant sa grande faculté théatrale, elle sortit une reponse crédible sur un ton convaincant. QU'il parte, pitié, qu'il parte ...

- Megumi Tsuichi. Classe F. Je viens ici pour me détendre, et oublier mes problèmes, parce que mes colocataires ne me facilitent pas le relachement cérébral ...

Les colocataires. Excuse totalement bidon pour elle, qui vivait seule dans un appartement à l'étage des SA, mais ça, il ne pouvait pas le savoir, à moins de l'avoir déjà croisée, ce qui, elle l'espérait, n'était pas le cas. Après tout, elle faisait partie des personnes dont le nom était connu de tous, mais pas le visage ... Inconnue. Ignorée. Méprisée.
Fatiguée.

- Je voulais juste ... être normale. Pourquoi ne suis-je pas normale ? Pourquoi ?

*Pourquoi ma famille est-elle ainsi déchirée ? Pourquoi est-ce que je dois passer ma vie à me battre ? Pourquoi ?*

Après le rire ironique, les larmes. Depuis combien de temps n'avait-elle pas pleuré ? Depuis combien de temps refoulait-elle ces sentiments, enfouis, cadenassés au fond de son être. Elle ramena sesbras sur son visage, avant se s'asseoir, visage toujours caché. Elle voulait juste ... avoir une vie tranquille. "Normale". Mais que signifiait vraiment ce mot ? Que voulait-il dire ? Une vie "normale" était-elle réellement possible ? Elle en doutait fort.

Kenshiro ne l'avait pas de suite reconnut car elle avait les cheveux attaché d'une manière différente et à cause de l'éclairage, mais lorsqu'elle avait donné son prénom, il se souvient trés bien de l'avoir rencontrer lors de la fête de noël, lorsque que Yuka avait attirée un peu l'attention sur elle. Impossible d'oublier le visage aussi unique que celle de la fille du directeur Ogawa. N'importe qui l'aurai déjà insulté ou dénigré, d'autre l'aurait remit à la flotte accrochée à un bloc de ciment. Mais Kenshiro n'est pas le premier imbécile venut, et il attend toujours d'avoir une conversation avec les gens pour se faire une opinion d'eux.

La jeune fille, aprés avoir été un peu sarcastique, commençait alors à pleurer. Elle se demande à haute voix pourquoi elle n'est pas normal. Kenshiro sourit à moitié, pas de sa souffrance, mais du fait qu'elle demande à avoir une vie normal, il trouve ça un peu ironique. Il s'accroupit non loin d'elle et pose sa main sur ses cheveux mouillé comme pour la réconforter un peu.

-Je comprend un peu mieux, miss, mais dit toi qu'une vie "normal" n'existe pas, surtout dans ce bas monde. Et puis, la vie serait bien moins amusante si elle n'était que "normal", tu ne crois pas? J'aimerai bien partir et aller retrouver mon lit, mais....la situation actuel ne m'autorise pas à faire ceci pour le moment, sinon je risque trés gros.

C'est vraiment pas croyable, n'est-ce pas? Les gens "normaux" désire possèder des pouvoirs, certain d'entre nous n'aimerai jamais les avoir en leurs possésion. Les nouveau arrivant trouve l'établissement amusant, alors que les anciens tente par tout les moyens de partir d'ici pour une raison ou pour une autre. Mais il faut se rendre à l'évidence, nous sommes ce que nous sommes et on se doit de le rester. Aprés tout, il n'y a qu'ici où nous pouvons être "normaux". Dehors....nous ne serions que des bêtes de foire.

Une fois sa phrase finit, Kenshiro se dirige vers l'armoire où on trouve des serviettes de bain tout en retirant son t-shirt. Tout en s'éssuyant, il se tourne vers Mitsuko

-A propos, je trouve ça vraiment étrange. Vois tu, je connais une fille qui se nomme Megumi Tsuichi, et je suis certain que ce n'est pas toi, sinon je me serais souvenu de toi immédiatement. Non pas que je te traite de menteuse, mais je péfère avoir une relation honnête avec les gens. Sache aussi que, quelque soit ton identité, je préfère me faire une opinion par moi même que sur des ouï-dire.

Bien entendu, Kenshiro avait menti sur le fait qu'il connaisait la fameuse Megumi, mais elle ne peut apporter la preuve de son mensonge en avouer qu'elle a elle même mentit.

Mitsuko se figea instantanément. Il n'existait pas de fille appelée Megumi Tsuichi dans l'école. C'était du bluff. Pourquoi disait-il la connaitre alors ? Sans doute du bluff pour lui aussi. mais pourquoi ? Savait-il qui elle était ? Sans doute. Alors pourquoi jouer ce jeu ? Elle soupira. L'enfer n'avait pas de fin, seulement un commencement. Une fois engagé sur le chemin, on ne peut plus retourner en arrière, juste continuer à s'enfoncer ...

- Kenshiro Tokisei. Classe F. Don : maitrise temporelle. Je pourrais aussi te sortir ta taille et ton poids, mais bon, je vais me limiter à ça. Si tu sais qui je suis, que fais-tu encore là ?

Elle se releva lentement, encore chancelante, mais d'un air digne, et le regarda, le transperça de ses yeux clairs. Se retenant légèrement à l'échelle qui permettait de descendre dans l'eau, elle restait là, le fixant de l'autre bout de la piscine puisqu'il avait été trouver une serviette pour se sécher.

- Tu me détestes, non ? Tu détestes en tout cas mon père. Oui, O-yama Ogawa, c'est bien lui, non ? Tu veux te faire ta propre opinion, vas-y ! Regarde-moi ! Ecoute-moi ! Je suis la fille du directeur, je vous hait tous autant que vous êtes, élèves de l'académie, et tu sais pourquoi ? Parce qu'il vous regarde ! Personne ne connait mieux que moi les activités du directeur, personne ne sait mieux que moi ce qu'il fait, et pourtant, je n'en ai rien à faire. Je fais ce que je veux dans cette école, et qu'est-ce que ça m'apporte ? Rien ! Ah si ! De la haine, du mépris, de la méchanceté ! Pas un seul regard compréhensif pour ce que je traverse, ce que je vis ! Juste des "ah tiens, elle est là, elle ?" Elle. Oui, voilà comment on m'appelle. On ne m'appelle pas Mitsuko, on me dit "elle". On a peur de moi, on me fuis, on me craint. Va t'en ! Pars ! Fuis la petite peste que je suis ! Va retrouver ton chaton si mignon, ce jouet de Matsuri ! Je ..

Sa main s'agrippa plus fortement à l'échelle. Sa tête tournait. Sa vue se brouillait. Son coeur s'emballait. Elle commençait à trembler légèrement.

- Je ... ne veux plus te voir ... ici. Sors.

Douleur insoutenable dans sa poitrine. Elle ferma les yeux, se concentrant sur ses sensations, tentant de refluer ce qu'elle ressentait, mais rien à faire. La sensation était trop forte. Ses jambes se dérobèrent sous elle et elle se sentit tomber avant de perdre connaissance.

Kenshiro écouta attentivement la jeune fille sans l'interompre, attendant patiemment son tour pour bien lui expliquer "son" point de vue concernant "sa propre opinion sur les gens". Aprés avoir attendut la fin du discourt de "La pauvre fille incomprise du directeur", il s'apprête enfin à lui expliquer calmement ce qu'il pense des "ouï-dire". Mais il en eu pas le temps, car à peine avait elle finit de lui demander encore une fois de partir qu'elle s'évanouie peu aprés, tombant tête la première sur le sol. Kenshiro remonta le temps de quelques secondes afin d'attraper la jeune fille avant qu'elle ne tombe.

-Pffffffff. J'ai compris, je ne suis pas prêt d'aller dormir.

Kenshiro la posa sur un transat non loin de lui, la recouvrant d'une serviette en guise de couverture. Il regarde ensuite la piscine d'un oeil envieux, se disant que si il avait sut, il aurait prit son maillot de bain. Bon, il avait déjà ses vêtements de trempé mais ce n'était pas une raison. Il s'éloigne alors de la belle endormit afin de retirer son pantalon et le poser sur un séchoir. Il met une serviette à sa taille et attendit, les pieds dans l'eau, qu'elle se reveille.

Une heure passe, la jeune fille se reveille, étonnée de voir le jeune homme encore présent. Elle le questionna d'une manière trés agréssive, mais avec un ton trés étonné. Kenshiro ne se retourne pas pour lui répondre.

Mitsuko# Que fais tu encore ici?

-Moi? Voyons voir. J'attend toujours que tu réponds à ma question que j'ai posé. Et avant que tu ne le dise : Non, je ne suis pas un débile. Je suis quelqu'un qui accorde beaucoup d'importance à la politesse et à la présentation, surtout si on ne sait jamais rencontré avant. Je ne suis pas venu parlé à "La fille du directeur Ogawa", je suis venu parler avec une inconnue.

Je n'ai que faire de ce que disent les gens ou les racontards. Tu t'es présenté par deux fois, mais c'était pas de toi que tu parlais, mais d'illusion, de masque, derrière lesquels tu te cache. Tu demande à être normal ou de te faire comprendre des autres? Essaye déjà de te comprendre toi même.

Maintenant, on recommence tout depuis le début. Je suis Kenshiro Tokisei, lycéen de la classe F. Et toi, comment t'appelle tu?

Noir. Noir intense. Profond. Enveloppant. Etouffant.

- Papa ... Papa, où es-tu ? J'ai peur ... Je suis seule, j'ai mal. Papa ... aide-moi ...

Une silhouette apparait. Grande. Mince. Dure. Sévère.

- Papa ... aide-moi ... S'il te plait ...

La silhouette la regarde. La dévisage. L'ignore. Se retourne et s'éloigne.

- Non ! Papa ! Ne me laisse pas ! Reste ! S'il te plait !

La silhouette disparait.

- S'il te plait ...

----------------

Mitsuko se réveilla en sursaut. Enfin, se réveiller ... Elle ouvrit brusquement les yeux. Reprit un peu conscience d'où elle était. Elle était dans la piscine. Bon, ça ça allait. Sur un transat. Stop ! elle était à côté de l'échelle à son dernier souvenir. en train de parler avec ... elle se redresse vivement.

Le lycéen. Kenshiro. Que fait-il encore ici ? Pourquoi n'est-il pas parti ? Pourquoi l'a-t-il rattrappée alors qu'elle allait tomber dans l'eau ? Pourquoi ? Elle se sentait en colère, mais en même temps, elle sentait qu'elle ne l'était pas vraiment. Ses sentiments étaient indescriptibles. Cela était vraiment étrange pour Mitsuko, elle qui contrôlait les sentiments de tout le monde ne comprenait même pas les siens ...

Spoiler:

Elle baissa la tête. Qu'est-ce qui lui arrivait ?

- D'habitude, tu te serais retrouvé autant en colère que dépressif et suicidaire ...

Elle laissa un blanc planer. Se présenter ? Mais ... Comment ? Qui était-elle ? Elle rit, se leva, et alla s'asseoir à côté du garçon. Elle se sentait étrange. Laissant ses pieds errer dans l'eau, elle ferma les yeux.

- Tu veux savoir qui je suis, hein ... Mais es-tu seulement prêt à l'entendre ? Je suppose que tu vas répondre oui ... Alors voilà, je suis Mitsuko Ogawa, lycéenne de la classe F. Accessoirement fille détestée du détesté directeur, et probablement la fille la plus haïe du lyée. Encore que, peut-être que Matsuri peut rivaliser avec moi. Mais elle n'est pas suffisament connue, ça ne peux pas être elle. D'ailleurs pourquoi je parle d'elle ? ... Tu ne la connais probablement même pas.

Sa voix s'était chargée tristesse. Matsuri. Une ennemie mortelle, qui n'attendait qu'un faux pas de Mitsuko pour lui tomber dessus. C'en était ... épuisant. Pourquoi avait-il fallu qu'elle soit là ? Mais Matsuri n'était pas la plus fautive. Mitsuko savait bien que son père n'était pas étranger à tout ça, et que Matsuri ne réussirait à rien contre sa mère, si son père l'aimait encore ... Si ... voilà bien le mot qui réglait la vie de Matsuri ... tout fonctionnait avec des si ... Tellement de si ...

- As-tu déjà essayé de savoir ce que serait ta vie sans cette académie ? Ou même sans ton don ?

Mitsuko# Tu veux savoir qui je suis, hein ... Mais es-tu seulement prêt à l'entendre ? Je suppose que tu vas répondre oui ... Alors voilà, je suis Mitsuko Ogawa, lycéenne de la classe F. Accessoirement fille détestée du détesté directeur, et probablement la fille la plus haïe du lyée. Encore que, peut-être que Matsuri peut rivaliser avec moi. Mais elle n'est pas suffisament connue, ça ne peux pas être elle. D'ailleurs pourquoi je parle d'elle ? ... Tu ne la connais probablement même pas.

-Ouh, si tu savais, ma pauvre, comme j'aurais aimé ne pas la connaître. Je ne serais d'ailleurs pas ici si je ne l'avais pas rencontrée. Enfin, bref...

Et ben voilà, ça ne t'a pas rendue muette de me dire ton nom. Quant au fait que tu sois la fille du directeur, sache que j'en ai rien à faire. Si j'en venais à te détester, c'est que "tu" m'aurais fait quelque chose qui ne m'aurait pas plu_, ce qui n'est pour l'instant pas le cas.

Mitsuko# As-tu déjà essayé de savoir ce que serait ta vie sans cette académie ? Ou même sans ton don ?

-Durant une bonne période, je n'arrêtais pas de me poser la question. Enfin, je ne parle pas de l'académie, je sais très bien ce que serait ma vie sans cette bicoque. Je sais que je n'aurais pas pu_ faire certaines rencontres, et je suis certain que ça aurait été dommage. Mais ma vie sans mon don....ça, c'est une question à débattre. Mon don a un coté positif et négatif, comme ceux des autres. Je peux certes contrôler le temps, mais il y a une limite que je préfère ne pas franchir. Et puis, depuis que certaines personnes normales ont découvert mon secret, je me sens....rejeté en quelque sorte.

Ici, beaucoup de gens me disent que cette école est l'enfer sur terre. Je l'ai constaté en rencontrant ton père, ainsi que Matsuri-sensei. Néanmoins, ici, les gens sont comme nous, et ils ne te regardent pas comme un animal de foire, tu ne te sens pas obligé de garder ton pouvoir pour toi.

Tu es la fille du directeur? Et alors, la belle affaire. Certes, la majorité de l'établissement te hait, mais c'est uniquement sur ce point là. Après, si tu te complais à leurs prouver qu'ils ont raison, libre à toi. Tu peux aussi leur_ prouver qu'ils ont tort, mais j'admets que, personnellement, moi même je me casserais pas le cul à essayer de faire changer d'idée quelqu'un qui me déteste rien que pour des préjugés.

édit Yuk'> ouh les vilaines fautes d'ortho...Mitsu les avaient pourtant corrigées au dernier post... ;)

- Crois-tu réellement que ce soit mon choix ?

Mitsuko laissa le silence s'installer. Le calme était apaisant ... réconfortant. Oui, tout ce qu'elle désirait, c'était juste un peu de réconfort. D'attention. Elle nota dans un coin de sa tête les informations qu'elle venait de recueillir sur lui. Déformation professionnelle sans doute. Au bout d'un moment, elle reprit.

- Si sans ton don ou cette académie ta vie aurait juste manqué quelques rencontres, ce n'est pas vraiment mon cas. Moi, je suis liée à cette académie. Vous rêvez tous de vous en échapper, je dois à chaque fois vous courir après, quand ce n'est pas moi c'est Matsuri, pour vous ramener.

Mon père est le directeur de cette académie. Vous pensez tous que c'est un privilège. Je peux faire ce que je veux, personne ne peut rien contre moi ... Mais je m'en serais bien passé. Quoi qu'il me dise de faire, il considère comme acquis que je le fasse. Il ne me vois jamais. Ne me félicite jamais. Pourquoi le ferait-il ? Ce que je fais est normal ! Vous, vos parents vous ont aimés. Ils ont peut-être eu peur de vous quand vous avez eu vos pouvoirs, encore qu'à priori ils devraient en avoir aussi, mais bon, on ne sait jamais. Mes parents ne s'aiment plus. C'est à peine si mon père regarde encore ma mère. Je me bats pour garder une famille presqu'unie. Cela fait des années que je me bats tout les jours, pour qu'en quelques secondes, Matsuri vienne tout mettre en l'air ...

Mitsuko serra les poings. Matsuri ... Encore et toujours elle. Il fallait vraiment qu'elle soit présente partout ... Mais dans l'ombre. Toutes ses actions se faisaient dans l'ombre, et c'était à Mitsuko de la couvrir. "Ordre du directeur". Je t'en ficherais du directeur moi ! Il y avait vraiment des jours où elle se demandait pourquoi elle ne la tuait pas ... Ah oui, parce que son père tenait à elle. C'était plutôt une bonne raison, non ?

- Matsuri aime mon père. Et elle fait tout pour qu'il l'aime aussi. Et moi, je ne peux rien faire. Juste voir la réalité en face : ma famille qui peut à peut se déchire, et Matsuri emporter mon père. M'en prendre à elle reviendrait à signer mon arrêt de mort. Pas que je la craigne, non, je dois être la seule à peu près de son niveau. Mais c'est surtout parce que mon père a besoin d'elle, et fera tout pour la protéger.

Elle rouvrit les yeux, et laissa son doigt parcourir la surface de l'eau, créant de petites stries sur la surface de la piscine. Pourquoi racontait-elle tout ça ? Il n'en avait rien à faire de sa vie privée ! Mais ... peut-être qu'il fallait juste que ça sorte. Qu'elle dise ce qu'elle ressentait juste un instant. Un moment d'égarement.

- Je fais peur aux élèves. Ils me craignent. Je ne vais pas dire que ça ne me plais pas, ce serait faux. J'ai un petit côté sadique que je ne nie pas, ce serait inutile. Mais je ne pense pas être aussi noire que ce que tout le monde pense. Chaque fois que j'arrive, ce ne sont que regards en coin, murmures, agressions. Encore que les agressions sont plutôt rares vu les retombées derrière. Même toi, je te fais peur, malgré tes merveilleux discours sur les préjugés. Ne dis pas le contraire.

Elle se retourna vers lui. Plongea ses yeux bleus clairs dans ceux de Kenshiro. Et mit son don en marche. Bouton enclenché : attirance. Puissance : juste assez pour qu'il ne soit pas trop embrouillé et puisse se rendre compte de la supercherie. Ce qui ne l'empêchait pas de ne pas pouvoir réagir ... Il ne pouvait rien faire pour la repousser. Qui peut se battre contre ses sentiments ? Feriez-vous du mal à la personne que vous "aimez" ?

Elle se rapprocha de lui. Passa sa main sur sa joue, puis derrière son oreille pour aller jusque sur sa nuque. Elle rapprocha son visage, son corps presque collé contre le sien. Le visage de Mitsuko n'était qu'à quelques millimètres de celui de Kenshiro. Et il ne pouvait rien faire. Même pas bouger.

- Là, tu as peur. Je le ressens. On ne peut rien me cacher. Contre moi, personne ne peut rien. Ce que tu ressens maintenant, à part de la peur, c'est une irrésistible envie de m'embrasser, contrebalancée par l'amour que tu éprouves pour ... Ayumi Lovely, c'est bien ça ? Lovely-chan ... Une collégienne. Membre des SA. Une distinction demandée, mais oh combien douloureuse ... Tiens, ta peur vient d'augmenter. Tu as peur que je lui fasse quelque chose ? Ne t'inquiète pas, je ne suis pas comme ça. Je sais tout sur tout le monde, mais je n'en profite pas pour détruire tout. Et puis, vois-tu, être SA n'a pas que des inconvénients. Matsuri est là, derrière. Et elle n'acceptera jamais que je lui fasse quoi que ce soit sans une bonne raison.

Elle embrassa Kenshiro sur la joue et se recula, annulant son don. Le silence, une fois de plus s'installa. Il faudrait un peu de temps à Kenshiro pour se remettre de ses émotions. Mais peut-être comprendrait-il pourquoi elle n'en voulait pas, de ce don. Ce don que les gens craignaient presqu'autant que la personne qui le possédait. Elle s'allongea sur le bord de la piscine, et referma les yeux. Mais elle ne dormait pas. Qui pourrait dormir avec tout ce qui se chamboulait en elle ?

EDIT : ZOMFG 34 lignes ... oO

Kenshiro écouta la jeune fille jusqu'à la fin. On sentait, rien qu'à l'entendre, qu'elle avait besoin de parler, de décompresser, de se confier à quelqu'un. Bon, confier aussi ses problèmes à une personne que l'on ne connait que depuis peu n'est pas vraiment une bonne idée, mais Kenshiro n'est pas non plus une personne qui hurle sur tout les toits les confidences des gens. Durant un moment, Kenshiro se demandai quand il devait commencer à jouer du violon pour accompagner l'histoire triste de la jeune fille.

Il se crispa néanmoins quand elle parla de Matsuri. Kenshiro se doutai bien que la prof des SA avait un peu de sentiment envers le directeur, mais pas vraiment à ce point là. Serait-ce aussi une éxagération de Mitsuko, une jalousie de petite fille.

Mitsuko# Je fais peur aux élèves. Ils me craignent. Je ne vais pas dire que ça ne me plais pas, ce serait faux. J'ai un petit côté sadique que je ne nie pas, ce serait inutile. Mais je ne pense pas être aussi noire que ce que tout le monde pense. Chaque fois que j'arrive, ce ne sont que regards en coin, murmures, agressions. Encore que les agressions sont plutôt rares vu les retombées derrière. Même toi, je te fais peur, malgré tes merveilleux discours sur les préjugés. Ne dis pas le contraire.

Kenshiro aurait aimer le lui dire, mais à peine avait il plongé ses yeux dans les siens que quelque chose étrange se passa. Il ne pouvait pas vraiment expliquer pourquoi, mais il se sentait attiré par elle. Il devait admettre que c'était une belle jeune fille, mais il n'était pas vraiment du genre à courir les jupons, surtout depuis qu'il est avec Ayumi. Alors pourquoi voulait il l'embrasser?

Elle posa sa main sur sa joue avant de la poser derrière sa nuque. Elle approche son visage du sien, leurs corps presque collé. Il essaye de s'éloigner, mais son corps refuse de bouger.

-Pourquoi j'arrive pas à retirer mon regard du sien? Ca commence à devenir dangereux là, je ne veux pas l'embrasser, mais mon corps bouge tout seul......Je veux pas, c'est Ayumi que j'aime....Raaaaaaaahh, pas si près, pas si prèèèèèèèèès

Mitsuko# Là, tu as peur. Je le ressens. On ne peut rien me cacher. Contre moi, personne ne peut rien. Ce que tu ressens maintenant, à part de la peur, c'est une irrésistible envie de m'embrasser, contrebalancée par l'amour que tu éprouves pour ... Ayumi Lovely, c'est bien ça ?

-Mince....comment sait-elle pour Ayumi?

Mitsuko# Lovely-chan ... Une collégienne. Membre des SA. Une distinction demandée, mais oh combien douloureuse ... Tiens, ta peur vient d'augmenter. Tu as peur que je lui fasse quelque chose ? Ne t'inquiète pas, je ne suis pas comme ça. Je sais tout sur tout le monde, mais je n'en profite pas pour détruire tout. Et puis, vois-tu, être SA n'a pas que des inconvénients. Matsuri est là, derrière. Et elle n'acceptera jamais que je lui fasse quoi que ce soit sans une bonne raison.

Elle approcha son visage du sien encore un peu, mais elle l'embrassa sur la joue avant de s'éloigner. Ouf, Kenshiro à eu chaud sur ce coup. Si elle l'avait embrassée sur la bouche, Ken n'aurai jamais osé se remontrer devant Ayumi. Son attirance vers la jeune fille disparut aussi rapidement qu'elle était apparut. Ken comprit alors sur le coup, il s'agissait du pouvoir de Mitsuko et il venait d'en subir les frais. Elle partit s'allonger au bord de la piscine en fermant les yeux.

-Et bien, je dois admettre que ton pouvoir est impressionant et également effrayant. Être capable de controler les sentiments des gens, voilà un don que l'on doit prendre avec des pincettes.

Je te l'avous, tu me fais peur, et même bien avant que je ne découvre ton don et que tu l'utilise sur moi. Mais j'avais peur de toi parceque j'ignorai ce que tu avais comme pouvoir et qui tu étais. Je ne parle pas de ta familiarité avec le dirlo, mais de ta manière de vivre, de penser et de l'utilisation que tu fais de ton don. Tu semble bien l'utiliser, tout comme moi, mais "être capable de l'utiliser a sa guise" et "savoir quand l'utiliser" sont deux choses bien disctinct, et je parle en connaissance de cause.

Mais maintenant, je n'ai plus peur de toi. Oh, bien sûr, je te crains encore, ainsi que ton pouvoir, mais maintenant que je sais ce que tu es capable de faire, je sais quoi faire pour contrer ton pouvoir. Je ne fais jamais deux fois la même erreur.

Pour ce qui concerne le couple de tes parents et des histoires de famille, je ne peux, hélas, pas vraiment te donner de conseil. Pour ma part, tu as raison, je n'ai pas eu de problème avec mes parents. Bon, ils s'engueulent bien de temps à autre, mais c'est normal dans un couple. Néanmoins, de mon point de vue, si tes parents ne s'aiment plus, même avec la meilleurs des volontés, il vaut mieux pour toi de ne pas vraiment intervenir. Il ne peut y avoir de bonheur si il n'y a pas d'amour réciproque.

Mitsuko pouffa. Une fois. Puis deux. Avant de franchement éclater d'un rire cristallin qui troubla le silence laissé par la tirade du jeune homme.

- Ah non, franchement, excuse-moi mais ... Haha ! C'est trop fort !

Elle se retourna sur le ventre. On regarde dans les yeux monsieur ! Merci.

- Tu crois vraiment pouvoir arrêter le temps en étant sous l'emprise de mon don ? Excuse-moi, c'est trop bon. Hahaaa !

Elle essuya une larme qui perlait à ses yeux, toujours secouée de tremblements hilares.

- Tu vas me dire "qu'est-ce qui te dit que c'est le seul moyen que j'ai pour te résister" ? Je vais répondre à cette question. Tout simplement parce que tu n'as aucun autre moyen de m'échapper. Sauf que là vient le problème. Au cas improbable où tu réussirais à arrêter le temps en étant sous mon emprise, mon don ne s'arrête pas. C'est comme Matsuri. Il continue à agir même si je ne suis pas "consciente" à proprement parler. Alors si tu veux m'affronter un jour, commence à t'entrainer tout de suite ...

Matsuri ... Elle revenait encore dans la conversation. A croire qu'elle s'incrustait vraiment partout celle-là. C'en devenait insupportable. Enervant. Non, plus qu'énervant, c'était frustrant.

Mitsuko respira largement afin de calmer ce qui restait de la crise de rire qu'elle venait d'avoir. Elle avait oublié à quel point rire pouvait détendre.

- Je sais bien que je ne peux que perdre mon combat. Ma famille se déchire, petit à petit. Mais je devrais laisser faire ? Je devrais regarder sans agir ? Tu le ferais, toi, à ma place ? Laisser tes parents s'éloigner petit à petit, sans réagir, sans rien faire pour essayer de les retenir ? Non ... probablement pas ... Je continuerais cette bataille perdue d'avance, et rien ne me fera changer ça. Je sais bien que c'est inutile, et immature, mais bon ... je ne vois pas quoi faire d'autre.

Kenshiro regarde la jeune fille en train de rire. Ce n'était pas vraiment un rire moqueur, mais s'en était pas vraiment loin. Elle explique la raison de son rire, sur le fait que son pouvoir est infailible comme celui de Matsuri. Elle se braqua immédiatement lorsqu'elle a nommé la prof des SA. Le rire passe, jusqu'à récuperer la tristesse dans ses yeux.

Mitsuko# Je sais bien que je ne peux que perdre mon combat. Ma famille se déchire, petit à petit. Mais je devrais laisser faire ? Je devrais regarder sans agir ? Tu le ferais, toi, à ma place ? Laisser tes parents s'éloigner petit à petit, sans réagir, sans rien faire pour essayer de les retenir ? Non ... probablement pas ... Je continuerais cette bataille perdue d'avance, et rien ne me fera changer ça. Je sais bien que c'est inutile, et immature, mais bon ... je ne vois pas quoi faire d'autre.

-Si tu tiens à le savoir, je ne vois pas également ce que tu devrais faire. De toute manière, je n'ai pas vraiment de conseil à te dire sur le sujet. Mais je n'ai pas dis que tu devrais regarder sans agir, je sais très bien que tu dois autant souffrir de ça que tes parents. Mais, hélas, la parole de l'enfant n'est jamais pris en compte dans le monde des adultes. Je dis simplement que si tu essaye de maintenir un mariage qui menace de s'écrouler d'un simple coup de vent, ta déception, ainsi que ta douleur, en sera que plus intance.

Tu me demande ce que je ferais à ta place, j'en sais fichtre rien. Mais il y a un détail que je garde toujours à l'esprit : Nos parents resteront nos parents. On aura beau avoir 35 ans, marié, 3 enfants, et habité à l'autre bout de la terre dans le trou perdu le plus paumé du pays, ils seront toujours nos parents, même si ils ne sont plus ensemble.

Concernant ton pouvoir, n'oublis pas une chose également : Aussi puissant soit il, nos pouvoirs sont loin, très loin d'être infaillible. Ils ont une limite, et on risque beaucoup à essayer de les dépasser. Prenons mon pouvoir, celui de la maitrise du temps. Comme tu la dis, je peux arrêter le temps, mais aussi revenir en arrière, le ralentir ou l'accélérer. J'ai même d'autre capacité, mais là n'est pas le sujet. Malgré ma formidable maîtrise de mon pouvoir, j'ai toujours une limite d'utilisation, et j'ai tenté une seul fois de la dépasser. Pour toute récompence à ce surplus de confiance en mon pouvoir, j'ai cette belle cicatrice qui me parcourt le visage.

Alors, que ce soit toi ou Matsuri-sensei, même si vous savez qui à tel ou tel pouvoir, ne pensez pas réussir à les battres tous si facilement. Certe, je suis rapidement tombé sous ton pouvoir sans m'en rendre bien compte, mais cette erreur ne sera jamais refaite.

- Ah, ça c'est ce que tu dis. Tu étais là à la fête de fin d'année, non ? Jackson Wolf, ça te dit quelque chose ? Lui il est tombé deux fois sous mon emprise, et ça ne saurait s'arrêter là ... Mais bon, ce n'est pas un concours. Nous aurons bien assez tôt l'occasion de vérifier cela ...

Elle laissa un temps avant de reprendre. Bien assez tôt l'occasion ? A un point qu'il n'imaginait certainement pas ... Mais cela effectivement se présenterait suffisemment tôt pour ne pas y penser.

- Quoi qu'il arrive, même si je dois en souffrir, je ferais tout ce que je peux pour maintenir ma famille unie. Quoi qu'il en coûte.

Elle ferma les yeux. Quoi qu'il en coûte ... C'était tout ce qu'elle voulait. Une famille unie. Une famille qui s'aime. Qui partage de bons moments. C'était juste ça qu'elle désirait ... Elle se retourna sur le dos et se releva. Elle fit face à la piscine, laissant encore un blanc (ça commence à devenir habituel ...). Elle prit une inspiration. Une deuxième.

- Si tu veux venir il y a des maillots d'à peu près toutes les tailles dans l'armoire à côté de celle qui contient les serviettes. Sinon je ne te montre pas la sortie. Je comptes également sur toi pour ne pas répéter ce que tu as appris ce soir. On ne sait jamais, d'autres informations pourraient circuler ...

Elle s'élança alors en une courbe harmonieuse et s'enfonça dans l'eau presque sans un bruit. Le silence, à nouveau. Si agréable et reposant ...

Kenshiro regarda l'amoire désigné par Mitsuko, mais décide de rester comme ça le temps que ses vêtements sèche. Il se tourne vers la jeune negeuse en train de laisser son corps flotter.

-Concernant le fait que je dise quoi que ce soit sur ce qui vient de se passer, tu peux compter sur moi. Je ne suis pas le genre de personne à enfoncer le couteau dans une plaie plus que béante. En france, il y a un dictons qui dit : "Ne fait pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'ils te fassent", et mes parents m'ont toujours éduqué par rapport à ça. Et puis, j'ai pas trop envie que tu aille raconter à tout l'établissement que je suis avec Ayumi. Et concernant ta proposition de faire une tête dans la piscine....

Kenshiro dégluti difficilement en regardant la profondeur du bassin. Le fait est simple, et Kenshiro l'explique.

-Tu vois, je ne sais pas vraiment très bien nager. J'ai pus te sortir de l'eau tout l'heure car tu etais proche du bord, et que je savais assez nager pour te sortir de l'eau. C'est pas que j'ai peur des eaux profondes, c'est juste que plus je suis loin des piscines, mieux je me porte.

Kenshiro se remémore un passage de sa jeunesse, ceux des cours de nattation de l'école primaire. Pour son professeur, rien ne faut boire une bonne tasse pour savoir bien nager, et Kenshiro avait coulé à pic. Même si il a réussi à surmonter sa peur pour apprendre à nager, ce n'est pas quelque chose que l'on oublit facilement.

-Sinon, j'aimerai bien aussi partir d'ici et aller en direction de mon lit, mais avec des fringues trempé, c'est pas la classe. Je suis très bien comme ça sur le transat. Et puis, ne le prend pas mal, mais je ne me sentirai pas à l'aise de laisser une succidaire seul dans une piscine.

- Tu ne sais pas ce que tu rates. L'eau est vraiment bonne. Et puis, tes vêtements sècheront moins vite si tu es dedans. Enfin bon, je ne peux tout de même pas te jeter à l'eau ...

Encore que, si. Elle pourrait. Mais elle en a assez de jouer avec les autres. Rien que pour quelques instants, elle aimerait convaincre une personne sans la manipuler. Parce que, aussi étrange que cela puisse paraitre, elle a vraiment envie de ne pas nager toute seule ... Pourtant, ce garçon ne l'attire pas du tout. Déjà, il est pris. Bon, d'accord, ce n'est pas un grand frein vous allez me dire, mais même ... pas interressée, c'est tout. Par contre, il à l'air as trop mal fichu le type ... et ça, c'est toujours intéressant ... [hrp : *esquive de baffe*]

- Ce que tu viens de me dire me fait penser que si j'allais au milieu de la piscine pour me noyer, je pourrais le faire sans problèmes ... Cela dit, et quoi que tu puisses en penser, je ne suis pas suicidaire. J'aurais des raisons de l'être mais, étrangement, je ça ne m'est jamais passer par la tête. c'est juste que ... Enfin, je ne sais pas si tu vas comprendre, mais bon, je vais essayer de m'expliquer clairement. Ca me détend, un peu comme si je redevenais nourrisson dans les bras de ma mère ... C'est sans doute parce qu'au départ nous avons été poissons, mais dans l'eau, je me sens étrangement bien ... C'est dans ces instants là que je regrette de ne pas respirer sous l'eau ... même si je suis assez bonne apnéiste. Tu veux vérifier ?

Grand sourire. Evidemment que non, ça ne l'intéresse pas. Mais ... Mitsujko se rapprocha du bord, prit une grande inspiration, souffla doucement, prit une seconde bouchée d'air et descendit sous l'eau.

Elle n'avait pas besoin de lunettes. L'eau était faiblement chlorée grâce à une formule spéciale de remplacement. Elle se dirigea vers le milieu de la piscine et s'assit au fond, en tailleur [hrp : quand on a la technique, c'est très facile ... mais faut l'avoir x) ] et resta là quelques instants avant de remonter, la tête vide (et les poumons aussi ...) Elle creva la surface assez silencieusement, et respira une bonne bouffée d'oxygène. Puis elle retourna près du bord et s'adressa à Kenshiro, l'air gêné, se mordant la lèvre inférieure.

- J'aurait quelque chose à te demander ...

Bingo ! Il s'approcha du bord. Oui, vu le ton employé, c'est le genre de truc qui vous fait vous approcher ... un ton bas, timide ... presque gêné. Elle s'appuya sur ses main et sortit on bassin de l'eau.

- Tu es sûr de ne pas vouloir venir nager ?

Elle murmura ces quelques mots à son oreille avant de replonger, attrapant sa chemise au passage et le lachant un peu avant de s'éloinger du bord. Elmle ressortit ensuite vite la tête de l'eau.

Kenshiro était en équilibre instable au bord de la piscine ... Tombera ? Tombera pas ?

Héhéhé ... =D

Kenshiro se trouva dans une position un peu inconfortable. Une peu....beaucoup même, se trouver en équilibre au bord d'une piscine, à faire des mouvement circulaires afin de tenter de faire machine arrière et eviter ainsi de faire de nouveau trempette. Certe, il pourait faire un retour dans le passé et empêcher Mitsuko de le happer et de l'entrenner dans l'eau, mais il doit admettre que c'est plus amusant de laisser faire les choses comme ils doivent se passer. Et puis, même si il ne sait pas très bien nager, il sait quand même assez bien pour rester en surface au bord de la piscine. Le seul regret qu'il a, c'est que ses vêtements avait presque finit de sécher, et ça, on peut dire que c'est enervant.

*PLOUF* (Je sais, je sais, pas de commentaire, s'il vous plait)

Kenshiro tombe alors dans l'eau, s'enfonçant à peu de profondeur, mais sort la tête de l'eau assez rapidement et légerment paniqué. Il reste la tête hors de l'eau et fait du surplace, n'osant pas aller trop loin du bord. Sa légère peur des eau profonde revient en surface, sans pour autant l'emporter pour l'obliger à sortir de l'eau. La jeune femme rit de a tête que fait Kenshiro, mais pas vraiment un rire moqueur, quoiqu'il en doute un petit peu.

-"Vraiment très amusant, ma chère. J'aurai bien voulut répondre "oui, je refuse d'aller dans l'eau", mais tu ne m'en a pas vraiment laissé le temps."

Vraiment étrange d'entendre ses mots de la part de la personne capable de contrôler le temps. Mais le fait est qu'il maîtrise "en partie" le temps. Il possède hélas une limite à l'utilisation de son pouvoir, ce qui est, dans un sens, mieux ainsi. Un dicton dit "tout pouvoir implique une grande responsabilité", et Kenshiro se sent à peine prêt à assumer complêtment celui qu'il possède. Pour le peu qu'il sait, certain pouvoir peuvent évoluer, le sien risque aussi de suivre une évolution.

Vaut mieux ne pas y penser

BINGO !! Yessssss ! Il a fait plouf ! Mitsuko en aurait fait le signe de la victoire, mais dans une piscine, c'est toujours un peu compliqué. Elle se conten,te donc de rire, car la tête de Kenshiro à ce moment là est des plus agréable à regarder ... et des plus propice au rire. Cela ne l'empêche pas de ressentir la peur sourde au fond du jeune homme, qu'il tente tant bien que mal de surmonter. Le rire de Mitsuko se transforme en petit sourire et elle se rapproche de lui par nage sous l'eau. Elle ressort dans son dos.

L'immbilisant (bon, c'est pas très dur dans une piscine avec quelqu'un qui ne nage pas super bien) elle lui retire son haut (ôô //SBAFF// pardon yumi-chan TT) qu'elle essort avant de le poser sur le bord de la piscine.

- Comme ça lui au moins sera sec.

Un peu ironique de sortir ça quand 'cest elle qui l'a légèrement aidé à tomber dans l'eau ... Elle sort de l'eau et va farfouiller dans des cartons avant de retourner dans l'eau à côté de lui.

- Tiens, enfile ça. Si jamais tu coules, ça pourra te servir.

Et là, la question. Qu'est-ce que "ça" ? Un petit bijou de technologie créé par les les techniciens de l'académie. Un produit inconnu du marché, mais tellement pratique ... Une sorte de grand rectangle avec une partie plus petite à mettre dans la bouche. A quoi ça sert ? A repirer sous l'eau. C'est quand même moins encombrant que des bouteilles d'air ... Et s'il a peur de couler, au moins, ça lui évitera de se noyer. Le fonctionnement est assez simple, c'est comme les branchies des poissons : ça filtre le dioxygène dans l'eau.

- Laisse-toi aller, au départ, n'oublie pas que tu étais un poisson. Et ne crois pas que je vais te laisser remonter aussi facilement. Il ne faut pas croire que je change aussi facilement ...

L'eau était tellement agréable ... Elle avait beau dire, s'il voulait sortir en courant de la piscine et s'enfuir à toutes jambes, libre à lui. Mais il avait "accepté" de tomber dans l'eau. Alors elle ne perdait rien à essayer ... même si elle courait le risque d'un échec total ...

Mitsuko #Laisse-toi aller, au départ, n'oublie pas que tu étais un poisson. Et ne crois pas que je vais te laisser remonter aussi facilement. Il ne faut pas croire que je change aussi facilement...

-Sympa la référence. Je préfère oublier cette partie très éloigné de la famille. Bon, si ton truc est aussi efficasse que tu semble le prétendre, alors ça ne me coute rien d'en profiter un peu. Au moins, ma sortie forcée aura un petit avantage.

Mitsuko# Ta sortie forcé?

-Mince, l'imbécile de première classe que je suis.

Heuuuuuuu....oublien, j'ai parlé pour ne rien dire, c'était pas important.

Kenshiro espère que Mitsuko oubliera ce qu'il vient de dire. L'accord passé entre Matsuri et lui était complétement officieux et n'avait aucunement l'autorisation du directeur. Si Mitsuko venait à l'apprendre, elle risquerai de le faire chanter (comme une casserolle //SBAFF// Oki, oki, j'ai rien dit, oublier) voir même de le dire directement à son père. Bien entendut, ça ne serait pas contre Kenshiro, mais contre Matsuri, mais cette dernière semblait avoir un sacré atout dans sa manche. Kenshiro n'a pas oublier sa remarque concernant le directeur si jamais il venait à apprendre l'accord. Apparement, elle ne risquai absolument rien, mais Kenshiro ne désirai pas vraiment tenter le diable pour savoir si c'est vrai ou pas.

Alors que Mitsuko fesait la planche, Kenshiro décide, tout en restant assez pret du bord, de s'aventurer un peu au centre de la piscine. Mais même en tentant de faire face à cette pseudo-phobie, il semble même être repoussé par ce centre. Son esprit reste tout de même concentré vers ce point, ayant des souvenirs assez pénible qui reviennent sans cesse. Instinctivement, il met l'appareil qu'il vient de recevoir, comme si une sorte de danger imprévisible allait arriver.

Prenant son courage à deux mains (mouillé //BAM// Ah, d'accord, je dirais plus rien) il décide de s'immerger completement sous l'eau. Etrangement, sous ce point de vue, la piscine, tout en restant effrayante, lui parraisait bien plus petite soudainement.

Mitsuko plongea dans l'eau. L'un des avantages de la piscine de Takuetsu, c'était qu'elle était très peu chlorée. Elle pouvait donc ouvrir les yeux sous l'eau sans problème.

Elle observa Kenshiro sous l'eau. Il prenait confiance en lui. C'était bien. Il avait un charme certain, ça c'était sûr. Elle ferma les yeux.

Elle s'approche de lui, prend sa tête dans ses mains, retire l'espèce de truc qu'il a dans la bouche et l'embrasse.

Elle rouvre les yeux. Non. c'est sans doute parce qu'il est un des seuls à ne pas la considérer comme fondamentalement méchante ... Alors forcément, ça fait des choses. Mais elle sait qu'elle ne l'aime pas. Pas au sens "aimer" qu'on entend comme de l'amour en tout cas.

Elle referme les yeux. Que va-t-elle faire ? Etre comme d'habitude ?

Elle remonte à la surface, et sort doucement de l'eau. Elle attrappe sa serviette, et s'enroulant dedans se dirige vers la sortie "secrète" conduisant directement à l'intérieur de l'académie.

Elle jette un dernier coup d'oeil vers Kenshiro.

- Merci, Kenshiro-kun ...

Les mots sont soufflés, presqu'inaudibles, presque comme si elle ne voulait pas qu'ils les entendent. Elle détourne la tête et s'en va à pas feutrés.

Non, elle ne le fera pas. Peut-être pour la première fois de sa vie, elle va être "normale". Une fille "normale" ne ferait pas ça. Enfin du moins c'est ce qu'elle pense.

Mais désormais, elle sait que c'est fini. Elle redevient "la fille du directeur". La "méchante" de l'académie. Elle a apprécié ce moment, mais c'est terminé ...

Enfin, qui sait ? Peut-être pas ...